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Tony L'Ambassadeur
35 abonnés
566 critiques
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4,5
Publiée le 10 juillet 2014
C'est un magnifique hymne à la liberté que nous dévoile ici Haifaa Al Mansour. En suivant, la petite Wadjda, intrépide et maligne, la réalisatrice ouvre une nouvelle fenêtre sur le monde et apporte un vent de fraicheur au cinéma. C'est un joli coup de cœur et une total découverte de l'univers des femmes saoudiennes. À voir, absolument!
Flottant sur ondes positives, Wadjda est le tout premier film réalisé par Haifaa Al-Mansour. Poignant et touchant, il pointe du doigt la condition ultra stricte des femmes en Arabie Saoudite sans jamais dénigrer la religion musulmane. Extravertie, on suit la fillette Wadjda, ambitieuse et courageuse, qui fera tout pour réaliser ses rêves dont celui de pouvoir faire du vélo afin de jouer avec son meilleur ami de son âge. Très malicieuse, elle a acquis naturellement un comportement de garçon manqué et l’actrice qui l’interprète, Waad Mohammed, est douée dans son jeu. On s’attache à son personnage dès la toute première scène où on la voit déconcentrée parmi ses camarades (toutes des filles) de classe et qu’elle se fait remarquer et jeter du cours par la professeur de chants. Cette toute jeune actrice de 12 ans est d’origine Saoudienne tout comme le reste du casting. Si Wadjda réussit à nous émouvoir à plusieurs reprises, cela n’est pas sans compter sa mère, jouée par Reem Abdullah, qui, la tête haute, fait tout pour montrer le bon exemple à sa fille pour se comporter correctement dans ce pays qui prive la femme de tout plaisir et liberté. Mais de la voir souffrir secrètement du mariage polygame de son mari (et donc père de Wadjda) avec une autre, est une douleur flagrante qui parvient à nous nouer l’estomac.
à voir sans tarder ce film superbe d'une réalisatrice saoudienne! un concours de recitation coranique permet de jeter un regard émancipateur et joyeux sur la femme à travers le combat obstiné d'une jeune fille de douze ans
Le premier film saoudien, par la réalisatrice Haifaa Al Monsour. Et pour une première, c'en est bien une! Et ce n'est ni un pur drame au dénouement tragique, ni un film qui se veut exceptionnel par sa particularité cité au début; c'est avant tout une belle histoire synonyme d'espoir, très touchante et subtile, sur les difficultés d'émancipation des femmes saoudiennes, mais aussi un regard sur l'Arabie Saoudite, que la réalisatrice souhaite nous faire partager, apparemment sans tomber dans les clichés. Un pays qui se modernise, malgré ses codes ancestraux et les règles très dures qui réduisent fortement l'autonomie des femmes saoudiennes. C'est un film à travers le regard d'une femme où les personnages masculins se montrent très passifs, plutôt absents (comme le père de Wadjda), où ce sont les personnages féminins qui ont le premier rôle en se montrant bien imprégnées du Coran et des règles très strictes les concernant elles-mêmes, dans leur monde privé de véritables avenirs à l'abri des regards masculins. Donc des personnages plutôt bien fouillés dans l'ensemble (car petit bémol certains d'entre eux semblent un peu oubliés et n'apportent donc pas beaucoup à l'intrigue), et joué par des actrices et acteurs qui ne manquent pas de justesse. Et que dire de Waad Mohammed, alias l'ambitieuse Wadjda en quête de liberté, d'émancipation et surtout de mobilité? Elle esttout simplement brillante et attachante dans le rôle-titre; Superbe dans les moments touchants et drôle surtout quand il s'agit de parler affaires! Sinon la réalisation est quand à elle très réussie, et la photographie du bon travail! Pour résumer, je comprends maintenant l'engouement autour de Wadjda, film coup de coeur à ne pas rater!
Merveilleuse surprise ! Un film poétique, simple touchant et même drôle. On s'attache au personnage Wadjda, magnifiquement interprétée par la jeune actrice. La réalisatrice dénonce la condition des femmes en Arabie Saoudite sans trop en faire, c'est une belle leçon de vie et un élan d'espoir. On en sort grandi !
Un film vraiment très agréable à regarder et sans ennui (peut-être le rythme baisse-t-il juste un peu à certains moments) qui parvient même à nous faire prendre du plaisir et à sourire malgré la gravité du sujet qu'il traite. En tout cas, ce premier film saoudien par une réalisatrice est une réussie et s'appréhende comme une parfaite introduction à ce pays en nous plongeant au cœur des relations hommes / femmes, marquées par la soumission des femmes. Si ce film féministe ne doit pas nous faire oublier la montagne d'efforts qu'il reste encore à faire dans les sociétés occidentales (il ne faudrait pas qu'il soit un prétexte pour se dédouaner!), il montre le caractère taliban d'un pays pourtant traité avec bcp de respect étant donné les richesses dont il dispose. Au cœur de ce film : le vélo que veut Wadhjda, symbole de la domination des garçons qui ont seuls le droit d'en disposer selon la morale établie. Pour l'obtenir, elle utilise la religion (par le biais du concours) qui est reléguée à un moyen purement utilitaire en vue de l'émancipation de l'ordre moral religieux lui-même. Ordre moral religieux qui montre sa force et dont il est très difficile de se démarquer, bien qu'il soit plus ou moins perçu comme illégitime par certaines femmes (et pas uniquement Wadjda). Notons enfin un excellent jeu de Waad Mohammed. Courez le voir !
Wadja émeut pour plusieurs raisons. D'abord le jeu délicieux de cette jeune fille qui résiste avec obstination à la pression sociale, politique et religieuse qui s'exerce sur les femmes en Arabie Saoudite et dans d'autres pays musulmans. Je dirai que c'est le côté le plus accessible de l'histoire tant ces brimades et cet embrigadement nous choquent, nous français laïques et libres de nos opinions. Mais parce que ce film écarte les clichés militants pour s'appuyer sur une histoire simple et universelle : quels efforts faire quand on est un gamin de dix ans et que l'on rêve d'un vélo ? Cette trame ne se limite pas à la religion, mais touche d'autres ressorts sur l'enfance, le désir, la complicité entre enfants, les relations avec les parents. Ce regard intime sur l'enfance confrontée au monde des adultes, avec ses codes, ses intrigues, ses conventions m'a d'autant plus séduit qu'il est traité avec précision et tact, sans lourdes ficelles, avec une caméra légère, distante et discrète. Au fond ce film touche à l'universel et nous incite à nous pencher non seulement sur la condition des femmes en Arabie Saoudite, première logique de lecture, mais aussi sur la conditions des enfants dans le monde, premières victimes de la folie des adultes, mais également capables de s'en abstraire et finalement de contribuer à faire changer les choses. Il y a beaucoup d'espoir et de tendresse dans ce film qu'il faut voir et faire voir sans modération.
Simple, émouvant, poignant. Un beau voyage entre le conservatisme et l’ouverture, qui touche beaucoup de thèmes universels, porteur d'espoir. La petite actrice est formidable dans son rôle.
Superbe ode à la liberté, Wadjda est un film tout en finesse. Il décrit la vie d'une jeune fille rebelle dans la très conservatrice ville de Riyad, capitale de l'Arabie Saoudite. Premier film saoudien, cet essai est un coup de maître. Sans trop de moyen, le film monte en puissancespoiler: pour atteindre son apogée dans un superbe concours de récitation du Coran. Il s'intéresse et illustre également la condition des femmes dans le pays. Rien ne résiste à cette petite, persévérante et attachante. Sa faute : se révolter contre sa condition, et demander un vélo, pour pouvoir faire la course avec son copain. L'histoire est belle et simple comme un conte des temps modernes.
Une fois de plus il est question, dans ce très beau film, de la condition de la femme dans les pays arabes, ici l’Arabie Saoudite, l’un des plus conservateur. Difficile d’imaginer la condition de vie de ces femmes sous le poids de la religion, et la jeune Wadjda n’est pas exempte, mais comme c’est une petite maligne elle ne va pas se laisser embringuer et va tout faire pour obtenir ce qu’elle convoite, un vélo, chose absolument interdite pour une femme dans ce pays. On est sous le charme de cette jeune fille espiègle qui n’a pas la langue dans sa poche, sans le savoir elle mène un combat contre l’oppression des femmes dans son pays. Allez voir ce film, il mérite votre attention. 4 étoiles.
un beau moment, une belle leçon de ténacité ; la petite est merveilleuse de naturel ; l'islam libèrera-t-il enfin un jour les femmes ou bien faudra-t-il que les femmes se libèrent de lui ?
... Ce film, Prix du meilleur film Art et Essai au Festival de Venise, a le mérite de la nouveauté et d'un record : le premier grand film saoudien a été réalisé par une femme Haifaa al-Mansour au pays des machos-machos ultra-conservateurs où les femmes n'ont même pas le droit de conduire.
L'histoire de cette adolescente tenace qui apprend à psalmodier par cœur des versets du Coran pour participer à un concours de lecture du Coran et gagner le prix qui lui permettra de s'acheter le vélo de ses rêves nous permet de pénétrer dans l'intimité de la middle class saoudienne. Nous avons été surprises, même si on en a déjà entendu parler, du contraste entre l'occidentalisation de la vie domestique : vêtements (jeans slim, t-shirts), écrans de télévision plats et apprentissage du "Coran facile" par l'intermédiaire d'un quizz video.
Une tranche de vie qui pourrait se dérouler en Occident : l'histoire d'un couple qui va se défaire, celle d'une gamine déterminée et effrontée mais transposée dans le contexte d'une culture éloignée de notre quotidien car vivant sous la dictature de la Charia.
L'oppression est sensible à travers les contraintes vestimentaires et les brimades subies à l'école religieuse, la menace d'un mariage précoce et le statut de la mère enseignante mais soumise aux décisions de son mari. Le film réussit malgré tout à rester léger grâce à l’énergie de cette gamine rebelle, à l'humour et à la joie de vivre qu'elle communique.
Tous publics. Coup de cœur à conseiller aux ados qui ne sont pas rebutés par la V.O.