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tuco-ramirez
133 abonnés
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2,5
Publiée le 19 juin 2020
Quasi absence de dialogue ; le silence est d’or chez Jarmusch ! Peu d’action aussi, il doit donc faire preuve d’un talent hors pair de mise en scène et de choix esthétique pour élaborer sa narration. Ici un proxénète et une petite frappe se retrouvent dans une cellule étroite après que Jarmusch nous les ai présenté simultanément dans un montage alterné captivant ; pour moi le moment le plus abouti du film. En taule, ils ne se supportent pas jusqu’à ce qu’un petit bonhomme rital viennent faire le lien entre eux autour d’un projet d’évasion. Les trois compères s’évadent, traversent le bayou ; mais les deux hommes ne s’entendent guère plus. Jarmusch établit une réflexion sur la relation humaine dans des situations extrêmes : l'emprisonnement, l'isolement, l'errance, dans un milieu triste ( favorisé par le noir et blanc) et crasseux ( prison, marécages ). Tout cela dans une histoire longue, aux nombreux plans séquences qui, avouons-le, font baisser plusieurs fois l'attention du spectateur. Et c’est bien le manque d’enjeux précis, de personnages attachants, de trous scénaristiques dans le seul but de réaliser un exercice de style qui pose problème. On a l’impression que le film tourne à vide et on s’ennuie ferme tout en notant le talent du metteur en scène. Un pur film de cinéphile des « Cahiers du cinéma ». tout-un-cinema.blogspot.com
Un film avec un noir et blanc magnifique mais... C'est tout. Des scènes vides, des jeux d'acteurs insipides et d'un ennui sideral. Je n'ai pas compris l'engouement pour ce film car même si esthétiquement c'est joli, le film ne m'a pas touché du tout...
Une belle Histoire d'évasion et d'amitié. En plus en noir et blanc comme les chef-d'œuvres du passé. Avec un Roberto Begnini toujours aussi sympathique !
Le film se démarque par sa qualité narrative avec ses trois acteurs et personnages bien différents entre eux, rien de très crédible mais un grand réalisme dans l'attitude de chacun et leurs relations. Plusieurs cadres différents permettent que le rythme assez lent ne le soit pas trop.
Cette balade poétique, onirique et musicale nous fait suivre l’histoire de trois hommes rencontrés en prison, incarnés par le chanteur Tom Waits, le compositeur John Lurie et le drolissime acteur italien Roberto Benigni, qui nous offre ici un délicieux exercice de cabotinage. Il bénéficie d’une mise en scène remarquable et d’un noir et blanc superbe.
Un très bon film en noir et blanc de Jim Jarmusch dans la veine de Dead Man. On y retrouve le chanteur Tom Waits , l'italien Robert Bengini et le méconnu John Lurie.
Bof, je n'ai pas particulièrement été convaincu par ce film de Jim Jarmusch. Les trois personnages, dans leur côté marginal, ne m'ont pas particulièrement charmé (à part peut-être Roberto Benigni) et du coup, je n'ai pas été emballé par le trio un peu improbable qu'ils forment à l'écran. La proximité dans les personnages de Zack et Jack (que ce soit dans leurs comportements, leurs apparences et même leurs noms) n'aide pas à les apprécier pleinement. Et le hic, c'est que le gros du film repose avant tout sur les interactions entre ces trois personnages. Le scénario est extrêmement léger (ce n'est pas l'objectif de ce long-métrage que de reposer sur une intrigue dense et pleine de rebondissement). Trois personnages, des parias, finissent en prison, suite à des embrouilles avec la police et à des traquenards dans les lesquels ils sont tombés ; s'en échappent et prennent finalement trois chemins différents. Reste l'interprétation extrêmement sympathique de Roberto Benigni, mais sinon, je n'ai pas trouvé ce film terrible.
En 1986, Jim Jarmusch livre son troisième long-métrage. L’univers particulier du réalisateur se distingue ici par une belle photographie en noir et blanc et des plans séquences bien maîtrisés. Mélangeant drame burlesque et poésie, l’histoire développe la rencontre en prison de trois paumés, puis leur cavale dans le bayou de Louisiane. Les musiciens Tom Waits et John Lurie interprètent deux personnages torturés, tandis que le trublion italien Roberto Benigni complète ce trio. De cette aventure mouvementée naît une amitié virile. Certes, le film possède un certain cachet, mais le scénario demeure bien trop inconsistant pour s’échapper de la simple mélancolie. Bref, une œuvre décalée où les anti-héros sont une nouvelle fois à l’honneur.
Des plans qui s'éternisent, un récit au développement douteux... le premier film de J.Jarmush est faible, et seul le génie de R.Benigni le sauve du vide.
Le geste artistique de Jim Jarmusch pourrait s’exprimer ainsi : mettre en scène la banalité classieuse de l’extraordinaire. Le petit monde dans lequel déambulent nos trois protagonistes principaux constitue un cadre esthétique qui réagit avec leur potentiel esthétique propre, le révèle tout en tirant d’eux sa propre révélation. Dit autrement, la caméra du cinéaste saisit, au cours de longs plans travaillés dans la durée, la réaction entre un contexte qui sert de structure à la photographie et un ou plusieurs corps qui en forment le ou les points d’équilibre. Corps et décors vont ensemble, ils sont subordonnés à la même exigence d’une quête de la puissance de l’image et de sa mise en mouvement, provoquant chez le spectateur une fascination teintée de ce sentiment d’étrangeté qui l’envahit lorsqu’il prend conscience que ses repères ont été déplacés voire évacués au profit d’autres balises, elles personnelles à l’artiste et qu’il faut donc chercher. Trois lieux polarisent Down by Law, trois lieux qui interviennent à deux reprises sous des formes différentes : il y a l’espace intime de la chambre à coucher puis de la table du restaurant autour de laquelle se rassemble une famille symbolique, il y a la cellule qui retient enfermés des étrangers et que l’on retrouve, avec des fenêtres cette fois, dans le cabanon près du marais, il y a la nature qui absorbe les personnages, les perd parmi ses troncs comme flottant sur des eaux marécageuses. Ces trois lieux symboliques sont à chaque fois redoublés, ils se chargent d’une profondeur imaginaire à mesure que les hommes y engouffrent leur histoire et leurs espoirs : la femme est d’abord un objet possédé qui se prélasse dans le lit de son maître, elle devient l’actrice d’une passion amoureuse aussi subite que sensible ; le paysage des bayous – chanté par Zack chantant Roy Orbison – ressemble à une prison à ciel ouvert, se transforme en lieu de convivialité où il fait bon vider son sac, narrer ses fictions en mangeant du lapin sans ail ni huile d’olive ; la cellule enfin se perce de fenêtres. L’interrogation grammaticale de Roberto est, à ce titre, fort éclairante : souhaitant parfaire son anglais, il se demande s’il faut dire « regarder la fenêtre » ou « regarder par la fenêtre ». Jack lui répond que ça dépend, que là, en prison, il « regarde la fenêtre » dessinée sur le mur. Plus tard, il regardera « par la fenêtre ». Ce détail traduit bien un passage, celui d’une représentation plate à une représentation en profondeur, d’une existence saisie par l’intellect à une existence saisie par l’expérience des sens. Down by Law met en scène une renaissance à soi et aux autres, un récit d’initiation dans lequel l’évasion se mue en fuite hors d’une réalité et en introduction dans une autre. Les vêtements se prêtent, les routes se séparent. Restent l’icône, et son souvenir par le cinéma. Une œuvre sublime.
Je m'accroche pour essayer d'apprécier le travail de Jim Jarmusch mais franchement, je n'y arrive toujours pas avec Down By Low. Ce n'est pas son film le plus ennuyant selon moi, les 3 personnages sont relativement drôles à suivre mais encore une fois, la mise en scène est presque immobile et il n'y a aucune émotion qui se dégage du film tellement il n'y a pas d'ambiance. Même avec un script qui peut être bon, le film devient donc assez vite ennuyant. Dommage, je n'accroche toujours pas.
Un film très particulier, loin des canons habituels. Sur une intrigue minimaliste, Jarmusch a construit son film en trois parties. La présentation de deux des personnages, des anti-héros comme l’auteur les aime, dans la Nouvelle Orléans la nuit : des travellings majestueux et une magnifique photographie en noir et blanc créent une ambiance palpable, évoquant celle des grands films ou romans noirs du Sud de Etats Unis. La cellule dans laquelle sont incarcérés les trois prisonniers : là c’est à la nature humaine et aux relations que l’auteur s’intéresse, sur un ton qui est celui de la comédie (mémorable Roberto Benigni). L’errance des trois évadés dans le bayou : tout en gardant le ton de la comédie, cette dernière partie est plus poétique, contemplative, voire symbolique, avec une photo encore éblouissante. Une grande réussite d’un cinéma « indépendant ».
Je ne suis pas une inconditionnelle de Jarmush et ce n’est pas ce film qui va me réconcilier avec son cinéma. Pourquoi l’ai-je regardé d’ailleurs ? Il est en noir et blanc (mais cela fait tellement cinéma d’auteur, n’est-ce pâââs ?) . Il raconte la saga de 3 paumés qui se retrouvent en prison, on ne sait pas trop pourquoi et s’évadent on ne sait pas trop comment. S’en suivent des dialogues dont l’intérêt est limité, avec 3 acteurs plutôt quelconques, Benigni cabotine mais plutôt moins que d’habitude. Les plans-séquence se multiplient, ce qui donne un caractère haché à la narration. Les groupies de Jim Jarmush mettent systématiquement ‘4 ou 5 étoiles à ses films en se pâmant sur le sens profond de son cinéma, pour les autres, franchement, passez votre chemin, il y a des réalisateurs moins ennuyeux.
Voici du cinéma qui vieilli bien.L'enthousiasme de Benini, sa légèreté, c'est une fleur épanouie dans cet écrin très contrasté des 2 autres loosers. Loosers plus vrais que nature. Ce film a de toute façon un public qui lui est réservé.J'ai adoré le voir. Le revoir encore plus. Il est unique.