Nous voici donc devant Star Wars Episode I: La Menace Fantôme sorti en 1999, premier opus de la saga Star Wars en terme de chronologie, ainsi que de la prélogie.
Lorsque Le Retour Du Jedi sort en 1983, la trilogie est belle et bien clôturée. Et pourtant, il y a un détail, celle du titre des films. Star Wars Episode IV, V et VI, aurait-on raté un épisode ? Hé bien rassurez-vous, car si pour des moyens techniques la trilogie dite "du milieu" est sortie en premier, la Seconde Trilogie sortira seize ans après la fin de la Première.
Ainsi, en 1999, le monde entier s'est empressé de remplir les salles obscures pour l'événement, un nouveau Star Wars au cinéma !
Je ne parlerai dans cette critique que du film pour lui-même en le comparant légèrement aux autres, mais je ne parlerai pas de l'accueil qu'il reçut, qui n'est pas le sujet et qui de toute façon me laisse perplexe. En effet, les intégristes de l'ancienne trilogie ayant été particulièrement virulant à sa sortie.
Qu'apporte le film ? Hé bien parlons-en.
En terme de visuel, le film est tout bonnement une claque à ce moment là. Des décors somptueux, l'utilisation des nouvelles technologies permettant de représentant beaucoup plus de planètes, de détails et de jedi à l'écran. Car oui, dans ce film, vous verrez trois sabre lasers en même temps, ce qui n'est pas pour déplaire aux spectateurs. Les costumes sont encore une fois sublimes, à l'image de l'ancienne trilogie quoiqu'un peu plus poussés. Le Background est en général beaucoup plus présent dans ce film, où nous assistons aux premiers événements perturbateurs annonciateurs du déclin de l'Ancienne République.
Car d'un point de vue scénaristique, il y a du nouveau. Le film se déroulant trente deux ans avant Un Nouvel Espoir, nous sommes encore à une époque où les Jedi sont les garants de la paix et de la justice. Obi-Wan Kenobi, joué par Ewan McGregor n'est qu'un apprenti et Yoda siège au Conseil Des Jedi parmi les siens. Nous assistons aussi à la révélation au grand jour des Sith, puisque c'est ainsi que sont appelés les représentants du coté obscur de la Force. L’intérêt du film, outre la mise en place de ce malaise diffus au sein de la galaxie, c'est bien évidemment Anakin Skywalker. Nous voyons les premiers pas de celui qui sera plus tard le plus grand méchant du cinéma, alors qu'il n'est encore qu'un enfant plein d'espoirs mais aussi de frustrations.
Toute une nouvelle génération d'acteurs rejoint le film, parmi lesquels le renommé Liam Neeson et la star montante Natalie Portman. Ian McDiarmid assure le rôle du Sénateur Palpatine, personne important pour la suite de l'histoire.
Au sujet des antagonistes, un certain Seigneur Sith, qui n'est pas sans rappeler le futur Empereur, complote contre la République, et c'est son apprenti, Dark Maul, qui est envoyé pour affronter les jedi.
Dark Maul est un antagoniste particulier. Silencieux, mais au style de combat inimitable, il introduit le double sabre laser dans la saga. Si on compare ce film à l'Ancienne Trilogie, il est à la fois dans un cadre similaire mais aussi complètement différent. Presque vingt ans séparent les deux trilogies (plus de vingt ans entre le IV et le I), et le traitement des films a changé. On retrouve le coté naïf du IV à travers Anakin et Jar Jar Binks, personnage destiné à faire rire un public jeune, qui a au moins le mérite, contrairement aux ewoks, de ressembler un minimum à une créature de Star Wars.
Coté musique, c'est avec grand plaisir pour les oreilles que John Williams revient en Force, toujours aussi déterminé à nous encenser de belle musique. Le titre phare du film, c'est "Duel Of The Fates", une composition épique et dramatique caractérisant le combat et les choix qui seront fait, sans retour possible.
Au final, le film est réussi. Il y a par moment quelques longueurs, raccourcis, mais il a le mérite de créer autre chose, de proposer du renouveau et de recréer Star Wars. Un film bien construit qui s'en sort très bien, on a hâte de voir la suite !