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    Steve Jobs
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    shindu77
    shindu77

    92 abonnés 1 609 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 7 février 2016
    Le film a son intérêt grâce aux différentes confrontations entre les acteurs. Ils sont très intenses. Le casting est royal surtout grâce à Michael Fassbender et Kate Winslet. Le film retrace des moments clés de la vie de Steve Jobs, ses difficultés, son égo surdimensionné et sa paternité non assumée. À voir.
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 15 février 2016
    Un homme aussi fantastique que Steve Jobs ne pouvait qu'attirer le cinéma à lui après sa mort tragique. Malheureusement deux projets se sont lancés quasiment en même temps, le premier a être sorti fut Jobs avec Ashton Kutcher dans le rôle du visionnaire. Mal joué et mal réalisé, le film mettait néanmoins la vie de Steve en exergue, de ses débuts à sa gloire. Ici c'est comme si Steve était un personnage différent, en fait ce film va traiter une toute autre partie de sa vie, et honnêtement je ne m'attendais pas à ça.

    En fait Aaron Sorkin (le scénariste) a décidé de ne s'occuper que de la partie "conférence" de Steve. C'est à dire que à aucun moment on voit l'extérieur de sa vie, ni ses débuts dans son garage, ni ses déboires et réussites dans ses locaux, non ici on ne verra que Steve et son staff lors de ses grandes conférences, surtout en back stage du reste. Plus le film avançait plus je me disais qu'ils allaient forcément montrer autre chose....et puis non. Maintenant ça ne veut pas dire que le film est un échec mais se cantonner qu'à cette partie de sa vie c'est bien dommage.

    On retrouve donc Steve lors de sa premier grand speech en 1984 pour le lancement de l'Apple II avec son boss John Sculley et sa fidèle assistante Joanna Hoffman. Ensuite il y a 1988 pour le lancement de son ordinateur NeXT, et enfin le lancement de l'iMac en 1998. Sa relation (ou pas) avec sa fille prends un peu trop de place à mon gout, on en parle assez souvent, néanmoins il y a un passage ou il agit plus en tant que père, c'est quand il lui montre comment utiliser son Apple II (dans la photo postée ci dessus).

    Michael Fassbender incarne Steve Jobs. Déjà sur la fin, la ressemblance physique est assez frappante. Je ne suis pas un proche de Steve Jobs donc je ne peux être parfaitement objectif quant à son interprétation mais je le trouve juste par rapport à l'homme qui était dépeint à travers les médias. Un visionnaire égocentrique et "fou". Kate Winslet se fait rare au cinéma mais c'est une grande actrice et je pense que personne ne va me contredire (Titanic, Les noces rebelles ou The last days of summer, même dans la saga Divergeante elle a la classe). Elle joue le rôle de Joanna Hoffman, son bras droit. Je ne connais pas la vraie histoire mais il me semble à certains moments qu'elle est en fait amoureuse de Steve, en tout cas dans le film c'est visible. C'est elle seule qui réussi à le cadrer. Jeff Daniels joue le rôle de John Sculley, le CEO d'Apple que Steve a débauché à Pepsi Cola avec cette phrase désormais célèbre : "Vous comptez vendre de l'eau sucrée toute votre vie ou vous voulez changer le monde avec moi ?" Comme d'habitude Jeff joue bien, une valeur sûre d'Hollywood, pas aussi bankable que certains grands noms ronflants mais un sacré acteur. Ce que j'ai bien aimé du reste dans le casting c'est que ça soit un acteur plutôt récent (il a explosé aux yeux du monde dans Inglerious Basterds de Tarrantino en 2009) face à deux acteurs qui ont commencé leur carrière avant (surtout Daniels en fait). Ah oui il y a aussi Seth Rogen que j'aime beaucoup mais qui pour une fois ne fait pas l'idiot, il joue Steve Wozniak, l'ami de Jobs, sa prestation tout en retenue est excellente, notamment lors de son speech lors de la répétition de la dernière conférence.

    Danny Boyle est aux manettes. Ah Danny, je pourrai en parler des heures, un peu comme Hans Zimmer il fait partie des gens que je considère comme des génies à Hollywood, j'ai adoré tous ses films, aucun autre réalisateur ne peut en dire autant, même quand on parle de Spielberg ou de Nolan par exemple. Mes favoris sont par ordre de préférence l'émormissime Slumdog Millionaire (un de mes films favoris à ce jour), le spacial Sunshine, l'angoissant 127 Heures ou le flippant 28 jours plus tard. Du reste en écrivant ces lignes je me ferai bien un weekend marathon Boyle ! Bon revenons à nos moutons, ici sa caméra est beaucoup plus discrète et intimiste mais néanmoins toujours sans faute. La plupart du film se passe dans des petites salles et il arrive toujours à rendre les moments intenses comme la discussion entre Jobs et Sculley juste avant sa seconde grande conférence, à coup de flashbacks bien distillés, Boyle se pose comme le chef d'orchestre de cette partition. La scène de fin est du reste assez superbe dans le genre.

    Artistiquement le film ne m'a pas fait décoller de mon siège, c'est à peine si je me souviens des thèmes musicaux et les décors sont assez fades.

    Au final si je met de côté mes attentes, c'est un bon film, bien mis en scène et surtout bien joué, mais il aurai fallu un mix entre les deux biopics, l'histoire du premier avec le casting et les caméras du second et la on aurai eu le film parfait. Car Steve Jobs, aux yeux du grand public ce sont bien ses conférences, mais il était avant tout un homme qui avait une vie, mais cette partie ne s'est pas ressentie durant ce film.
    anonyme
    Un visiteur
    0,5
    Publiée le 8 février 2016
    Nulllllll, les dialogues sont long , aucune action ni k'trigue . j'ai préféré celui avec Ashton cutcher .
    Sébastien B.
    Sébastien B.

    18 abonnés 146 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 10 octobre 2023
    Le duo Boyle (à la réalisation) - Sorkin (au scénario, comme dans l’excellent « The Social Network ») dynamite la structure classique du biopic en structurant leur récit en 3 actes (pas surprenant qu’ils aient tout deux fait leurs premières armes au théâtre). Focalisant ainsi sur les coulisses des trois lancement de produits phares (sans jamais montrer les grands messes ayant établi Jobs comme une icône contemporaine, parti pris magistral), déployant des dialogues ciselés d’une intensité rare et brossant un portrait complexe d’un personnage quasi shakespearien, le propos est jubilatoire et passionnant. Grand film porté par une distribution éblouissante (Fassbender, Winslet, Rogen, Daniels…) ! À noter que suite à ce sommet narratif le scénariste prodige passera derrière la caméra pour signer deux autres pépites : « Le Grand Jeu » (2018) et « Les Sept de Chicago » (2020).
    Flaw 70
    Flaw 70

    260 abonnés 422 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 5 février 2016
    Muni d’une pré-production assez chaotique qui connut passation de droits, changement de réalisateur et d’acteurs, devant être initialement dirigé par David Fincher et incarné par Christian Bale, le film connut presque 4 années de difficultés avant de pouvoir enfin voir le jour. Pourtant l’arrivée de ce Steve Jobs version Danny Boyle ne fait pas que des heureux, entre ceux qui regrettent le départ de Fincher et n’aiment pas le style de Boyle ou encore ceux qui doutent du choix de Michael Fassbender dans le rôle titre ainsi que ceux qui s’interrogent sur l’utilité d’un second biopic sur Jobs peu de temps après un premier très anecdotique. Tout cela peut donc expliquer le fait que le film n’ait pas connu un franc succès au Box Office américain alors qu’il est probablement un des biopics les plus originaux de ces 6 dernières années, le dernier en date étant peut être 127 Hours déjà réalisé par Boyle.
    Le scénario écrit par Aaron Sorkin, déjà scénariste du très réussi The Social Network de Fincher, prend l’approche originale et bien vue de ne pas retracer le parcours professionnel et personnel de Jobs mais de s’ancrer dans trois moments importants de son histoire. Découpé en trois grosses scènes à trois différentes époques, 1984, 1988 et 1998, chacune se déroulant dans les coulisses avant le lancement d’un nouveau produit et se déroulant en temps réel, même si renvoyant parfois à quelques flashbacks pour évoquer la genèse des relations entre certains personnages, le film s’intéresse à analyser les créations de l’homme dans une approche symbolique et romancée plus qu’à l’homme en lui-même. Il prêtera cependant beaucoup d’attentions à sa personnalité très renfermée et ses plus gros défauts, étant un opportuniste manipulateur qui tire profit des autres, mais le regard porté sur lui est plus sur la personnalité fantasmée qu’il s’est créée plutôt que sur le « vrai » lui. L’ensemble parle donc de création et de transmission, que ce soit de l’image personnelle presque fictive transmise au public et à l’entourage, des avancées technologiques transmises au peuple etc. Tout ça passera surtout par l’exploration de ses relations à travers les trois époques se cristallisant principalement dans la relation qu’il entretient avec sa fille qu’il a d’abord refusé de reconnaître. Sorkin va se servir de ça pour créer des liens et s’intéresser à son obsession des systèmes fermés, un système que l’utilisateur ne peut pas modifier par lui-même, ce qu’est au final Steve Jobs, un homme renfermé sur lui-même qui n’écoute personne et se révèle borné. Au fil des trois séquences, les mêmes personnages et problèmes reviennent sur le tapis, ce qui d’un point de vue narratif peut engendrer une certaine répétitivité, notamment entre le premier et dernier acte. Un dernier acte qui est d’ailleurs moins maîtrisé et qui cède à beaucoup de facilités et lourdeurs simplifiant son propos pour tomber dans une « happy end » bien pensante qui dénote un peu avec le reste.
    Cependant même si d’un point de vue narratif, le film à ses défauts, c’est sur sa partie symbolique qu’il se montre admirable dans la densité des sujets qu’il aborde. Que ce soit l’aspect christique de Steve Jobs totalement assumé, le montrant comme un gourou qui galvanise les foules, les poussant à l’admiration et à l’hystérie ou dans la manière de présenter l’homme comme il présente ses créations. Ici Jobs est une création divine, un « système » fermé qui ne connait que peu de changements mais qui pourtant se verra optimisé à travers son attachement à sa fille. On le verra rentrer en conflits avec les mêmes personnes, souvent pour des sujets similaires et on prend conscience que pour un homme cherchant l’innovation, il ne va pas en avant et se tourne résolument vers le passé. A travers lui, le scénario pousse une réflexion qui le dépasse et qui trouve un écho universel sur la croyance, la transmission et la mélancolie marchant aussi comme un portrait acerbe de l’Amérique suprémaciste. Parler de l’image d’un homme dans laquelle chacun peut se refléter tout en étant capable de rester très intime dans son portrait de Jobs, c’est là tout l’aspect brillant de l’écriture d’Aaron Sorkin. Surtout que misant sur une approche très théâtrale, il a écrit une quantité assez phénoménale de dialogues, le film étant très verbeux, et ceux-ci se montrent d’une intelligence rare. Souvent ironiques et lourds de sens, ces dialogues sont un vrai régal arrivant à nous happer dans des conflits qui parfois nous dépassent quand on n’est pas spécialisé dans l’informatique car ils se montrent très exigeants et ne facilitent pas le confort du spectateur à certains moments. L’écriture de Sorkin, comme Steve Jobs et ses créations, est un système fermé mais qui se révèle passionnante spécialement dans son utilisation du « walk and talk ».
    Le film est habité par un casting exceptionnel qui rivalise de talent pour tenir la comparaison face à Michael Fassbender qui incarne totalement son personnage. Même s’il ne ressemble pas physiquement à Jobs, il en a compris l’essence et se place dans les chaussures du personnage avec aisance offrant un travail de composition assez phénoménal. Il est un sérieux prétendant à l’Oscar. Et en face de lui, Kate Winslet est absolument parfaite de justesse tout comme Jeff Daniels, ici au sommet, et un excellent Seth Rogen qui retranscrit la personnalité de son personnage avec subtilité et une sobriété admirable. Il n’y a vraiment aucune fausse note dans ce casting qui mérite toutes les éloges même pour les rôles plus anecdotiques comme pour celui de Katherine Waterston qui est un peu effacée mais l’actrice retransmet les troubles de son personnage à la perfection.
    La réalisation est techniquement irréprochable que ce soit dans le montage qui retranscrit à merveille le rythme des dialogues, arrivant même à rendre lisible un montage alterné entre deux scènes pourtant très dense même si ce procédé devient légèrement répétitif dans sa deuxième utilisation, la photographie très esthétisée qui permet un rendu très brut, assez proche de ce qu’avait déjà fait Boyle avec 127 Hours et Trance tandis que la bande originale se montre enivrante et inspirée. Pour sa mise en scène Danny Boyle continue dans la lignée de ses deux précédents films, avec une approche consciencieuse et distordue jouant avec les focales et la profondeur de champs mais aussi favorisant des cadrages penchés évoquant souvent les rapports de force et les changements chez le personnage. D’ailleurs Boyle calme un peu son style malgré quelques plans qui revoient à ses tics les plus courants mais mise sur une approche plus terre à terre et moins esthétisée pour jouer sur le métaphorique. S’appropriant un style plus théâtral, voire même opératique, il enferme son personnage dans le cadre sans possibilités de fuite favorisant les couloirs étroits, le plaçant sous un toit etc. Il fait en sorte qu’il soit toujours encadré, comme un système fermé, il le suit à coup de plans séquences et de travellings pour la plupart du temps et pense sa mise en scène autour de ce principe d’enfermer son personnage pour un rendu aux bordures de cadre très marqués. On est face à quelque chose de très carré et qui se libère au fur et a mesure que le personnage se rapproche de sa fille, avec un dernier acte jouant beaucoup plus sur les espaces faisant respirer son personnage, l’ensemble se montrant assez bien pensé et habilement exécuté.
    En conclusion Steve Jobs est tout simplement un film monstre. Une œuvre d’une densité et d’une intelligence qui donne le vertige même si elle a une certaine tendance à l’autisme, se montrant très exigeante à aborder. Surtout que parfois il est plus passionnant dans ce qu’il évoque que dans ce qu’il raconte, se montrant plus pertinent dans son symbolisme que dans son aspect narratif. Néanmoins on ne peut que reconnaître que l’écriture de Sorkin est brillante, arrivant à moderniser et à tirer d’un genre classique et éculé comme le biopic, un ensemble diablement original et immersif. Le tout étant soutenu par un casting grandiose et une réalisation minutieuse de Danny Boyle qui s’accorde à l’approche très théâtrale de Sorkin tout en gardant le style si particulier du cinéaste. Steve Jobs est donc une belle réussite pour un projet qui aurait pu être bancal et assurément un très bon film.
    Cinememories
    Cinememories

    484 abonnés 1 466 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 29 mai 2017
    Danny Boyle répond à l’oeuvre de Joshua Michael Stern, portée par un Ashton Kutcher fébrile. Il arpente une nouvelle fois la voie de la critique, celle d’une icône gargantuesque de notre époque. L’avancée technologique a bien des facettes que l’on ne nous dévoile pas. Nous, consommateurs, sommes arrogants et égoïstes, à un tel point que ce sont bien nous qui avions conçu ces divers produits, “d’une certaine façon”.
    Ce qui est encore plus surprenant, c’est ce découpage distinct en trois actes du film. Sur ces différentes lignes temporelles, on remodèle légèrement le décor, bien que le support narratif soit identique. Chaque personnage revient avec un tout nouveau contexte, suggérant et améliorant la situation de Jobs dans sa manière de procéder. Cela dit, l’orgueil de chacun est à la fois leur faille et leur force de persuasion. Il faudra alors insister sur l’homme en question pour valider toutes ces observations.
    Ici, Michael Fassbender campe un Steve Jobs refermé sur lui-même. Grâce à son charisme médolieux comme on l’admire, il séduit par des répliques tout aussi construites que sa personnalités troublantes et fort en caractère. Ses problèmes sont d’ordre émotionnel, comme chacun des protagonistes qui l’entoure et qui l’accompagne. Cet entrepreneur manie les mots comme source d’inspiration et annonce à ses consommateurs, ce qu’il voulaient entendre. Ce qui n’est pas forcément fondé quand on connaît le succès de son système “fermé”.
    Ce qu’il faut également considéré, c’est tout d’abord l’omniprésence de Joanna Hoffman (Kate Winslet), l'assistante de direction et proche de Jobs. Son objectivité est essentiel dans la compréhension de Jobs et de sa manière de voir les choses.
    De même pour Lisa Brennan, qui dans sa jeunesse, prouve le confort le personnage face à celui de Jobs. Elle apporte cette partie émotive, retirée du personnage à l’ouverture du rideau. C’est bien la pièce maîtresse qui apporte toute la tendresse du film, jusqu’à son dénouement certain, rendant hommage au visionnaire.
    En somme, ce dernier “Steve Jobs” s’est illustré théâtralement délicieux, le décalage attendu entre la mission d’une grande innovation et le devoir d’un homme ambitieux !
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 20 mars 2016
    Danny Boyle nous surprend agréablement aux commandes de ce biopic. Il a déclaré récemment que « Steve Jobs est la une suite de The Social Network » et on est complètement d’accord avec ça. Le réalisateur décoche une mise en scène en adéquation totale avec le travail d’Aaron Sorkin. C’est passionnant et maitrisé de bout en bout, Danny Boyle nous montre une nouvelle fois qu’il est un très grand réalisateur. Il y a quelque chose proche de huis clos dans ce long métrage. On ne quitte pratiquement jamais les coulisses des différents évènement de la vie de Steve Jobs, sauf pour les flashbacks et l’une des dernières scènes du film. Cela nous montre à quel point Mister Jobs était enfermé dans son ambition, dans son rêve, dans sa conquête. Le montage de Jon Harris confirme également cette idée.

    Parlons maintenant du scénario orchestré par l’excellent Aaron Sorkin. Le récit se divise en trois segments, trois des plus importants moments de la vie de Steve Jobs. On y voit l’échec, l’ambition et la réussite du fondateur d’Apple. Ce n’est pas tout, le scénariste prend soin de nous montrer la personnalité du personnage vis à vis de son environnement, de sa fille et de ses collaborateurs. On y découvre une personne aussi glaciale et méprisante qu’intelligente et déterminée. Il nous dégoute autant qu’il nous fascine et c’est bien évidemment grâce à l’excellente interprétation de Michael Fassbender. Le traitement des personnages est très bon, que ce soit pour Johanna (K.Winslet) ou Steve Wozniak (S.Rogen). Le côté relationnel est également bien ficelé, notamment la relation entre Steve et sa fille Lisa. Aaron Sorkin fait aussi référence à la religion et à la mythologie grecque. Les dialogues sont taillés comme il faut, le côté théâtrale vient de là aussi. On ne sait pas si tout est vrai mais c’est si millimétré et si passionnant, qu’on est complètement sous le charme de cette histoire. Danny Boyle a su parfaitement se calquer sur ce scénario, un véritable travail d’équipe.

    La musique du film est l’œuvre de Daniel Pemberton. Il jongle efficacement avec l’électro et des compositions plus classiques. Cela nous rappelle un peu le travail de Mac Quayle sur la série Mr Robot.

    Pour un projet qui battait de l’aile au départ, Universal a su le mettre entre les bonnes mains. Le travail Danny Boyle et Aaron Sorkin est savoureux du début à la fin. Le contrat est rempli pour toute l’équipe.

    La critique complète et détaillée est disponible sur notre blog =)
    jaggg
    jaggg

    21 abonnés 197 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 16 février 2016
    L’esprit de Steve Jobs a vraiment du pénétrer et inspirer l’acteur Michael Fassbender pendant le tournage, tant il était habité par le Maître et l’a incarné de façon aussi brillante. On découvre cette icône planétaire, le Tout-Puissant-qui-a-créé-le-ciel-et-la-terre-et-surtout-Apple, sous un jour ahurissant : odieux, infâme, infect, arrogant, mégalo, zéro en relations humaines. On comprend mieux pourquoi Mme Jobs, la 4è femme la plus riche des USA, a tant bataillé et tout fait pour s’opposer à l’idée même d'un film dont elle craignait qu'il ternirait l'image de ce génie.
    Sans hésiter : 3 étoiles pour la réalisation, et une supplémentaire pour l’interprétation de Fassbender.
    Cinéphiles 44
    Cinéphiles 44

    1 376 abonnés 4 189 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 12 février 2016
    Steve Jobs est un homme qui fascine et il n’est pas étonnant de voir l’industrie cinématographique se battre pour les droits d’exploitation de la pomme croquée. Jobs de Joshua Michael avec Ashton Kutcher avait laisse un goût amer au biopic. Le Steve Jobs de Danny Boyle est plus profond. Il ne traite pas nécessairement de la vie de l’homme mais bien de ses prouesses technologiques et les combats menés pour commercialiser le produit. Le film est donc pseudo documentaire et voir promotionnel. Qu’importe, Michael Fassbender nous séduit, même si il est vrai que bon nombre d’acteurs aurait pu jouer la même chose. Le film a comme fil conducteur Lisa, une fille, un ordinateur… Le film nous le dira. Voici donc un très bon divertissement avec une mise en scène prenante. Cependant, le film n’est pas à la hauteur des espoirs et n’est donc pas remarquable.
    D'autres critiques sur ma page Facebook : Cinéphiles 44
    Shawn777
    Shawn777

    592 abonnés 3 475 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 9 décembre 2018
    Ce troisième film consacré à Steve Jobs (je précise par ailleurs que je n'ai pas vu les deux précédents) réalisé par Danny Boyle et sorti en 2015 n'est pas mal du tout. Je film retrace donc la vie du célèbre directeur d'Apple mais se concentre plus précisément sur les coulisses de trois lancements commerciaux, à savoir du Macintosh, du NeXT et du IMac. Bon alors très honnêtement, pour rentrer dans le film, il faut être vraiment très curieux sur la vie de Jobs car sinon, on décroche rapidement. Effectivement, le film se consacre sur les coulisses de ces trois lancements d'ordinateurs et sur de nombreux dialogues compliqués concernant le monde de l'informatique et des finances. En résumé, si on n'adhère pas tout à ce genre de choses, on s'ennuie ferme pendant deux heures. Personnellement, je ne suis pas spécialement passionné d'Apple, c'est une marque que j'ai rarement utilisé et qui ne m'intéresse pas plus que cela et pourtant, j'ai réussi à rentrer dans le film car je voulais savoir comment cela se passait derrière toutes ces techniques de vente propres à Apple. La marque a en effet toujours dressé un très bon portrait de sa boîte et de son cofondateur mais il est vrai que l'on ne sait jamais comment cela se passe réellement en coulisses. Et pour ne m'être jamais intéressé à la vie de Jobs, je découvre ici pleins de choses ! En effet, je ne connaissais pas du tout son comportement si spécial ni les relations qu'il avait avec les autres. Pour tout dire, je ne savais même qu'il s'était fait virer d'Apple et avait fondé NeXT ! C'est peut-être également pour ça que je suis autant rentrer dans le film car plus ce dernier avançait, plus cela m'intriguait. Alors après, comme tous les biopics, je ne sais pas si ce dernier est vraiment fidèle à la réalité ou non mais dans ses grandes lignes, je pencherais plutôt pour un oui et dans cette optique, j'en ai alors appris beaucoup ! Outre toutes les choses relatées sur sa vie professionnelle, on en apprend également beaucoup sur les relations qu'il entretenait avec son ex-femme et sa fille, chose que j'ignorais aussi totalement et j'ai également trouvé cet aspect du film très intéressant ! Du côté de la réalisation, nous avons de très bonnes choses et le montage est efficace mais je trouve qu'il complique quelques fois les choses (même si l'intention est bonne et évite que l'on ai une histoire trop linéaire et ennuyante), notamment avec les montages alternés de deux conversations, déjà assez dures à suivre. En ce qui concerne les acteurs, nous avons principalement Michael Fassbender, Kate Winslet et Jeff Daniels qui jouent très bien et sont à fond dans leur personnage. "Steve Jobs" est donc un biopic très instructif mais qui est tout de même par certains aspects assez dur à suivre et à comprendre.
    ManoCornuta
    ManoCornuta

    279 abonnés 2 883 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 7 décembre 2018
    Danny Boyle choisit une démarche plutôt originale, axant son récit sur trois moments clés de la carrière de Steve Jobs, mais en nous montrant les coulisses plutôt que la scène. Sur le principe, cela semblerait un peu répétitif, mais permet de donner une perspective intéressante sur le personnage, ses relations, sa vie privée (que beaucoup, dont moi, ignoraient). Au final, le film est agréable à suivre, d'autant que les acteurs sonnent très juste, à commencer par Michael Fassbender, mais aussi Kate Winslet et Seth Rogen notamment. Danny Boyle livre une réalisation pas trop académique dans sa démarche, rythmant ses séquences avec soin et donnant un éclairage singulier sur le bonhomme Steve Jobs. Un biopic curieux, attachant, même s'il ne recèle guère de surprises.
    NewBoorn
    NewBoorn

    61 abonnés 576 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 31 mars 2016
    Le "Steve Jobs" de Danny Boyle, enfin un biopic pas les autres. Sélectionnant seulement trois actes de la carrière de l'homme, à savoir sans doute les tournants de sa vie et correspondant pour la plupart à la présentation de ses nouveautés, le réalisateur nous plonge dans les coulisses d'Apple et nous livre des échanges entre le visionnaire et les personnes gravitant autour de lui pour le moins passionnants, à commencer par son bras droit, la convaincante Kate Winslet. Le choix de Fassbender était inimaginable, et pourtant c'est une franche réussite, charisme sous le coude, le rôle lui va vraiment comme un gant. A la fois insupportable mais fascinant, le personnage est merveilleusement représenté, et la présence de "l'affect familial" est juste et pas inapproprié, nous offrant même dans les yeux de sa fille une merveilleuse scène finale. Voilà ce que j'appelle un biopic qui prend des risques et ne se limite pas qu'à évoquer, arrive à trouver un angle et à prendre même parti, que cela plaise ou non à tout le monde.
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 13 février 2016
    Un biopic qui se déroule bien tout au long du film laissant entrevoir un M. Fassbender entre plus tiraillé que dans ses autres rôles. Défi pourtant difficile de représenter le génie, la complexité et l'amertume d'un tel cerveau, ce film ne se laisse pas déstabiliser et nous présente une vie en version condensée (difficile de mettre toute une vie dans un film, vous m'avouerez) et pourtant suffisamment explicite. Le casting qui accompagne Fassbender tire lui aussi son épingle du jeu dont K.Winslet, que j'apprécie beaucoup et un étonnant Rogen, en informaticien rempli d'amertume (premier film où j'arrive pratiquement à le prendre au sérieux).
    Bon film, bien rythmé, ni trop pesant ni trop caricatural, il tente de nous familiariser avec l'esprit d'un homme qui se voulait bien plus. Bonne réalisation
    Amaury F
    Amaury F

    27 abonnés 151 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 6 février 2016
    Visionnaire pour les uns, PDG tyrannique pour d'autres, Steve Jobs, on l'aime ou on le déteste. Mais ce qui est certain, c'est qu'il méritait qu'on s'y intéresse au cinéma, si possible via un portrait complexe et sans propagande pro-Apple. Trois ans après une première tentative (un peu ratée) de biopic avec Ashton Kutcher, Universal se lance dans un projet beaucoup plus enthousiasmant, réunissant toute la fine fleur de la production audiovisuelle actuelle : La première raison pour laquelle vous devez absolument voir ce film se nomme Aaron Sorkin, scénariste de renom auquel nous devons l'excellent The Social Network et qui prouve une nouvelle fois avec Steve Jobs (Golden Globe du meilleur scénario) qu'il est l'un des meilleurs dialoguistes à Hollywood. Via une subtile construction narrative en trois parties entrecoupées d'habiles flashbacks alternés, le fondateur d'Apple nous est présenté dans les minutes qui précèdent le lancement de plusieurs de ses ordinateurs, un choix plutôt original donc. Avant chacune de ses conférences, l'homme est sans cesse en conflit avec collègues et ex-collègues, ou encore avec son ex-femme et sa propre fille ( spoiler: dont il aura renié la paternité pendant des années
    ), se livrant souvent à de jouissives joutes verbales, car la patte Sorkin, c'est avant tout un art des punchlines, des répliques qui tuent, s'enchaînant à une vitesse hallucinante, et ce sans jamais perdre le spectateur. Et pour chorégraphier tout cela, qui de mieux que le toujours aussi énergique Danny Boyle ! Certes, dans la filmographie du cinéaste (Trainspotting, Sunshine, Slumdog Millionaire, pour citer ses chefs-d’œuvre), Steve Jobs pourrait paraître un peu trop sage, voire classique, mais on relève tout de même quelques effets et cadrages notables : des gros plans vraiment très gros, des plans d'ensemble vraiment très beaux, des couleurs chatoyantes, des murs qui s'animent, un montage très pêchu, des changements de format (pellicules 16 et 35mm, puis numérique) en fonction des époques... Et puis il y a cette caméra toujours en mouvent, suivant un Jobs en ébullition, jamais capable de rester en place. Bref, par le biais d'une mise en scène extrêmement dynamique (et d'une musique entraînante signée Daniel Pemberton), Boyle réussit l'exploit de nous intéresser pendant deux heures à ces personnages excessivement bavards. D'ailleurs, chaque personnage est passionnant à suivre et ces derniers sont interprétés par un casting aux petits ognons (réforme orthographique oblige), à commencer par un Michael Fassbender épatant, réussissant à incarner Steve Jobs dans toute sa complexité, c'est-à-dire terriblement perfectionniste, brillant pour les affaires, mais peu doué pour les relations humaines. Les rôles secondaires ne sont pas en reste : Kate Winslet n'a pas démérité son Golden Globe et Jeff Daniels fait preuve de beaucoup de charisme, mais la révélation du film n'est autre que Seth Rogen, habituellement abonné aux rôles comiques, qui est ici plus que crédible dans la peau de Steve Wozniak, cofondateur d’Apple tentant désespérément d'arracher à son ancien ami un simple mot de reconnaissance envers ceux qui l’ont accompagné à ses débuts. Le nouveau long-métrage de Danny Boyle est en conclusion une belle réussite. Sans être aussi virtuose que The Social Network en termes de réalisation et d'écriture (on peut notamment reprocher à Steve Jobs son côté répétitif), le film sait tout de même être prenant du début à la fin et, comme on s'y attendait avec de tels noms sur l'affiche, parvient à se démarquer dans le paysage si académique du biopic contemporain.
    Steven O.
    Steven O.

    29 abonnés 697 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 12 mai 2016
    Le début du film m'a fait peur. Un quasi monologue de Steve job quasi insupportable car complètement détestable en utilisant des termes informatique parfois inbuvable ça peut rebuter...

    Mais dépassé cette vingtaine de minutes laborieuses le film prend son envol et de très belle manière.

    Déjà fassbender est très bon et semble bien maîtrisé son sujet Kate winslet joue sobrement à ses côtés mais parfaitement.
    La réalisation ensuite qui se limite finalement à la partie de Steve Jobs où il a le moins réussi est très intéressante car cela évite le manichéisme et la prise de parti sur ses réussites capitalistes. De plus c'est bien le côté humain de jobs qui est relaté et non son buisiness succès ce qui rend le film passionnant.

    On en apprend plus sur le personnage que personnellement jexecre et on voit certaines choses de sa vie qui n'ont pas été simple à travers la relation père fille qui entretien et qui bien amené et bien traité.
    Encore du très bon Boyle
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