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    The Rover
    Note moyenne
    3,0
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    272 critiques spectateurs

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    dagrey1
    dagrey1

    90 abonnés 655 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 4 juin 2014
    Fan d'animal kingdom, j'attendais beaucoup de the rover mais ce film m'a déçu...David Michod réalise une épure avec finalement assez peu de rythme dans ce film post apocalyptique avec beaucoup de noirceur (ce qui n'est pas pour me déplaire) mais je dois avouer que je m'attendais à autre chose. Pour autant, le jeu des acteur est très bon, c'est plutôt le rythme de l'histoire qui peut surprendre (par moment on s'ennuie pas mal) mais également quelques faiblesses scénaristiques sur les liens entre les personnages (il y a peu de choses à expliquer mais aucun effort de pédagogie n'est accompli). La bande originale est en revanche impeccable.
    anonyme
    Un visiteur
    0,5
    Publiée le 17 juin 2014
    Ce film est une vraie bouse. Scénario bourré d'absurdité, violence sans intérêt, jeu d'acteur exécrable, dialogues caricaturaux. Un cauchemar
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 1 décembre 2014
    Prenant place dans le désert Australien, The Rover dépeint une époque post-apocalyptique, où la loi des armes et l'impunité règnent. Avare en dialogues, le film suit la quête vengeresse, incompréhensible et disproportionnée d'un fermier déshumanisé (excellent Guy Pierce) qui embarque avec lui le jeune frère autiste de sa cible, fiévreusement incarné par Robert Pattinson, très convaincant dans ce rôle difficile. Leur relation taciturne et ambiguë est une réussite, tout comme la réalisation qui, dans des décors biens choisis, instaure un calme trompeur régulièrement torpillé par des accès de violence fulgurants. Deux qualités contrebalancées par un rythme sur courant alternatif et un dénouement curieux. Au final, on obtient un film décalé qui mérite le détour !
    Avoine M.
    Avoine M.

    54 abonnés 277 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 9 juin 2014
    A coté de Pearce, le Delon du Samouraï a l'air d'un agité du bocal, Pattinson a dû regarder Rainman en boucle et le "déferlement de violence" décrit par la critique se résume à de brefs et rares gunfights souvent filmés hors-champ. Entre deux, chaque regard est si appuyé, chaque plan se veut tellement signifiant que le spectateur risque l'AVC à y chercher du sens Restent les gueules burinées et les décors de l'Outback australien, ce qui fait peu au total. En plus, on entend même pas Led Zeppelin.
    Shephard69
    Shephard69

    321 abonnés 2 259 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 26 septembre 2014
    Une œuvre magistrale, puissante qui prend littéralement aux tripes par son âpreté, sa dureté, son obscurité. Guy Pearce, comme à son habitude, et Robert Pattinson, véritable surprise, sont excellents, électriques. Un film dans son ensemble peut-être moins abouti et maîtrisé que "Animal kingdom" mais aussi envoûtant et stylisé. Un monde post-apocalyptique qui fait beaucoup penser à la saga "Mad Max".
    Mondocine
    Mondocine

    74 abonnés 293 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 4 juin 2014
    Un thriller westernien contemplatif à la beauté fascinante, sorte de lointain cousin lancinant de Mad Max porté par un extraordinaire Guy Pearce tout en charisme animal et un Robert Pattinson qui ne cesse de surprendre depuis qu’il en a terminé avec Twilight… Mais The Rover fait rimer beauté envoûtante avec ennui pesant, au point de desservir son propos, ses ambitions et son intensité, tous contrecarrés par des excès de lenteur et de maniérisme. Beau mais lassant.
    Joe D.
    Joe D.

    47 abonnés 45 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 25 octobre 2014
    David Michôd avec "The Rover" dévoile un film sombre, post apocalyptique dans une Australie où visiblement dûe à la chute de l'économie mondiale, il ne subsiste que la détresse, la déshumanisation des protagonistes, subissant un monde teinté de poussière, de rocaille, de bidonvilles et de misère, le tout sous une chaleur harrassante. Le système de trocs est le plus prolifique, la monnaie locale (le dollar Australien) ne vaut plus rien, toute personne vit dans la peur de l'étranger, de l'inconnu, avec une conscience remplie d'incertitude et de doutes. C'est dans ce décor que Michôd nous pose un long plan séquence dès le départ, où l'on comprend que le goût à la vie n'a plus lieu d'être. Nous observons, Eric, spoiler: (interprêté par un Guy Pearce froid et calculateur, sans aucune concession) un homme qui parle peu, agit d'instinct et ne croît plus en rien. Il
    se fait voler la seule chose qui a encore une raison de son existence : sa voiture. Il se lance alors dans une poursuite effrénée contre les 3 malfrats armés qui lui ont volé sa voiture. Sur sa quête de récupérer son bien, il fait la connaissance de Reynolds, frère d'un des malfaiteurs en cavale, en piteuse état spoiler: car ayant reçu une balle dans le ventre.
    Robert Pattinson, bien qu'il cabotine un peu dans ce rôle, interprête un jeune délinquant retardé mental, rempli de tics et qui a dû mal à s'exprimer. spoiler: (Sa prestation change un peu mais c'est encore trop mal joué à mon goût, à côté d'un guy pearce très bon)
    . Film à tendance ambiance far-west post apocalyptique, spoiler: avec la voiture en remplacement des diligences ou des chevaux
    , The Rover marque surtout par sa lenteur, certes voulu, mais déstabilisante, et un cynisme de 2 compagnons qui atteint un certain paroxysme à flinguer à tout va, spoiler: l'un par besoin d'identification et de reconnaissance de son existence (Rey), et l'autre par une volonté désabusé de se venger quelqu'en soit l'issue.
    Ce far-west road movie moderne, manque, malgré tout, d'un certain rythme, et le spectateur pourrait vite décrocher, si bien que le véritable intérêt de cette couse poursuite par Eric réside dans la scène de fin, qui remettra en question les motivations de l'existentialisme de la condition humaine. A voir au moins une fois.
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 17 juin 2014
    The Rover est extraordinaire ! ça fait longtemps que je n'avais pas ressentis de telles choses devant un film. Les acteurs sont transcendants et c'est en partie grâce à eux que cette atmosphère étrange et envoutante s'installe. De plus, le Mcguffin de la voiture nous tiens en laisse et nous tire vers un fin qui à du chien ! Ce road-movie mérite une meilleure attention et beaucoup plus d'entrées car c'est un des ovnis qui restera, pour ma part, gravé dans ma mémoire.
    bsalvert
    bsalvert

    382 abonnés 3 545 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 25 novembre 2014
    Un film lent, long basé uniquement sur l'esthétisme des images en limitant dialogue et scénario au livre à acheter avant.
    PLV: nouveau concept de film : il faut lire l'histoire avant pour comprendre le film, les images n'apportent pas grand chose
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 6 juin 2014
    On est en 2011, année où un petit nouveau du nom de David Michôd sort son premier film : Animal Kingdom.
    Une claque hypnotisante marquée par son climat clinique appuyé par une mise en scène aux plans s'étiiiiiirant en longueur. C'est donc avec grande impatience que l'on attendait son second long-métrage, The Rover.
    Et comment, lorsque l'on est assez admirateur d'Animal Kingdom, peut-on être déçu par ce deuxième film ?
    La mise en scène, point fort du premier, se retrouve également dans le second. C'est extrêmement travaillée, dès le premier plan, on reconnaît une certaine patte Michôd. Celui-ci est un long plan fixe montrant un paysage australien tellement aride que l'on regrette de ne pas s'être payer un coca avant la séance. Notre bouche se retrouve ainsi assécher après seulement dix secondes de film (et nos yeux cramés par le soleil, à propos et sans surprise, la photographie est vraiment magnifique).
    L'occasion pour David Michôd de nous rappeler que son cinéma n'est pas toujours agréable pour le spectateur. Ici, même si l'ambiance diffère légèrement de celle du premier film (le froid laisse place au sec), les ingrédients pour la mettre en valeur restent les mêmes : lenteur et sursaut de violence brute.
    Lenteur toujours caractérisée par l'intensité des plans mais aussi avec une bande originale omniprésente aux mélodies très épurées tirant sur la longueur.
    Mais là où Animal Kingdom restait glacial de bout en bout, ce The Rover gagne en intensité dramatique vers la fin (et là attention, ça va spoiler sévère, rendez-vous au prochain paragraphe pour ceux qui n'ont pas vu le film). spoiler: En-effet, le fait que Pearce veuille enterrer son chien dans le désert australien alors qu'il a cramé les trois autres braqueurs souligne la déshumanisation de l'Homme pour sa propre espèce. L'humain n'est désormais capable d'empathie que pour des êtres un peu simplets (le chien ou encore Rey) comme si l'évolution de notre espèce nous avait poussé à nous entretuer. La tristesse de Pearce face à la mort de Pattinson prend alors tout son sens d'autant plus que c'est lui qui a poussé cet être niais à vouloir se venger de son frère. Le film se dresse alors comme un réquisitoire contre la race humaine et de son instinct de survie poussé à l'extrême face à une situation difficile.

    Le réalisateur s'approprie extrêmement bien les procédés "classiques" de mise en scène du personnage badass avec beaucoup de plans de dos ou de profil lorsqu'il s'agit de lui donner une dimension violente et blasée (et classe... bah oui, c'est badass).
    Le blasé en question est incarné par Guy Pearce qui retrouve enfin un rôle à sa mesure après quelques errances avec des personnages secondaires pas forcément mémorable. Son protagoniste semble être un ersatz d'Anton Chigurgh dans No Country for Old Men (le mec avec la perruque de Mireille Mathieu sur le crâne) dans sa manière de reposer inlassablement la même question avant d'avoir une réponse, quitte à instaurer un dialogue de sourd avec l'interlocuteur. Certains passages du film en deviennent alors teintés d'absurdes mais jamais au point d'en rire (sauf lorsque Rey (Pattinson) demande si il doit encore tirer sur un type pour être sur qu'il soit mort).
    Quant à Pattinson, il trouve en Rey une manière quasi-définitive d'oublier son rôle d'Edward dans Twilight, il fait ainsi un bon gros doigt à la saga qui l'a révélé mais surtout à ces groupies un peu co*nes (des groupies en fait...) en jouant cet homme qui accuse un petit retard mental (10-15 ans... petit oui).
    Michôd confirme donc tout son talent de réalisateur avec ce road movie prenant racine dans une Australie appauvrie et victime de la mondialisation (dont on suppose que les asiats' et les ricains' sont les responsables). Avec un scénario bien trop simpliste (à ce stade-là, on peut parler de prétexte), le metteur en scène australien livre une vision noire de l'Homme lorsque celui-ci est confronté à une situation difficile.
    C'est violent, sans concessions mais surtout terriblement véridique.
    Matching P.
    Matching P.

    14 abonnés 133 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 8 juin 2014
    Nous vous ferons grâce du synopsis : si vous avez vu Mad Max c'est bon pour le décor, pour l'intrigue vous aurez tous les ingrédients du Road Movie à deux, émaillé d'exécutions hémoglobiniques à la Tarantino ; au bout de 10 minutes on a tout compris, le problème c'est que ça dure comme ça 1h43 mn !

    Amateurs de subtilité passez votre chemin :

    1) l'histoire : elle se situe 10 ans après "la chute" (il faut comprendre, paraît-il, après la chute du système capitaliste), le paysage (le bush australien) est désertique-écrasé de chaleur-désolé-déshumanisé, c'est à dire peuplé de rares humains (blancs ou aborigènes) qui ne sont plus trop humains sauf une femme médecin, une sorte de Docteur Quinn au pays des kangourous.

    2) le style : des gros plans de visage, des regards dignes de western spaghetti, des dialogues forcément réduits dans ce monde de brutes, tous sales, mal rasés, couverts de sueur et du sang de leurs nombreuses victimes.
    La cerise sur le gâteau est bien sûr la présence du célébrissime tombeur de minettes fans de "Twilight", Robert Pattinson qui a troqué ici ses dents de vampire contre celles de Jacquouille des "Visiteurs", impossible d'adhérer à son numéro outrancier de débile.

    Excusez nos références filmiques mais l'ennui dégagé par le film nous a conduites à l'examiner au second degré pour ne pas céder à l'endormissement. Les prétendus mystères distillés par le cinéaste (ah au fait il s'appelle David Michôd) ne sollicitent pas le moins du monde notre intérêt. On ne s’interroge même pas sur l'intrigue : 10 ans après quoi ? Qui sont ces gens : des mineurs, des braqueurs ? Qu'ont-ils fait ? Où vont-ils ? On s'en moque. Il nous tardait qu'il ne reste plus personne à force de s'éliminer à coup de revolver et qu'enfin le film se termine. Il se termine en effet sur un dévoilement et/ou une morale d'une grande naïveté. Nous n'en dirons pas plus au cas où une de nos lectrices serait tentée d'aller tester ce navet !

    Nous, qui normalement sommes d'un caractère plutôt indulgent, ne trouvons cette fois-ci aucune circonstance atténuante...
    anonyme
    Un visiteur
    1,5
    Publiée le 14 juin 2014
    Beaux paysages, la réalisation est maîtrisée. Hélas, le film est particulièrement ennuyeux, avec une fin ridicule. Je déconseille.
    Freakin  Geek
    Freakin Geek

    240 abonnés 883 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 7 juin 2014
    On ne compte désormais plus les films post apocalyptique qui nous montre une vision (prémonitoire ?) de notre planète où la seule loi qui demeure est celle du plus fort. C'est encore le cas dans The Rover, le nouveau film de David Michôd présenté hors compétition au festival de Cannes cette année.

    Dans un futur proche marqué par l’effondrement de l'économie occidentale, les hommes tentent péniblement de survivre avec les moyens du bord. Tout ce qu'il reste à Eric est sa voiture qui lui permet de vagabonder dans les zones désertiques d'Australie. Le jour où trois gangster tentent de lui voler, il va les poursuivre sans relâche pour récupérer son bien. En chemin, il retrouve leur complice dont il va se servir pour retrouver la piste des voleur.

    L'australien David Michôd n'a pas eu à aller bien loin pour trouver le décor de son film post apocalyptique. L'Australie était déjà le cadre de Mad Max, le plus culte de tous les films du genre. The Rover pourrait être considéré comme une sorte de préquelle au long métrage de George Miller qui se déroulerait des années avant alors que le monde tel qu'on le connait vient à peine de s’effondrer.

    The Rover est une sorte de western moderne dans lequel les voitures ont remplacés les chevaux. Les règlements de compte et les fusillades sanglantes dans un pays sans foi ni loi ne sont pas sans rappeller le Far West américain. Il vaut mieux se déplacer armé et se méfier de tous si on veut survivre dans cet univers qui a perdu tout ses repères.

    Ne vous attendez cependant pas à un gros film d'action façon Le Livre D'Eli car David Michôd a choisi de raconter son histoire sur un rythme très lent plus proche de La Route. Il prend son temps pour jouer sur les silences et nous laisser admirer les magnifiques paysages désertiques des terres australes. Des paysages qui rappellent aussi le film d'horreur Wolf Creek. David Michôd s'amuse aussi à faire planer le mystère sur les motivations du personnage principale à retrouver à tout prix sa voiture jusqu'à une fin pour le moins inattendue

    Déjà présent dans le premier film du réalisateur Animal Kingdom, Guy Pearce est à nouvea le rôle principal de The Rover. Il interprète le rôle d'Eric vagabond dont on apprendra au fur et à mesure du temps les lourds secrets qui en ont fait l'homme qu'il est. La véritable révélation du film est cependant Robert Pattinson qui dans la peau d'un redneck fini au pipi signe probablement sa meilleur prestation au cinéma. Il se montre ici en tout cas bien plus convaincant que dans la saga Twilight qui a fait sa gloire. Il a ici vraiment matière à jouer et nous épate réellement même dans les scènes muettes.

    Tout le film repose sur l'évolution de la relation entre ces deux hommes tout aussi paumé l'un que l'autre et qui n'ont pas vraiment d'autre choix que de s'entraider pour réussir à atteindre leur objectif. D'abord basé sur la haine, elle va se muer en une entraide proche d'une amitié qu'ils ne veulent pas s'avouer. Une relation compliquée qui ne fonctionne que grâce au talent des deux acteurs et une mise en scène impeccable.

    Très proche dans le style de La Route, The Rover est un film lent mais à l'esthétique très léché. Bercé par les images de paysages désertiques, toutes les scènes d'actions se ressentent comme de véritables uppercuts qui justifient à eux seuls l'interdiction aux moins de douze ans. Un film à découvrir en sachant à quoi s'attendre pour ne pas être déçu.
    Requiemovies
    Requiemovies

    198 abonnés 1 153 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 5 juin 2014
    (...)
    Les premières séquences forcent le respect tant en quelques instants David Michôd installe autant le questionnement, qu’une distribution subtile d’informations sur les personnages qu’on sera amené à suivre. L’indice de rythme est donné, ce sera lent, voire très lent. Cette nécessité surprenante au début, devient l’intérêt premier du film tant le metteur en scène pourra poser doucement sa mise en scène et mettre en valeur les dialogues, courts mais toujours juste du film.
    En résulte, pour qui se laisserait inviter, un pouvoir attractif en ce anti-héros, qui veut à tout prix reprendre possession de sa voiture.
    Bien sûr sans spoiler le film, David Michôd n’en restera pas là puisqu’il finira par donner un sens à ce road movie. Là où certains n’auraient fait que du pur esthétisme, le réalisateur ici tend à donner un sens à l’ensemble.
    (...)
    Et que dire de Guy Pearce qui livre ici une de ses plus belles prestations, entre nombreux silences et phrases courtes, directes, aiguisées, rudes. Un personnage calqué sur l’univers dans lequel il évolue, une transformation humaine imposée par une crise qu’on pense planétaire. Le mystère sur le passé de cet homme n’est dévoilé qu’après une bonne heure de film, lui conférant alors une magie attractive, presque obsédante, profondément ancrée dans une ambiance dramatique totalement séductrice. Robert Pattison flirtant de plus en plus avec le cinéma d’auteur (Cosmopolis, Map to the stars) n’est pas en reste dans un rôle d’enfant dans un corps adulte, où la déficience mentale est plus suggérée qu’appuyée. Il ne tombe jamais dans l’exagération et composent un duo très convaincant, le rôle de père de substitution n’est d’ailleurs pas très loin.
    A travers cette œuvre dramatique, où chacun doit trouver une place définit afin de survivre, David Michôd propose un récit profondément âpre et rude, de l’ordre de la suggestion. Comment trouver sa place, suivre un but dans cet espace désertique. Ce propos, fréquemment justifié par le hors champ, est l’âme même de sa réalisation, lent travelling et mouvements de caméras, les fusillades sont aussi filmées d’un seul point de vue. Le réalisateur australien réitère donc de manière plus amplifiée la grammaire cinématographique à laquelle il avait déjà donné corps dans Animal Kingdom.
    The Rover par son emprise apathique et précise capte de manière formelle l’attention du spectateur, et ce, paradoxalement par sa lenteur. A ça, le metteur en scène, ajoute le talent de sa direction d’acteurs et la grande prestation de ses comédiens pour réaliser une version captivante et sensorielle de son film.
    Si The Rover est un film esthétique (avec également une superbe photo de Natasha Braier), cruel et exacerbé il se veut également inspiré et extrêmement prenant. Un choc pendant et après projection.
    Incertitudes
    Incertitudes

    195 abonnés 2 320 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 1 juillet 2019
    Il y a vraiment une atmosphère de fin du monde dans The Rover. La crise économique est passée par là et visiblement l'Australie n'a pas été épargnée non plus. Le soleil de plomb, le manque de végétation, ces immenses plaines désertiques, cette route interminable. Elle a vraiment fait des ravages. On ne sait pas trop qui commande, s'il y a encore des services publics, des écoles, des hôpitaux, des tribunaux, une police. A un moment, on voit l'armée patrouiller. Donc, ça voudrait dire que c'est elle qui assure la sécurité désormais ? Il n'y a pas l'air d'y avoir de villages non plus ou de commerces. Ici où là une vieille épicerie sordide vendant de l'essence, des armes, des munitions contre des dollars...américains. Des bandes de voyous mal rasés, vêtus de haillons, puant la transpiration au lieu de populations classiques avec mari, femme, enfants. La violence extrême est omniprésente. Ces gens sont devenus à moitié fou à cause du manque de travail, d'argent, de perspectives d'avenir. Donc, ils tuent. Pour rien. Comme ils n'ont plus rien à perdre de toute façon...Plus d'emploi, plus de famille, plus de logement digne ce nom. Ils se raccrochent à ce qu'ils peuvent comme cette voiture que cet ancien fermier cherche obstinément. Ce ne sont pas ces éclairs de violence qui choquent. Ni ce gamin paumé, abandonné par son braqueur de frère censé le protéger comme il est l'aîné. Ni cette idée fixe de retrouver une voiture quitte à semer des cadavres sur le chemin. C'est cette situation économique pouvant très bien arriver dans dix ans, vingt ans, trente ans. Peut-être pas dans les villes à la limite mais dans les zones rurales ou semi-rurales où le sentiment d'abandon est déjà très fort aujourd'hui.
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