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    Wadjda
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    357 critiques spectateurs

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    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 6 février 2013
    Un film qui aborde le sujet difficile de la condition des femmes en Arabie Saoudite, mais à travers les yeux d'une enfant. Le traitement tout en finesse et en humour en fait son grand point fort. Et la fillette qui interprète Wadjda est tout simplement exceptionnelle !
    Drôle, tendre, rebelle... Un film à l'image de son actrice : lumineux !
    JotaB
    JotaB

    5 abonnés 241 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 5 mars 2013
    C'est un film aux multiples facettes. Une satire d'une société traditionnelle phallocratique et injuste. Mais là où la réalisatrice a été fine, c'est qu'elle a mis en scène une petite fille qui, même si c'est pour une mauvaise raison, va s'intéresser à la religion. Cela met le film à l'abris de la censure. La petite fille est pleine de vie et joue très juste. Et cette représentation de la société saoudienne est passionnante puisqu'on la découvre autrement que par des faits divers sinistres. Le film aurait pu virer au patos ou la tragédie mais non, en plus d'une peinture d'une société, c'est une comédie très bien faite et très drole. Fan.
    Cluny
    Cluny

    74 abonnés 593 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 6 février 2013
    "Wadjda" est donc le prénom de cette jeune fille de 12 ans qu'on découvre dans son école au milieu de la chorale qui ânonne un chant religieux. La caméra glisse au ras du sol, filmant en-dessous de l'ourlet de la stricte robe longue et grise de l'uniforme scolaire les ballerines et les sandales, pour s'arrêter sur des Converse aux lacets violets. Dans cet univers où tout est fait pour apprendre aux élèves leur devoir de soumission aux hommes et à une morale contraignante, d'emblée Wadjda nous est présentée dans sa capacité à investir à sa façon le peu d'espace de liberté qui lui est laissé. Face à un système oppressant et hypocrite symbolisé par la directrice de l'école, elle sait s'adapter quand il le faut, comme lorsqu'elle s'implique dans le concours de récitation coranique ou qu'elle affirme ne pas avoir vu deux grandes lire des revues occidentales, tout en conservant sa ligne de conduite comme lorsqu'elle répond devant toute l'école à la question que lui pose la directrice sur l'usage qu'elle fera de l'argent de son prix.
    Plaidoyer pour une société plus ouverte, "Wadjda" offre aussi un état des lieux subtil de la condition des femmes saoudiennes, notamment par le biais du personnage de la mère de Wadjda, qui regarde sa fille avec attendrissement ("J'étais comme toi à ton âge"), tout en essayant de lui inculquer des préceptes rétrogrades alors qu'elle même souffre de voir son mari chercher une seconde épouse qui pourra lui donner le garçon qu'elle n'a pas eu. Aux travers des yeux de Wadjda, on découvre les contradictions de cette société, où certaines femmes portent le voile intégral et se taisent pour que leur voix ne soit pas entendue par des hommes, alors que d'autres travaillent à l'hôpital coiffée d'un simple foulard avec des collègues masculins.
    L'espoir de changement est symbolisé par le personnage d'Abdallah, le copain de Wadjda qui se fait mener par le bout du nez par son amie et accepte notamment de lui apprendre à faire du vélo dans une scène très drôle : lorsqu'elle découvre qu'il a mis des petites roues à sa bicyclette, elle se sent humiliée et se met à pleurer de façon très démonstrative ; Abdallah démonte les petites roues, s'assoie à côté de Wadjda et lui dit "10 riyal si tu arrêtes de pleurer". Sans relever sa tête, elle tend alors la main, confirmant le diagnostic que d'autres ont fait : "Tu es dure en affaires...". Wadjda nous est aussi montrée dans des aspects moins reluisants, notamment quand elle va faire du chantage à la dénonciation au chauffeur sans papiers qui refuse de transporter sa mère, illustration discrète de la condition difficile des immigrés qui font marcher l'économie des pays du Golfe.
    La suite sur les Critiques Clunysiennes
    http://www.critiquesclunysiennes.com/
    velocio
    velocio

    1 299 abonnés 3 134 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 7 février 2013
    "Wadjda" est le premier film 100 % saoudien et il a été réalisé par une femme ! Dans la phrase qui précède, il y a 2 faits qui font de ce film une espèce de miracle : il n'y a pas de cinéma en Arabie Saoudite et la condition des femmes est absolument catastrophique. C'est d'ailleurs ce que Haifaa Al Mansour nous montre avec talent en nous racontant l'histoire d'une jeune adolescente de 12 ans qui rêve d'acquérir un vélo pour faire la course avec son copain. Têtue, opiniâtre, Wadjda se bat face à ses parents, face à la directrice de son école. Haifaa Al Mansour, on s'en doute, a rencontre pas mal de difficultés pour tourner ce film qui nous en apprend beaucoup sur son pays. On y voit, on y entend des choses qui ne peuvent que nous révolter. Toutefois, on peut se demander si ces énormités, par contre, peuvent révolter le saoudien moyen ! En tout cas, un film au niveau des 2 meilleurs films iraniens racontant la vie des adultes au travers d'histoires enfantines : "Bashu le petit étranger" et "Delbaran". voir critique complète sur www.critique-film.fr
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 5 février 2013
    La vie des femmes en Arabie Saoudite... vous l'imaginez comment ? Soumises au bon vouloir des hommes, des juges et de la tradition, elles sont astreintes à des quantités d'interdits, voilées, portant burka et abaya, et la loi islamique ne les favorise guère. Dans la vie quotidienne, elles sont un peu des êtres humains de seconde catégorie, n'ayant pas de droits civiques, n'ayant pas le droit de conduire et encore moins de faire de vélo, devant demander l'autorisation de leur «gardien» mâle - mari, père ou fils - pour sortir du pays.

    Alors que, dans une ambiance pareille, un film ait osé parlé de la condition féminine, de ses absurdités, de ses humiliations, c'est déjà un miracle. Mais que, de surcroît, ce film ait été tourné par une femme, Haifaa Al Mansour, cela mérite d'être souligné, et surtout soutenu.

    Ce film est absolument délicieux, sensible, et raconte une histoire toute simple, celle de la relation entre une mère et sa fille et de leur vie dans la société de Ryad. Et c'est fou ce qu'Haiffa al Mansour arrive à faire passer dans ce modeste opus. On y voit comment les femmes ne peuvent ni rire ni parler, sans parler de montrer leurs visages, pour ne pas troubler les hommes. On ne doit ni les voir, ni même les entendre. On y saisit à chaque instant le caractère obsessionnel de frustration réciproque qu'engendre ce rigorisme extrême. Les "deux camps" finissent par ne plus penser "qu'à ça", se voir, se croiser, se parler. On y comprend combien le fait de n'avoir point de voiture est un handicap social grave, entravant le moindre déplacement, soumettant les femmes à la nécessité de payer un chauffeur, voire au bon vouloir du chauffeur lui-même, fut-il émigré et pauvre comme Job. Rappelez-vous de la manifestation «femmes au volant» du 17 juin 2011.

    Le film insiste ensuite sur l'éducation très rigoriste, essentiellement religieuse, parfois carrément bornée, qui est dispensée aux jeunes filles. Saupoudrée de quelques éclats de rire, étayée par une petite intrigue toute simple, l’œuvre reste très émouvante, voire bouleversante, tant le ton est juste et sincère. Pas question pour Haifaa de se livrer à une quelconque caricature, les hommes ne sont pas les bourreaux des femmes, loin de là, ils sont plutôt tous soumis à un même système exagérément conservateur, à la limite de l'oppression, social autant que religieux, niant les libertés individuelles et la liberté personnelle, tout cela au milieu de la plus parfaite hypocrisie. Et l'obsession de la tentation, Satan est cité sans cesse, rend tout le monde très nerveux. On y parle aussi discrètement, de l'exploitation des travailleurs émigrés, pakistanais, indiens, qui "construisent" le pays, dans des conditions de vie terriblement pénibles, et fort durement traités.

    On imagine combien le tournage du film par la réalisatrice, à Ryad même, a tenu de l'exploit. Il a même été difficile de trouver une petite saoudienne pour assurer le rôle : toutes celles qui se présentaient étaient trop "dans le moule", trop douces, pas assez effrontées. Or la réalisatrice voulait manifestement une gamine lui ressemblant, avec du caractère, une volonté d'acier et un superbe sourire. La petite Waad Mohammed, au milieu des autres, tranche dès les premières images : elle est vive, gaie, impertinente sans être insolente, armée d'une volonté farouche qui donnent à ses provocations une évidence incontournable. Elle joue délicieusement, fort bien dirigée et ayant manifestement un charisme personnel qui lui permet d'affirmer une forte personnalité. Le rythme, bien que l'intrigue soit mince, est assez enlevé : on ne s'ennuie pas quoique ce soit assez lent, disons plutôt paisible, car il y a tant à comprendre entre les images, entre les mots aussi, même sobres. Chaque anecdote mérite qu'on s'y arrête pour en peser le poids de conséquence sur la vie des femmes : cela va de l'essai d'une robe dans les toilettes d'un grand centre commercial, à la panique qui saisit la mère de l'héroïne quand elle voit son amie sans burka travailler dans un hôpital voisin qui semble devenu un lieu de perdition, en passant par les femmes qui s'accroupissent derrière la balustrade de leur terrasse en pouffant quand, par hasard, un homme lève ses yeux vers elles.

    Je suis ressortie vraiment émue du cinéma, bouleversée par cette ambiance étouffante et très archaïque, séduite par le jeu des acteurs, particulièrement les enfants, et touchée par le propos de la réalisatrice qui ne demande qu'une modernisation raisonnable de la culture et des conditions de vie des femmes saoudiennes. Que les interprétations approximatives de la loi religieuse, mêlées aux rigueurs implacables de la tradition s'allègent pour leur permettre enfin plus d’autonomie, voire de respect de leurs libertés fondamentales.

    Un film à aller voir s'il passe vers chez vous, ne serait-ce que pour faire œuvre de soutien à une cause qui n'est nullement féminisme mais simple humanitaire.
    Charles R
    Charles R

    51 abonnés 424 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 17 février 2013
    Incroyable! Ce film est d'une incroyable audace. D'abord c'est le premier film de fiction saoudien. On a peine à y croire, mais les projections publiques sont interdites dans ce pays. Et qui plus est ce film est l'oeuvre d'une femme, Haifaa Al-Mansour, qui a appris à aimer le cinéma en visionnant des films dans sa famille. Le résultat est impeccable. Une petite fille de douze ans rêve d'avoir un vélo pour pouvoir faire la course avec son voisin et ami Abdallah. Mais acheter un vélo à une petite fille, c'est à coup sûr la livrer aux flammes de l'enfer, en tout cas l'exposer aux regards impurs des hommes. Du coup, la petite Wadjda va tout faire pour parvenir à ses fins. Oh! pas de coup d'éclat, pas de révolte contre l'oppression dont sont victimes les femmes en Arabie. Et c'est bien là que réside le génie de la scénariste et réalisatrice: tout s'obtient par la douceur et la ruse. Il serait inhumain de révéler la fin de cette histoire et surtout les voies et moyens utilisés pour obtenir ce que veut l'enfant. Contentons-nous de dire qu'une scène ne peut que retenir l'attention, celle du concours de récitation des sourates du Coran auquel participe notre jeune héroïne. Et là on entre dans le burlesque le plus fin et le plus efficace. C'est drôle, c'est hilarant par moments, on en redemande. Et l'on n'est pas prêt d'oublier la présence ironique de la jeune Waad Mohammed qui, malgré son allure de petite fille adorable, adresse un fameux pied de nez au pouvoir ultra-machiste en vigueur.
    james93
    james93

    8 abonnés 95 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 19 mars 2013
    Film drôle et touchant ...et très intelligent. La force de ce film est qu'il dénonce avec subtilité le conservatisme insupportable de l'Arabie Saoudite et nous fait passer un grand moment de cinéma. Exactement comme La Séparation. Wadjda est aussi bon que ce dernier...voir mieux...
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 21 janvier 2013
    Vu en avant première...
    Je vais faire partie de ceux qui sont de fait obligés de vous recommander ce premier film ("primo" de pleins de choses d'ailleurs...
    ffred
    ffred

    1 692 abonnés 4 014 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 16 janvier 2013
    ...Le film fait le tour des festivals et reçoit toujours le même accueil triomphal. Non pas qu'il soit un chef d'oeuvre, mais il fait forcément figure de symbole. Malgré tout, c'est très bien fait. Haifaa Al Mansour a réussi à braver toutes les interdictions et toutes les difficultés pour nous faire découvrir ce quotidien des femmes saoudiennes à travers les yeux d'une petite fille de dix ans...
    La suite sur : http://lecinedefred2.over-blog.fr/article-wadjda-114426956.html
    alexdelaforest
    alexdelaforest

    38 abonnés 206 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 26 janvier 2013
    Une belle réussite et du premier coup! Un première pour l'Arabie Saoudite et la réalisatrice. Mais les qualités du film vont bien au-delà, puisque c'est une oeuvre tout en subtilité et intelligence qui regarde la condition d'une jeune fille dans un pays conservateur. A la fois réaliste et plein d'espoir. Et encore bravo à la petite Waad Mohammed, un vrai soleil.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 1 décembre 2012
    Vu hier soir en avant première au Forum des images : la salle debout à applaudir à la fin du film : une véritable merveille !!!! A conseiller à tous et à toute, un film qui sort tout à fait de l'ordinaire (tourné par une femme en Arabie saoudite....) une petite fille géniale qui va son chemin au milieu d'une éducation pour le moins rigoureuse, je redis : une merveille !
    JP
    Nelly M.
    Nelly M.

    94 abonnés 525 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 1 décembre 2012
    Découverte majeure du Festival des Trois Continents 2012. Un bijou humoristique qui aurait gagné à figurer en compétition tant il rallie hommes et femmes si l'on en juge par les applaudissements nourris lors de sa projection au Concorde. Quel talent à dû déployer Haifaa Al-Mansour pour trouver comment conter l'obscurantisme saoudien ! Sa petite Wadjda ressemble à toute fillette, à toute femme (tout individu) bloqué(e) parce que des règles nées des non dits, des usages, lui échappent. Egalement au menu le malaise de devoir faire avec un papa illimité, une maman rétrécie. Beaucoup de chaleur humaine. Des décors, des personnages dignes d'un conte des mille et une nuits mâtiné de modernité. Si les mâles sont en roue libre, l'exemplarité fait terriblement défaut du côté féminin dans cette plongée au coeur de Riyadh. Les belles enseignantes qui somment la retenue, maquillées, à visage découvert, ouaille !... Quant aux petites, il leur faut réciter le Coran pour exister dans une école où regarder une malheureuse photo est un crime, afin de correctement psalmodier (exercice nettement plus attachant quand c'est une voix délurée qui s'y colle). La communauté se gagne à force d'épreuves, même si l'avenir, sauf miracle, est l'époux courant d'air, l'épouse répandue en blablas et artifices. Etrange écho dans l'occident contemporain... Le vélo, jurant avec la faute d'être simplement "vue par des hommes" est l'oxygène du film avec ses rubans au vent, un cadeau aux jeunes générations des deux sexes ! Sortie officielle prévue en février 2013 en France.
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