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    Saint Laurent
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    2,9
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    383 critiques spectateurs

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    Epikouros
    Epikouros

    40 abonnés 44 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 10 janvier 2015
    Les plats réchauffés ne sont pas toujours les meilleurs. Voici donc un Saint Laurent-bis. Hélas, j'ai peiné à m'intéresser de nouveau au personnage, ce "beau monstre" (sic) doublé d'un enfant gâté, voué à une autodestruction forcément géniale. Ce biopic morcelé, plutôt brouillon, m'a paru interminable et débilitant. C'est long, c'est lent, c'est répétitif, c'est creux, c'est vain. On devrait offrir une paire de ciseaux au réalisateur, indispensables non seulement à la couture mais au montage d'un film ! Et - l'ennui et la déprime s'installant - le spectateur se désintéresse de ce Génie qu'on n'a pas envie d'aimer, pas même de plaindre. Je n'ai été ni ébloui ni ému un seul instant ! Certaines scènes sont mortelles ( tel travelling interminable et absolument gratuit dans une soirée en boîte), telle autre complaisante ou ridicule (assaisonner un récit de baise avec l'ouverture de la Passion selon St Matthieu !). Quel fatras bariolé ! Avec plein de bibelots, de chichis, autant dans le décor que dans la mise en scène. Et pour dire quoi ? Que les artistes sont solitaires ? Que l'Art est un business ? Que la haute-couture est vaine ? Que la came est un cauchemar ? Que dandys et gigolos sont à vomir ? Etc. Même l'interprétation est à la peine. (Louis Garrel m'a paru mauvais, parfois ridicule, mais son rôle est impossible à défendre.)
    A un moment, YSL, en panne de créativité, s'interroge à voix haute : "Est-ce que tout cela n'est pas dérisoire ?" A mon humble avis, l'ambitieux film de Bertrand Bonello - qui va représenter officiellement la France - contient et illustre une réponse hélas aussi poussive qu'affirmative.
    Jean-Philippe R
    Jean-Philippe R

    2 abonnés 15 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 2 octobre 2014
    N'allons pas par quatre chemins: depuis quand avons nous vu un film français aussi emballant que ce magnifique Saint Laurent ?
    De la distribution éclatante dans les moindre rôles, la photographie, les costumes, la bande son (avec des scènes incroyables dans la boîte de nuit), la mise en scène fluide et inventive, tout est haute couture !

    C'est un véritable voyage vertigineux dans la vie d'un grand créateur mais aussi dans une époque.

    On est tellement immergé dans le film qu'en sortant on a l'impression d'avoir voyagé dans le temps. Sensation rarissime surtout pour un film français où souvent on a plus l'impression de voir un joli téléfilm jamais vraiment crédible et plat. Ici ça existe, c'est beau. Saint Laurent a voué sa vie à la beauté et le film lui rend un bien bel hommage.

    Et quel plaisir de voir enfin des comédiens français filmés avec un tel amour, leur donnant une portée à la fois iconique et mystérieuse.
    C'est si rare que l'on ne va pas bouder son plaisir, au cinéma bien sûr car il serait dommage de ne pas profiter de tout cela sur grand écran. Courez y !
    Raw Moon Show
    Raw Moon Show

    135 abonnés 832 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 14 octobre 2015
    Bertrand Bonello a incontestablement du talent pour soigner son cadre, reconstituer des époques en y intégrant des musiques joliment choisies, parfois même anachroniques. En revanche, dans Saint Laurent , on se demande rapidement s'il ne s'est pas pris au piège du "je veux raconter l'homme derrière l'icône, je vais faire un film académique tout en accouchant d'un film d'auteur, personnel…".

    Premier problème : l'acteur principal, tellement appliqué dans sa volonté de recréer le personnage qu'il finit par ne donner vie qu'à une silhouette, quasiment un logo, une marque en trois lettres… Ce qui achève de nous désintéresser d'YSL alors qu'on se met à chercher en permanence la petite fausse note, l'intonation forcée par ici, le dos un chouia trop cambré par là... C'est quand même ballot. Je me demande si à ce petit jeu il n'aurait pas été plus intéressant de s'éloigner du vrai visage d'Yves Saint Laurent (comme dans l'autre film porté par un Pierre Niney qui justement est peut-être davantage dans une création que dans l'agenouillement, dans la posture, parfois vaine).

    Le deuxième point négatif, c'est évidemment qu'on n'appendra rien de la genèse de l'artiste, de ce qui l'a engendré, des rapports avec ses parents, sa famille (ont on ne sait à peu près rien). La mystère demeure et l'on ne découvre que les coulisses attendues d'un homme avec du génie, rongé par la timidité, les drogues, et les quelques hommes dont il se sera épris sur le chemin… Programme attendu. On retient finalement assez peu de ce film dont il reste une une certaine élégance confinant parfois au maniérisme, des musiques chaudes, mais de vertige et de plongée dans l'âme d'un artiste finalement si peu.
    QuelquesFilms.fr
    QuelquesFilms.fr

    268 abonnés 1 639 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 25 septembre 2014
    Après le film de Jalil Lespert sorti en janvier 2014, intitulé Yves Saint Laurent, c'est le second biopic de l'année consacré au créateur de mode, décédé en 2008. Le premier était approuvé par Pierre Bergé, compagnon de l'artiste et cofondateur de la marque Yves Saint Laurent. Le second, non. Mais peu importe l'adoubement officiel. En réalisant un biopic à sa façon, libre variation historique et poétique, Bertrand Bonello offre une vraie vision de cinéma, et c'est bien ça le plus important. Son film est axé sur la décennie la plus créative, la plus intense, la plus représentative du talent et de la vie d'Yves Saint Laurent (entre 1967 et 1977). Une décennie racontée façon puzzle, avec des va-et-vient dans la chronologie (qui permettent d'éviter habilement le déroulé plan-plan), et dépassée dans la dernière partie du film par un intéressant jeu d'échos entre la jeunesse et la vieillesse du personnage central. Bonello aborde son sujet à la manière d'un impressionniste, par petites touches, par fragments de vie et fragments d'image (split screen), pour brosser le portrait d'un homme en cernant ses multiples facettes et dessiner en filigrane le tableau d'une époque en pleine révolution sexuelle. Il saisit l'artiste et l'amant en un même mouvement, parle de désir, de jouissance, de création et de destruction, d'état de grâce et de delirium tremens, de paradis artificiels et de descente aux enfers. Il navigue entre les lieux les plus chic de Paris et quelques coins bien glauques, entre gloire et décadence. Le réalisateur avait déjà donné dans une certaine décadence avec L'Apollonide. Il s'y adonne de nouveau ici, avec un soin d'esthète qui fait de lui un héritier moderne, dans l'esprit, du courant décadent de la fin du XIXe et du début du XXe siècle, ou encore du cinéma de Visconti, comme en témoigne le choix d'Helmut Berger (fameux Damné qui incarne à lui seul la décadence à la Visconti) pour interpréter Saint Laurent dans ses dernières années. La belle décadence investit par ailleurs les décors et les costumes, travaillés avec une précision fétichiste, ainsi que la réalisation, avec ses travellings soyeux ou fiévreux, ses cadrages très graphiques, ses couleurs riches, ses ralentis planants... Une folle élégance qui offre quelques moments envoûtants et fascinants, emballés par une superbe BO (choisie par Bonello lui-même). Enfin, ce Saint Laurent doit évidemment beaucoup à son interprète principal, Gaspard Ulliel, qui déploie un jeu sobre et fin pour faire jaillir le mélange de douceur et d'excès de son personnage, exprimer "l'immense fragilité qui le rend fou", évoquer le "monstre" qu'il nourrit et qui le détruit. L'acteur, qui révèle au passage une ressemblance physique étonnante avec son modèle, est remarquable dans ce rôle à César, au coeur d'un film en tout point cohérent et inspiré. Impressionniste dans sa structure, décadent dans son style, ce film n'a qu'un seul défaut, celui de jouir un peu trop (et un peu trop longtemps) de sa propre sophistication, au détriment de l'émotion.
     Kurosawa
    Kurosawa

    583 abonnés 1 509 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 29 septembre 2014
    1967-1976: soit la période où Saint Laurent devient une marque et sombre en tant qu'individu. Pour analyser en profondeur une personnalité indéniablement complexe, Bonello parvient à éviter une distinction nette entre vie privée et vie publique. Saint Laurent (phénoménal Gaspard Ulliel) est certes montré comme un créateur génial et un homme capable de s'aventurer dans les endroits les plus glauques de Paris, mais il est surtout un personnage fatigué et aux rapports au temps et aux choses absolument fascinants.
    Saint Laurent d'abord intemporel, où on ne sait vraiment s'il se souvient (Helmut Berger grandiose) ou bien s'il se projette dans ce qu'il deviendra sur sa fin. Saint Laurent omniprésent, même quand il n'est pas à l'écran, comme le démontre l'extraordinaire utilisation du split screen avec les différentes robes disposées en plusieurs fragments lors du défilé final, merveilleux symbole de la fragilité du créateur. Le créateur, justement, celui qui doit constamment inventer et donc changer, possède un rapport aux choses étrangement constant, comme dans la conservation de croyances matérielles ou du chien (qui ne meurt jamais vraiment, à l'image de son maître).
    Et si le film est passionnant, il n'est toutefois pas exempt de défauts, comme un montage qui aurait mérité à être plus resserré, notamment dans une partie centrale un rien redondante ou encore un perfectionnisme parfois agaçant dans l'élégance de la mise en scène. On retiendra surtout une ambition thématique et artistique démesurée, une interprétation époustouflante et des choix musicaux d'une grande qualité.
    Critique de Monique Pantel dans Europe 1
    Critique de Monique Pantel dans Europe 1

    77 abonnés 355 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 5 octobre 2014
    Saint-Laurent, de Bertrand Bonello, m'a rasée. C'est lugubre. Ce pauvre Yves, que le cinéma s'arrache (c'est le deuxième film sur lui) est cette fois en pleine décrépitude. Certes, sa maison de couture crépite, mais il est déprimé, il boit comme un gouffre de cafard, il se came, il n'en peut plus. Le film cartonne, mais il est triste comme un enterrement sous la pluie. Une chose est pourtant à saluer. La performance de Gaspard Ulliel qui ressemble à Saint-Laurent comme une goutte d'eau à une autre, et qui a la même voix que lui. Mais enfin c'est sinistre quand même.
    anonyme
    Un visiteur
    2,0
    Publiée le 24 septembre 2014
    l'acteur principal est très bon mais le film manque d'émotions ; il est plutôt glaçant la plupart du temps ; je me suis ennuyée durant certaines scènes interminables. Je préfère Yves Saint-Laurent.
    Fritz L
    Fritz L

    182 abonnés 767 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 26 septembre 2014
    En préliminaire, si l’on devait répondre à la question, lequel des films entre « Yves Saint-Laurent » et « Saint Laurent », répond le mieux aux caractéristiques d’un biopic ? Immanquablement, la réponse serait « Yves Saint-Laurent », qui respect sagement une chronologie, mais aussi par son côté propret et plaisant, prompt à flatter tout type de public, ne le poussant jamais à la réflexion. L’intérêt suscité par « Saint Laurent » est tout autre et dépasse largement le cadre classique, voire anodine, d’une résurrection de l’homme public. Bertrand Bonello s’attache uniquement à une décennie (la plus terrible) et exprime une vision kaléidoscopique de cette cohabitation schizophrénique de YSL, l’artiste divin souvent terrassé par les failles d’Yves, sorte d’ange déchu qui se sait mortel. Et qui dit vision kaléidoscopique, implique également que parfois le sujet principal passe au second plan.
    A partir de ce constat, il est plus aisé d’évoquer ce film ambitieux et foisonnant, qui donne une part belle à l’intimité. L’ambition est palpable grâce à un assemblage de plans et de scènes luxuriants où « Saint Laurent » se place comme l’icône jet set française des seventies. Chaque aspect de la reconstitution tient ici autant d’une gageur que de la prouesse. Les scènes d’ateliers, où tensions et création sont palpables visuellement et intrinsèquement. Les scènes du monde de la nuit, de débauche, où paillettes, sexe, drogue et alcool reflètent l’éphémère plaisir, voire un bonheur fugace difficile à retrouver sans éviter la mise en abîme fatale. C’est également la période de la constitution de l’empire Saint Laurent, par un Bergé (belle sobriété de jeu de Renier), parfois aimant, souvent avide, empire qui contraindra le créateur à donner toujours plus, au point de s’en brûler les ailes. Mais Bonello ne se contente pas de constituer un catalogue branché de scènes peopolisantes, il s’attache sentimentalement à ses personnages dont Yves Saint Laurent, incarné par un Gaspard Ulliel prodigieux. Entre les scènes psychédéliques, voire orgiaque d’images, il récrée avec sensibilité une atmosphère où il replace le couturier dans son monde intérieur, notamment se ressourçant au milieu de sa collection de camays, hyper nerveux dans les quelques minutes qui précèdent la fameuse pose en nu, ou angélique, travaillant à sa table éloigné de toute réalité inopportune.
    Bonello est fasciné par Saint Laurent, mais son film va bien au-delà du simple hommage. Il cherche à comprendre la mécanique de vie de ce génie. Ainsi il s’attache moins à la véracité historique (chronologie, les collections sont suggérées plutôt que lourdement montrées, certaines personnalités sont escamotées…) qu’aux fondements intérieurs qui ont portés sa vie (la création, l’enfant gâté qu’il sera toujours, une hétérosexualité regrettée, son désamour de lui). Il suffit de le voir dans la scène où il observe son Mondrian, sa vie haute en couleur est à l’image de la toile, composée de coupons rectilignes formant un ensemble sublime mais presque glacial. On pourrait évoquer tous les riches aspects de cette œuvre pendant des heures, tant ils sont denses jusque dans le moindre détail. A l’image de l’absence de Deneuve dans la trame (déjà regrettée sur « Yves Saint Laurent ») malicieusement compensée ici par une évocation dans un agenda, une photo ou encore un turban qu’YSL avait créé pour elle.
    C’est tout cela « Saint Laurent », un film d’une incroyable richesse visuelle et émotionnelle. Il dépasse même la cadre de l’évocation formelle de l’artiste et s’attache à cet homme mi-dieu, mi-diable au génie inégalable symbole d’une société qui se meurt, où le mercantile supplantera la création. Et Bonello de nous le porter au crépuscule de sa vie avec une image saisissante celle d’un Yves Saint Laurent sur son lit de mort dans la même position que la photographie post mortem de Louis 2 de Bavière (d’où le choix judicieux de Helmut Berger parfait au demeurant), faisant de l’homme un autre créateur bâtisseur, dont l’apparente folie arrange bien les esprits médiocres.
    spoiler:
    nikko60
    nikko60

    6 abonnés 48 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 25 septembre 2014
    Bonello prouve qu'un biopic peut aussi émouvoir.
    A voir sans tarder, c'est noir et magnifique.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 6 octobre 2014
    un chef d'œuvre , mise en scène somptueuse , sans doute le plus beau film français de cette année jusqu'à présent , traduisant le caractère tourmenté d'YSL , film mélancolique sur ces années 70 .
    je n'ai pas vu Yves Saint Laurent de Lespert mais Saint Laurent est vraiment un grand film
    marc C.
    marc C.

    27 abonnés 92 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 4 novembre 2014
    Excellent

    Certes il s'agit de la période trouble de Saint Laurent,mais ce film est superbement filmé dans les moindres détails.
    G Ulliel et Y Reynier sont remarquables.La participation d'Helmut Berger est exceptionnelle.
    Beaucoup de sensibilité et de finesse,excellente reconstitution de ces années 80.
    Un tres bon film.
    anonyme
    Un visiteur
    0,5
    Publiée le 29 septembre 2014
    Des longueurs et toujours des longueurs, quel ennui... j'avais adoré l'autre film Yves Saint Laurent mais celui ci n'est vraiment pas à la hauteur.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 12 octobre 2014
    La création nait des émotions, Bonello sait les lire sur le visage de Gaspard Uliel en Saint-Laurent proustien. La mort, l'amour, le sexe, l'art et le cinéma ne font plus qu'un dans ce film grandiose.
    Felipe Dla Serna
    Felipe Dla Serna

    20 abonnés 240 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 24 septembre 2014
    Comme le film de Jalil Lespert, celui ci est tout aussi ennuyeux, lent, long, très long, trop long. Mais celui de Bertrand Bonello rajoute le caractère monotone et au même temps décousu, à base de flash-back parfois incongrus et souvent sans aucun but. Je crois que Bonello a voulu jouer ici la carte de l'appât du personnage sans apporter rien. Par ailleurs, on comprend bien que Berger n'aie pas donné son aval, puisque il est dans "Saint Laurent" réduit à PDG de la marque "YSL". C'est vrai que le mimétisme de l'acteur Gaspard Ulliel avec le personnage, quoi qu'il ai pu dire dans les médias, est très recherché, autant pour sa voix (son intonation monotone - si soûlante -) que pour son corps. Mais tout cela ne fait pas forcément un bon biopic sur le même personnage, deux la même année, en plus, c'en est trop.
    ThomasD
    ThomasD

    32 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 29 septembre 2014
    Décousu ? Non, fresque impressionniste, immersion dans une époque, dans l'esprit du maître, dans ses rêves, ses amours, son génie. Les acteurs sont sublimes, la mise en scène totalement maitrisée, la musique hypnotisante. Oui, c'est à voir !
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