Premier film officiellement produit par l'Arabie saoudite, pays très peu développée au niveau du cinéma, mais dans lequel les gens aiment toutefois visionner des films, par le biais de leur écran à tube cathodique.
La réalisatrice du film, Haifaa Al Mansour, issue d'une famille plutôt "aisée", si je ne m'abuse, a pourtant fait sentir que le personnage Wadjda, la fille qui est le centre du film, et qui représente également son nom, vit dans une famille plutôt aisée, bien que des problèmes apparaîtront tout au long de l'histoire, problèmes mineurs par rapport à l'élément clé du scénario, et ce qu'il représentera dans l'histoire. Pour justifier cela, je vous donnerai par exemple une scène où on voit Wadjda jouer à un jeu de zombie, L4D, si mes souvenirs sont bons.
Au niveau de ce qui est technique, je ne m'attendais pas à quelque chose de parfait, et, il y avait effectivement plusieurs défauts, même dans le jeu de mouvement des acteurs. (Une porte fermée normalement, pas à clé, mais qui s'ouvre avec une clé deux minutes plus tard ?).
Mais parlons des points forts de ce film, car il en déborde. L'histoire nous montre parfaitement, sans critique, sans subjectivité, la machisme que subissent les femmes au sein du pays arabe. Par des petites choses, qui s'agrandissent, au fil de l'histoire, qui est elle-même appuyée sur un fait : Wadjda n'a pas le droit à son vélo, en priorité PARCE QUE les femmes ne font pas de vélo là-bas.
L'adolescente va démunir corps et âme pour obtenir son vélo, quelque chose d'acquis pour nous, n'est plus un besoin. Mais là-bas, avoir un vélo pour une femme est quelque chose de mal vu par tous. Un moyen efficace de dénoncer ce système.
Concrètement, on a du mal à rentrer dans le film, mais peu à peu, viennent s'installer des éléments, puis d'autres, qui nous font suivre l'histoire avec attention.
Wadjda, parfois naïve, fait agréablement sourire.