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    Saint Laurent
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    2,9
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    383 critiques spectateurs

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    Mondocine
    Mondocine

    75 abonnés 293 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 30 mai 2014
    Bertrand Bonello avait l'ambition de calquer sa mise en scène sur le mythe qu’il aborde et d’être à son image, audacieuse, créative et bougeant les codes et les conventions. Certes on retiendra un impressionnant Gaspard Ulliel, dans le rôle de sa vie, mais ce Saint-Laurent est à mille lieux de son « rival », le Yves Saint-Laurent de Jalil Lespert. Formellement, narrativement, thématiquement et.. qualitativement. Le pari de faire un film moins classique et plus complexe débouche sur un petit monument de pénibilité « arty » au montage déstructuré le desservant plus qu’il ne l’aide. Confus, prétentieux, embrouillé dans sa vision comme dans son approche, long, moins souple, moins fluide et moins ludique… Cet acte II ne passionne guère. Il est beau, oui, mais terriblement ennuyeux aussi.
    brunetol
    brunetol

    189 abonnés 179 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 26 mai 2014
    La première qualité de "Saint Laurent", c'est d'être un vrai film de cinéma et pas un clip institutionnel de commande comme celui de Jalil Lespert. Bonello s'attaque au mythe sans complexe et sans la moindre révérence. On a d'ailleurs l'impression que le sujet ne l'intéresse pas en lui-même - car il est fondamentalement inintéressant - mais seulement pour son potentiel cinégénique. Partant de là, Bonello s'en donne à cœur joie : son film déborde d'idées de mise en scène, de virtuosité, d'élégance. Là où Pierre Niney imitait timidement, Gaspard Ulliel explose littéralement, dans le premier grand rôle de sa carrière. Il est magnifique, magnétique, tournant le dos à son look de mannequin porno bas du front, épais et body-buildé. Sa composition est le cœur atomique du film, et face à lui, Louis Garrel est grandiose, Amira Casar à son meilleur. On sent une grande jubilation dans toute l'entreprise (exemple, la séquence mémorable avec Valeri Bruni-Tedeschi), une maîtrise insolente aussi : image, musique, montage, Bonello marque son territoire et démontre qu'il est devenu au fil du temps un très grand réalisateur. On oublie le fond et on savoure la forme. Seule ombre au tableau, la présence pathétique de Léa Seydoux, dont les deux rictus et les répliques atones confirment la nullité, et que seul son statut de bankable semble justifier qu'on nous l'inflige.
    Kiwi98
    Kiwi98

    261 abonnés 238 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 29 septembre 2014
    Cette année plusieurs choses ne nous manqueront pas. Et surtout pas Yves Saint Laurent, ressuscité dans pas moins de deux biopics différents, l'un sorti en début d'année, commercial, caricatural, le film de Jalil Lespert aura beaucoup divisé même si on ne peut pas lui enlever des qualités indéniables que ce soit la prestation de Pierre Niney à la mise en scène peu audacieuse mais très soignée. Aujourd'hui sort l'autre, celui de Bertrand Bonello passé à un chouilla de la Palme d'Or lors du dernier festival de Cannes, alors attention on ne rigole plus ! Le cinéma de Bonello est assez stylé, déjà dans L'apollonide il ouvrait le film avec cette phrase "Je voudrais dormir mille ans". Saint Laurent lui s'ouvre avec notre protagoniste se présentant au guichet d'un hôtel en disant "Je suis là pour dormir". La phrase est d'autant plus magnifique qu'elle pourrait résumer le film à elle seule, et c'est là qu'on se rend compte qu'on n'a pas affaire à un simple biopic mais bel et bien une oeuvre de cinéaste. Ici on drague en plan séquence, on branche la musique pour s'inspirer, le sexe et la drogue sont comme l'amitié et l'amour. Traversé par une perfection visuelle (Bonello filme magnifiquement les robes) le film est d'autant plus intéressant dans son système de narration qui semble maladroit mais qui ne l'est jamais faisant vibrer son spectateur avec son personnage en nous téléportant à deux époques différentes, celle ou Yves est jeune, créatif et talentueux et celle ou il est sur le déclin physique et mental jusqu'à la mort. Le film est volontairement lent mais traduit ainsi le ras le bol d'un héros dépressif ne désirant que la beauté. De la beauté que restera t'il ? C'est la question que se pose Yves durant le film entier illustrer notamment par ses conversations avec Andy Warhol. Saint Laurent parvient à capter une époque et l'esprit de la mode de manière générale se donnant une source de vie le rendant pétillant dans sa beauté visuelle et son approche ultra psychologique. YSL qui se trouve d'ailleurs un interprète magistral, Gaspard Ulliel n'est plus Gaspard Ulliel mais Yves Saint Laurent, n'hésitant pas à dévoiler ses parties les plus intimes, il se glisse dans la peau d'un homme mystique et fascinant et donne au film une remarquable richesse à la fois gaie et sobre. En mettant en second plan la figure de Pierre Bergé pour mettre en valeur celle de Jacques Basher le long métrage libère son protagoniste et son image de génie avant gardiste jusqu'à un plan final à couper la souffle.

    Bilan :
    Génial, beau, vif, inspiré, habile, cinématographique, long, court, riche, incroyable, marquant, magique, immense, pharaonique, magnifique, intemporel. I Put A Spell On You !
    maxime ...
    maxime ...

    240 abonnés 2 069 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 28 novembre 2019
    Saint Laurent est un film beau et désagréable. Je le savais déjà puisque pour l'avoir vu il y'a quatre ans jour pour jour cette sensation m'avais dès lors traversé. Une oeuvre de grande beauté, dérangeante et qui inspire beaucoup d'admiration tant son contenu éreinte de perfection ... Le cinéma de Bertrand Bonello est en tout point perceptible, sous un calme apparent se dissimule une grande agitation. Le cinéaste tempère ses accès de violences mais laisse entrevoir tout son éclat à l'aide de suggestions et de sous textes dont il maîtrise avec élégance l'usage. Le texte, les mots sortant de la bouche d'Yves Saint Laurent ( Gapard Ulliel prodigieux ) illustre cette image. Ce Biopic qui n'en est d'ailleurs pas un se joue des conceptions et rudiments de l'Art, cette libre interprétation d'une vie par son réalisateur mais aussi par le scénariste et leurs équipes fascine, séduit et intrigue. Aucune trace de Succès Story sauce Guimauve n'est entrevu tout au travers de cette création, le regard sur cette fabrique de déconstruction n'est en rien une célébration. On assiste au cours de ses deux heures et vingt minutes à un quasi éloge funèbre, au portrait d'une ( auto ) - destruction ! La similitude avec L'Apollonide sur ce point est frappante. Pour l'avoir revu il y'a plus d'un mois mon appréciation de celui-ci se renforce toujours autant ! Idem pour ce dernier. La concentration du film sur une période bien précise ( une tranche de vie ) est une autre concordance, d'ailleurs je n'ai toujours pas vu Nocturama mais au vue de son sujet il est possible de rattaché les trois films pour en faire une trilogie. La fin d'un monde.


    " Les gens n'ont pas de mémoires "
    Bulles de Culture
    Bulles de Culture

    134 abonnés 634 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 22 septembre 2014
    Saint Laurent est donc traversé de motifs qui renvoient à la notion d'identité, présentée comme toujours fuyante au travers de miroirs omniprésents ou à l'impérieuse nécessité de reprendre ou de conserver le contrôle de son identité comme si sa vie en dépendait.

    En dépit d'une seconde partie qui s'attarde un peu trop sur les effets néfastes mais prévisibles de la liaison torride et toxique entre Saint Laurent et Jacques de Bascher (Louis Garrel), le film s'inscrit en fait dans un mouvement d'"iconisation" de son personnage-titre, auquel tout rappelle en permanence le principe de réalité.

    En cristallisant Saint Laurent en génie comme entité extérieure à son œuvre dans une superbe séquence finale de défilé de mode, Bonello fait de Saint Laurent le voyeur de ses propres créations, comme admiratif du "monstre" avec lequel, pour un instant seulement, il parvient enfin à vivre.
    LBDC
    LBDC

    105 abonnés 297 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 18 mai 2014
    « SAINT LAURENT est un film d’une grande richesse artistique, mais dont le rythme n’épouse pas la maîtrise et la liberté formelle. » Georgeslechameau
    Ramm-MeinLieberKritiker-Stein
    Ramm-MeinLieberKritiker-Stein

    133 abonnés 543 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 29 septembre 2014
    Et non, je n'ai pas aimé LE "Saint Laurent" de Bonello. Mais, avant que vous me balanciez votre smiley rouge à la gueule, et que vous vous acharniez à me faire changer d'avis, laissez moi vous expliquer le pourquoi de cette étoile en solo. Avec pourtant d'excellents acteurs pour un casting intéressant, Bonello intrigue dès la bande-annonce de par une réalisation boostée au rock n roll et une permission à tout. Il y filme une partie de la carrière du couturier, mais aussi sa fin de vie incarnée par un Helmut Berger quelques peu... diminué par une adaptation de la voix d'Ulliel sur la sienne qui offre un montage grotesque, car les lèvres de Berger ne suit pas les paroles. Mais, de là, il serait grossier de ne pas parler de Gaspard Ulliel, et de son interprétation démentiel en Saint Laurent, par rapport à la transparence de Renier et de Seydoux dans leurs rôles respectifs. La réalisation est en fait le grand défaut du long-métrage, outre les ennuis liés au casting. La mise en scène parfois malsaine correspond bien au ton du couturier, et c'est bien le problème : ce n'est plus un biopic, non, plus un avis, une sorte de critique aiguisée envers celui-ci mais aussi le monde du business. La tension psychologique n'est plus présente au bout de deux heures. On ne s'attache PAS aux personnages, par rapport à Niney et Gallienne dans les rôles-titres du "Yves Saint Laurent" de Lespert, qui sont en même temps plus saisissants. Trop d'esthétisme tue l'esthétisme. La B.O ennuie : elle mélange musique électro énervante et classique limite endormante de par l'ombre sonore d'un Ulliel puissant émotivement mais un peu trop lent (limite caricatural, regardez-donc des vidéos de Saint Laurent, il parlait plus vite). Tout ça pour un mal de tête qui durera toute la soirée. Quel dommage.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 29 septembre 2014
    Très beau film, même si moins accessible, "grand public" que le premier. Il est en revanche plus profond et néssite pas à montrer les mauvais côtés d'Yves Saint Laurent ou Pierre Bergé, ce qui les rend pour le coup bien plus intéressants et humains. Gaspard Ulliel est saisissant dans ce rôle titre. A voir.
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