Le fait que ce film reste hors compétition lors du festival de Cannes reste assez étonnant quand on voit la structure et le style de cette histoire post apocalyptique, chose que le festival aime récompenser et cela n'aurait pas été tant démérité pour certaine catégorie, particulièrement en ce qui concerne l'interprétation masculine, car les femmes se font très rares dans ce film gorgé de testostérone rien qu'à l'image, mais malgré tout cela, tout n'y brille pas non plus. Tout d'abord, il faut donc mettre ne évidence que la qualité maîtresse de ce film est clairement la photographie, qui bien que installant quelques longueurs lors de certaines scènes, offre des vues magnifiques des déserts australien mais surtout tout le temps au service de l'ambiance du film, qui ne fait que renforcer l'atmosphère très pesante que l'on ressent tout du long et cela tant bien dans le bon sens du terme que le mauvais, et même si tout cela a pour but de sublimer la mise en scène très dépouillée de ce film, certaines fois cela à tendance à perdre de temps en temps l'attention porté au mystérieux scénario proposé. Et en effet, ce parti pris d'une intrigue très peu construite pour donner plus de valeur à l'ensemble de la mise en scène et de son esthétique n'est pas tant problématique quand on voit la qualité un traitement des personnages et de leurs places dans ce monde dépouillé, mais tend à créer des faiblesses par son manque de rythme quant au fil conducteur pourtant établie de manière plutôt originale et surtout concernant le déroulement de l'ensemble, malgré cela, le scénario parvient à établir des passages de très bonne qualité et appuyant impeccablement le style et l'ambiance du film, après il est vrai que peu d'élément réellement concrets sont mis en œuvre pour rendre le déroulement des événements si passionnant que cela, mais à le mérite au moins d'être totalement au service d'une mise en scène certes pas toujours transcendante mais en tout cas très maîtrisée et esthétiquement parlant réussies. Cela va évidement de paire avec une vision de la violence particulièrement réussie, tant par le décor volontairement poussiéreux qui permet de rendre encre plus trash les scènes mettant en image une violence des plus crues mais dont l'esthétique est intéressante, et tant par un jeu de la part des acteurs faisant passer encore plus aisément ce sentiment de désolation par un sacré travail dans leurs façon d'être. Effectivement, la performance du casting est sans aucun doute la chose la plus probante à saluer, malgré un nombre très faible de personnages afin rendre l'ambiance encore plus écrasante par de nombreux silences, même s'ils ne sont pas toujours les bienvenus mais qui ont le mérite de faire leur effets dans les grands espaces désertiques établis à l'image, mais pour ce qui est du duo principal, que ce soit G. Pierce méconnaissable ou R. Pattinson plus que convainquant dans un personnage bien particulier, leur interprétation est la meilleure illustration du type d'atmosphère que le réalisateur australien installé dans son film, et autant leur personnage sont intéressants dans ce qu'ils apportent au scénario, bien que ce dernier ne leur donne pas la possibilité d'offrir le meilleur, ils restent pas moins capable de leur donner une aura des plus mystérieuses et cela jusqu'à la dernière scène, qui elle donne toute la quintessence de ce que aurai pu être ce film avec beaucoup plus d'éléments pour garnir une intrigue bien avare en rebondissement et dont le rythme est bien trop faible. Malgré une magnifique mise en scène et une photographie constamment au service de l'intrigue, qui n'est pas sans rappeler le célèbre "Mad Max", pleinement assumé par le réalisateur, l'ensemble a du mal à accrocher l'intérêt dut à une trop grande mollesse du déroulement de ce qui ce passe, un manque cruel de dialogues, qui encore une fois à pour but de dépouiller un plus l'ambiance mais tend trop à de longs silences usants alors que les quelques échanges entre les différents protagonistes ne sont pas de mauvaise qualité, bien au contraire quand on voit la manière dont le film tend à se justifier à travers quelques rencontres et autres révélations particulièrement concernant les tenants de cette histoire post apocalyptique, sans non plus ne s'attarde qu'à cela et sachant habilement donner certaines pistes tout en y impliquant ses personnages, devenant ceux expliquants les raisons de cette nouvelle situation. Alors tout les aspects du professionnalisme et de la volonté de proposer une œuvre très emprunt du style très personnel de D. Michôd sont plaisants mais hélas le manque très évidement d'intérêt porté à en qui ce déroule à tendance à faire de l'ombre à un aspect esthétique pourtant très réussi et des performances de la part des acteurs excellentes, et même si la qualité de la réalisation est indéniable, il est compliquer d'en profiter pleinement lorsque l'ennui commence à s'installer lors de certaines scènes, ce qui est dommage étant donné que il y a risque de passer à côté d'un élément essentiel du scénario pourtant rare et surtout convenant tout l'univers très intéressant établi par le créateur de cette vision pourtant très réussi d'un futur proche et finalement très peu travesti vu les conditions établies de cette nouvelle société et n'ayant aucunement besoin de numérique pour illustrer l'apocalypse par ces décors très désertiques d'Australie et qui donne cette impression d'immensité, et la dessus le film s'en sort sans aucun problème pour faire ressentir cette sensation.