Derniers Avis : The Rover - Page 16

Dans The Rover, David Michôd propose un western moderne, avec des personnages intéressants, sublimés par une réalisation maîtrisée et intelligente. Le scénario passe presque au second plan tellement le fond est puissant et subtil. Toutefois si The Rover a tout d’un bon film, les dialogues ou la bande-son, par exemple, empêchent ce dernier d’être le grand film qu’il aurait pu être. Un film intéressant mais qui ne tient pas toutes ses promesses…

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On est en 2011, année où un petit nouveau du nom de David Michôd sort son premier film : Animal Kingdom.
Une claque hypnotisante marquée par son climat clinique appuyé par une mise en scène aux plans s'étiiiiiirant en longueur. C'est donc avec grande impatience que l'on attendait son second long-métrage, The Rover.
Et comment, lorsque l'on est assez admirateur d'Animal Kingdom, peut-on être déçu par ce deuxième film ?
La mise en scène, point fort du premier, se retrouve également dans le second. C'est extrêmement travaillée, dès le premier plan, on reconnaît une certaine patte Michôd. Celui-ci est un long plan fixe montrant un paysage australien tellement aride que l'on regrette de ne pas s'être payer un coca avant la séance. Notre bouche se retrouve ainsi assécher après seulement dix secondes de film (et nos yeux cramés par le soleil, à propos et sans surprise, la photographie est vraiment magnifique).
L'occasion pour David Michôd de nous rappeler que son cinéma n'est pas toujours agréable pour le spectateur. Ici, même si l'ambiance diffère légèrement de celle du premier film (le froid laisse place au sec), les ingrédients pour la mettre en valeur restent les mêmes : lenteur et sursaut de violence brute.
Lenteur toujours caractérisée par l'intensité des plans mais aussi avec une bande originale omniprésente aux mélodies très épurées tirant sur la longueur.
Mais là où Animal Kingdom restait glacial de bout en bout, ce The Rover gagne en intensité dramatique vers la fin (et là attention, ça va spoiler sévère, rendez-vous au prochain paragraphe pour ceux qui n'ont pas vu le film). spoiler: En-effet, le fait que Pearce veuille enterrer son chien dans le désert australien alors qu'il a cramé les trois autres braqueurs souligne la déshumanisation de l'Homme pour sa propre espèce. L'humain n'est désormais capable d'empathie que pour des êtres un peu simplets (le chien ou encore Rey) comme si l'évolution de notre espèce nous avait poussé à nous entretuer. La tristesse de Pearce face à la mort de Pattinson prend alors tout son sens d'autant plus que c'est lui qui a poussé cet être niais à vouloir se venger de son frère. Le film se dresse alors comme un réquisitoire contre la race humaine et de son instinct de survie poussé à l'extrême face à une situation difficile.

Le réalisateur s'approprie extrêmement bien les procédés "classiques" de mise en scène du personnage badass avec beaucoup de plans de dos ou de profil lorsqu'il s'agit de lui donner une dimension violente et blasée (et classe... bah oui, c'est badass).
Le blasé en question est incarné par Guy Pearce qui retrouve enfin un rôle à sa mesure après quelques errances avec des personnages secondaires pas forcément mémorable. Son protagoniste semble être un ersatz d'Anton Chigurgh dans No Country for Old Men (le mec avec la perruque de Mireille Mathieu sur le crâne) dans sa manière de reposer inlassablement la même question avant d'avoir une réponse, quitte à instaurer un dialogue de sourd avec l'interlocuteur. Certains passages du film en deviennent alors teintés d'absurdes mais jamais au point d'en rire (sauf lorsque Rey (Pattinson) demande si il doit encore tirer sur un type pour être sur qu'il soit mort).
Quant à Pattinson, il trouve en Rey une manière quasi-définitive d'oublier son rôle d'Edward dans Twilight, il fait ainsi un bon gros doigt à la saga qui l'a révélé mais surtout à ces groupies un peu co*nes (des groupies en fait...) en jouant cet homme qui accuse un petit retard mental (10-15 ans... petit oui).
Michôd confirme donc tout son talent de réalisateur avec ce road movie prenant racine dans une Australie appauvrie et victime de la mondialisation (dont on suppose que les asiats' et les ricains' sont les responsables). Avec un scénario bien trop simpliste (à ce stade-là, on peut parler de prétexte), le metteur en scène australien livre une vision noire de l'Homme lorsque celui-ci est confronté à une situation difficile.
C'est violent, sans concessions mais surtout terriblement véridique.

Voici un film plat, ennuyeux et inintéressant... Je me suis accrochée tant bien que mal mais je n'ai pu m'empêcher de somnoler tellement on s'ennuie. Scénario plat, histoire fade, lenteur en puissance, bref, je ne vois pas l'intérêt d'en dire plus, étant donné que je n'ai rien à dire.
Acteurs bons, et un Pattinson crédible, voici mon seul point positif.

Animal Kingdom est ce film violent et épuré, se situant dans un Sydney bleu métallique réfrigérant. Un film de gangsters très réaliste.
The Rover se situe toujours en Australie, mais dans un tout autre paysage. Des plaines, à perte de vue, des montagnes rocailleuses et des mines gigantesques, le décor est terriblement aride et influent sur le spectateur. Les rôles principaux sont tenus par des hommes, tous quasi fous.

L'histoire est classique: une poursuite de malfaiteurs, 10 ans après un drame mystérieux.

Guy Pearce, le vagabond taiseux, est l'acteur principal. Il est rejoint par Robert Pattinson, excellent et surprenant dans ce rôle de personnage complexé qui se révèle. Il a parfois des airs d'un autre virtuose, Mathieu Bodmer, ce qui ne peut que le servir.
Les premières scènes sont somptueuses, la camera fixe la barbe envahissante, sèche et poussiéreuse de Guy Pearce comme un paysage, un bush.
Puis l'action se met en branle.

La violence y est terrible, l'individualisme est roi.. Quelques notes d'espoir surgissent ici et là, la bonté n'a pas encore quitté ce bas-monde et est habitée par les rares personnages féminins. Mais on est vraiment transporté dans un monde en déchéance, pessimiste. L'Australie est montré comme un désert sans identité, sans valeur ni culture. On croise parfois des indigènes, surtout beaucoup de Chinois.

David Michôd confirme qu'il a un grand talent. Il filme les paysages avec maestria. Le scénario n'est pas novateur mais il est extrêmement rythmé, souvent par une violence qui est terrible, souvent aussi par les acteurs qu'il dirige, sensationnels.
C'est un film aux nombreuses qualités: l'esthétisme, le suspense, le mystère ainsi que cette capacité à faire parler cette Australie désertée.
Un film viril, violent, pessimiste et magnifique.

A ne pas manquer.

Ce film est un ovni. Dès les premières secondes, le réalisateur pose les bases de ce que sera son oeuvre : un voyage lent et mélancolique. On se laisse littéralement hypnotiser par le paysage magnifique et désolé de l'Australie, et par le charisme animal de Guy Pearce, magistral. Son regard tantôt dur, tantôt profondément triste suffit à lui seul à dépeindre la complexité de son personnage. Robert Pattinson est parfait. Le lien que développe les deux personnages est très beau et constitue le seul ressort émotionnel du film, ce qui nous attache encore plus à eux. Si le rythme et les accès de violence peuvent intriguer ou heurter le spectateur, ils prennent cependant tout leur sens lors du final. La dernière scène est très chargée émotionnellement, et apporte un regard neuf sur l'histoire. Sous couvert d'un scénario apparemment simpliste, le film délivre un message quelque peu effrayant qui ne laisse pas indifférent. A voir!

Je dirai bof bof! De l ennuie, on ne sait pas quand le film commence vraiment , et on arrive a la fin en se demandant si tous ceci n est pas une blague de film!

Il y a tellement à dire sur ce film mais si je devais dire un seul mot ce serai BLUFFANT! Je commence par le film en général, il n'y a pas beaucoup de dialogues et à un côté lent, pourtant le jeu avec les musiques, les magnifiques paysages et ses lumières ne font pas de cette lenteur un point négatif. Le duo Guy/ Rob ne pouvait pas mieux coller. C'était une première pour moi de voir Guy à l'écran et vraiment il dégage tellement. Ce sentiment de calme dans le sens où il parle presque pas, ne cris pas et en dévoile très peu sur lui niveau paroles. Pourtant on ressent très fort cette rage et cette volonté qu'il a pour retrouver son bien par tous les moyens. Son regard est vraiment profond, un très très bon acteur pour ce premier film que je vois de lui. Maintenant la performance de Rob, là il y a de quoi dire parce que c'est plus que bluffant, époustouflant. Quand on le vois, ce n'est plus Rob du tout, c'est quelqu'un d'autre. Ca dépasse le fait qu'il joue un rôle tellement c'est naturel. C'est comme si Rob avait disparu entièrement et qu'il était né sous le nom de Rey. Son jeu de Rey "simple d'esprit" est comme je l'ai dit plus haut tellement bien fait, tellement naturel. Ca ne fait pas du tout exagéré comme certains acteurs pourraient le faire, non c'était juste parfait. Tout dans ses yeux, son regard et même sa démarche rendait son personnage et sensation beaucoup plus fort. On ressent très bien aussi le fait qu'il est dans cet état à cause des personnages autour de lui qui l'ont traité comme tel et qui pour cause l'a rendu lui simple d'esprit dans sa tête mais qui pourtant est quelqu'un d'intelligent malgré tout. Le fait qu'il portait en plus de fausses dents pourries déformait sa voix (j'ai vu le film en VO et je le conseille!) il était méconnaissable. Le seul tout petit point qui m'a rappelé à un des moments que il y avait du Rob en lui (oui phrase bizarre ^^) c'est parfois sa petite moue qu'il fait. Je pense qu'il n'y a pas de mot précis pour dire ce fabuleux travail qu'il a fait pour son rôle tellement c'est bluffant (oui ça paraît exagéré mais c'est mon avis). C'est pas nouveau mais Rob est un grand acteur! Je passe ensuite à la musique, parfaite elle aussi, surtout ce moment vers la fin où on pense sur le coup qu'une radio c'est allumé, qu'il y a un problème sur la bande son du film ^^. Ca fait un décalage dans le film pourtant ça tombe et colle parfaitement ce qui fait que ce décalage est super et n'en est pas vraiment un. Je suis vraiment tombé amoureuse de ce film qui pour ma part aurait largement plus eu sa place en compétition à Cannes plutôt que MTTS. Je parle du film en général et non de Rob tout court pour ce point là. Il y en aurait encore tellement à dire et redire sur ce film mais je ne veux pas non plus spoiler. En tout cas c'est LE film de l'année pour moi et je compte bien le revoir au ciné dans quelques jours...
Un ENORME BRAVO à David, Guy et bien sur Rob, c'est un chef d'oeuvre!

Ce que je rajouterai en l'ayant vu 2 fois maintenant c'est que lors de la 2ème vision, on remarque plus la lenteur du film mais avec ça on peut d'autant plus voir et approfondir les ressentis des personnes, c'est encore plus fort!

Que dire de ce film plus prometteur dans la bande annonce que devant le film. A part l'interpretation irreprochable de guy pearce et de robert pattinson. L'histoire est peu interressante et assez plate.

Une mise en scène crue et propre filmant des personnages brutes et crades. Le scénario en lui-même n'est pas particulièrement intéressant mais la réalisation et les comédiens, Guy Pearce en tête nous gardent globalement accrochés. Au final, le film n'est pas sans défaut, notamment par ses quelques longueurs marquées par des plans que Michod laisse un peu trop trainer, mais reste dans ce genre pas mal.

Un ex-agriculteur qui n'a plus foi en la nature humaine et un braqueur simplet traversent le désert australien, ultra précaire et violent, en quête de vengeance. Un road movie quasi mutique qui laisse beaucoup de questions sans réponses. Un autre film du festival de Cannes.

film d'une nullité exemplaire - musique soporifique - histoire sans intérêt - l'action quant à elle réside uniquement dans l'achat du billet et le fait de pousser la porte pour sortir - à déconseiller fortement.

Un pur chef-d'oeuvre! Des personnages très intéressants et très creusés, du suspens, de l'action et une relation inattendue entre deux hommes totalement opposés qui s'installe... Un western moderne, cru et magnifique. A voir!!!

Dans une Australie aux paysages arides, un autochtone hirsute et en short (Guy Pearce, inquiétant) trimbale sa colère et un passager blessé au charme étrange (Robert Pattinson, transfiguré) pour retrouver les voleurs de sa voiture à laquelle il semble beaucoup tenir. Sur sa route (chaotique) semée d'embûches et de personnages sortis de "la Colline a des yeux" va se créer un lien invisible entre les deux voyageurs. Avec méfiance et pudeur. En silence. David Michôd maîtrise son film à la perfection, ambiance post-apocalyptique mystérieuse et poisseuse, héros mutiques, cadrages étouffants ou grandioses, musique délicieusement anachronique... Un film anxiogène et hypnotique dominé par les regards hagards de Pearce et Pattinson (très bon, oui, oui !) Le final surprenant désamorce la violence et la sécheresse du trajet pour laisser une impression étrangement paisible. Un bon film, donc !

C'est peu dire que j'attendais le nouveau film de David Michôd avec impatience. Son premier long métrage, Animal Kingdom est l'un de mes films préférés de ces dernières années. Comme souvent pour ces grandes attentes, je n'ai voulu rien en savoir, ni voir la bande annonce, pour arriver vierge devant. Je ne vais pas cacher une certaine (grosse) contrariété. Ce n'est pas tant la mise en scène qui m'a gêné. Elle reste solide et maîtrisée. Visuellement, c'est vraiment très beau...

Film d'une platitude et d'un ennui total.
Comptez ni sur le scénario ni sur la réalisation ni sur la direction des acteurs pour vous tenir éveillé.
D'une lenteur incroyable, attendez le dvd !