Ce film parfois maladroit paraît un peu surévalué par la critique, mais mérite d’être vu, et même revu ! Scindé en trois partie, la première est poussive et frise même le grotesque (Jérémie Régnier a du mal à convaincre - malheureusement on a du mal à oublier Cloclo ; Gaspard Ulliel semble caricatural), des jolies créatures pour le décor, seule la musique met l’ambiance. Puis Jacques de Bascher (Louis Garrel) arrive et il se passe incontestablement un truc. Le film décolle. Saint Laurent existe comme un personnage littéraire et cinématographique. Loin du biopic couillon scénarisé de manière chronologique avec sosies et tics à gogo, la magie d’une recréation romanesque opère et débouche sur une dernière partie impeccable qui éclaire le vrai propos du film : la compulsion érotique ou toxique (c’est idem) impuissante à enrayer la fuite du temps. L’angoisse, l’aspiration à un ailleurs impossible, la claustration hantée par les fantômes du passé, avec un Helmut Berger méconnaissable mais lourdement chargé de toute la symbolique viscontienne (qu’il n’était pas nécessaire, voire cruel, de souligner) et une fin parfaitement belle, circulaire, qui donne envie de rester à la séance suivante et de tout recommencer.
Un film se fonde sur un scénario... La suite de passages ennuyeux et mal montés peut éventuellement faire office de documentaire intello mais je me sens un peu idiot d'avoir payé une place de cinéma pour cela.
Bon, je suis déçu. Même si Gaspard Ulliel est vraiment très bon (mais je préfère la prestation de Pierre Niney) et que visuellement le film est plutôt réussi, j'ai été déçu. Il est très lent et long et certaines scènes sont interminables utilisant du travelling d'un côté puis de l'autre pendant plusieurs minutes sans raconter grand chose. Certaines scènes sont crues dans ce film, perso, bof... L’accumulation excessive de flash-back et flash-forward perdent le spectateur. Globalement je n'ai pas été vraiment emballé.
Un film d'une longueur infinie, le premier pour lequel j'ai eu envie de quitter la salle! Malgré la plastique d'Ulliel, son maniérisme et cette imitation constante de Saint Laurent finissent par être extremement horripilant. Une réalisation hachée, décousue, où l'on cherche constament le sens et l'interet. Plantage de Bonello. La relation De Basher- Saint Laurent y est montrée de maniere vicieuse et ne reflete a mon sens absolument pas la passion qu'il y a pu y avoir en réalité entre eux, c'est sale, dérangeant. Seul la prestation de Garrel est a garder. Bref, si vous y allez malgré tout, prenez donc un thermos de café et un duvets car la sensation qui domine en sortant de la salle c'est d'avoir été pris en otage par un film qui ne mérite absolument pas les critiques élogieuses qui lui ont été faite.
En France, on aime se faire des guéguerres sur un même sujet, sur un même film, sur un même personnage. Voici donc ?#?SaintLaurent?, le film sur le célèbre couturier sorti quelque semaines après ?#?YvesSaintLaurent?. Si le deuxième est plus commercial et conventionnel, le premier l'est beaucoup moins. Et c'est peut être ce qui fait sa réussite. Une réussite en qualité qui risque de ne pas se ressentir dans les entrées en salle, car beaucoup moins adapté au grand public.
Extrêmement long, intenable vers la fin où on guette à chaque instant la dernière scène. Très bien joué, rien à dire de ce point de vue, superbe Gaspard Ulliel et les images sont belle. Mais ce film et sa réalisation sont prétentieux, excluant et clairement destiné à un certain milieu.
L'interprétation de Gaspard Ulliel est très bien, très ressemblante mais pour moi, rien ne vaut le couple Niney/Gallienne qui m'a fascinée à l'écran. Jérémy Rénier n'a pas le charisme (dans le film) nécessaire pour rivaliser avec Gallienne.
Cet opus raconte dix années de la vie de ce couturier habité par ses démons intérieurs, vivant de paradis artificiels et pas si heureux finalement mais plutôt précipité encore plus dans la "déchéance" par ses amants, son entourage. Cependant, je n'ai rien ressenti à part de l'ennui par moments, j'ai trouvé ce film long, le montage ne m'a pas spécialement plu (années écrites sur l'écran avec ce qu'il se passait dans le monde en parallèle) et certaines séances m'ont dérangée même : dans l'appartement de Jacques de Bascher notamment ...
Finalement, Yves Saint Laurent (de Lespert) m'a beaucoup plus bouleversée et émue.
Et ce film est nominé aux Oscars... aucune déception car on sait très bien que l'on ne gagnera pas avec un film pareil ! 2H30 d'ennui total, d'incohérences et de nullité. Déja, la chronologie est très mal reproduite, on passe d'une année à une autre en un claquement de doigts, en loupant des épisodes. Je n'ai ressenti aucune émotion. Yves Saint Laurent est une grande icône, et ce que l'on voit là n'a rien de tel. A part se droguer, coucher et dessiner assis sur sa table, rien, le vide total. Bien sur en comparaison, le film de Jalil Laspert est un chef d'oeuvre à côté de celui-ci. Certes classique, mais chronologiquement impeccable et l'émotion est là ! On sentait que cet homme a révolutionné la mode. « Saint Laurent » n'apporte pas cela. Une petite étoile quand même pour la prestation de Gaspard Ulliel et Jeremie Renier assez crédibles dans ce biopic, bien que leur relation ne se ressent pas comme dans « Yves Saint Laurent ». La déception, je la sentais, mais pas à ce point...
N'allons pas par quatre chemins: depuis quand avons nous vu un film français aussi emballant que ce magnifique Saint Laurent ? De la distribution éclatante dans les moindre rôles, la photographie, les costumes, la bande son (avec des scènes incroyables dans la boîte de nuit), la mise en scène fluide et inventive, tout est haute couture !
C'est un véritable voyage vertigineux dans la vie d'un grand créateur mais aussi dans une époque.
On est tellement immergé dans le film qu'en sortant on a l'impression d'avoir voyagé dans le temps. Sensation rarissime surtout pour un film français où souvent on a plus l'impression de voir un joli téléfilm jamais vraiment crédible et plat. Ici ça existe, c'est beau. Saint Laurent a voué sa vie à la beauté et le film lui rend un bien bel hommage.
Et quel plaisir de voir enfin des comédiens français filmés avec un tel amour, leur donnant une portée à la fois iconique et mystérieuse. C'est si rare que l'on ne va pas bouder son plaisir, au cinéma bien sûr car il serait dommage de ne pas profiter de tout cela sur grand écran. Courez y !
Qui dit biopic ne dit pas forcément bon scénario. L'angle choisi par le réalisateur pour faire vivre Yves Saint Laurent à l'écran n'a absolument aucun intérêt pour le spectateur. Cette accumulation de scènes toutes aussi ennuyeuses les unes que les autres n'est pas aidée par une réalisation en demi-teinte, gâchée par l'omniprésence de musique. On se demande parfois sur certains passages si le réalisateur n'a pas un regard méprisant sur le créateur, qui lui-même apparait du coup souvent méprisable. A fuir donc.
Pour son sixième long métrage, Bertrand Bonello a décidé d'adapter la vie d'Yves Saint Laurent. Apprenant le projet concurrent de Jalil Lespert, il choisit de se concentrer sur la période allant de 1967 à 1974 le tout adapté de manière très libre. Le film est la majorité du temps assez intéressant même si on peut se sentir un peu exclu quand on n'est pas un connaisseur du monde de la mode. Mais d'un coup le film fait un saut dans le temps pour arriver sur la fin de vie du couturier et choisit d'alterner entre scènes se déroulant dans les années 2000 et dans les années 1970. Hélas, toute cette partie semble étirer inutilement le film et on commence à trouver le temps un peu long. Saint Laurent souffre donc de sa durée mais bénéficie entre contre-partie d'une interprétation splendide de la part de tous les acteurs. Le film souffre aussi peut-être de l'accumulation depuis quelques années de biopics sur des célébrités contemporaines (on a ainsi vu en quelques années les vies de Coluche, de Gainsbourg, d'Edith Piaf, de Claude François, de Coco Chanel à deux reprises, de Françoise Sagan, de Grace Kelly, de Marilyn Monroe, de James Brown...) qui à force semblent toutes plus ou moins se ressembler. Malgré tout les fans du couturier trouveront sûrement de quoi satisfaire leur passion.
Un film authentique, qui ne cache rien ! Gaspard Ulliel est excellent et se révèle l'un des plus grand acteur de France, en dehors des autres beaux films qu'il a fait. Ce mec est impressionnant ! C'est un film juste, qui ne laisse pas indifférent. C'est agréable de voir qu'il existe encore de beaux films en France ! Ce film suscite la curiosité et porte un certain regard sur une philosophie de vie.