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    Steve Jobs
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    354 critiques spectateurs

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    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 4 février 2016
    Excellent et même pas assez long ... Car beaucoup de choses a dire encore. Le film est très bon, c'est une approche personnel de steve jobs et non de sa marque Apple.
    cylon86
    cylon86

    2 539 abonnés 4 430 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 4 février 2016
    Steve Jobs est un génie. Steve Jobs a révolutionné le monde de l'informatique. Bon jusqu'à présent rien de nouveau.Pas besoin de jeter des fleurs au cofondateur d'Apple et pas besoin d'un autre biopic sur lui. Pour dire quoi ? Et puis Aaron Sorkin est arrivé. Le scénariste, à qui l'on doit "The Social Network" et "A la Maison Blanche", n'est pas comme tout le monde. Un biopic ? Le genre est casse-gueule et dangereux et dans un cas comme celui de Steve Jobs, le manque de recul est assez évident, l'homme étant décédé en 2011. La solution est pourtant simple : éviter le biopic et ses pièges à tout prix. Culotté, Sorkin propose un scénario divisé en trois parties. Le film se déroule donc en 1984, en 1988 et en 1998. Trois séquences, situées juste avant le lancement d'un produit (le Mac, le NeXT, l'iMac). Trois séquences permettant de condenser la vie de son personnage principal, de montrer son évolution et de montrer tous ses conflits intérieurs. Avec ce procédé, Aaron Sorkin désamorce tous les pièges de la narration classique. Certes, quelques séquences de flash-back viennent s'introduire dans la structure mais uniquement pour servir les propos du présent que l'on nous montre. Et en se concentrant sur ces trois événements d'une vie, "Steve Jobs" démontre sa plus grande qualité : ce n'est pas un film sur le cofondateur d'Apple, c'est un film à la portée beaucoup plus universelle. Pas besoin de savoir manier un mac ou d'être passionné d'informatique pour se prendre au jeu. Car Steve Jobs est un homme comme un autre, avec sa complexité, son génie, ses paradoxes, ses défauts, ses failles, ses inquiétudes et ses qualités. "Steve Jobs" est bien plus que le portrait de l'homme qui a révolutionné l'informatique, c'est avant tout le portrait d'un homme complexe, dont on peut saisir chaque nuance sans pour autant le comprendre entièrement. Pour appuyer le tout, Sorkin s'appuie sur des dialogues de chocs qui viennent rythmer l'ensemble du film. Des dialogues que le scénariste maîtrise à merveille et que ses personnages utilisent comme des armes. Le climax de la deuxième séquence, affrontement verbal entre Jobs et Sculley, sera aussi violent qu'une scène de castagne entre James Bond et Jason Bourne. Les répliques fusent, les mots font mal et en disent long sur la relation entre les personnages. Bavard ? Bien sûr. Mais n'allez pas croire un seul instant que rien n'est millimétré dans ces joutes. Tout est calculé, pensé pour viser juste et à ce niveau-là, le scénario est tout simplement brillant. Danny Boyle n'a donc pas grand chose à faire si ce n'est se mettre au service du scénario et dynamiser un peu l'ensemble avec sa mise en scène mais juste ce qu'il faut. Les acteurs font le reste. Michael Fassbender prouve une fois de plus l'étendue de son talent, offrant toutes ses nuances à un personnage complexe, mégalomane et difficile à aimer. Kate Winslet, Seth Rogen, Michael Stuhlbarg et Jeff Daniels viennent compléter le tableau et donner à chaque réplique l'intonation qu'il faut. Mais que le doute ne plane pas. Si "Steve Jobs" est un grand film, c'est grâce à son scénario, aussi couillu qu'ambitieux.
    Sylvain P
    Sylvain P

    340 abonnés 1 358 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 4 février 2016
    A la vision de The Social Network, on pouvait se demander qui de David Fincher ou de Aaron Sorkin était le génie derrière ce film génial sur un sujet de geek. La réponse est dans Steve Jobs : Aaron Sorkin. Le sujet est à nouveau assomant et geek, mais le dialoguiste arrive à en faire une vraie pièce de théâtre en 3 actes pleine de réparties cinglantes et de rebondissements. Cependant, il vaut mieux connaître dans ses grandes lignes la vie de ce marketeur tyrannique car ce faux biopic les prends pour acquis (on peut revisionner le biopic peu inventif Jobs de Joshua Michael Stern qui s'arrête lui aussi à l'aube des années 2000).
    benoitG80
    benoitG80

    3 427 abonnés 1 464 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 4 février 2016
    "Steve Jobs" est tel un coup de poing, un nouveau biopic très ciblé sur cette personnalité si particulière, ceci après le premier du genre sorti en 2013, "Jobs" qui était finalement en se limitant qu'au seul patronyme, juste une mise en bouche !
    Car cette nouvelle tentative vise en plein cœur ce personnage plus que charismatique pour le transcender, le transfigurer et le magnifier sur grand écran !
    Il voulait être vu et on ne voit que lui...
    Michael Fassbender, incroyable, est ni plus ni moins dans la peau de Steve Jobs, homme génial, visionnaire, détestable, égocentrique et égocentré, à la limite de l'autisme...
    Personnalité complexe, savante, brillante, cet homme fascine et tétanise, attire et repousse ceux qui l'entourent !
    Joutes verbales puissantes, rapides, nerveuses, violentes sous forme d'échanges qui montent et qui montent crescendo !
    Aussitôt un semblant de calme apparaît, qu'un autre conflit encore plus dur reprend le dessus...
    À ce "jeu", le film est aussi brillant que le héros et l'acteur réunis, film d'ailleurs porté avec talent par le duo réalisateur/scénariste, Danny Boyle et Aaron Sorkin.
    Trois périodes clés sont déterminantes et en sont les points forts, trois moments décisifs de la vie de Steve Jobs autour desquels s'articulent sa carrière !
    Afin d'y arriver, chaque époque est clairement identifiée et illustrée par un portrait de chaque acteur qui évolue au fil du temps, autant physiquement que psychologiquement...
    On entre ainsi carrément dans un mental inquiétant, un mental qui se mure sur lui-même et franchement, par une observation pointue et une démonstration inouïe de l'homme, cette réalisation parvient à faire passer tout le malaise, toute l'obsession et la rage de réussir qui l'habitent...
    On perçoit indiciblement tout le dysfonctionnement de cet être au niveau de sa fille, de son assistante dévouée corps et âme, (magnifique Kate Winslet !), par un tas de menus détails, des précisions sur ses idées, jusqu'à même des révélations saisissantes sur sa petite enfance.
    Cet homme buté, entêté dans ses choix, ses principes de vie et de travail, ses idéaux sans bornes, quasiment dangereux pour ses collaborateurs et ses partenaires, valait bien ce biopic de plus, ici encore plus pertinent et original que le premier qu'il complèterait presque finalement...
    Car autant le premier était académique, classique en permettant d'avoir un aperçu de ce chef d'entreprise et de son œuvre, autant ce deuxième apporte tout ce qui manquait, c'est à dire l'essentiel !
    Bravo pour ce travail fouillé, précis qui colle à la peau d'une icône aussi visionnaire de l'informatique et de la communication, dont l'aura n'a pas fini de briller, même si Jobs avoue sans se tromper qu'il avait de son côté, un sérieux "défaut de fabrication" !!!
    À découvrir sans modération !
    Nathalie R
    Nathalie R

    24 abonnés 144 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 4 février 2016
    Danny Boyle nous offre trois moments clés de la vie de Steve Jobs, choisis intelligemment, sur un scénario du brillant Aaron Sorkin. Alors qu'en 2013 on découvrait Ashton Kutcher dans le rôle du visionnaire d'Apple, et dont la ressemblance physique était frappante, aujourd'hui on a droit à une vision tout à fait différente, loin du biopic classique, avec Michael Fassbender, moins ressemblant, mais très convainquant.
    La mise en scène est théâtrale, le film est construit en trois actes bien distincts, avec toujours les mêmes personnages qui viennent remuer l'esprit de Jobs, toujours avant le lancement d'un de ses produits phare. C'est ce que ce film montre d'un côté avec l'éternelle querelle entre lui et l'autre Steve, Wozniak, l'informaticien, le technicien, le vrai créateur en quelque sorte. Mais on découvre une autre facette du personnage mythique que le film de Joshua Michael Stern n'avait pas trouvé important à traiter, celui d'un père qui ne s'assume pas.
    Les dialogues sont percutants et le film mériterait un deuxième visionnage pour en profiter pleinement.

    Voir ma critique complète sur :
    SebLefr3nch
    SebLefr3nch

    190 abonnés 687 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 4 février 2016
    Et de deux. C'est le deuxième biopic sur le fondateur de la pomme croquée et on peut dire qu'il change des habituels biopics que nous livrent continuellement les américains. En effet, l'histoire est divisée en trois actes, chacun se situant avant une conférence présentant un nouveau produit. Avant chacune d'entre elles, on suit Jobs et cinq personnes de son entourage qui ont marqué son existence. On comprend, à travers ces cinq relations, le caractère de Jobs, sa façon de travailler, ses conflits professionnels et personnels et son besoin de tout diriger. On a du mal à croire que ce se soit réellement déroulé ainsi mais cela donne une originalité, un nouveau souffle dans les biopics et ça fait du bien. Ce qui est plaisant, c'est que le film ne vend pas du Apple. C'est vraiment un film sur Jobs, contrairement au précédent biopic. Danny Boyle utilise différents procédés de réalisation pour coller constamment au sujet et au caractère du personnage. La première conférence est tournée en 16 mm donnant un style amateur. La deuxième est tournée en 35 mm donnant un style propre et plus affirmé. La dernière est tournée numérique très haute définition se rapprochant des derniers styles qu'a donné Jobs à la marque. Michael Fassbender est très bon. Il incarne incroyablement bien Jobs. Kate Winslet est parfaite, comme toujours. Seth Rogen est très étonnant. Il sort des sentiers battus et offre une belle performance. Un bon biopic sur l'un des hommes qui a révolutionné notre style de vie.
    gimliamideselfes
    gimliamideselfes

    3 089 abonnés 3 969 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 3 février 2016
    "Mais raisonnement c'est que tout le monde a un idéal, il y a donc quelque chose de plus important que tout le monde n'a pas. Je suis sûr par exemple que Dieu n'a pas d'idéal. Il y a une phrase très très belle... de qui est-elle ? Je crois qu'elle est de Lénine. "L'éthique c'est l'esthétique de l'avenir" Je trouve cette phrase très belle et très émouvante aussi. Elle réconcilie la droite et la gauche..."

    Honnêtement je n'y croyais pas... Je n'avais pas vu Jobs et je me fous un peu de sa vie (même si dans ma prime jeunesse je pensais qu'Apple c'était génial (quelle aliénation)), alors je ne sais pas si ce que j'ai vu est la réalité de la vie de Jobs, honnêtement je ne le crois pas, cependant j'ai aimé ce que j'ai vu malgré un défaut majeur qui est aussi la principale qualité du film.

    Le film est découpé en trois parties, chaque partie se déroule en temps réel et ça c'est brillant, on évite toutes les conneries des biopics de manière générale. On suit Steve Jobs à trois moments de sa vie, avant trois lancements. Je trouve l'idée juste géniale. Surtout que Sorkin arrive à tout mettre, tout ce qui est important sur Jobs, parfois même un peu trop (c'est la limite du truc mais j'y reviendrai). Dans un biopic on n'a pas besoin de voir toute la vie de la personne, son enfance, etc. Je vois bien un autre réalisateur s'attarder pendant mille ans sur l'enfance sans père, faire de la psychologie de bazar, etc. Là c'est mentionné, on en parle, mais tout le monde sait de quoi il parle, on ne fait pas réellement de rappels lourds, ce qui rend le film ultra fluide, créant ainsi une sorte d'énergie qui ne s'arrête jamais.

    Alors c'est ça le défaut du film, c'est que Sorkin a mis trop de trucs. Si j'aime le côté microcosme du film, avant chaque lancement de produit Jobs retrouve les mêmes personnages, à chaque fois, ce microcosme fait de ce film quelque chose d'irréel, ce n'est pas la réalité ça, la vie n'a pas de sens, il n'y a ni progrès, ni retours en arrière, tout ça sont des interprétations morales. Donner comme ça une sorte de sens à la vie de Steve Jobs dans ses relations avec les autres c'est quelque part nier la vie et ce qui fait sa spécificité.

    Cependant si on accepte ce postulat, c'est bien fait, il n'y a rien à redire, même les flashbacks (qui sont peut-être quand même en trop) sont bien intégrés car ils ne sont pas forcément là juste pour expliquer mais viennent dans leur intégration à la narration et par le montage rajouter encore du dynamisme.

    J'ai trouvé le film assez touchant avec la relation père fille, assez juste, sachant enlever la musique lorsque c'était nécessaire (après personnellement j'en aurai pas mis du tout et je pense que ça aurait été encore mieux). On peut reprocher un peu le symbolisme de la fin, je trouve ça assez réussi malgré tout. Mais bon c'est Danny Boyle qui réalise, faut faire avec et c'est pas le type le plus sobre du monde (ce qui d'ailleurs a déjà pu le desservir par le passé).

    Si j'avais peur du projet c'était pour ça, que Boyle face un petit film à Oscar assez minable avec un Fassbender qui en fait des caisses pour avoir une belle statuette et je le trouve plutôt lui-même, disons qu'il ne cherche pas à modifier sa voix, son apparence, même à la fin lorsque Jobs a l'allure qu'on connaît tous, ça reste le même avec juste des cheveux gris et un col roulé. Kate Winslet est un peu la force du film, on la voit courir à droite à gauche, être dévouée et malgré sa coupe de cheveux ignoble au début son personnage fonctionne.

    Par contre Seth Rogen est un vampire... en 15 ans il ne vieillit pas (et a sciemment décidé de copier mon apparence, j'espère avoir toujours la même temps dans 15 ans moi aussi, sans rides).

    Le personnage de Jobs est assez intéressant, pas manichéen, on est loin d'avoir un génie en face de nous (pas même un génie qui semble souffrir d'une forme d'autisme comme c'était le cas dans The Social Network). on a un type arrogant, sûr de lui, calculateur et qui pourtant a ses faiblesses, qui n'a aucun réel talent en informatique, en design... Mais un type qui a une vision et qui s'y tient, peu importe ce que peuvent penser les autres et j'aime ça. Ils ont fait de Jobs un vrai personnage de cinéma. Et je ne peux que mentionner à nouveau sa relation très ambigüe avec sa fille que je trouve bien écrite (même si ça devient presque niais sur la fin).

    C'est un film qui fourmille d'idées, qui évolue en terme de photographie selon les époques, à la mise en scène dynamique. D'ailleurs j'avoue avoir pensé à Birdman... et je me dis que chaque lancement aurait pu être un plan séquence... ça l'aurait fait.

    Par contre je pense que vouloir absolument caser sa vie dans chaque période, bien que ça fonctionne était une erreur et qu'on aurait juste pu voir Fassbender s'engueuler avec Winslet pendant 45 minutes à chaque fois sur ceci ou cela, sur tel ou tel détail technique et ça aurait été parfait. Parce que contrairement à the Social Network ici le film ne met pas réellement dans un quotidien plausible de Jobs, ça fait un peu théâtre... Et on n'a pas tous les petits détails techniques qui peuvent parfois être réellement excitants dans les scénarios de Sorkin.
    Bastou75
    Bastou75

    27 abonnés 49 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 22 février 2016
    J'ai eu du mal. Absolument fasciné par les réussites du bonhomme, et tout aussi horrifié par les méthodes de management (j'ai pu apprécier dans la vraie vie le fonctionnement d'un pervers narcissique manipulateur), j'aurais quand memes souhaité apprécier voir un peu des deux.
    Surtout après avoir vu le livre (un pavé pourrait on dire, tellement c'est dense, détaillé, et long à lire).
    Pour faire simple, c'est bien de parler de ses échecs, d'en faire des tonnes sur son "pseudo" abandon et ses relations compliquées avec sa fille (on est quand même dans la caricature hollywoodienne !), mais quelques mots sur Pixar (1001 pattes notamment, mon film préféré) et la façon dont il a imposé une perfection à tous les niveaux (scénario, image, montage, musique, bruitages...) ou meme sur la conception de l'iPod et iPhone auraient été un minimum non?
    Autant le premier film ne mettait en avant que le coté positif du personnage, il était bien nécessaire d'enfoncer le clou sur le côté sale type, autant se limiter à trois événements répétitifs sans grand intérêt était tout aussi dommageable.
    Tout ca pour entendre dans l'entourage "Ah quel sale type !". Bon oui c'est bon on le savait. Il suffit de lire les interview du réalisateur pour voir que l'objectif était uniquement de le montrer.
    Dommage.
    anonyme
    Un visiteur
    3,0
    Publiée le 3 février 2016
    Un bon film sur l'un dès génies de notre siècle, un visionnaire, mais malheureusement les acteurs ne sont pas convaincant, le fait de voir la vie de Steve Jobs a travers 3 scènes seulement, on aurait aimer en voir plus,
    REM_75
    REM_75

    1 abonné 29 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 30 avril 2016
    D Boyle confond variations et répétitions. Les trois actes de ce film aux accents Shakespearien ne semblent que la répétition de mêmes scènes où les personnages n'évoluent pas, si ce n'est physiquement. Assez décevant.
    Cinemaniakmontreal
    Cinemaniakmontreal

    20 abonnés 103 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 3 février 2016
    Faux biopic autour du mythe Steve Jobs. Une réalisation qui éclabousse le spectateur par son éclat ♥♥♥½

    En 1984, le Macintosh est sur le point d’être révélé au grand public.

    Quelques pépins techniques enragent son co-créateur Steve Jobs qui n’hésite pas à le faire savoir à ses employés. Sa fidèle directrice marketing tente de gérer le peu de temps qui lui reste avant le dévoilement. Entre son associé et son patron, tout le monde semble vouloir lui parler. Principalement son ancienne amoureuse qui débarque pour lui demander une pension afin de subvenir aux besoins de leur fille que Steve Jobs n’a toujours pas reconnue…..

    On l’attendait depuis plusieurs semaines, depuis ces premières images d’un Michael Fassbender incroyable de ressemblance avec le réel Steve Jobs. Et depuis quelques jours, certains critiques dans la presse américaine annonçaient ici et là cette nouvelle réalisation comme le film de l’année, le nouveau Social Network…

    En sachant que la précédente adaptation concernant l’ancien leader d’Apple avait été un échec (Jobs avec Ashton Kutcher), le résultat final signé Danny Boyle serait-il finalement à la hauteur ?

    Steve Jobs2

    A vrai dire, son adaptation kaleidoscope n’est en fait pas véritable biopic, car le récit s’arrête sur trois moments dans la vie du bonhomme, trois moments que l’équipe de production jugea forcement pertinente d’étudier…et qu’elle proposa au génial réalisateur anglais afin qu’il en fasse une représentation forcément subjective !

    Dès les premières minutes du long métrage, nous voici en 1984, à quelques secondes d’une présentation, le lancement du premier Mac. Et dès ce début sur les chapeaux de roue, dialogues qui fusent et mise en scène brillante en mettront plein la vue au spectateur. Pour exemple les deux premiers dialogues: « L’univers entier a été créé en une semaine » lance Steve Jobs à Andy Hertzfeld…et lui de répondre: « Il faudra nous expliquer comment tu t’y es pris alors » ! Ambiance !

    Les dialogues de Sorkin sont fins, bien sentis et peuplent le long métrage de façon incroyable.

    D’ailleurs, qu’on ait été fan de l’homme (Steve Jobs) ou son détracteur, qu’on croit en cette version des faits ou non, Steve Jobs met tout le monde d’accord et embarque, sur le même bateau, hommes femmes enfants….un grand merci à l’écriture qui permet à l’ensemble de bien doser réalisme avec humour et fluidité.

    La suite du film emmène le spectateur vers deux autres moments clés dans la vie de Jobs : Le lancement raté de l’ordinateur NeXT en 1988 et celui du premier iMac en 1998, chaque moment établissant comme un chapitre du film mais aussi dans la carrière du brillant homme d’affaires.

    Steve Jobs3

    Boyle, considéré comme un véritable artiste depuis le succès mainstream de son Slumdog Millionnaire, s’amuse même avec ses trois chapitres à nous donner trois tonalités bien différentes afin de retranscrire les époques au mieux. Si la première partie de 1984 filmée en 16mm est facilement perceptible, les deux autres sont plus discrètes (1988 étant filmée en 35mm et 1998 en numérique). Outre ce choix artistique, il s’amuse avec sa caméra qui danse, virevolte et s’efface parfois (certes rarement) dans les coulisses des théâtres. Il y a fort à parier que Birdman ait donné quelques idées au réalisateur anglais tant certains moments du film rappellent l’oscarisé de cette année.

    Boyle pousse encore plus loin l’arrogance (et donc forcément rejoint la proximité de Birdman) en proposant trois chapitres assez identiques avec les six mêmes personnages, voulant ainsi créer une métaphore personnelle au demeurant assez cruelle.

    S’il est incroyable de technicité, le long métrage de Danny Boyle a le mérite de poser des questions intéressantes…comme la possibilité d’attraction vers un homme aux procédures très rigides; le charisme des leaders malgré leur cruauté : « Le roseau plie mais ne rompt pas » disait La Fontaine…Ce long métrage peut-être analysé par bien des psychologues ou responsables RH afin de prouver une démonstration

    Ici Michael Fassbender est tellement incroyable de réalisme dans ses émotions qu’il semble avoir pris des cours pendant des semaines avec Steve Jobs lui-même.

    Steve Jobs1

    Quelques petits éléments réduisent toutefois le dernier film du réalisateur :

    Le problème avec les choix de mise-en-scène (et trois chapitres plutôt similaires) c’est que le film donne l’impression d’être un perpétuel prologue, comme une présentation qui ne viendra jamais avec une musique d’introduction qui avance crescendo et finit par taper légèrement sur les nerfs.

    En outre, si les dialogues du film sont incessants (on est à deux doigts de se dire que Boyle a dû être subjugué par Jesse Eisenberg dans Social Network), vient un moment durant le développement de l’intrigue où le cerveau finit par lâcher. Tellement d’informations sont envoyées de manière quasi-systématique qu’il devient difficile de ne pas être relégué dans le fonds. Il faut dire que Sorkin est un spécialiste du walk and talk, à savoir des plans séquences interminables où les personnages se parlent tout en avançant….Aussi, plutôt que d’apprécier les dialogues et effets humoristiques comme dans la première partie, le spectateur finit tant bien que mal par essayer de ne pas en perdre une miette pour plus tard.

    Alors bien sûr, Michael Fassbender est, comme on l’attendait, formidable et devrait obtenir au minimum une nomination aux Oscars. En outre, le retour sur grand écran de Kate Winslet est relativement jouissif même si elle passe la majeure partie de son temps à donner l’heure; Les deux faisant le film bien entendu. Mais à force de vouloir éblouir le spectateur, Boyle en fait sans doute un peu trop, espérant bien entendu entrer dans la légende ce que le film fera sans doute avec le bénéfice du temps.

    « Les musiciens jouent d’un instrument. Moi je joue de l’orchestre! »
    traversay1
    traversay1

    3 626 abonnés 4 872 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 3 février 2016
    S'il existait un Oscar du film le plus bavard de l'année, Steve Jobs l'obtiendrait haut la main. Evidemment, ce sont des dialogues hauts de gamme, non pas tant pour célébrer le génie du visionnaire mais plutôt pour cerner le personnage dans son intimité, le genre de type dont on aurait pu dire : "L'homme que l'on adorait détester." Et qui de plus se plaisait dans ce rôle de monstre de froideur et d'insensibilité, le tout expliqué par son statut d'enfant abandonné par ses parents et adopté. Danny Boyle exploite un scénario qui ne s'adresse pas aux geeks mais au grand public désireux d'en savoir plus sur Jobs, sa vie et son oeuvre, vus à travers trois moments clés de sa vie, avant de monter sur scène et de présenter quelques uns des produits phares qui ont façonné sa légende. Tout se passe donc en coulisses, auprès de son assistante (une Kate Winslet méconnaissable), de sa fille et de son ex, de ses partenaires, amis ou ennemis chez Apple. Une pièce en trois actes, comme du théâtre filmé si l'on veut, mais par Danny Boyle, ce qui fait toute la différence, par son rythme, son sens du cadrage, sa direction d'acteurs (Ok,Michael Fassbender est phénoménal). Plus qu'à Social Network, c'est à Birdman que l'on pourrait le comparer, toutes proportions gardées. C'est assez souvent passionnant, il faut l'avouer, malgré quelques chutes de tension et des scènes répétitives, mais pas pour les raisons que l'on aurait pu penser. Davantage pour les défis de mise en scène que Boyle s'est imposé et dont il se tire le plus souvent de façon brillante que pour le portrait d'un homme qui semble parfois binaire, sous le flot des dialogues qui submergent le film ad libitum.
    ketzaldev
    ketzaldev

    10 abonnés 269 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 2 novembre 2016
    C'est le deuxieme film sur Steeve Jobs, c'est la deuxieme fois que je reste sur ma faim. On s'attarde sur des choses, mais au final, il manque tout un pan de sa vie passionnant. Magnifiquement bien joué, le storytelling est pourtant a travailler sur ce genre de biopic...
    anonyme
    Un visiteur
    3,0
    Publiée le 7 février 2016
    On s'ennuie pendant la première grosse moitié du film. L'intrigue se résume à la préparation de conférences visant à présenter la nouvelle invention du "génie" Steve Jobs, qui s'avère être un homme odieux, autoritaire et perfectionniste à souhait.
    Le réel intérêt du film réside plutôt dans la relation pour le moins tumultueuse entre l'inventeur et sa fille. Les deux excellentes interprétations de Fassbender et Rogen permettront alors d'atténuer le goût amer laissé par la personnalité de Jobs, rendant ce dernier presque attachant au terme de l'oeuvre.
    Boyle nous aura habitué à plus palpitant, mais difficile de rivaliser avec Slumdog Millionnaire.
    tifdel13
    tifdel13

    89 abonnés 491 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 17 janvier 2024
    Décédé il y a plus de quatre ans d’un cancer du pancréas, Steve Jobs continue toujours de fasciner. Après Jobs réalisé par Joshua Michael Stern avec Ashton Kutcher dans le rôle du co-fondateur d’Apple, c’est au tour de Danny Boyle de s’intéresser de près à l’entrepreneur avec un film tout simplement titré, Steve Jobs.
    Alors que le biopic de Stern s’est fait massacrer par la critique, le film de Boyle est une sacrée surprise. Deux raisons à cela : son scénario et son casting de haute volée. Injustement snobé par les Oscars, le scénario d’Aaron Sorkin (The Social Network) se base à la fois sur la biographie rédigée par Walter Isaacson à la demande de Jobs mais aussi sur les entretiens du scénariste avec les proches du milliardaire qu’on retrouve tous dans le film : son ancien ami et partenaire Steve Wozniak, sa fidèle collègue Joanna Hoffman, le traître John Sculley, sa fille Lisa Jobs et son ancienne compagne Chrisann Brennan. Divisé en trois chapitres de 40 minutes consacrés aux lancements de trois produits phares, le Macintosh (1984), le NeXTcube (1988) et l'iMac (1998), Steve Jobs évite ainsi la forme classique tout en restant...

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