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Un visiteur
5,0
Publiée le 11 mai 2010
Un excellent road movie signé Jarmusch, dirigeant un trio d'acteurs époustouflant, accompagné d'une musique de Tom Waits et John Lurie, les deux acteurs du film, a voir absolument!
J'ai vu presque tout les films de Jim Jarmusch pour tenter de retrouver sans succès ce qui m'avait séduite dans celui-ci, peut être que c'était juste le premier, une déconnexion... Ou peut être cette ambiance "photographique" : le blanc du vide et de l'ennui du cachot, le blanc des silences et le noir des marécages dans lesquels on s'enfonce, le noir des "coups de gueule" et pourtant tout n'est pas blanc ou noir on ne sait pas très bien d'où ils viennent et pourquoi, ce qu'ils vont devenir mais pendant ce bref croisement de leurs vies ils s'accrochent les uns avec les autres et les uns aux autres aux autres...et nous avec.
Une ambiance qui colle aux yeux, des images flamboyantes, une musique tout droit venue du bayou, servit par des hommes inoubliables Down by law est film culte! Mais ça ne peut malheureusement pas plaire à tous...
Un des chefs d'oeuvre de Jarmusch. Tom Waits, John Lurie et Roberto Begnini au casting, un scénario nickel, des scènes d'anthologie à la pelle, un univers noir et blanc travaillé avec une BO prodigieuse. Down by Law est un film culte !!!
Un trio d'acteurs décontractés sont le point de mire de l'une des première réalisations de Jim Jarmush.
Plus qu'un film d'évasion, c'est la confrontation des égos des personnages qui est mise en scène, sous la forme d'une suite de sketches. Si les personnages de John Lurie et Tom Waits en viennent régulièrement aux mains, celui de Roberto Begninni apporte généralement une certaine légèreté humoristique dans les scènes.
Si le fond est rarement profond, on passe un excellent moment cinématographique, notamment grâce à la photo n/b que Jim Jarmush affectionne tant. Un film posé et agréable.
Concentré sur le destin de deux mauvais garçons, chacun condamné pour un crime qu'il n'a pas commis, Down By Law suscite mélancolie, rire, sourire, et rêve. D'une grande poésie, dans la photographie (noir et blanc intelligent et réussi) comme dans la musique, partagée entre des compos de Tom Waits et de John Lurie. Ces deux musiciens occupent d'ailleurs avec maîtrise les deux rôles centraux du film, livrant une performance naturelle et crédible, plus forte que bien d'autres "vrais" acteurs. Quant à Roberto Benigni, dix ans avant La Vie est Belle, il se greffe à ce duo attachant avec tant de facilité qu'on croirait ses lacunes en anglais véritables. Un petit bijou, peut-être le meilleur de Jim Jarmusch avec Dead Man.
A la suite d'un coup monté, deux gars vont être envoyé en prison, dans la même cellule. Au début l'ambiance est pas top mais a l'arrivée du troisième détenu, incarné par Roberto Begnigni, le film prend une autre tournure et il devient encore plus chouette! Y'a un peu trop de longueurs mais heureusement y'a un bon trio d'acteurs et des dialogues assez marrants
Jim Jarmush a le don comme personne pour filmer l'Amérique profonde et ses anti-héros, illustré ici dans une comédie complètement décalée et burlesque mais trop nonchalante qui réunit de manière improbable trois paumés en zonzon, portée par une photographie sublime en NB des paysages de Louisiane, l'interprétation géniale de Roberto Benigni et la sublime BO blues signée Tom Waits.
Le personnage de Roberto est attachant et la BO est vraiment cool. Un peu dans le genre buddy-movie / road-movie à la sauce Jarmusch c'est-à-dire alternant entre de longs silences et de longs dialogues. Jarmusch arrive à sublimer les endroits froids et crasseux avec ce noir et blanc éclatant et cette mise en scène soignée.
Le début est lent, décousu, peu intéressant. Deux types taciturnes victimes de coups montés sont envoyés en prison. C'est seulement quand on jette dans leur cellule un italien farfelu que le film démarre vraiment. Imprévisible, enfantin et extraverti, ce prisonnier oblige ses deux codétenus à abandonner - temporairement - leurs masques de types virils, butés et insensibles. La scène où ils se mettent à chanter et danser est irrésistible. Leur évasion sera l'occasion de belles scènes, comme cette "balade" en barque dans les bayous ou la rencontre avec Nicoletta. spoiler: Cette bulle éclate à la fin du film, les deux types du début retournant à leurs solitudes. Le réalisateur fait jouer ses acteurs de façon très froide tout en multipliant adroitement les silences et les plans fixes, ce qui les oblige à se confronter à eux-mêmes. Ça leur confère une certaine humanité qui les rend attachants. Bon film donc, avec des longueurs assumées qui m'ont partiellement convaincu.
Petit avis rapidos. Il me reste quelques films de Jarmusch à voir et ça tombe bien, le petit ciné du coin fait une rétrospective bienvenue.
Trois gusses se retrouvent en cabane dans la même cellule. Ils y vivent leur vie monotone et parviennent à s’évader.
Si le pitch est lapidaire c’est parce que Jarmusch ne s’embarrasse jamais d’une volonté d’épique. Le drame est partout, l’humour aussi et surtout, il est à l’intérieur. On retrouve ce faux minimalisme dans une mise en scène lente et appuyée, logiquement wendersienne. Les plans s’étirent et la caméra ne bouge pas. Les personnages non plus d’ailleurs. Tourné dans un noir et blanc esthétique et cracra à la fois, le métrage fait la part belle à une composition millimétrée. Ces personnages enfermés (dans eux-mêmes) sont cernés par le cadre et quand ils quittent leur taule, ils ne quittent jamais vraiment la prison qu’ils se sont construite. Au delà de cette austérité de façade, il y a toute la poésie habituellement présente chez Jarmusch, ici incarnée par le personnage de Roberto (très bon Benigni) et cet humour décalé fait souvent mouche, autant que la bizarrerie de l’ambiance.
En très bref, ça ne plaira pas à tout le monde mais pour qui aime Jarmusch, c’est un condensé de plénitude. C’est peut-être moins flamboyant que des réalisations futures de son auteur mais on y trouvent de nombreuses raisons de se réjouir.