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    Saint Laurent
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    383 critiques spectateurs

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    Christophe R
    Christophe R

    29 abonnés 465 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 29 septembre 2014
    "Saint Laurent" vient de sortir quelques 9 mois après le magistral "Yves Saint Laurent"... et là que dire ? Là où le film "Yves Saint Laurent" m'avait touché en plein cœur (note à 4.5/5 quand même...), ce "Saint Laurent" là ne m'a titillé que d'ennui. Film prétentieux ne rendant pas du tout hommage ni à l'homme ni à son oeuvre, avec un rythme insupportable (certaines scènes comme la réunion de travail traduite en direct live sont clairement mauvaises), des musiques mal choisies, des acteurs sous exploités (Gaspard Ulliel est un superbissime acteur mais cela ne suffit pas tant il surjoue ici, quant aux autres ils ne comptent pas - y compris Jérémy Rénier et Léa Sedoux - sauf peut être Amira Casar), et surtout cette mise en scène si... manquée ? Ce film que je voulais tout autant aimer que celui de début d'année (histoire de ne pas compter les points et juste aimer ce génie de la mode à travers ces deux hommages) n'a pas du tout fonctionné sur moi. Sensation finalement identique à l'après "Gainsbourg, Vie Héroïque" qui m'avait tant déçu aussi. Dommage pour le temps perdu !
    pierre72
    pierre72

    137 abonnés 367 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 29 septembre 2014
    Film haut de gamme pour un maître de la haute couture, "Saint Laurent" est impressionnant d'ambition artistique sans toutefois parvenir à passionner réellement et entièrement.
    Alors que "Yves Saint Laurent " de Jalil Lespert, sorti il y a quelques mois, versait dans l'hagiographie proprette et bien léchée, le film de Bertrand Bonello préfère prendre une voie moins bien balisée, détourner et tailler un costard à ce nouveau genre si mode qu'est le biopic. En localisant son film durant les années 1967/1977, le réalisateur/scénariste met l'accent sur la genèse des années noires du couturier. Ce n'est pas vraiment original, mais cela lui permet de recréer une époque marquée par les fêtes insouciantes et rythmées dans des boîtes à la mode où Yves saint Laurent va sombrer dans une dépendance amoureuse destructrice pour un dandy nommé Jacques de Bascher qu'il accompagnera d'une prise ininterrompue de stupéfiants. Sa santé fragile ne résistera pas longtemps aux drogues et une lente descente aux enfers débutera.
    Ce qui est plus original sans doute,c'est la manière dont Bertrand Bonello s'empare de cette histoire, vraisemblablement une commande, pour tirer le film dans une suite logique de ses oeuvres précédentes, en privilégiant certains thèmes récurrents de son cinéma ( l'enfermement, le monde hostile, ...). Comme un peintre, il composera une succession de tableaux impeccablement coupés, en y apposant tout un tas de touches symboliques ou référentes. Proust est le principal convoqué à ce jeu intellectuel dont le temps qui passe est le principal élément. On pourra en trouver bien d'autres durant les 2h30 de la projection car on caracole de clin d'oeil en mise en abyme. Ca fait genre, ça impressionne, c'est certain, mais au final amidonne sérieusement le film. Malgré une musique dansante, les effets de mise en scène jouant sur les lignes finissent par emprisonner l'ensemble, lui fourguant hélas un corset, au lieu de laisser ces corps libres de s'exprimer. Parfois, Gaspard Ulliel semble posé dans le cadre, mannequin apprêté pour une séance photo, fait le joli, le secret, comme pour donner à penser que là, attention messieurs dames, référence ! Cette esthétique, surement en rapport avec le monde de la mode, est assez passionnante au début, puis finit par ennuyer un peu car on s'aperçoit bien vite qu'elle prend le pas sur la construction des personnages, tous plus ou moins sacrifiés. Si Gaspard Ulliel parvient tout de même à incarner avec conviction un Saint Laurent au bord du gouffre, obsédé par son boulot et coupé du monde jusqu'à en apparaître impitoyable, notamment lors du renvoi d'une petite main enceinte, ou si Jérémie Rénier étonne dans sa composition d'un Pierre Bergé plus amoureux et doux qu'homme d'affaire glacial et intransigeant, le reste de la distribution est totalement destiné à jouer les potiches de luxe, sans aucune saveur ( là c'est un pléonasme). La palme revient à Léa Seydoux, présente tout le temps à l'écran en second plan. Elle rit, boit, fume, se trémousse mais n'a au final qu'une réplique banale à dire. Louis Garrel en dandy ringard et soi-disant vénéneux, n'est guère convaincant malgré un baiser torride avec Gaspard Ulliel.
    La fin sur le blog
    anonyme
    Un visiteur
    1,5
    Publiée le 29 septembre 2014
    Ce film m'a terriblement mit mal à l'aise.
    Je pense qu'il divise vraiment l'opinion, on adore ou on déteste.
    Pour ma part j'ai tout d'abord été frappé par la volonté du réalisateur de montrer autant la fragilité, les excès et la tristesse de cet homme. Je ne comprend pas l'intérêt de montrer un vieil homme seul à la fin de sa vie .. il y a un côté très malsain et glauque.
    De plus pour les critiques et les cinéphiles, ils sont tous dithyrambique ; la mise en abîme, le rapport à Proust avec le tableau de la chambre, Mr Swann ... ok j'ai du lire la critique de Télérama pour apprendre tout ça.
    Tous les détails, les sous entendu ne sont pas clairement adressés à tout le monde.
    Je peux comprendre que l'on le considère comme un chef d'oeuvre et encore ; pour ma part c'est un film particulièrement déprimant qui ne célèbre pas le génie mais qui montre seulement un homme blasé et triste. (désolé pour les fautes)
    anonyme
    Un visiteur
    2,0
    Publiée le 29 septembre 2014
    Malgré une prestation de très haute volée de Gaspard Ulliel, le film repose sur un scénario insipide. Un personnage haut en couleur et atypique ne suffit pas à remplir 2h25.
    anonyme
    Un visiteur
    1,5
    Publiée le 29 septembre 2014
    Un YSL creux, artificiel, sans saveur. Ou est passé le génie du couturier ? Surement pas dans ce film. lire ma critique complète en cliquant sur le lien.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 29 septembre 2014
    Génie tourmenté, visionnaire fantasque, révolutionnaire désabusé, couturier légendaire… six ans après sa disparition, Yves Saint Laurent continue de marquer les esprits et d’exercer une fascination universelle.

    En début d’année sortait un premier biopic consacré au « petit prince de la haute couture » : Jalil Lespert avait alors choisi d’axer son film sur l’histoire d’amour entre Yves Saint Laurent et Pierre Bergé. Quelques mois plus tard, Bertrand Bonello (L’Apollonide – souvenirs de la maison close) livre sa vision du couturier qui collectionna les scandales au même titre que les triomphes.

    Moins « grand public » que la version de Lespert, Saint Laurent fait entrer le spectateur dans la tête d’un artiste torturé, en lutte contre ses démons. « Je voulais montrer ce que coûte à Saint Laurent d’être Saint Laurent » raconte Bonello.

    Débauche et décadence, drogues et excès, lux[ur]e et vacuité… Au-delà du simple portrait, le réalisateur s’attache à dévoiler une atmosphère envoûtante, fantasmée ou réelle, où se croisent des muses oniriques (la charismatique Betty Catroux, interprétée par l’éblouissante Aymeline Valade, la truculente Loulou de la Falaise…), des femmes charmées, des amoureux redoutables.

    Après une première partie passionnante où la créativité du couturier est magnifiée – le spectateur découvre les petites mains qui s’affairent dans les ateliers, où l’on veille au tombé du tissu, à la fluidité de la matière, à la simplicité de la coupe -, la seconde partie s’attache à la relation de Saint Laurent avec Jacques de Bascher, dandy sombre et mystérieux (insaisissable Louis Garrel). C’est alors que le récit – non chronologique – se fait ardu : les ellipses se multiplient, l’histoire devient confuse, les scènes insipides s’étirent jusqu’à l’ennui, et la crudité de certains plans s’avère vaine et fastidieuse.

    On ne peut toutefois que saluer le travail de mise en scène de Bonello, qui a pris le parti de dessiner des nouveaux contours au biopic, plus audacieux voire romanesque que ce à quoi ces prédécesseurs nous ont habitués. Le cinéaste offre non seulement un rôle en or à Gaspard Ulliel, sensuel, complexe et tout bonnement magistral dans la peau du couturier, mais il signe un film d’une esthétique sublime où le moindre plan peut être interprété à l’infini...
    missfanfan
    missfanfan

    89 abonnés 849 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 29 septembre 2014
    j'ai eu plus l'impression d'assister à un gigantesque et très long opéra baroque plutôt qu'à un film
    ça part dans tous les sens c'est difficile à suivre
    J avais vu l'autre Saint-Laurent dans un avion de retour de vacances car je ne voulais pas le voir malgré l'attention que je porte à Pierre Niney et m'était ennuyée profondément
    Eh bien celui-ci est de la même veine sauf que les morceaux musicaux sont exceptionnels et bien choisis et les photos et couleurs très belles également pour le reste on apprend dans les deux des choses cachées sur Yves saint-Laurent mais ce n'est pas la peine de voir un film pour le savoir , car ont s'intéresse plus à la vie privée de celui-ci qu'au couturier qui a fait des merveilles
    Sinon je tire mon chapeau à Pierre Bergé dont on parle peu mais qui pour moi fut l'homme de toutes les attentions à la fois frère père protecteur heureusement qu'il était là
    anonyme
    Un visiteur
    2,0
    Publiée le 29 septembre 2014
    Commençons de manière brutale : je n'ai pas aimé ce St Laurent ! j'ai adoré l'interprétation de Gaspard Ulliel, encore qu'il manque légèrement de fragilité mais enfin il est plutôt très juste dans ce rôle et le campe magnifiquement bien. Louis Garrel, en Jacques de Bascher est relativement insignifiant mais en même temps Louis Garrel, que ce soit lors d'un photocall à Cannes, dans la pub Valentino ou dans ce film, ne peut s'empêcher d'afficher son rictus de séducteur, légèrement tête à claques mais que moi j'adore !

    Alors oui la réalisation est plutôt moderne, parfois un peu métaphorique, sans vraiment être transcendante non plus ! en fait je suis assez sévère avec ce film parce que sous prétexte de découper des séquences en cases façon mondrian (rappel trop appuyé et trop explicite des robes dessinées par St Laurent), sous prétexte de nous offrir une belle bande son, sous prétexte de faire un biopic plus libre et ouvert que le St Laurent de Jalil Lespert (je ne voulais pas comparer mais c'est impossible), sous prétexte de nous montrer un essai erotico-baroque (et encore je ne sais pas si le mot érotique est employé à bon escient car ça ne l'est pas vraiment) je pense que Bertrand Bonnello passe à côté de son film : d'un côté nous n'échappons pas à une chronologie avec un rappel des années affichées en rouge sur la toile, de l'autre, le montage nous offre des séquences sorties de nulle part, trop cinéphiles pour moi et dont je ne sais pas encore si j'en chercherai le sens... les extraits de vieux films ne me semblaient pas indispensables, tout comme les plans où les monologues de St Laurent, vieux, face à ses oeuvres d'art et son imposant bouddha, m'ont profondément agacée. Pourquoi ? parce que selon moi, il commet l'erreur irréparable de ne pas avoir grimé Gaspard Ulliel en Yves St Laurent plus vieux. Et ce Helmut Berger aux traits tellement peu fins et absolument pas représentatifs d'un Yves St Laurent de porcelaine à l'aube de sa mort gâchent absolument l'ensemble du film. Quel dommage mais quel dommage !
    par ailleurs, la relation entre Pierre Bergé et Yves St laurent nous suit évidemment à travers le film mais elle est vraiment en retrait, il ne se passe finalement pas grand chose entre les deux, hormis un ou deux dialogues trop courts.
    Bref ! hormis le plan ou Gaspard Ulliel sort complètement nu de son dressing et de face, tant qu'à faire, je n'ai ressenti aucune émotion (si uniquement quand les serpents passent sur la peau de son torse, aux pigments hâlés, sublimés par la caméra).

    Le St Laurent de Jalil Lespert avec Pierre Niney et Guillaume Gallienne était tellement sensible, fin, chaque mot était précis, les jeux de lumière absolument magnifiques, une photographie à couper le souffle,tellement esthétique... Et puis il y avait cette complicité entre deux acteurs magistraux dont on sent qu'ils sont aussi complices à la ville et surtout à la comédie française. Alors oui c'était plus classique, plus consensuel aussi sûrement mais c'est celui-là que j'aimerais revoir mais plus tard car je n'en ai encore oublié aucune scène... Selon moi Bertrand Bonnello ne va pas assez loin dans la signature d'un hommage mi figue mi raisin qui s'épanche sur les perversions et addictions de ce créateur de génie, sans jamais nous en dévoiler le côté brut et violent !
    enfin ce film ne reste pas nul, très loin de là, les scènes en boîte, plutôt vintage et psychédéliques sont filmés sous des angles sympas, mais c'est un peu léger pour apprécier le film ....
    anonyme
    Un visiteur
    2,5
    Publiée le 29 septembre 2014
    Vraiment dommage, je m'attendais à beaucoup mieux !
    Il y a certes quelques points positifs, une bonne BO, une réalisation interessante par moments, un jeu d'acteurs aussi pas trop mal, Ulliel pour ma part incarne plutot bien le personnage de YSL.
    Mais en revanche il manque cruellement quelque chose : du rythme ! voir même du scénario.
    spoiler: On dirait que le scénario a été fait en mettant bout à bout un peu toujours les mêmes scènes de manière aléatoire : un coup de crayonnage, un peu de défonce, une soirée en boite, un défilé, une scène de sexe. Ce schéma ce répète une dizaine de fois et rend le film un peu lassant et long...

    Je regarderai prochainement celui de Jalil Lespert afin de comparer.
    anonyme
    Un visiteur
    1,0
    Publiée le 29 septembre 2014
    Le sujet était intéressant, mais il est impressionnant de voir à quel point ce film l'a rendu ennuyeux. Un scénario inconsistant, une incapacité à choisir un angle d'attaque, une réalisation inexistante et un jeu d'acteurs assez pauvre,... Quelle déception ! Le temps paraît très long et je n'ai pas été surpris que plusieurs personnes quittent la salle pendant la séance. Je regrette de ne pas l'avoir fait !
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 26 septembre 2014
    Film grandiose, envoutant, terriblement émouvant. Gaspard Ulliel, magnifique, a très bien interprété les multiples facettes très opposées de ce personnage a la fois monstrueux, mais attachant de par sa fragilité, et flamboyant et tellement talentueux.
    Fritz L
    Fritz L

    182 abonnés 767 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 26 septembre 2014
    En préliminaire, si l’on devait répondre à la question, lequel des films entre « Yves Saint-Laurent » et « Saint Laurent », répond le mieux aux caractéristiques d’un biopic ? Immanquablement, la réponse serait « Yves Saint-Laurent », qui respect sagement une chronologie, mais aussi par son côté propret et plaisant, prompt à flatter tout type de public, ne le poussant jamais à la réflexion. L’intérêt suscité par « Saint Laurent » est tout autre et dépasse largement le cadre classique, voire anodine, d’une résurrection de l’homme public. Bertrand Bonello s’attache uniquement à une décennie (la plus terrible) et exprime une vision kaléidoscopique de cette cohabitation schizophrénique de YSL, l’artiste divin souvent terrassé par les failles d’Yves, sorte d’ange déchu qui se sait mortel. Et qui dit vision kaléidoscopique, implique également que parfois le sujet principal passe au second plan.
    A partir de ce constat, il est plus aisé d’évoquer ce film ambitieux et foisonnant, qui donne une part belle à l’intimité. L’ambition est palpable grâce à un assemblage de plans et de scènes luxuriants où « Saint Laurent » se place comme l’icône jet set française des seventies. Chaque aspect de la reconstitution tient ici autant d’une gageur que de la prouesse. Les scènes d’ateliers, où tensions et création sont palpables visuellement et intrinsèquement. Les scènes du monde de la nuit, de débauche, où paillettes, sexe, drogue et alcool reflètent l’éphémère plaisir, voire un bonheur fugace difficile à retrouver sans éviter la mise en abîme fatale. C’est également la période de la constitution de l’empire Saint Laurent, par un Bergé (belle sobriété de jeu de Renier), parfois aimant, souvent avide, empire qui contraindra le créateur à donner toujours plus, au point de s’en brûler les ailes. Mais Bonello ne se contente pas de constituer un catalogue branché de scènes peopolisantes, il s’attache sentimentalement à ses personnages dont Yves Saint Laurent, incarné par un Gaspard Ulliel prodigieux. Entre les scènes psychédéliques, voire orgiaque d’images, il récrée avec sensibilité une atmosphère où il replace le couturier dans son monde intérieur, notamment se ressourçant au milieu de sa collection de camays, hyper nerveux dans les quelques minutes qui précèdent la fameuse pose en nu, ou angélique, travaillant à sa table éloigné de toute réalité inopportune.
    Bonello est fasciné par Saint Laurent, mais son film va bien au-delà du simple hommage. Il cherche à comprendre la mécanique de vie de ce génie. Ainsi il s’attache moins à la véracité historique (chronologie, les collections sont suggérées plutôt que lourdement montrées, certaines personnalités sont escamotées…) qu’aux fondements intérieurs qui ont portés sa vie (la création, l’enfant gâté qu’il sera toujours, une hétérosexualité regrettée, son désamour de lui). Il suffit de le voir dans la scène où il observe son Mondrian, sa vie haute en couleur est à l’image de la toile, composée de coupons rectilignes formant un ensemble sublime mais presque glacial. On pourrait évoquer tous les riches aspects de cette œuvre pendant des heures, tant ils sont denses jusque dans le moindre détail. A l’image de l’absence de Deneuve dans la trame (déjà regrettée sur « Yves Saint Laurent ») malicieusement compensée ici par une évocation dans un agenda, une photo ou encore un turban qu’YSL avait créé pour elle.
    C’est tout cela « Saint Laurent », un film d’une incroyable richesse visuelle et émotionnelle. Il dépasse même la cadre de l’évocation formelle de l’artiste et s’attache à cet homme mi-dieu, mi-diable au génie inégalable symbole d’une société qui se meurt, où le mercantile supplantera la création. Et Bonello de nous le porter au crépuscule de sa vie avec une image saisissante celle d’un Yves Saint Laurent sur son lit de mort dans la même position que la photographie post mortem de Louis 2 de Bavière (d’où le choix judicieux de Helmut Berger parfait au demeurant), faisant de l’homme un autre créateur bâtisseur, dont l’apparente folie arrange bien les esprits médiocres.
    spoiler:
    QuelquesFilms.fr
    QuelquesFilms.fr

    268 abonnés 1 639 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 25 septembre 2014
    Après le film de Jalil Lespert sorti en janvier 2014, intitulé Yves Saint Laurent, c'est le second biopic de l'année consacré au créateur de mode, décédé en 2008. Le premier était approuvé par Pierre Bergé, compagnon de l'artiste et cofondateur de la marque Yves Saint Laurent. Le second, non. Mais peu importe l'adoubement officiel. En réalisant un biopic à sa façon, libre variation historique et poétique, Bertrand Bonello offre une vraie vision de cinéma, et c'est bien ça le plus important. Son film est axé sur la décennie la plus créative, la plus intense, la plus représentative du talent et de la vie d'Yves Saint Laurent (entre 1967 et 1977). Une décennie racontée façon puzzle, avec des va-et-vient dans la chronologie (qui permettent d'éviter habilement le déroulé plan-plan), et dépassée dans la dernière partie du film par un intéressant jeu d'échos entre la jeunesse et la vieillesse du personnage central. Bonello aborde son sujet à la manière d'un impressionniste, par petites touches, par fragments de vie et fragments d'image (split screen), pour brosser le portrait d'un homme en cernant ses multiples facettes et dessiner en filigrane le tableau d'une époque en pleine révolution sexuelle. Il saisit l'artiste et l'amant en un même mouvement, parle de désir, de jouissance, de création et de destruction, d'état de grâce et de delirium tremens, de paradis artificiels et de descente aux enfers. Il navigue entre les lieux les plus chic de Paris et quelques coins bien glauques, entre gloire et décadence. Le réalisateur avait déjà donné dans une certaine décadence avec L'Apollonide. Il s'y adonne de nouveau ici, avec un soin d'esthète qui fait de lui un héritier moderne, dans l'esprit, du courant décadent de la fin du XIXe et du début du XXe siècle, ou encore du cinéma de Visconti, comme en témoigne le choix d'Helmut Berger (fameux Damné qui incarne à lui seul la décadence à la Visconti) pour interpréter Saint Laurent dans ses dernières années. La belle décadence investit par ailleurs les décors et les costumes, travaillés avec une précision fétichiste, ainsi que la réalisation, avec ses travellings soyeux ou fiévreux, ses cadrages très graphiques, ses couleurs riches, ses ralentis planants... Une folle élégance qui offre quelques moments envoûtants et fascinants, emballés par une superbe BO (choisie par Bonello lui-même). Enfin, ce Saint Laurent doit évidemment beaucoup à son interprète principal, Gaspard Ulliel, qui déploie un jeu sobre et fin pour faire jaillir le mélange de douceur et d'excès de son personnage, exprimer "l'immense fragilité qui le rend fou", évoquer le "monstre" qu'il nourrit et qui le détruit. L'acteur, qui révèle au passage une ressemblance physique étonnante avec son modèle, est remarquable dans ce rôle à César, au coeur d'un film en tout point cohérent et inspiré. Impressionniste dans sa structure, décadent dans son style, ce film n'a qu'un seul défaut, celui de jouir un peu trop (et un peu trop longtemps) de sa propre sophistication, au détriment de l'émotion.
    sophie p.
    sophie p.

    2 abonnés 46 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 10 janvier 2015
    2H30 de film ennuyantes au possible. Si l'on résume sans spoiler ça donne ça : ils dansent pendant 5 minutes. Ils se droguent pendant 5 minutes. Ils ont une conversation inintéressante pendant 5 minutes. Il n'y a rien. C'est creux. Il ne se passe rien. Les dialogues sont vides. Le film ne mène à rien. Tout est décousu, en passant d'une année à l'autre dans le désordre. Alors, certes, c'est peut-être la volonté du réalisateur, que de présenter des instants "réels" et "vécus". Mais je ne vais pas au cinéma pour voir un film sans intrigue, et des conversations plates. Pour voir ça, j'ai juste besoin de regarder mes collègues de travail .... ! Pas besoin qu'un pseudo réalisateur tendance me mette une banalité chronique sur l'écran, fusse-t-elle aussi bien jouée qu'elle soit. Les acteurs sont bons, mais la réalisation est à FUIR (et d'ailleurs beaucoup de personnes dans la salle ont fuis ce soir-là !).
    dominique P.
    dominique P.

    836 abonnés 2 027 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 25 septembre 2014
    Très bon biopic sur ce créateur.
    Toutefois, j'ai une petite préférence pour l'autre film, celui qui est sorti en début d'année car il couvre une période plus longue du personnage et le rôle de Pierre Bergé est mieux joué par Guillaume Gallienne je trouve.
    Sinon c'est un très bon film, avec de très belles images.
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