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Juan 75
59 abonnés
365 critiques
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4,0
Publiée le 2 mars 2013
Une réussite que ce premier film saoudien qui rend bien l'atmosphère pesante et ennuyeuse de la vie en Arabie Saoudite. Le scénario sans être trop lourd est émouvant et les actrices plus que convaincantes.
Pour être explicite auprès du public occidental, la réalisatrice se laisse aller à certains écueils didactiques. La volonté d'éviter tout manichéisme pousse les personnages secondaires a demeurer sommairement dessinés : la mère et la directrice de l’école, l’une complice et l’autre ennemie, incarnent les deux pôles féminins. Seuls le rêve, l’obstination et la ruse sont les traits qui définissent ici l'enfance de façon succinte. Les sentiments de Wadjda manquent de trouble et d’ambiguïté. En découle un récit assez prévisible bien loin du foisonnement qui defini l'enfance. Haifaa al-Mansour procède à un découpage conventionnel, surtout dans les séquences d’intérieur (presque toujours dans la pénombre) , où le montage a tendance à surligner les émotions et à lisser le jeu des comédiens. Le film gagne par contre en force quand il prend la rue pour décor (inondé de lumière), le cadre permet enfin à l’œil de se promener dans l’espace, de découvrir un paysage inédit à l’écran.
Wajda est une merveille d'intelligence : pas de tragédie , d'effets , de frimes . Un quotidien autre , rassurant par son humanité et par la force libératoire de la transgression , extrêmement inquiétant par ce qu'il montre d'étouffant et d'hypocrite dans ce régime totalitaire .
L'un des premiers films saoudiens, le premier réalisé par une femme dans ce pays, Wadjda a sonné comme un événement lors de sa sortie en 2012. Il suit non sans humour le parcours d'une jeune fille rebelle et facétieuse qui évolue dans la société patriarcale et ultraconservatrice de l'Arabie Saoudite et essayant, à l'échelle de ses modestes moyens, de questionner ces logiques traditionalistes. Pour elle, cette forme de résistance va prendre une forme très simple : acheter un vélo pour pouvoir rouler comme les garçons. Un film fort et courageux, qui n'hésite pas à pointer les hypocrisies du royaume wahhabite.
"Wadjda", premier film de la réalisatrice Haifaa Al Mansour, dégage un souffle naturel duquel l'émotion ne cesse d'émerger par bribes, dans des instants d'une beauté simple, mais puissante. On se laisse emporter par la détermination de cette jeune fille fougueuse en quête de liberté et de vie face aux cadres et aux conventions. Au-delà de sa simplicité apparente Wadja offre un beau moment de cinéma et quelques instants de magie grâce à des personnages vrais et à des relations touchantes (Wadja et sa mère, l'amour de sa mère pour son père, ainsi que le duo Wadjda/ Abdallah). Si les raisons symboliques d'aller voir le film ne manquent pas (premier film saoudien réalisé de surcroît par une femme, etc.), l'oeuvre en elle-même regorge de belles qualités qui suspendent le temps et qui contribuent à donner au spectateur un moment de cinéma revigorant.
C'est un magnifique hymne à la liberté que nous dévoile ici Haifaa Al Mansour. En suivant, la petite Wadjda, intrépide et maligne, la réalisatrice ouvre une nouvelle fenêtre sur le monde et apporte un vent de fraicheur au cinéma. C'est un joli coup de cœur et une total découverte de l'univers des femmes saoudiennes. À voir, absolument!
Ce film à petite réalisation, petit budget, est néanmoins d'un grand intérêt cinématographique du fait qu'il s'agit du premier long métrage saoudien réalisé en Arabie Saoudite, par une femme de surcroît, avec des acteurs saoudiens. Haifaa Al-Mansour nous fait plonger dans un des Etats les plus fermés du monde avec une histoire qui ferait sourire partout ailleurs - une petite fille rêve d'un vélo et est prête à tout pour l'obtenir - mais s'avère une critique acerbe de la condition féminine dans ce pays. Le poids écrasant de la société patriarcale et des traditions wahhabites saoudiennes, avec la proscription stricte de la mixité, faisant de la femme un être mineur n'ayant pas le droit de conduire, de décider de quoi que ce soit dont son propre mariage (scène de la petite fille de 12 ans annonçant en classe son union avec un inconnu de 20 ans) ou celui de son mari (qui peut en épouser jusqu'à quatre selon son désir, motivé ici par l'impossibilité de son épouse de lui donner un fils). Le film vaut également par la prestation de la petite héroïne du film, jouée par Waad Mohammed, jeune rebelle qui entend vivre comme elle l'entend et porte jeans et baskets, et qui ironie de l'histoire, va se servir de la religion, via un concours de récitation coranique, pour obtenir l'objet de ses désirs. Un film très simple, très naturel, en l'occurrence très courageux, utilisant une forme d'humour froid pour dépeindre la société saoudienne de l'intérieur.
ok avec la critique la plus négative la plus utile: documentaire ennuyeux cautionnant ( ?) mystère! un système politique absurde et totalitaire au delà de tout ce que l'on peut imaginer dont les femmes semblent complices au premier degré et dont la seule revendication serait de pouvoir faire du vélo , figurer sur l'arbre généalogique ou travailler à visage découvert à l' hôpital ..Peut -être et c'est ce que j'espère en effet cela pourrait vouloir dire que pour pouvoir faire un film qui dénoncerait l'horreur de la condition féminine la réalisatrice ne pouvait pas aller au delà .
« Wadjda », ou la gamine au vélo, une douzaine d’années et un caractère bien affirmé. La fillette ne ménage pas son entourage, sait ce qu’elle veut et entend bien se faire respecter. En somme, c’est le portrait d’une pré-adolescente comme on en croise par pelletée. Oui mais voilà, l’action de ce film se situe en Arabie Saoudite et là-bas, lorsque l’on naît fille, il y a bien des libertés dont il faudra se résoudre à faire l’impasse toute sa vie durant. A travers le portrait de sa jeune héroïne, la réalisatrice réussit à décrire avec une grande justesse de ton et sans didactisme les codes d’une société qui assume haut et fort sa dévotion sans limite à une religiosité exacerbée où la domination de l’homme sur la femme semble être le privilège qu’il faut maintenir coûte que coûte. Malgré quelques flottements dans la mise en scène et un rythme inégal, ce film venu d’un pays où le cinéma n’a pas vraiment droit de cité nous surprend agréablement et mérite le détour.
Le premier film à être tourné entièrement en Arabie Saoudite et par une femme !! Les bonnes nouvelles, c'est qu'il est aussi un film intéressant à regarder, avec des performances d'engagement, en particulier de la jeune actrice . Un film relativement léger, mais qui prendra soin de respecter la façon dont les Saoudiens vivent, une nécessité Il raconte l'histoire d'une jeune fille rebelle qui veut désespérément posséder un vélo. Il est doux, drôle. La représentation de Wadjda par la jeune actrice est remarquablement bonne. Quasi documentaire dans son réalisme. Le directeur fait un travail fantastique pour se déplacer le long de l'histoire en même temps montrant la discrimination / conditions que les femmes sont forcées d'endurer dans une culture conviviale pas très féminin. La représentation est en ai faite n est pas trop aigu, une clé pour faire le film . L'histoire est l'histoire, pas de rôle pour les femmes dans la société islamique. Cette dernière est une toile de fond et un sous terrain de sa propre destinée . 3.5/5
Flottant sur ondes positives, Wadjda est le tout premier film réalisé par Haifaa Al-Mansour. Poignant et touchant, il pointe du doigt la condition ultra stricte des femmes en Arabie Saoudite sans jamais dénigrer la religion musulmane. Extravertie, on suit la fillette Wadjda, ambitieuse et courageuse, qui fera tout pour réaliser ses rêves dont celui de pouvoir faire du vélo afin de jouer avec son meilleur ami de son âge. Très malicieuse, elle a acquis naturellement un comportement de garçon manqué et l’actrice qui l’interprète, Waad Mohammed, est douée dans son jeu. On s’attache à son personnage dès la toute première scène où on la voit déconcentrée parmi ses camarades (toutes des filles) de classe et qu’elle se fait remarquer et jeter du cours par la professeur de chants. Cette toute jeune actrice de 12 ans est d’origine Saoudienne tout comme le reste du casting. Si Wadjda réussit à nous émouvoir à plusieurs reprises, cela n’est pas sans compter sa mère, jouée par Reem Abdullah, qui, la tête haute, fait tout pour montrer le bon exemple à sa fille pour se comporter correctement dans ce pays qui prive la femme de tout plaisir et liberté. Mais de la voir souffrir secrètement du mariage polygame de son mari (et donc père de Wadjda) avec une autre, est une douleur flagrante qui parvient à nous nouer l’estomac.
à voir sans tarder ce film superbe d'une réalisatrice saoudienne! un concours de recitation coranique permet de jeter un regard émancipateur et joyeux sur la femme à travers le combat obstiné d'une jeune fille de douze ans
Bien surévalué que ce "Wadja".... Bien que la réalisatrice a du se mouiller énormément pour que ce long métrage aboutisse, que la critique acerbe qu'elle émet sur son pays est a souligner et a défendre, le long métrage n'atteint pas pour moi des sommets! La critique est belle, défendre la condition féminine et essayer de faire changer les chose et faire évoluer les meures et les pensée a travers cette petite fille, oui c'est honorable et il faut défendre cela! La réalisation est étonnement accessible, presque trop, elle paraît quelque peu occidentale et pas assez percutante et ne se démarque pas, on ne se dit pas que le long métrage a été réalisé en Arabie mais carrément en Europe! Et a la différence d'un film de Farhadi on ne ressent aucune profondeur ni originalité dans la réalisation et dans le traitement! Mais le symbole est fort, beau, percutant et prenant! Et rien que pour ça c'est a voir!
Le premier film saoudien, par la réalisatrice Haifaa Al Monsour. Et pour une première, c'en est bien une! Et ce n'est ni un pur drame au dénouement tragique, ni un film qui se veut exceptionnel par sa particularité cité au début; c'est avant tout une belle histoire synonyme d'espoir, très touchante et subtile, sur les difficultés d'émancipation des femmes saoudiennes, mais aussi un regard sur l'Arabie Saoudite, que la réalisatrice souhaite nous faire partager, apparemment sans tomber dans les clichés. Un pays qui se modernise, malgré ses codes ancestraux et les règles très dures qui réduisent fortement l'autonomie des femmes saoudiennes. C'est un film à travers le regard d'une femme où les personnages masculins se montrent très passifs, plutôt absents (comme le père de Wadjda), où ce sont les personnages féminins qui ont le premier rôle en se montrant bien imprégnées du Coran et des règles très strictes les concernant elles-mêmes, dans leur monde privé de véritables avenirs à l'abri des regards masculins. Donc des personnages plutôt bien fouillés dans l'ensemble (car petit bémol certains d'entre eux semblent un peu oubliés et n'apportent donc pas beaucoup à l'intrigue), et joué par des actrices et acteurs qui ne manquent pas de justesse. Et que dire de Waad Mohammed, alias l'ambitieuse Wadjda en quête de liberté, d'émancipation et surtout de mobilité? Elle esttout simplement brillante et attachante dans le rôle-titre; Superbe dans les moments touchants et drôle surtout quand il s'agit de parler affaires! Sinon la réalisation est quand à elle très réussie, et la photographie du bon travail! Pour résumer, je comprends maintenant l'engouement autour de Wadjda, film coup de coeur à ne pas rater!