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Carlos Stins
76 abonnés
657 critiques
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2,5
Publiée le 3 mai 2017
Avec down by law, Jarmush propose un film typique de ce que le cinéma indépendant peut faire de bon mais également ce qu'il peut faire de plus mauvais. Il faut reconnaître que le film a un certain cachet avec le noir et blanc et que cette idée de filmer essentiellement en plan séquence qui est intéressante. Certaines scènes sont très plaisantes en particulier la séquence du "l'ice cream" avec un très bon Roberto Benigni. En revanche le film traîne parfois en longueur et Jarmush éternise parfois des plans sans réel nécessité. Certains moments sont vraiment ennuyeux et le film traîne en longueur malgré de bonnes idées. On a l’impression que Jarmush prlonge certain plein simplement pour montrer qu'il fait du cinéma indépendant mais le film finit par s'éterniser et ressemble à un O'brother moins rythmé et moins drôle. Les inconditionnels seront ravis mais je reste personnellement sur ma faim même si le film gagne à être regardé.
Déçu. J'ai trouvé ce film de Jarmusch vide, pas si classe que ça. Rien à voir avec Mystery Train ou Dead Man. Je me suis ennuyé et Roberto Benigni me soule comme d'habitude, il parle trop. Bof bof
Down by Law, troisième film de Jim Jarmusch pourtant avec les qualités et les défauts d'un premier film. Une explosion d'idées, d'images, de gueules mais aussi des longueurs parfois vraiment insupportable. La cause ? Un scénario très pauvre, Jim Jarmusch ce concentre principalement sur les décors, les plans et l'ambiance qui est la principale "attraction" du long métrage, qui d'ailleurs aurait très bien pu être raccourci d'une dizaine de minutes au moins. Plus un film d'ambiance qu'un film à scénario, Jarmusch nous fait apprécier son film quoi qu'il en soit. Martin, Le Frisson de la Pellicule.
C'est vraiment trop lent, ennuyeux et conceptuel surtout la première partie. La deuxième partie nous réveille un peu mais c'est surtout grâce à l'énergie de Begnigni. Les deux autres acteurs ne sont absolument pas charismatiques et au final, on se demande où le réalisateur veut en venir. Très déçu compte tenu des super critiques...
Tom Waits possède toutes les qualités requises pour être un grand acteur : Une gueule et une voix reconnaissables entre mille, du charisme, une grande originalité, beaucoup de personnalité... De plus, Down By Law sort en 1986, soit un an à peine après la sortie de Rain Dogs, que les critiques considèrent comme étant son meilleur album. Jim Jarmusch lui confie ici le rôle principal de son film, une première pour Tom Waits, puisque ce dernier s'était contenté de rôles mineurs (dans plusieurs films de Francis Ford Coppola principalement) jusque-là. Bref, au final Tom Waits crève littéralement l'écran. Il confirme donc qu'il est totalement à l'aise devant une caméra, ce dont on se doutait déjà à l'époque après l'avoir vu, soit en concert soit à la télévision. Bravo à Jim Jarmusch de lui avoir confié le rôle principal de Down By Law, c'était une excellente idée. En parlant de ce dernier, la mise en scène est assez irréprochable, bien que le film souffre de quelques longueurs, compensées par de belles images et de bons dialogues. Le trio Waits/Lurie/Benigni fonctionne à merveille... Bien qu'on ait déjà vu des dizaines, des centaines peut-être même, de films d'évasions, celui-ci s'en écarte totalement notamment grâce au fait que l'évasion passe au second plan. Ici, c'est le trio de personnages principaux qui prend toute la place, et tant mieux. Down By Law est un ovni cinématographique, à la fois drôle, réaliste, et bien réalisé.
A force de suivre des mous et des ratés, on a du mal à rester concentré.....il y a un style et un entrain certain!!!!. Que serait ce film sans Benigni qui relance leur manque d’enthousiasme et nous entraîne à tenir bon? Moyen car souvent ennuyeux
le film démarre fort à partir de scènes de ménage et de combines de bas étage, entrecoupés de travelling latéraux de paysages banlieusards en noir et blanc très réussis. Puis le trio improbable se constitue en prison, Bégnini en fait des tonnes avec son carnet d'apprentissage de l'anglais. La ritournelle I scream "ice-cream" trotte dans les têtes en boucle. Malheureusement, l'atmosphère étrange distillée par Jarmusch se dliue spoiler: après de l'évasion dans les marais du Bayou et la fin ne mène nulle part, comme si le scénariste s'était arrêté à mi-chemin. Dommage. DVD anglais 1 - février 2019
Jack est un proxénète, Zach un DJ raté viré par sa copine et Roberto un sympathique italien tricheur aux cartes. Les deux premiers sont piégés et emprisonnés injustement, Roberto dit avoir tué un homme mais nous n'en aurons jamais confirmation. Tous trois vont s'évader et partir pour un périple à travers les eaux boueuses du bayou, périple d'autant plus difficile que Roberto ne sait pas nager. Pour son troisième film, Jim Jarmusch refait un road-movie et utilise à nouveau le noir et blanc, et il a bien raison car Down by Law est de très loin un de ses meilleurs films. On suit le quotidien ennuyeux de jack et Zach dans leur miuscule cellule jusqu'à l'arrivée du bavard et attachant Roberto, d'abord ignoré et rejeté puis petit à petit accepté. Leur évasion permettra aux trois hommes de lier une amitié indestructible. Entre surréalisme et onirisme, Jim Jarmusch nous emmène dans une Louisiane étrange , renforcée par la photo noir et blance sublime, avec des personnages décalés et originaux amenant parfois des scènes cocasses et surprenantes comme celle où Roberto se lance dans un monologue sans fin à propos du lapin qu'il fait cuire (et dont on se demande où il l'a trouvé d'ailleurs). Drôle et étrange, Down by Law est un excellent film et un des meilleurs de son auteur.
Jarmusch a ce pouvoir unique de raconter ses histoires avec une intensité très calme... Ici, il excelle. Une bande son fabuleuse (Tom Waits et John Lurie y ont participé) accompagne ce film en trois étapes: les pièges qui se referment séparément sur Tom Waits et John Lurie, leur cohabitation en prison avec l'arrivée de Roberto Begnini, et enfin la magnifique cavale au coeur du bayou. Avec ce rythme envoûtant, Jarmusch appuie surtout son récit sur la confrontation entre les trois personnalités au jeu vraiment différent: on a le charme nonchalant de Lurie, la classe brutale de Waits et l'excentrique folie de Begnini qui un univers qui semble atemporel. Une belle oeuvre.
Down By Law est un film maîtrisé de bout en bout dans tous ses aspects. Ca a sûrement déjà été dit maintes fois mais visuellement ce film est d'une beauté admirable avec un Noir et Blanc somptueux. La photographie est délectable pour les yeux, un pur régal. C'est en voyant des films comme Down By law que l'on se rend vraiment compte qu'un beau N&B vaut bien mieux qu'une couleur banale. Puis ce choix esthétique colle tellement bien au sujet, confère au film ce côté très dépouillé. La mise en scène est de très grande qualité. Travellings fluides, plans séquences maîtrisés... Mes yeux furent contents d'assister à ce spectacle.
On y suit un drôle de trio qui, par un grand hasard, se retrouvera dans la même cellule d'une sinistre prison de Louisiane, située dans un bayou où il ne vaut mieux pas s'y aventurer pour s'évader. Ce trio est juste ultra attachant. De gentils losers (bon pas si gentils que ça tout de même) qui se retrouvent ainsi partenaires de galère et qui malgré leurs caractères bien différents et plutôt opposés tenteront de s'échapper ensemble du pénitencier. Le génie du film demeure dans le traitement de son scénario et des interactions entre les personnages. Jarmusch se contrefout des codes habituels du film d'évasion et s'intéressent plus à ces personnages, ce qui de fait les rend vraiment attachants. Et la qualité des dialogues ne fait qu'appuyer cette impression d'ensemble. Waits, Lurie et Benigni sont géniaux dans leurs rôles respectifs. Les voir évoluer et galérer est réellement plaisant. Puis il y a cette poésie permanente qui règne dans le film, une atmosphère envoûtante typique de Jarmusch. C'est un pur plaisir.
Ce film ne raconte pas grand chose en réalité, et je ne pense pas que Jarmusch ait voulu mettre un propos en avant. Mais ce n'est pas important, c'est même une légèreté nécessaire dans l'avancée de l'intrigue, rien ne vient écraser cette dernière. Down By Law est juste un petit bijou artistique, qui se regarde avec bonheur. Le rythme y est lent et prenant, bercé par une agréable musique dont une partie est issue de l'oeuvre de Waits et Lurie, tous deux musiciens de métier. Frais, burlesque, inspiré... Ce film se mange sans faim et demeure une expérience de cinéma des plus plaisantes.
Un très bon Jarmusch nous montrant le périple de trois marginaux paumés dont l'excellent Roberto Benigni. Ils sont drôles et attachants et la superbe mise en scène nous immerge dans l'univers bien particulier du cinéaste.
spoiler: La scène de la danse hésitante dans le café du petit matin, celle du lapin dans la nuit "du chasseur du dimanche", ou celle, mémorable, de l'insurrection chantée avec "I scream, you scream, we scream for ice cream". Rien que pour revoir ces moments suspendus d'une grâce infinie, il faut voir et revoir Down by Law. Souvent considéré comme trop lent pour les uns, trop stylisé pour les autres, chez moi ça agit toujours : ce noir et blanc profond qui donne au film la force de l'expressionnisme allemand, les échos du muet grâce aux fabuleuses mimiques de Benigni, Je me rappelle aussi de ces longs travellings sur une ville qui donne envie de la connaître, d'arpenter ses rues, de respirer le fonds de son air humide, voyage résonnant d'une musique de circonstances, aux accents blues, balade douce-amère. Il y a une magie, incontestablement que Jarmush possédait alors, pour nous emmener avec lui dans son univers singulier. Un monde follement incarné par ce trio de pieds nickelés plus humains tu meurs, de grands Hommes égarés dans le Bayou. Benigni, Waits et Lurie redonnent ses lettres de noblesse au mot Fraternité. Il nous font ressentir la force d'une Amitié quand tout fout le camp. C'est aussi cela Down by law, une ode à l'amitié dans un écrin de road-movie, de fuite en avant qui paradoxalement ne s'étend que sur une poignée de kilomètres, pour mieux s'installer dans la torpeur et le silence de cellules (la prison puis la cabane) où peut alors s'épanouir en de délicieuses parenthèses enchantées l'éloge de la paresse et du surplace quand elles sont vécues entre copains !
Un film comme seul Jim Jarmusch peut nous en faire... Avec un côté torturé, un peu flottant mais pourtant tellement plaisant. Down by Law se décompose en trois parties : avant, pendant, après. Et il prend vie à travers trois personnages : Zack (Tom Waits, vraiment impeccable avec sa "gueule cassé, son allure simiesque et sa voix de mammouth en rut"), Jack (John Lurie avec son charisme de mec mystérieux) et Roberto (Roberto Benigni incroyablement supportable pour une fois). Trois personnages diamétralement opposés mais unis par leurs envies respectives de Liberté. Tout le film tourne autours de l’interaction des personnages, laissant plus de place à la réflexion qu'à l'acte en lui-même ! La troisième partie - le plus belle et la plus inquiétante, teinté par la folie, la mélancolie et la solidarité - ressemble à un voyage quasi méditatif ! Une petite touche de burlesque, une bande son impeccable, un réal extra pour un casting extra, on finit avec un film intense mais reposant !
Moins profond et puissant que pourrait l'être Dead Man ( par exemple ), Down by law, même s'il ne captive pas, séduit par sa mise en scène, son noir et blanc, sa photo travaillée et ses comédiens...