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    Adieu au Langage
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    Daniel C.
    Daniel C.

    154 abonnés 721 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 23 mai 2014
    Voir le dernier film de Jean-Luc Godard ? Faut voir...
    Quelles aventures avec Godard! Je me souviens d'être allé, il y a bien longtemps au Studio 48, voir une vidéo de Godard où il parlait du cinéma sur un fond d'écran blanc. Il racontait qu'au cinéma la lumière arrive de derrière le spectateur, alors qu'avec l'écran télévisuel (ou aujourd'hui informatique) la lumière provient de l'écran, dont la fonction n'est plus de projeter, mais de faire écran.
    Mercredi, je me procure les lunettes 3D, je suis à l'UGC les Halles, j'entre dans la salle surpris de l'obscurité. Le film est commencé, cela m'étonne, je m'assied et suis surpris des personnages, des effets spéciaux, je me dis que Godard a plus d'un tour dans son sac, je suis content de cette grande salle pleine. Finalement, je découvrirai que j'ai vu Xmen quelque chose. Je vais demander une explication à l'issue de la séance, j'ai dû faire erreur en entrant dans la salle. Le lendemain, je récidive pour une séance tardive, vigilant cette fois! Le public est plus clairsemé, anglophone pour les premiers arrivés. Deux sri-lankais, dont un exalté assez bruyant, compte les spectateurs, après s'être fait rabroué par un employé, car la salle n'était pas encore ouverte. A la fin du film, il applaudira à tout rompre en accompagnant ces bravos de sifflets toniques. Drôle d'aventure quand même pour un psychanalyste désireux d'entendre et de voir, d'assister à cet adieu au langage. Comment dire, comment penser, comment ne pas oublier que la dictature s'est installée à l'aide des élections... Les crocs du chien sont impressionnants, l'excursion forestière va parfois se lover comme à l'origine du monde. Ben oui, je me laisse aller, mais n'est-ce pas ainsi que tourne Godard, qui en tout cas, me tourneboule la tête et brouille ma réflexion.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 22 mai 2014
    "Adieu au langage" est un film godardien, un film de l'"homme qui en savait trop", un film qui parle pour tout dire et, en même temps, pour ne rien dire, un film bavard-buvard qui absorbe tout pour le dégorger tel quel sur le spectateur, béat et pétrifié, qui n'en croit ni ses yeux ni ses oreilles et qui, parfois, n'en croit pas un mot mais qui suit, qui essaie de suivre, même quand il n'en peut plus, qui suit parce que "ça parle"... Oui, "ça parle", comme disait Lacan, mais ça parle de quoi ?... Justement, Lacan : "Je parle aux murs (...) Je parle tout seul (...) A vous de m'interpréter". C'est cela, Jean-Luc, à nous de vous interpréter, à nous de trouver le sens, à nous de savoir où vous voulez en venir, vous qui, comme Lacan ou comme Héraclite en son temps, cultivez le mystère, l'ellipse, le sous-entendu, vous qui semez la confusion par la profusion, vous qui vous délectez de l'embrouillamini. Vous brouillez les pistes à loisir mais le faites si brillamment qu'on vous pardonne. On vous pardonne car vous êtes un "inventeur", un des seuls encore à porter haut la création cinématographique, tout le monde ou presque le dit. C'est vrai que vous suintez l'intelligence, le génie et votre film, une fois de plus, le prouve qui est, pour moi, pauvre de moi, pauvre spectateur lambda, quasi inaccessible. C'est comme si vous m'aviez jeté un gros paquet de fils enchevêtrés en disant "démerde-toi !" : des mots, des citations, des images, des lumières, des couleurs, des sons, des vibrations, des hommes qui chient, des chiens qui pissent, bref, tout un fatras, tout un entrelacs de signes, de stimuli, de sensations, une somme éblouissante, au sens propre comme au figuré, d'indécidables en 3D, sur lesquels je me suis cassé les dents, je me suis irrité les yeux et entortillé les neurones sans parvenir à vous comprendre... Parfois, Jean-Luc, vous me mettez en colère, vous savez, j'ai envie de vous traiter d'abscons et encore, je suis poli. Oh, bien sûr, de loin en loin, par les échappées du feuillage, on aperçoit un petit truc, on capte des bribes de vous, on attrape furtivement un bout de sens. Tiens, vous aimez votre chien, ça se sent, votre chien philosophe qui passe et repasse, un péripatéticien sans doute. Vous aimez Jacques Ellul car vous aimez les visionnaires, les visionnaires comme vous-même qui l'êtes plus que tout autre. Et puis vous aimez Gustave Courbet car vous aimez le sexe de la femme, l'Origine du monde. Là, Jean-Luc, vous montrez tout, vous montrez tout mais, encore une fois, vous ne démontrez rien... pour le spectateur lambda, s'entend. Mais j'y songe, peut-être faites-vous des films destinés aux seuls très gros QI ?... A moins que vous ne soyez le seul à savoir vraiment ce que vous voulez dire, peut-être que vous déroulez votre tapis, votre vision godardienne du monde et, qui m'aime me suive... ou ne me suive pas, rien à foutre, à-Dieu-vat ! Peut-être que c'est ça ou peut-être pas et, si ça se trouve, vous-même ne savez pas au juste où vous allez, où vos pas vous conduisent et qu'il vous arrive aussi de vous prendre bêtement les pieds dans le tapis. Qui sait ? Enfin, voilà, Jean-Luc, Monsieur Godard, pour votre film, j'hésitais entre zéro et vingt mais on ne met pas zéro à un poète génial sous prétexte qu'on en le comprend pas -car vous êtes un grand poète, c'est certain- un poète qui, de plus, écrit peut-être là ses dernières strophes, fait ses adieux au langage mais aussi à son public et sans doute à lui-même. Alors, Monsieur Godard, votre film, c'est cinq étoiles que je lui mets, c'est "attention chef-d'oeuvre !". D'ailleurs, soyons clair, un film de vous ne peut être qu'un chef-d'oeuvre. Mais le vrai chef-d'oeuvre, Monsieur Godard, ce n'est pas votre film, c'est vous, c'est vous-même : Jean-Luc Godard, chef-d'oeuvre en péril, qui dit "Adieu au langage". Définitivement ?
    brunetol
    brunetol

    195 abonnés 179 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 21 mai 2014
    Qu'est-ce qu'on dirait si ce film n'était pas signé Godard ? On peut toujours affirmer : "mais ça ne peut être que du Godard !". Certes. Il y a ici la patte de la dernière période du cinéaste, amorcée depuis longtemps, faite de cut-up brassant extraits de films, images vidéos pourries, plans magnifiquement composés, bande son charcutée, hachée, striée d'éclats symphoniques (Silvestrov, Kancheli, Beethoven, etc.) brutalement interrompus, discours philosophique apparemment décousu en voix off, passant du coq à l'âne, sans qu'on puisse vraiment saisir si c'est de l'art ou du cochon. La 3D fait ici figure de nouveauté, elle fait mal à la tête car Godard se moque de régler correctement les convergences ou s'amuse à déplacer une caméra et pas l'autre (ce qui permet de faire soit même le montage en clignant des yeux). Le chien Roxy est parfait, les autres acteurs déambulent comme des zombies atones, ou poussent un hurlement de temps en temps. Ce n'est pas nul, ce n'est pas ridicule, ça rappelle parfois les meilleurs moments d'"Histoire(s) du cinéma", mais le travail consistant à essayer de faire le lien entre les pièces des dizaines de puzzles éparpillés là-dedans est franchement épuisant, au point qu'au bout du compte on renonce, on essaye de se laisser porter par le flux, ce qui peut nécessiter un doliprane tant les lunettes pèsent sur le nez, et on ferme les yeux de temps en temps pour soulager les nerfs optiques. Ce qui serait vraiment passionnant, c'est un documentaire sur le processus ayant abouti à ce bazar, voir Godard au travail, au prise avec la monture 3D, démêler les influences, tenter de comprendre la cohérence souterraine qui accouche d'un tel bloc hermétiquement blindé. On espère que ce sera dans les suppléments du DVD.
    WutheringHeights
    WutheringHeights

    112 abonnés 930 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 21 mai 2014
    (...

    Difficile de résumer ce film kaléidoscope mais Godard réussit le tour de force de passionner encore avec son génie, celui d'exploser les codes du cinéma pour en faire sa propre matière poétique.
    clonalchris
    clonalchris

    4 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 31 mai 2014
    Essai cinématographique. Dur, ambitieux mais souvent insupportable et parfois méprisant. Reste quelques moments gracieux.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 22 mai 2014
    Une expérience hors du commun... une 3D comme on en a jamais vue au cinéma. Godard nous fait mal aux yeux et aux oreilles, mais - ah- dieu que ça fait du bien !
    Antonin T.
    Antonin T.

    37 abonnés 48 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 9 juillet 2014
    Loins de l'intelligence de son propos le film vaut surtout pour l'expérience visuelle qu'il propose.
    JLG invente une nouvelle forme de cinema Adieu au langages est un film restera.
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