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Un visiteur
0,5
Publiée le 24 septembre 2014
On apprend que ce projet n'a pas reçu le soutient de son compagnon Pierre Bergé et à la fin de ce film qui parait interminable, on ne peut que le comprendre. Sur la mode et sur l'esprit de création d'YSL qui révolutionna la haute couture et le prêt à porter vous n'apprendrez pas hélas grand chose. Par contre le réalisateur s'étend à longueurs d'images sur sa toxicomanie, son alcoolisme et sa dépravation. je ne suis pas sur que le milieu homosexuel apprécie la façon dont cette icône y est présentée. Son compagnon qui l'a pourtant soutenu jusqu'au bout y est présenté comme un personnage froid uniquement préoccupé par ses affaires. En ce qui concerne Gaspard Ulliel qui passe son temps à jouer au dandy désabusé, on attend jusqu'a la fin une incarnation de la fulgurance créatrice qui devait habiter un tel génie. Bref, je me suis trompé de bio filmée. A ceux qui hésitent malgré des critiques dithyrambiques, je conseille plutôt de lire une biographie de ce grand homme.
Comme le film de Jalil Lespert, celui ci est tout aussi ennuyeux, lent, long, très long, trop long. Mais celui de Bertrand Bonello rajoute le caractère monotone et au même temps décousu, à base de flash-back parfois incongrus et souvent sans aucun but. Je crois que Bonello a voulu jouer ici la carte de l'appât du personnage sans apporter rien. Par ailleurs, on comprend bien que Berger n'aie pas donné son aval, puisque il est dans "Saint Laurent" réduit à PDG de la marque "YSL". C'est vrai que le mimétisme de l'acteur Gaspard Ulliel avec le personnage, quoi qu'il ai pu dire dans les médias, est très recherché, autant pour sa voix (son intonation monotone - si soûlante -) que pour son corps. Mais tout cela ne fait pas forcément un bon biopic sur le même personnage, deux la même année, en plus, c'en est trop.
Le film se veut sans doute esthétique et intello... il n'est pourtant qu'une litanie (2h30) de scènes ennuyeuses, dont les propos d'une accablante banalité ne contrebalancent en rien la vacuité des plans. Les seconds rôles ne relèvent pas le niveau de ce mauvais scénario. On est a dix milles lieues (sous la mer) du premier biopic consacré à Yves Saint Laurent (J. Lespert)...
Film marketing interminable. Pensant éviter la lourdeur du biopic, Bonello sombre dans l'anecdote. Gaspard Ulliel n'est pas un acteur, c'est un mannequin. Le film s'oublie vite.
Autant les histoires de films jumeaux sont légion et aboutissent au final à au moins un film inutile (comme pour les « Guerre des boutons » si on se confine au cinéma français récent), autant ici les deux films sur Yves Saint-Laurent se répondent, se complètent mais n’ont rien à voir. Le premier était un biopic classique, sage mais réussi alors qu’ici on a affaire à la vision d’un artiste sur un autre. C’est un film qui évite les zones de conforts habituelles inhérentes aux biographies sur grand écran, qui n’a pas de réél fil conducteur mais l’envie de croquer un homme, un génie dans ce qu’il a d’extrême. Moins grand public mais finalement beaucoup plus passionnant, ce film aurait pu s’appeler « Fragments de Saint-Laurent » tant on assiste à des scènes à priori anodines mais qui mises bout à bout sont la somme d’un tout. D’un homme entré dans la légende par son talent et ses excès. On comprend que Pierre Bergé n’ait pas donné son aval sur ce film-ci, il est moins flatteur, plus vénéneux. Bertrand Bonello, plutôt que de retracer de façon linéaire les grands moments du couturier et de mettre en scène sa relation avec Pierre Bergé, prend les chemins de traverse et donne de la place au côté sombre de Saint-Laurent. Sa passion ravageuse avec Jacques de Bascher ou ses penchants pour les médicaments et les drogues. Mais n’en oublie pas l’icône. Si la dernière demi-heure flamboyante mais qui part un peu dans tous les sens et les rôles féminins sacrifiés empêchent de crier au chef d’œuvre, certaines scènes totalement magnétiques comme la rencontre dans le club entre de Bascher et Saint-Laurent ou ce tournage de publicité fantasmé/réél, l’en approchent. Les images sont belles, Bonello fourmille d’idées et donne à voir dans l’esprit du génie. Par touches discrètes, comme les dialogues de la séquence où il habille Valéria Bruni-Tedeschi par exemple, il nous présente la façon dont le maître de la haute couture se perçoit et perçoit son environnement. Nous sont exposés avec brio la création destructrice et l’artiste auto-destructeur. Rarement cela aura été aussi bien représenté au cinéma. Quant aux acteurs, le trio masculin est magistral. Jérémie Rénier est peut-être moins frappant que Guillaume Gallienne en début d’année mais vu la place moindre qui lui a été impartie, il s’en sort avec les louanges. Louis Garrel, l’amant toxique, est divin de charme meurtrier. Enfin, Gaspard Ulliel est tout simplement transfiguré. Il EST Yves Saint-Laurent. Aux Césars 2015, sa prestation et celle de Pierre Niney pour le même rôle vont passionner les cinéphiles. C’est non seulement une première dans l’histoire des récompenses mais en plus ils mériteraient la récompense tous les deux. Un grand film d’esthète à la hauteur de la légende Saint-Laurent. Hypnotique.
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3,5
Publiée le 9 octobre 2014
Difficile de faire une comparaison avec le film de Bertrand Bonello et celui de Jalil Lespert tant les deux oeuvres ne se ressemblent pas! Ce très bon biopic se concentre sur près de dix annèes de la vie de Yves Saint Laurent, de 1967 à 1976, les annèes les plus crèatives sur l'homme qui a rèvolutionnè la femme! Sur un telle durèe, la question du rythme est importante à gèrer et le rèalisateur de "L'Apollonide" s'en sort avec les honneurs dont les intentions de mise en scène sont fortes et intèressantes! Si "Saint Laurent" revient sur l'importance du vêtement comme èlèment dèterminant notre place dans notre sociètè, ce mètrage explore aussi le destin personnel d'un gènie! C'est un personnage qui marchait par contraste : le jour, la nuit, la crèativitè, la morbiditè, l'envie d'être aimè, la solitude...On sent, ici, Bonello libre d'oser, avec l'utilisation du split screen entre dèfilè et images d'actualitè, des passages surrèalistes (deux femmes dans une rue, l'une est habillèe en smoking et l'autre est complètement nue), et quelques fulgurances visuelles ètonnantes, notamment la descente d'escaliers de YSL et Loulou de la Falaise via la boîte de nuit! Le brio de la mise en scène (très propre, très stylistique) et la qualitè de l'interprètation emportent l'adhèsion sauf pour Lèa Seydoux et Jèrèmie Renier en Pierre Bergè! Gaspard Ulliel est un YSL convaincant, qu'un seul regard suffit à faire revivre, et son baiser suave avec Louis Garrel apparait ètrangement beau et magique! Avec son style souple et sombre, Bonello rèussit donc un film flamboyant, une exploration de toutes les facettes de la vie d'un être humain qui se dèfinissait lui-même comme un « monstre » qui a vraiment tout osè! On soulignera la participation exceptionnelle d'un immense comèdien qu'on avait perdu de vue : Helmut Berger...
excellent film!! j aurais aimé pouvoir faire le parallèle avec l autre film concernant cette personnalité mais je ne l ai malheureusement pas vu. Dans celui ci on est saint laurent, on effleure du doigt son talent, son génie, ses addictions, sa folie, ses sentiments, son mal être et ce qui le fait tenir. c est remarquablement bien interprété, remarquablement filmé. vu en avant première au cinema le select à antony, un cinema que je recommande pour le choix de ses films.
Certes le film est un beau livre d'images & Ulliel plutôt à son aise mais le film n'envoute jamais réellement comme si Bonello demeurait en retrait du seul & unique sujet du film : l'acte de création.Alors oui on voit YSL à sa table de travail de plus en plus fatigué , de plus en plus intoxiqué par la créature qu'il a engendrée mais à aucun moment l'odeur du souffre nous parvient: la faute à LA scène qui manque & qu'on attend désespérément ...Nous avons droit à tous les poncifs inhérents au biopic , les dates en gros sur l'écran , le montage parallèle l'oeuvre de Saint Laurent/& pendant ce temps dans le monde, La Callas à la fin mon dieu non !!!La scène cuir moustache dans le bar gay avec un Klaus nomi en solde non encore non!!! Une déception
Si les premières 30 minutes semblent longues, pouvant faire penser aux spectateurs qu'ils vont passer un moment bien ennuyeux, le film prend toute son envergure après. Il devient envoûtant et très beau avec un YSL magnétique, attachant, énervant....J'ai nettement préféré cette version à celle de Jalil Lespert, certes très bien interprétée mais trop convenue, sans relief. Là, on a vraiment affaire à un biopic original, sans concession, très audacieux sur la forme. Et Gapard Uliel est absolument fantastique en YSL, très bien entouré notamment par Louis Garrel, extra lui aussi. Une oeuvre à part entière qui aurait mérité d'être raccourcie d'une bonne vingtaine de minutes cependant.
Un film bien supérieur au film de Jalil Lespert par sa mise en scène, sa musique et son scénario. Les acteurs de Bonello sont aussi biens de ceux de Lespert même si j'ai un petit coup de cœur pour l'interprétation fantastique de Gaspard Ulliel. Le film est très bien filmé, très esthétique et se divise en 3 parties qui racontent une période de la vie d'YSL. La longueur de ce film ne m'a pas dérangée même si je peux comprendre que 2h30 puisse être long pour certains. De plus, Saint Laurent montre bien le rapport du célèbre couturier avec l'Art ( les tableaux , œuvres de Proust, les musiques de la Callas..). Le film est donc très intéressant. Un film à voir absolument! 4,5/5
Après le choc esthétique et émotionnel de "L'Appollonide", autant dire que c'est non sans une certaine impatience que l'on attendait de voir le destin du plus célèbre des couturiers français magnifié par Bonello. Or, force est de constater que c'est la déception qui prime. Certes, ce "Saint Laurent" comporte de très bonnes choses ; tout d'abord un Gaspard Ulliel convaincant et même surprenant dans le rôle titre ; une bande-originale, comme d'habitude, excellente ; enfin quelques séquences oniriques rappelant certaines de ses oeuvres antérieures. Avouons que c'est quand même bien maigre comparé au chef-d’œuvre attendu et loué à Cannes. "Saint Laurent" s'il se déguise en faux biopic n'en revêtit pas moins les coutures principales, dans un développement ultra-conventionnel. On attend de revoir Bonello en meilleure forme, dans un sujet davantage personnel lui permettant de mieux exploiter sa fibre créatrice, plutôt que dans cette oeuvre sans âme et incroyablement bavarde imposée par les producteurs. Je veux bien admettre que le cinéaste évite parfois certains chausse-trappes du biopic, cependant l'ensemble obéit quand même à une logique générale très étiquetée "film de commande".
J'ai enfin découvert le biopic "Saint Laurent" vendredi soir en avant-première au Cinéville Garenne de Vannes... et j'ai adoré.
J'ai de plus eu l'occasion de poser 2 questions au réalisateur Bertrand Bonello (qui n'a jamais vu "Yves Saint Laurent" et qui s'est donc éloigné au maximum du biopic de Jalil Lespert pour diriger le sien) et à m'acteur Gaspard Ulliel.
Étant ainsi fasciné et passionné par le grand couturier français Yves Saint Laurent, j'ai trouvé le biopic dirigé par le réalisateur Bertrand Bonello très beau. Il m'a autant plu que celui dirigé par le réalisateur Jalil Lespert que j'ai découvert en janvier dernier, ma version favorite étant celle avec Gaspard Ulliel, même si je trouve Pierre Niney également remarquable et magistrale dans le costume du grand couturier français.
En effet, j'ai préféré "Saint Laurent" à "Yves Saint Laurent" pour 3 raisons principales :
- Le biopic de Bertrand Bonello met uniquement en scène 9 ans de la vie du grand couturier français Yves Saint Laurent dans les années 1960-1970, décennies qui me fascinent et qui me passionnent pour leur musique et leur style vestimentaire.
- "Saint Laurent" dure 2h30 contrairement à "Yves Saint Laurent" qui ne dure "que" 1h45. Je trouve que "Yves Saint Laurent" est trop court surtout qu'il reconstitue la vie entière de Monsieur Saint Laurent, contrairement au film de Bertrand Bonello qui ne retrace que 9 ans... en plus de temps.
- "Saint Laurent" est à mes yeux magnifique et moins lisse que son prédécesseur.
Néanmoins je trouve le film de Jalil Lespert également passionnant et très enrichissant, mais qu'est-ce que j'ai adoré "Saint Laurent" qui plonge le spectateurs dans les années 1960-1960 et qui l'emmène aussi bien dans les discothèques parisiennes que dans l'univers rétro de la mode parisienne.
"Yves Saint Laurent" est donc à mes yeux l'un des meilleurs, des plus beaux et des plus inoubliables biopics que j'ai vus au cinéma. Mon COUP DE CŒUR biographique avec "Harvey Milk", et l'un de mes deux COUPS DE CŒUR de 2014 avec "Les Yeux Jaunes des Crocodiles"... et avec "La French" ?
Je conseille donc ce biopic, certes long mais fascinant, à tous les passionnés et admirateurs de Yves SAINT LAURENT.
Enfin un biopic intelligent et personnel. Loin de l'académique version de Lespert, le film de Bonello frappe par la marque de son auteur et un montage percutant sans être dans l'esbroufe.
J'ai pu voir ce film lors du festival de Cannes 2014. Pour moi ce film est très beau,ce qui correspond bien au monde de la haute couture. De plus, l'acteur principal joue parfaitement et nous apprends sur Yves Saint Laurent,sur une grosse partie de se vie. ce film est peu être un petit peu long par moment,mais ca en vaux la peine. Bon Film !
L’excellente idée de Bertrand Bonello est de ne pas chercher à expliquer le génie du couturier. Son film ne retrace que dix ans de sa vie (1967-1976) et ne fera aucunement référence à ses origines ou à son ascension. « Saint Laurent » aligne de séquences d’une beauté formelle incroyable. Betrand Bonello avait démontré depuis longtemps son talent pour la composition d’images, mais atteignait à chaque fois une beauté si étudiée qu’elle paraissait toujours très froide. Ici, la construction du film, ce collage-couture de séquences qui saura provoquer plusieurs moments de vertige, et dont le point focal est une figure qui restera floue jusqu’au bout, amène enfin de l’émotion dans son cinéma. La rigueur formelle des compositions, le mystère central et l’inscription dans les années 70 donne même à Yves Saint Laurent des allures kubrickiennes.