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Un visiteur
4,0
Publiée le 8 mars 2013
La découverte de la vie (en est ce ?) des femmes en arabie saoudite. De leur lutte discréte pour certaines, parfois accompagné de la bienveillance d'hommes. Un pays enténébré de tradition , de religion omniprésente, où la volonté de fer d'une jeune fille vient faire quelques trous dans ce voile oppressant
Une fable implacable contre l'apartheid sexiste et le conditionnement religieux rétrograde qui en sert de base. Actrices remarquables. Sobre, sans démonstration, ni dogmatisme manichéen, mais uniquement factuel. Et malgré tout empli d'émotion, d'humanité et d'espoir. Une grande leçon de cinéma, politique et social.
Plus qu'un bon film, certainement la révélation de ce début d'année 2013 et un coup de cœur personnel ! Un film simple, merveilleux et intelligent qui nous permet de vivre en compagnie de la femme en Arabie Saoudite, et ce en l'espace d'une heure et demi. Un bijou à ne surtout pas manquer !
C'est unanime, il y a longtemps que je n'avais pas vu un film aussi soigné, on sent très bien que c'est une femme qui l'a produit à travers la subtilité et la délicatesse du jeu et de l'histoire. En même temps on reste dans un univers très féminin avec l'histoire de cette petite fille que l'on voit évoluer dans son milieu très fermé. Une performance pour la réalisatrice puisqu'il s'agit du 1er film saoudien, (pas de cinéma en Arabie Saoudite) réalisé par une femme et même si elle est femme de diplomate, et que ça a été plus facile pour elle d'(obtenir des autorisations, elle s'attaque quand même au sujet délicat de la condition des femmes dans ce pays. En même temps ça reste optimiste et léger, rien de tragique contrairement à d'autres films comme l'étrangère par exemple. On est pris dans le jeu de cette gamine pleine de vie, j'ai beaucoup aimé aussi le petit garçon, il est très beau, très lumineux.
Un vrai coup de cœur ... Courrez -y !!! Cette petite fille si pétillante dans cette école coranique qui est tellement rigide ... Il ne faut pas oublier la mère qui est aussi un merveilleux personnage !
Le genre de film dont on voudrait que la planète entière le voit ! On en ressort avec le sentiment d avoir été les hôtes privilégiés de ce pays et de cette famille saoudienne. Une merveille !
Bon spectacle : bien réalisé, bien joué, plein de sens et de charme. Ceux qui connaissent le pays, savent à quel point le sujet du film y est révolutionnaire, alors que chez nous ce ne serait même pas un fait divers. A noter le typique type sémite du minois de la petite Wadja, qui me fait souligner ici l'imbécilité courante de la confusion entre "sémite" et "juif". Bien sûr le film est très édulcoré car il ne montre pas le poids de la flicardise religieuse locale dans toute sa grossièreté et sa brutalité. Donc, ce film est, comme l'aurait dit Amstrong débarquant sur la lune, "un petit pas pour lui, un grand pas pour l'humanité musulmane".
Une histoire émouvante tournée avec beaucoup de conviction. Le regard sincère et le jeu juste des acteurs font de ce film un vrai moment de cinéma. Une très bonne surprise.
j'ai adoré ce film qui fait découvrir l'arabie saoudite d'une façon très objective et très fine. La réalisatrice ne tombe pas dans la tragédie comme peuvent le faire les médias. On a l'impression d'entrer "chez l'habitant", et ceci permet de mettre de cote ses préjugés, et de mieux comprendre leur culture, sans pour autant cautionner . Ce film est une vraie perle
Un Film rafraichissant qui m'a réellement surpris. Je ne m'attendais a rien en allant et ce film montre tout simplement un portrait d'une future femme libre. Et surtout ce film ne juge pas, et cela est vraiment agréable.
D'abord une oeuvre juste sur la pré adolescence ( au même titre que "tom boy" pour moi) ensuite la problématique familiale, sociale et religieuse ancre le film dans la réalité de ce vit et refuse de subir cette petite : Lumineux et porteur d'espoir .
Wadjda est un film qui fait plaisir à voir, déjà parce qu'un film réalisé par une femme, en Arabie Saoudite... il fallait le faire. C'est une vraie bonne chose, le cinéma peut en être fier, mais il ne faut pas non plus pour autant aller voir ce film en se disant "je vais faire ma BA et aller voir le film saoudien réalisé par une femme", parce que le film vaut vraiment le coup d'oeil. J'ai pas été complètement convaincu, mais c'est un bon film, vraiment. C'est vraiment par la force de l'histoire et de ses protagonistes (avec en tête la petite Wadjda) que la réalisatrice fait tenir son récit, plus que par sa mise en scène (et c'est souvent là que le film pèche un peu). En présentant à travers l'histoire d'une petite fille qui veut avoir un vélo, c'est plutôt un aperçu de la société saoudienne que le long-métrage nous propose de voir.
Wajdja a douze ans, est saoudienne, vit dans la capitale et est une fille moderne… comme une occidentale. Enfin elle aimerait, mais la communauté wahhabite est ultra conservatrice. Là bas, la femme n’est pas l’égale de l’homme. Elles n’ont pas le droit de conduire, de montrer leur visage aux hommes, de chanter au risque d’être entendu par les hommes (et de les charmer tels les sirènes !!!),… Wajdja, insouciante, innocente mais malgré tout rebelle se bat avec ses maigres moyens pour faire bouger l’ordre établi fondé sur des principes séculaires coraniques d’un autre âge. Et c’est pas sans heurt ou risque pour elle dans un pays où les filles n’ont comme seule destinée de devenir femme et mère. La première scène balaie très rapidement la personnalité de la jeune fille. Elle a trafiqué sa petite radio pour écouter du rock (musique satanique, çà nous rappelle les 50’s aux EU), elle porte des baskets de couleur (ses copines des ballerines noires) et un jean,… Une scène incarne bien l’indépendance qui la caractérise : sommer de mettre des souliers noires par la tyrannique directrice de son établissement, elle n’a d’autres idées que de barbouiller ses baskets de feutres noirs… Les enfants sont formidables. Un jour, Wajdja voie passer un vélo vert tel un mirage dans sa rue. Son regard s’illumine et elle n’a plus qu’un seul projet : se l’acheter et faire la course avec son voisin et ami Abdallah. Quelle gageure en Arabie Saoudite où faire du vélo pour une fille est une menace pour sa vertu. Par ses propres moyens, elle décide de réunir cet argent au point de participer à un concours de récitation coranique organisé par son école et fortement doté. Quel paradoxe, psalmodier le Coran pour s’affranchir du dogme !!! Au-delà du paradoxe, quel prosélytisme de la part d’un courant islamiste radical considérant comme diabolique la société de consommation et l’argent : corruption des âmes. Le cinéma a 150 ans et c’est le premier long métrage saoudien de l’histoire ; de plus, tourné par une saoudienne ; Haïfa Al Mansour restera dans l’histoire. Présenté au festival de Venise, ce film a été super bien accueilli et c’est mérité. Cinématographiquement, il n’a rien de particulier, tout comme son héroïne, il est simple et modeste ; linéaire mais très finement écrit. Ce film montre avec beaucoup de simplicité et de justesse la privation de liberté ordinaire : des femmes en liberté surveillées (par toute la société et pas uniquement leur conjoint). Pour nous montrer la condition de la femme saoudienne, la réalisatrice ne fait preuve d’aucun manichéisme (le père aime sincèrement sa fille mais la prive de liberté par exemple) et ne force jamais le trait (jamais ostentatoire). Donc un petit bonhomme de chemin paisible qui amène à se poser des questions cruciales sur notre société. Très bien pour sensibiliser un jeune public à ces questions ; surtout que ce film ne manque pas d’humour et qu’ils s’identifieront facilement à cette petite fille pleine de vie de et détermination. Quelques écueils bien logiques pour ce premier film ; quelquefois didactique et avec quelques personnages secondaires trop monolithiques. Je pense qu’on pouvait aller plus loin avec le personnage de la directrice d’école ; elle-même apparemment victime d’un système qu’elle perpétue de par sa fonction. La mère au moins évolue sur la fin du film apportant un message d’espoir qui tranche avec sa joie à peine dissimuler du début du film lorsqu’elle apprend que sa fille va devoir porter un voile intégral (fierté de la voir devenir femme !!! troublant lorsque l’on connait toutes les conséquences). A voir impérativement… avec vos enfants de plus de 10 ans…
Excellent film à voir absolument. Un peu lent à mon gout. Il dépeint par petites touches l'archaisme de la société musulmane de Ryad aux travers de prismes féminins.