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    Saint Laurent
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    Edgar L.
    Edgar L.

    193 abonnés 271 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 1 décembre 2014
    La première scène se veut feutrée et nous fait découvrir le dur labeur des petites mains qui travaillent au service de Saint-Laurent. Si le film s’ouvre ainsi plutôt brillamment, la première partie se montre quant à elle plutôt lente et peu attractive. La vie du créateur nous est présentée telle une transe interminable alternant entre danse, alcool, pilules et sexe à outrance. On ne cherche pas à suivre à la trace la carrière de Saint-Laurent mais plutôt à comprendre le mal-être de ce génie de la couture. On aurait pu se passer de ces quelques scènes racoleuses de joyeuses partouzes homosexuelles qui n’apportent pas grand chose et auraient pu être suggérées plutôt qu’entièrement dévoilées.

    La dernière demi-heure est plutôt une bonne idée puisqu’elle permet de confronter le jeune Saint-Laurent au vieux loup qu’il est devenu. C’est d’ailleurs dans cette dernière partie du film que se révèle le génie du réalisateur : les jeux de lumière et de couleurs subliment les vêtements mis à l’honneur.

    [...]

    Cette nouvelle version cinématographique de la vie Yves Saint-Laurent se présente donc comme un immense livre d'images : tout y est esthétiquement proche de la perfection, mais dans le fond, il ne se passe pas grand chose. Les anecdotes sur la vie du couturier s'enchaînent sans pour autant rentrer dans le fond du sujet. Malgré un casting plein de talent, le film ne parvient donc pas à nous inclure dans son sujet et nous laisse totalement extérieur à son histoire. Comme une impression d'être simplement venu admirer le luxe Saint-Laurent à travers les couloirs d'un musée.
    chrischambers86
    chrischambers86

    13 713 abonnés 12 426 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 9 octobre 2014
    Difficile de faire une comparaison avec le film de Bertrand Bonello et celui de Jalil Lespert tant les deux oeuvres ne se ressemblent pas! Ce très bon biopic se concentre sur près de dix annèes de la vie de Yves Saint Laurent, de 1967 à 1976, les annèes les plus crèatives sur l'homme qui a rèvolutionnè la femme! Sur un telle durèe, la question du rythme est importante à gèrer et le rèalisateur de "L'Apollonide" s'en sort avec les honneurs dont les intentions de mise en scène sont fortes et intèressantes! Si "Saint Laurent" revient sur l'importance du vêtement comme èlèment dèterminant notre place dans notre sociètè, ce mètrage explore aussi le destin personnel d'un gènie! C'est un personnage qui marchait par contraste : le jour, la nuit, la crèativitè, la morbiditè, l'envie d'être aimè, la solitude...On sent, ici, Bonello libre d'oser, avec l'utilisation du split screen entre dèfilè et images d'actualitè, des passages surrèalistes (deux femmes dans une rue, l'une est habillèe en smoking et l'autre est complètement nue), et quelques fulgurances visuelles ètonnantes, notamment la descente d'escaliers de YSL et Loulou de la Falaise via la boîte de nuit! Le brio de la mise en scène (très propre, très stylistique) et la qualitè de l'interprètation emportent l'adhèsion sauf pour Lèa Seydoux et Jèrèmie Renier en Pierre Bergè! Gaspard Ulliel est un YSL convaincant, qu'un seul regard suffit à faire revivre, et son baiser suave avec Louis Garrel apparait ètrangement beau et magique! Avec son style souple et sombre, Bonello rèussit donc un film flamboyant, une exploration de toutes les facettes de la vie d'un être humain qui se dèfinissait lui-même comme un « monstre » qui a vraiment tout osè! On soulignera la participation exceptionnelle d'un immense comèdien qu'on avait perdu de vue : Helmut Berger...
    anonyme
    Un visiteur
    2,0
    Publiée le 2 octobre 2014
    L'interprétation de Gaspard Ulliel est très bien, très ressemblante mais pour moi, rien ne vaut le couple Niney/Gallienne qui m'a fascinée à l'écran. Jérémy Rénier n'a pas le charisme (dans le film) nécessaire pour rivaliser avec Gallienne.

    Cet opus raconte dix années de la vie de ce couturier habité par ses démons intérieurs, vivant de paradis artificiels et pas si heureux finalement mais plutôt précipité encore plus dans la "déchéance" par ses amants, son entourage. Cependant, je n'ai rien ressenti à part de l'ennui par moments, j'ai trouvé ce film long, le montage ne m'a pas spécialement plu (années écrites sur l'écran avec ce qu'il se passait dans le monde en parallèle) et certaines séances m'ont dérangée même : dans l'appartement de Jacques de Bascher notamment ...

    Finalement, Yves Saint Laurent (de Lespert) m'a beaucoup plus bouleversée et émue.
    gimliamideselfes
    gimliamideselfes

    3 067 abonnés 3 967 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 24 septembre 2014
    Saint Laurent était un film des films que j'attendais le plus cette année, forcément revoir un Bonello après les deux sublimes Apollonide et De la guerre, ça fait envie. Cependant je ne connais pas Yves Saint Laurent et je me fous totalement de sa vie. Mais bon si Fincher peut m'intéresser avec l'histoire de facebook, Bonello peut m'intéresser avec de la couture.

    Et c'est réussi, alors ça ne m'a pas profondément touché comme ses deux films précédents, cependant c'est dans la même lignée, on retrouve le Bonello qui a mille idées à la seconde, le Bonello qui sait prendre son temps pour montrer une scène "banale" et la sublime avec de la musique qui pourrait sembler hors propos. C'est ça la force de Bonello, son cinéma, il arrive à le sublimer en choisissant la bonne musique au bon moment et ça c'est extraordinaire. Alors oui aucune scène ne vaut celle de l'Apollonide avec night in white satin, mais tout de même ! Celle avec I put a spell on you au début vaut le détour et ce n'est pas la seule. On retrouve donc cette beauté propre à Bonello et ce n'est pas pour me déplaire.

    D'ailleurs il adopte un ton très posé, proche du spleen dans son film, ce qui fait que de voir Ulliel parler en imitant la voix de Saint Laurent supportable. Parce que oui l'imitation, le factice rien de plus insupportable, sauf que là ça passe bien (et même pour Renier) mais ce n'est en rien lié à leur "jeu"/"imitation", mais c'est vraiment le fait que le ton du film, ce côté lancinant, rêveur, rêveries de dépressif colle superbement bien avec l'intonation de la voix modifiée d'Ulliel. On n'est pas dans le réel, on est perché quelque part dans les délires et fantasmes de Saint Laurent.

    Je dois souligner aussi une scène sublime (entre autres, il y a tant à dire) où au contraire on est profondément dans le réel, Berger et un américain discutent dans une longue séquence avec une traductrice. Là où un autre film aurait mis alternativement une voix plus forte que l'autre en fonction de ce qui importe, ici Bonello ne touche pas (ou quasiment pas) au son et on arrête alors la rêverie pour se trouver violemment confronté au quotidien de la gestion financière d'un groupe comme Saint Laurent.

    En parlant de Berger, il n'a pas aimé le film, a tout fait pour faire en sorte qu'il ne sorte pas et je comprends, il est montré comme un petit être dans l'ombre de Saint Laurent qui tente de tout contrôler, d'ailleurs la première fois qu'on le voir est particulièrement significative, il arrive, on ne voit que son reflet, de loin, dans un miroir, le type qui rôde, qui veille, qui surveille même. Bref un vrai personnage de cinéma très intéressant car il a cette ambigüité, il semble "gentil" en apparence, mais on le voit dévorer de façon implicite Saint Laurent.

    D'ailleurs ce dernier a aussi un part d'ombre, certes il y a son passage sous acide, etc, mais je ne pense pas à ça, car ce n'est pas traité comme si c'était atroce ou autre, au contraire, on retrouve notre spleen, mais ces petites remarques qu'il peut faire et qui sont assez sèches même avec sa douce voix.

    Le point d'orgue du film est bien entendu le défilé, que Bonello a monté d'une façon plutôt bien sentie avec un Saint Laurent plus vieux, limite sénile.
    Dans les autres choses bien senties il y a le début, avec le splitscreen montrant d'un côté les collections de Saint Laurent et de l'autre les faits marquants de l'actualité de l'époque. On a vu ce qui se passait dans le monde extérieur, Bonello ne dit pas que ça n'existe pas, mais maintenant il faut plonger dans le monde extravagant et fantasmé de Saint Laurent et se préoccuper uniquement de ses problèmes de petit bourgeois.

    Finalement Saint Laurent arrive à être bien plus qu'un simple film de commande, c'est un film extrêmement riche, long aussi, mais très riche. Cependant il a pour défaut de ne pas avoir réussi à m'émouvoir et pourtant voir Garrel recoudre un oeil de son ours de peluche c'est vraiment beau.
    anonyme
    Un visiteur
    2,0
    Publiée le 29 septembre 2014
    Ce film est pour moi une grosse déception. J'avais entendu presque que des avis positifs sur le film, que ce soit sur l'interprétation de Gaspard Ulliel ou la réalisation ainsi que l'histoire. Il n'en est à rien, mis à part l'interprétation juste de Gaspard Ulliel en Saint Laurent, rien à dire sur ça.

    Mais qu'est ce que c'est ennuyeux! Du début à la fin pas un seul instant je suis rentré dans l'histoire qui n'a ni queue ni tête. Elle nous balance des anecdotes sur sa vie morose et pas si passionnante qu'on aurait pu le croire. Certaines personnes quittaient la salle et la personne qui m'accompagnait voulait partir.
    La comparaison avec le film de Jalil Lespert est indéniable, malgré que le film "Yves saint laurent" ne respecte pas complètement la vie de Saint Laurent, il peut se payer le droit d'être bien plus passionnant et enrichissant à suivre que le film de Bertrand Bonello.
    Que ce soit au niveau du rythme qui est plus soutenu mais aussi par rapport au casting où Guillaume Gallienne est plus convaincant en Pierre Bergé que l'est Jérémy Renier bien que ce soit, lui aussi, un très bon acteur.

    Tout le casting, mis à part Ulliel, est mis en arrière plan, les personnages sont vides et pas approfondis, on ne connait absolument rien sur eux , on ne s'attache à aucun d'entre eux et encore moins à Saint Laurent. En parlant de Saint Laurent, Pierre Niney joue un meilleur Saint Laurent que Ulliel car il est plus dans la sensibilité que dans la froideur du personnage.
    Le gros problème du film réside dans sa durée 2h30 ! Et pas 2h30 de pure bonheur mais 2h30 ennuyante sans aucun enjeu dramatique où les scènes s'enchaînent sans savoir où ça va nous mener.
    Je comprends qu'on puisse aimer ce film mais je n'ai pas accroché une seconde à l'histoire qui manque cruellement de rythme.
    On parle d'une mise en scène épatante ? Je n'ai pas trouvé la mise en scène meilleure ou plus innovante que celle de Jalil Lespert, juste classique même lors des défilés. Jalil Lespert arrive lui aussi très bien à mettre en valeur les robes.
    Vous l'aurez compris Saint Laurent est avant tout une grosse déception et clairement moins bon que "Yves Saint-Laurent "
    Marc  Régis
    Marc Régis

    38 abonnés 244 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 24 septembre 2014
    Interminable défilé de mode. Sans jeu de mot, il s'agit là d'un pur décorum totalement vide de sens, d'émotion, de tout ce qui fait un film. On passe son temps à boire du champagne, danser, se droguer (quelques pilules, une piqueuse...), quant on sexe, alors là, on ne montre pas, on suggère! Tellement suggérer que ça en devient ridicule. Et cette voix off qui vient raconter les frasques du personnage Saint Laurent. Soit dit en passant, personnage méprisé par le réalisateur. Il en fait qu'un malade, une sorte de génie romantique. Et puis c'est long! Et des références par ci, et des clins d'œil par là. Helmut Berger se regardant dans les Damnés... Au final, je préfère le télé-film de Jalil Lespert. Il a le mérite d'être honnête et sans prétention.
    alain-92
    alain-92

    318 abonnés 1 078 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 24 septembre 2014
    Un film fort, luxueux, un rien démoniaque, magnifique de bout en bout en ce qui me concerne.

    "Il faut parfois savoir être infidèle pour que ça dérape, pour que ça revive, en fait " déclare Bertrand Bonello. La réussite est totale. Le réalisateur s'appuie sur le trio formé par Yves Saint Laurent, Pierre Bergé et Jacques de Bascher. Le montage sophistiqué, mais captivant, nous plonge dans une époque reconstituée avec brio, finesse, une certaine folie, aussi, mais toujours dans une grande élégance.

    Des parcelles de l'univers de Saint Laurent se glissent astucieusement dans le film. Proust bien entendu. La voix de La Callas ou encore Marrakech, ville dans laquelle l'inspiration venait plus facilement. De Marguerite Duras à Visconti. Une allusion à Catherine Deneuve. Les fameux et fabuleux costumes de la revue du Casino de Paris. Mais aussi la rue Saint Anne et le Palace du temps de Fabrice Emaer, entre autres, rien ne manque. Les références historiques pour ponctuer les années se font par un astucieux montage. Les évènements, d'un côté de l'image pendant que de l'autre défilent les mannequins avec les dates des collections.

    La remarquable photographie de Josée Deshaies magnifie l'ensemble. Belle sans être pesante. Raffinée, mais jamais trop appuyée, elle illumine parfaitement les différentes périodes qui constituent le film. Du grand art.

    Ce film se regarde comme on découvre avec passion un magnifique album de photos.
    Une distribution impeccable contribue à cette réussite.

    Amira Casar prête ses traits et son talent à la célèbre Anne-Marie Munoz.

    Jérémie Renier dans le rôle de Pierre Bergé est étonnant. Amoureux mais aussi remarquable homme d'affaires, il est à la fois protecteur et tyrannique.

    Gaspard Ulliel, au charisme ravageur, est parfait dans la tourmente, l'égoïsme, ou la légèreté souvent capricieuse. Sans rechercher la ressemblance physique à tout prix, il est tout simplement impressionnant.

    Louis Garrel manipulateur à souhait, sombre et destructeur est tout aussi impeccable.

    La scène dans laquelle Valeria Bruni Tedeschi se retrouve rajeunie et transformée en quelques minutes, par le seul regard et les recommandations du génial Saint Laurent est, à mes yeux, le plus bel hommage que le réalisateur rend au couturier.

    À la toute fin du film des journalistes de Libération veulent être les premiers pour annoncer le décès du couturier et trouver le titre accrocheur. Bertrand Bonello est l'un d'eux.
    traversay1
    traversay1

    3 572 abonnés 4 861 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 5 octobre 2014
    N'opposons pas le Yves Saint Laurent de Lespert au Saint Laurent de Bonello. Au premier les vertus du biopic, bien fait, au second les qualités d'une oeuvre personnelle, portrait raffiné, délicat et sensuel d'une figure décadente et géniale, un artiste/artisan trop grand pour son époque. Loin d'être du prêt-à-filmer, la version de Bonello s'impose dans sa longueur par une ambiance, un style et un parti pris. Le tout était de respecter peu ou prou la vie du grand couturier, mission dont s'acquitte parfaitement le cinéaste même si l'on sent bien que son intérêt le porte vers autre chose que la chronologie. Bonello est à la recherche d'une âme, celle bouillonnante et fulgurante d'un homme à la voix douce, timide derrière ses lunettes : YSL.Y est seul. Gaspard Ulliel est prodigieux, dans un jeu sobre et dépouillé. Renier, Seydoux, Valade, Garrel, Trinca, Casar, etc, sont bien mieux que des figurants. Après L'apollonide, Bonello montre une fois encore qu'il est le réalisateur français le plus inspiré pour faire rimer beauté et anxiété. Son film restera indémodable.
    Santu2b
    Santu2b

    249 abonnés 1 785 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 28 juillet 2014
    Après le choc esthétique et émotionnel de "L'Appollonide", autant dire que c'est non sans une certaine impatience que l'on attendait de voir le destin du plus célèbre des couturiers français magnifié par Bonello. Or, force est de constater que c'est la déception qui prime. Certes, ce "Saint Laurent" comporte de très bonnes choses ; tout d'abord un Gaspard Ulliel convaincant et même surprenant dans le rôle titre ; une bande-originale, comme d'habitude, excellente ; enfin quelques séquences oniriques rappelant certaines de ses oeuvres antérieures. Avouons que c'est quand même bien maigre comparé au chef-d’œuvre attendu et loué à Cannes. "Saint Laurent" s'il se déguise en faux biopic n'en revêtit pas moins les coutures principales, dans un développement ultra-conventionnel. On attend de revoir Bonello en meilleure forme, dans un sujet davantage personnel lui permettant de mieux exploiter sa fibre créatrice, plutôt que dans cette oeuvre sans âme et incroyablement bavarde imposée par les producteurs. Je veux bien admettre que le cinéaste évite parfois certains chausse-trappes du biopic, cependant l'ensemble obéit quand même à une logique générale très étiquetée "film de commande".
    anonyme
    Un visiteur
    1,0
    Publiée le 24 septembre 2014
    ENNUYEUX... Je reste sur le film de Jalil Lespert, qui n'a peut-être pas le même rendu en qualité d'image et en détail de reconstitution, mais qui au moins bénéficie d'un vrai scénario et qui raconte une tranche de vie et la raconte bien. Là ce sont des anecdotes qui se succèdent et même ces moments de vie choisis ne sont pas forcément captivant, bref c'est long, très long et même Gaspard Ulliel n'arrive à nous sortir de cet ennui: il n'incarne pas Yves Saint-Laurent ; c'est la mimique qui prime et non le jeu. Vite vu vite oublié.
    selenie
    selenie

    6 241 abonnés 6 184 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 24 septembre 2014
    cette version de Bonello-Ulliel est plus audacieuse et, dans l'esprit, semble mieux en adéquation avec le maitre Yves Saint-Laurent. La version Lespert-Niney souffre de la comparaison...
    De smet M.
    De smet M.

    10 abonnés 44 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 24 octobre 2014
    Une chambre au nom de Swann. Ainsi commence cette étonnante fable proustienne, la vie du maître couturier, Yves Mathieu Saint-Laurent. Et déjà ce plan. Une chambre d’hôtel monotone, mortifère et la silhouette d'un homme aux parfait brushing assis sur le lit face à un Paris orangé, peinturluré par un soleil couchant. Un tableau se dresse, signé de la main de l'artiste, aucun doute quant à la calligraphie, « B.Bonello ».
    Tout dans ce film est sujet à l’Événement avec un grand « E » [...]

    Suite de la critique sur le blog de Pours Cinéphilie.
    LALALALALERE
    LALALALALERE

    17 abonnés 195 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 18 septembre 2014
    Film marketing interminable. Pensant éviter la lourdeur du biopic, Bonello sombre dans l'anecdote. Gaspard Ulliel n'est pas un acteur, c'est un mannequin. Le film s'oublie vite.
    oldsport
    oldsport

    14 abonnés 95 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 3 septembre 2014
    Certes le film est un beau livre d'images & Ulliel plutôt à son aise mais le film n'envoute jamais réellement
    comme si Bonello demeurait en retrait du seul & unique sujet du film : l'acte de création.Alors oui on voit YSL à sa table de travail de plus en plus fatigué , de plus en plus intoxiqué par la créature qu'il a engendrée mais à aucun moment l'odeur du souffre nous parvient: la faute à LA scène qui manque & qu'on attend désespérément ...Nous avons droit à tous les poncifs inhérents au biopic , les dates en gros sur l'écran , le montage parallèle l'oeuvre de Saint Laurent/& pendant ce temps dans le monde, La Callas à la fin mon dieu non !!!La scène cuir moustache dans le bar gay avec un Klaus nomi en solde non encore non!!!
    Une déception
    Kiwi98
    Kiwi98

    261 abonnés 238 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 29 septembre 2014
    Cette année plusieurs choses ne nous manqueront pas. Et surtout pas Yves Saint Laurent, ressuscité dans pas moins de deux biopics différents, l'un sorti en début d'année, commercial, caricatural, le film de Jalil Lespert aura beaucoup divisé même si on ne peut pas lui enlever des qualités indéniables que ce soit la prestation de Pierre Niney à la mise en scène peu audacieuse mais très soignée. Aujourd'hui sort l'autre, celui de Bertrand Bonello passé à un chouilla de la Palme d'Or lors du dernier festival de Cannes, alors attention on ne rigole plus ! Le cinéma de Bonello est assez stylé, déjà dans L'apollonide il ouvrait le film avec cette phrase "Je voudrais dormir mille ans". Saint Laurent lui s'ouvre avec notre protagoniste se présentant au guichet d'un hôtel en disant "Je suis là pour dormir". La phrase est d'autant plus magnifique qu'elle pourrait résumer le film à elle seule, et c'est là qu'on se rend compte qu'on n'a pas affaire à un simple biopic mais bel et bien une oeuvre de cinéaste. Ici on drague en plan séquence, on branche la musique pour s'inspirer, le sexe et la drogue sont comme l'amitié et l'amour. Traversé par une perfection visuelle (Bonello filme magnifiquement les robes) le film est d'autant plus intéressant dans son système de narration qui semble maladroit mais qui ne l'est jamais faisant vibrer son spectateur avec son personnage en nous téléportant à deux époques différentes, celle ou Yves est jeune, créatif et talentueux et celle ou il est sur le déclin physique et mental jusqu'à la mort. Le film est volontairement lent mais traduit ainsi le ras le bol d'un héros dépressif ne désirant que la beauté. De la beauté que restera t'il ? C'est la question que se pose Yves durant le film entier illustrer notamment par ses conversations avec Andy Warhol. Saint Laurent parvient à capter une époque et l'esprit de la mode de manière générale se donnant une source de vie le rendant pétillant dans sa beauté visuelle et son approche ultra psychologique. YSL qui se trouve d'ailleurs un interprète magistral, Gaspard Ulliel n'est plus Gaspard Ulliel mais Yves Saint Laurent, n'hésitant pas à dévoiler ses parties les plus intimes, il se glisse dans la peau d'un homme mystique et fascinant et donne au film une remarquable richesse à la fois gaie et sobre. En mettant en second plan la figure de Pierre Bergé pour mettre en valeur celle de Jacques Basher le long métrage libère son protagoniste et son image de génie avant gardiste jusqu'à un plan final à couper la souffle.

    Bilan :
    Génial, beau, vif, inspiré, habile, cinématographique, long, court, riche, incroyable, marquant, magique, immense, pharaonique, magnifique, intemporel. I Put A Spell On You !
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