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    Adieu au Langage
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    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 5 juin 2014
    A la frontière du Cinéma et de l'art contemporain. Pas d'histoire filmée qu'on pourrait résumer et/ou raconter à ses amis lors d'un dîner, non Godard propose une expérience de Cinéma qui aurait pu être une installation vidéo dans un musée d'art moderne. Le discours n'en reste pas moins très intéressant et pertinent sur ce Monde. L'adieu au langage est un vibrant hommage au Cinéma mais il fait être armé pour le comprendre.
    Yves G.
    Yves G.

    1 518 abonnés 3 534 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 5 juin 2014
    Je suis masochiste : je vais voir tous les films de Godard alors que je déteste Godard.
    Je l'aimais bien au début, même si "A bout de souffle", "Le mépris" ou "Pierrot le fou" ne sont pas au panthéon de mes films préférés. Mais très vite, j'ai cessé de le comprendre : "Alphaville", "La chinoise" m'avaient laissé au bord du chemin.

    Dans "Adieu au langage" Godard découvre la 3D et fait mumuse avec ce nouveau joujou. Il filme son chien qui gambade au bord du lac Léman. Il filme aussi un couple qui s'engueule en laissant la porte des toilettes ouverte sur leur caca matinal. Bref, on se fait chier grave !
    Un seul côté positif : le film ne dure qu'1h10.
    fresh-BUZZ
    fresh-BUZZ

    41 abonnés 712 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 4 juin 2014
    "Je ne n’écrirai rien sur ce film, c’est une merde !" c’est certainement cette réplique culte qui conviendrait le mieux pour parler de ce Adieu Au Langage, petit film métaphysique criant sa haine de la modernité signé Jean-Luc Godard. Comment le grand réalisateur de certains classiques de la Nouvelle Vague tel que A Bout De Souffle, Le Mépris ou encore Pierrot Le Fou pour ne citer qu’eux a pu en arriver là ? Adieu Au Langage est un pensum sous forme de mash-up philosophique sur tout et n’importe quoi dont on va pas mentir, on se fout royalement et de surcroît c’est un film bien prétentieux et surtout très arrogant. Godard nous dit que "c’était mieux avant" et que notre époque c’est de la merde tout en filmant avec les outils les plus modernes, smartphones, Go Pro, appareils photos et le tout en 3D (qui vous filera un sacré mal de tête!). Voilà tout le paradoxe et la complexité de cet Adieu Au Langage qui irrite plus qu’il n’intéresse.
    LA SUITE DE CETTE CRITIQUE DANS LE LIEN CI-DESSOUS... *FreshBuzzCinéma*
    Julien D
    Julien D

    1 221 abonnés 3 461 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 4 juin 2014
    En dehors de son utilisation insolite de la 3D, faite à partir de caméras semi-amateurs, qui nous prouve qu’elle n’est pas destinée qu’à rendre plus spectaculaires quelques insipides blockbusters, l’expérience cinématographique que permet le visionnage d’Adieu au langage ne garantit rien d’autre qu’un terrible mal de crâne et un profond sentiment d’égarement. Jamais Godard n’était allé aussi loin dans son délire de mash-up, ce procédé fourre-tout dont il se fait le défenseur depuis maintenant cinquante ans. Par-dessus une série d’images, essentiellement autour d’un couple qui se déchire et d’un chien, dont la juxtaposition n’a narrativement aucun sens, une voix-off, que l’on peut interpréter comme étant celle du chien, multiplie des citations littéraires et des idées plus ou moins philosophiques qui ont aléatoirement traversé l’esprit du réalisateur et dont lui-seul semble pouvoir en justifier la cohérence. Cet incompréhensible méli-mélo filmique se voudrait, en tant que dernier film annoncé de Godard, comme une œuvre émouvante mais, même si quelques répliques et situations peuvent paraître astucieuses ou poétiques, l’ensemble n’est définitivement qu’un moyen métrage parfaitement insondable et donc une expérience de spectateur terriblement frustrante qui, encore une fois, ne satisfera que les rares amateurs du style si particulier de Godard.
    kingbee49
    kingbee49

    41 abonnés 615 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 5 décembre 2015
    De l'artisanat sincère, "Adieu au langage" relève avant tout de ça. Parce que Godard est un artisan démesurément contre les règles, quasiment à rebours de l'écran mais animé d'une foi jusqu'au-boutiste dans sa démarche. Avec toujours ce principe du collage visuel et sonore, des citations multiples, bref, avec une hybridité assumée dans une oeuvre qui se déroule une nouvelle fois (une dernière ?) comme l'affirmation de l'art de la contradiction godardienne. Mais cette fois tiré par le relief d’une 3D audacieuse dont certains effets innovent (l’invention d’un champ / contrechamp ou chaque œil à son image). James Cameron, avant de sortir son "Avatar 2", devra sûrement regardé cette 3D façon Godard, il sera sans doute bluffé. Sur le fond, bien que littéralement inracontable, « Adieu au langage » semble nous dire que l’incommunicabilité dans un couple n’a de salut que dans une forme de misanthropie et un retour salutaire à la nature, symbolisé par ce fameux chien au milieu d’un discours aussi brillant qu’autiste et d’éblouissantes situations picturales (la scène en costume avec la barque)… Même déroutant, même figé dans une incompréhension définitive, une fois sorti de la salle on se surprend à repenser à ce magma godardien obscur et performant comme à un singulier poème énigmatique et retors qui ne cesse pas de se débattre en nous, en quête de sens et de beauté.
    Moorhuhn
    Moorhuhn

    149 abonnés 579 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 1 juin 2014
    Expérience déstabilisante mais qui a su me captiver. Pendant une heure et dix minutes, Godard nous transporte dans un film où virevoltent les images en tous genres, où les sons s'entrecroisent et où les réflexions s'enchaînent, tantôt longuement, tantôt succinctement. Et pour tout vous dire, j'étais particulièrement emballé au début de cette aventure. On rentre directement dans le vif du sujet (ou plutôt "des sujets") et Godard ne nous lâche plus. On a l'impression qu'à chaque fois qu'une idée germait en lui, il prenait sa caméra pour la traduire à l'écran. Dans ce pèle-mêle d'idées, de sons et d'images, il est revanche parfois difficile de s'y retrouver. Godard utilise différentes formes de langages et son montage est déroutant. J'aurais franchement préféré que Godard laisse parler davantage l'image. Certaines scènes sont éblouissantes de beauté, par ce qu'elles filment, par ce qu'elles racontent et je suis déçu que ces scènes soient coupées si brusquement, alors qu'elles montraient du vrai, de la beauté. Et une fois encore, les expérimentations sonores de Godard m’agacent plus qu'elles ne m'impressionnent.

    Mais sur la forme, je resterais plutôt élogieux. L'utilisation de la 3D est étonnante, j'aime aimé ces deux passages où chacun de nos yeux voyait une image différente dans la même scène. Je ne pense pas qu'un autre cinéaste ait fait ça dans le passé, en tout cas c'était surprenant et bien vu. La scène devenait plus intrigante, plus intense même. Après outre le son, on retrouve les acteurs pantins qui ne m'émoustillent pas une seule seconde. Quitte à prendre en exemple un autre film de Godard qui parlait de langage et du sens des mots, je préférais le traitement d'Alphaville. Plus simple, moins surjoué, plus "vrai" et beaucoup plus subtil. Mais d'un autre côté, certains passages m'ont franchement remué. Difficile de passer à côté de la courte scène où ces deux enfants jouent et s'éloignent vers l'horizon. Il y a de l'humour aussi, on passe d'ailleurs à peu près par tous les états. Et j'aime ça, ça rend le film particulièrement vivant bien que ces ressentis ne soient pas tous positifs.

    Après l'appréciation de ce film sera surtout subjective. Et mieux vaut se laisser emporter plutôt que de l'intellectualiser (non pas que le film soit vide de sens mais pour le coup, il vaut mieux le ressentir que chercher à tout comprendre). Pour ma part je suis agréablement surpris, et même si je n'adhère pas à tout ce qui est proposé ici je ne peux que conseiller l'expérience car il y a beaucoup de choses à en tirer et le travail de forme est très intéressant. A ne voir qu'au cinéma et en 3D en revanche, indispensable pour profiter pleinement de l'oeuvre. Ça donne envie d'approfondir Godard encore. En bien ou en mal, il ne cessera jamais de me surprendre.
    Fabien D
    Fabien D

    183 abonnés 1 144 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 31 mai 2014
    Adieu au langage de Godard, je crois que je pourrais en parler pendant des heures sans rien avoir à en dire! Paradoxe, peut-être, Godard se foutrait-il de notre gueule? Citations philosophiques pompeuses, acteurs désastreux et actrice à poil à défaut d'être au poil, montage chaotique, images d'une laideur rare et en même temps c'est dans ce côté irregardable, expérimental mais diablement ironique que Godard crée quelque chose de conceptuellement puissant, fascinant. Les acteurs disent que face à la merde, on est tout au même stade, serait-ce l'image de nous-mêmes, spectateurs qui devont nous dépêtrer face à un film qui serait, facile et en même temps si normal, de qualifier de merde. Oui, c'est moche, c'est un peu tous les tics de la nouvelle vague poussés à leur paroxysme mais c'est aussi un film follement vivant, Godard réussissant le pari impossible? de nous parler de la conception de son propre film en filmant pendant une bonne demi-heure (sur 1h10!) son chien (qui défèque aussi d'ailleurs). Les personnages échangeront des considérations sur le personnage, l'actrice dira: ''je n'aime pas les personnages, on nous force à en être", Godard reprend en le systématisant cette conception périmée du personnage -nouvelle vague et nouveau roman étaient déjà passés par là-, il propose une sorte de non-film, la création visuelle comme seule possibilité de mettre en oeuvre le concept (un peu à la manière des dadaistes et des ready-made de Duchamp). Il met en abyme la fonctionnalité même du même, et non tant son fonctionnement. Les personnages évoqueront l'envers, l'endroit, le haut et le bas or adieu au langage ne serait-il pas l'adieu même du sens (pas tant sémantique que purement pratique: une oeuvre devant avoir un début, un milieu et une fin et cela même si on ne comprend pas grand chose, et pourtant, paradoxalement, on trouve les traces éparses d'une intrigue dans ce film : la rencontre d'un couple et d'un chien comme les bribes perdues du cinéma d'antan...). On a l'impression qu'Adieu au langage aurait pu être monté dans n'importe quel sens et pourtant il se termine sur des pleurs de bébé, des couinements de chats comme l'avènement d'une nouvelle ère. Le film de Godard est à la fois, comme son titre l'indique, un adieu au langage mais peut-être aussi parce qu'il en appelle un nouveau alors film testament ou renouveau, manière, pour Godard, de dire à ses détracteurs que non, il n'est pas mort et qu'il fera encore des films à 100 ans? Difficile d'avoir un avis tranché, si je dois juger le film sur le plaisir que j'ai pris à le regarder, je pourrais dire que je l'ai détesté, c'est moche et abscon mais pourtant en ressortant de la projection, j'ai eu l'impression d'avoir eu la possibilité de réfléchir à ma propre situation de récepteur, pourquoi allez-voir adieu au langage d'ailleurs parce que c'est Godard dont ça sera , soit chiant ou génial, ce qu'en disent les autres m'importent assez finalement mais moi, j'en pense quoi? Et ben, je pense avoir adoré et détesté tout cela...
    anonyme
    Un visiteur
    0,5
    Publiée le 31 mai 2014
    C'est la première fois que j'ai envie de me faire rembourser ma place. Ah dieu Oh langage ou plutôt comment cracher au visage de son public. Le pire c'est que certaines personnes pseudos intellos rigolent de ses lapalissades. Lapalissades que Godard a du noter en écoutant des discussions de bistrot et qu'il balancent sans logique dans son "film". En gros il nous dit "vous voulez de la merde? Eh ben tenez! Mangez en!" Heureusement qu'il y a des gens à poils pour nous réveiller de temps en temps.... Et quand bien même sans les gens tout nus qui font caca (ça fait beaucoup marrer les gens: "ohoh il a voulu nous choquer mais nous on comprend la démarche") la 3D et le son nous agressent en permanence. Pour rester objective, il y a certains plans qui sont superbes. Si Godard a voulu dénoncer quelque chose, pourquoi pas, mais dans ce cas là il ne le fait pas en nous faisant payer 12€ la place, c'est scandaleux et insultant.
    Christoblog
    Christoblog

    840 abonnés 1 689 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 31 mai 2014
    C'était la première fois, ce 21 mai à 16h, que je voyais la salle principale du Festival de Cannes remplie de personnes avec des lunettes rouges sur le nez, telles 2300 clowns venus célébrer le plus illustre d'entre eux : Jean-Luc Godard.

    Autant le dire tout le suite, j'ai un problème avec la 3D. J'ai du mal à accomoder correctement, je tripatouille mes branches et cela provoque une interruption de l'effet 3D, ce que je vois me semble toujours laid ou flou, je passe mon temps à regarder comment font mes voisins (qui pour la plupart regardent sagement l'écran, comme s'ils étaient dans un autre continuum espace-temps). Bref, je ne suis jamais dedans.

    A un moment, le film explore un nouveau procédé : une image est vue par l'oeil droit, une complètement différente par l'oeil gauche, de telle façon que le spectateur puisse zapper de l'une à l'autre en clignant de l'oeil comme il l'entend. Je n'étais pas prévenu de ce sublime effet, aussi ai-je immédiatement pensé lorsqu'il s'est produit : "Purée, là ton cerveau disjonte carrément". Et voilà que paniqué j'enlève mes lunettes pour les nettoyer et reprendre mes esprits, alors qu'une partie de la salle se met à applaudir pour une raison que je ne comprends évidemment pas sur le moment.

    Voilà, le film de Godard c'est un peu ça : il faut être initié pour l'aimer, il faut dire que c'est un mashup surréaliste et poétique, et non pas un collage merdique de films amateurs et de citations de grands auteurs.

    Sinon, je n'ai strictement rien compris au peu que j'ai regardé, et je suis preneur d'avis éclairés, et binoculairement performants.

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    anonyme
    Un visiteur
    1,5
    Publiée le 30 mai 2014
    "Il n'y a plus de monde réel, de monde senti, de monde humain (...). Les fantômes sont là, ils constituent l'espace, ils m'entourent. Ils se nourrissent des yeux crevés des hommes." (Michel Houellebecq, La Possibilité d'une île, 2005) 1) Ne surtout pas se fier à la tonalité funèbre du titre: Adieu au langage n'est pas un film-tombeau. Les fantômes, pourtant, sont là: un homme, une femme, nus, nous rappellent tous les couples que JLG a filmés à l'époque où il racontait encore des histoires qui n'étaient pas celles du cinéma. La salle de bain du Mépris est toujours là, étrangement décolorée: l'homme chie pendant que la femme lui parle. Autrefois, B.B lisait un roman noir dans son bain. 2) Le titre anglais dit "Goodbye to language", ce n'est qu'un au revoir. Car du langage il y en a encore dans cette fausse cérémonie d'adieu, il n'y a même plus que ça, un langage à la fois amer et agressif. Amertume des prophéties ("Bientôt tout le monde aura besoin d'interprètes") et agressivité de la couleur. C'est peut-être ce qui frappe en premier : le rouge des coquelicots dégouline sur l'écran comme les maillots fluorescents des coureurs du Tour de France, comme si on ne pouvait plus "retenir" la couleur. Un plan le dit, simple comme une nature morte: on voit un pamplemousse et un citron coupés mais on a à peine le temps de voir la chair des fruits, leur couleur, déjà, s'évapore, part littéralement en fumée comme les buildings de Tokyo dans Real. "Il n'y a plus de monde réel, de monde senti". De monde humain? 3) Le seul être vivant du film est le chien, Roxy. Comme on est dans un film de JLG, une citation de Buffon doit justifier la présence du chien: "Le chien est le seul être vivant qui nous aime plus qu'il ne s'aime lui-même". Roxy for ever. Roxy pour nous signifier qu'il n'y aura bientôt plus de "monde humain". Le contraire de Welcome to NY, où Devereaux dit pour finir: regardez-moi, parlez-moi, prouvez-moi que je suis encore un être humain. Chez JLG, Roxy, filmé de dos, regarde un train qui part sur fond de 7e Symphonie de Beethoven. Autrefois c'était la nuque d'Anna Karina qu'il filmait dans Alphaville. Maintenant, c'est Roxy. Vous aimez les chiens?
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 23 juin 2014
    Loin d'être le navet que certains insultent ou le nouveau grand film de Godard (qui doit forcément être bon selon certains critiques car nous parlons du créateur d'A bout de souffle (1960) et du Mépris (1963)), son Adieu au langage est loin d'être un film dénué d'intentions et d'idées. Il faut simplement le prendre comme le fruit de réflexions godardiennes sur le rapport entre la 3D et le cinéma "d'auteur", et de manière plus générale entre la science et le cinéma. En effet, on peut trouver des idées intéressantes dans cette expérimentation comme des astuces de réalisation permettant d'utiliser la 3D autrement que dans la plupart des productions actuelles (un champ-contrechamp dans un même plan!) ou le partage de réflexions sur le rapport entre cinéma d'auteur et technologie (sont-ils, comme les deux amants du film, indisposés à la communication?)... Malheureusement, Godard joue ici trop la carte de l'auteur incompris, agrémentant son nouveau film d'un montage visuel, et surtout sonore, assez difficile à supporter ou encore de blagues et réflexions scatophiles. Je trouve d'ailleurs assez dommage, tout comme les récents propos du maitre, qu'il s'enferme dans cet posture car Godard est un cinéaste intéressant, aussi bien dans ses propos et idées que dans la manière de les exprimer. Adieu au langage semble enfin être, comme pourrait l'entendre les cris de bébé clôturant abruptement le film, l'impossible alliance entre les réflexions et sensations poétiques du cinéma et la maitrise scientifique de la 3D.
    Henrick H.
    Henrick H.

    4 abonnés 119 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 9 juin 2014
    Qualifier ce film d'abscons est un adjectif faible... je pense sincèrement que Godard a livré pêle-mêle ses réflexions, ses références, ses passions (à travers son chien) en saupoudrant le tout de provocations faciles et infantiles (pipi, caca et poil en l'occurrence)... Le tout est enrobé de différentes techniques et notamment de la 3D impressionnante sur certains plans, mais n'apportant rien à la lecture du film. Un prix du Jury plus qu'usurpé, qui n'est qu'un hommage rendu pour l'ensemble de sa carrière et pour en signaler sa singularité.
    stanley
    stanley

    66 abonnés 756 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 30 mai 2014
    Dire que le dernier film de Godard est abscon serait un euphémisme. L'histoire en elle même avec ce couple nu qui fait caca est d'ailleurs peu intéressante. Par contre, ce qui m'a plu et surpris est l'utilisation, rarissime pour un film francophone, du relief. La 3 D nous donne à voir des plans stupéfiants tels une chaise obstruant l'écran ou des livres au premier plans. Les corps des personnages féminins, en gros plan et en contre plongée surprennent, du jamais vu pour le relief. La variété de l'aspect chromatique donne au film toute sa force. Le chien, comme passeur ou fil rouge, est ce qui m'a plu le plus dans Adieu au langage. Filmé sous toutes les coutures, en plan lointain ou en gros plan, dans l'eau (incroyable scène où il est emporté dans les torrents), le chien de Godard est une réussite. Il est vraiment dommage pour le film que la 3 D puisse être à ce point épuisant sensoriellement pour le spectateur, les sons stridents, les images superposées font tomber les lunettes... Bref, un film inclassable, pénible et fascinant à la fois.
    gimliamideselfes
    gimliamideselfes

    3 116 abonnés 3 974 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 30 mai 2014
    Avec son dernier film en date (et j'espère qu'il y en aura d'autres...) Godard, éternel trublion, va encore plus loin dans sa folie pour nous offrir une expérience de cinéma absolument unique. Et c'est difficile à décrire, de toute façon il faut bien comprendre que ni la bande annonce, ni le visionnage d'autres films de Godard ne peut vous y préparer. Alors certes ce n'est pas si loin de Film Socialisme ou d’éloge de l'Amour, mélange d'expérimentation, d'essai politique et de fiction, sauf que là il pousse le concept à son paroxysme.

    Ici la fiction n'existe quasiment plus et on est purement dans l'expérimental. C'est un film tellement "autre", même pour du Godard c'est surprenant. On est assis dans cette salle et on en prend plein la gueule visuellement et nos oreilles ne sont pas en reste pendant 1h10. Godard va tout trifouiller, il va toucher à tout, tout tester, c'est un véritable petit laboratoire de cinéma qui va juste plaisir à voir, avec des putains d'idées de cinéma, des idées d'utilisation de la 3D qui sont justes géniales, pour tout dire la 3D ça fait longtemps qu'elle m'en touche une sans faire bouger l'autre, je la trouve plate et inintéressante, mais là, c'est couillu, c'est conceptuel et ça rend magnifiquement bien.

    Le spectateur n'est pas prêt pour voir ça, la preuve des gens ont enlevé leur lunette pendant certaines scènes du film ne comprenant pas comment ça se regarde (faut regarder avec l'oeil droit ou gauche uniquement et alterner entre les deux (idée géniale)). Et pour une fois on a de la profondeur sur quasiment tous les plans, il se passe quelque chose.

    L'esthétique du film est réellement sublime, cette image détériorée lors des séquences avec le chien, cette musique crescendo qui revient comme leitmotiv du film (voir même de la filmo de Godard), c'est quelque chose.

    De toute façon Adieu au langage est un film monde, on a tout dedans, on ressent tout et son contraire, on est agacé, émerveillé, irrité et ébahis en même temps.
    Le film se pense je pense à la fois comme une caresse et une baffe dans la gueule, accumulant la douceur dans une séquence pour ensuite enchaîner les bruits et raccords dissonants.

    De quoi vibrer sur son siège.

    Tu peux intellectualiser si tu veux, tu peux prétendre à l'arnaque si tu veux, c'est ton problème, mais c'est se tromper, c'est un film qui se vit, une expérience douce amère sur la 3D, sur le cinéma, parsemée de moments réellement magnifiques, de belles idées et pensées. Et ce qui me rend triste c'est que si Godard, ce papi de 83 ans ne le fait pas, personne ne le fera. Qui va nous faire de la 3D comme dans le futur ? Qui va venir nous sortir de notre zone de confort, quitte à se faire insulter par les gens incapables de comprendre ?

    Parce que c'est de ça dont il est question, venir nous sortir de notre zone de confort et nous proposer autre chose.

    Quant aux réflexions, aux dialogues très godardiens, évidement, il faut voir le film pour ça, encore une fois il y en a trop pour les retenir et les citer de tête serait les dénaturer, mais il se dit des choses magnifiques sur la forêt, la non dangerosité des femmes et sur l'égalité dans le caca (ce qui outre la blague est réellement intéressant).

    De toute façon il n'y a rien à dire sur le film, il faut le voir, l'intérioriser, l'extérioriser, s'en souvenir, l'oublier. Mais c'est quelque chose de très fort, de puissant qui ne peut pas laisser indifférent, il sera difficile de nier qu'il est aussi sublime que volontairement agaçant.

    De toute façon il faut le voir, rien que pour s'y essayer, parce que ça c'est un pur film de cinéma.
    Tumtumtree
    Tumtumtree

    175 abonnés 534 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 29 mai 2014
    J'y allais à reculons mais je ne suis pas déçu. Le vieux Godard propose ici un montage/mixage très libre d'images et de sons croisant poésie et philosophie. Le rythme effréné évite les lourdeurs (fréquentes dans les derniers films du maître). Poursuivant son exploration des nouvelles technologies (amorcée dès A bout de Souffle), Godard s'empare de la 3-D d'une façon radicale. On ne reverra jamais plus le relief utilisé ainsi ; la liberté artistique est ici totale. Enfin, le film travaille les thèmes et les formes bien connus des godardiens. On retrouve des citations déjà connues, des fragments musicaux, etc. Mais le renouvellement est bien présent, notamment par le thème de l'animal et de son rapport au monde. Godard est comme le vieux Titien : il libère son style, le rend sale et sublime à la fois.
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