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    La Belle endormie
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    43 critiques spectateurs

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    699 abonnés 1 999 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 21 avril 2013
    Le vétéran Bellochio (73 ans) livre là une oeuvre absolument magnifique. On ne pourra que regretter, après le même sort fait en 2009 par le jury cannois à l'excellent "Vincere", que celui de la dernière Mostra l'ait négligée. Scénario remarquablement construit en triptyque (l'histoire de Maria, qui a perdu sa mère, "endormie" ; celle de Rosa, Belle au bois dormant sous respirateur dans une maison-reposoir et veillée par la sienne ; celle de Rossa, suicidaire et "endormie" de circonstance), les volets 1 et 3 pouvant se refermer sur le 2, comme l'oeuvre picturale, Rosa prenant le relais d'Eluana (Englaro), Arlésienne ayant existé et dont le film utilise les derniers jours en fil rouge (février 2008 - affaire politico-médiatico-spirituelle de premier plan dans la péninsule). L'athée revendiqué Bellochio réussit pourtant un récit à 3 voix que l'on peut aussi lire très "catholiquement", autour d'une défense et illustration des vertus théologales : Foi de Maria, Espérance de la mère de Rosa, Charité dont Rossa sera entourée. Mais les grilles de lecture sont multiples, et on peut préférer la profane évidence : légitimité ou non de l'euthanasie, grâce et force de l'amour humain sous toutes ses formes (maternel, filial, conjugal - et même fraternel dans le cas de Roberto), lutte du spirituel et du temporel (et dévoiements de l'un et l'autre - féroce critique des dérives partisanes et compromissions de la classe politique par exemple, ou prêtre faisant un pari d'argent sur le moment où Eluana va mourir).... Les personnages sont mieux que des silhouettes à l'appui d'une charge, ou illustrant un propos - chacun existe dans sa complexité, avec des images subtilement symboliques (hallucinante vision de sénateurs cacochymes dans un bain de vapeur très Rome décadente) et un souci du détail remarquable (ainsi de celui incarné par Isabelle Huppert, mère de Rosa, grande comédienne d'origine française s'évertuant à l'ascèse des grandes mystiques dans une maison envahie de roses blanches, elle qui fut une "Dame aux Camélias" bouleversante - extrait du film de Bolognini en illustration). C'est beau, intelligent, passionnant (gageure tenue sur un sujet central pourtant très ardu a priori), et la distribution est de grande qualité (pour ne citer que quelques noms : Toni Servillo, le père sénateur de Maria, Maya Sansa en flamboyante et douloureuse "Rouge" - Rossa, et même le propre fils du metteur en scène, Pier Giorgio Bellochio, le "pâle" - Pallido, urgentiste et sauveur). Un très grand moment d'un grand maître à (re)découvrir.
    Patrick Braganti
    Patrick Braganti

    92 abonnés 410 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 11 avril 2013
    La Belle endormie se fait l’écho de cette complexité et de ces contradictions dans une narration qui flirte parfois avec l’alambiqué. Les positions des différents protagonistes n’apparaissent pas clairement et le contenu de la loi que le sénateur s’apprête à ne pas voter reste tout aussi obscur. Pour apprécier le film à la mise en scène particulièrement construite, il vaut donc mieux ne pas trop se polariser sur ses aspects purement factuels et politiques et davantage s’intéresser aux conséquences sur la marche claudicante d’une nation déchirée par un débat de société qui voit les actions violentes de militants catholiques faisant irruption dans un hôpital. Tandis qu’au dehors l’anarchie se développe et avec elle les oppositions frontales et physiques, à l’intérieur, au sein des arcanes d’un pouvoir vieillissant et usé, c’est le royaume des manœuvres et des calculs. Dans les eaux chaudes et fumantes des bains romains, les vieux sénateurs arc-boutés sur leurs privilèges apparaissent comme de lointains, mais directs, descendants de leurs homologues aux temps des empereurs.

    Film plutôt froid, comme l’était déjà Vincere, La Belle endormie ne se livre pas facilement. Sa dimension patchwork où se succèdent des scènes qui ne semblent reliées que par le gimmick du téléphone portable, lesquelles scènes finissent par manquer de liant, le rend encore moins aimable, à quoi il faut hélas ajouter les jeux outranciers et agaçants de Toni Servillo (avec son éternel regard par en-dessous) et d’Isabelle Huppert (qui renoue avec ses pires tics d’interprétation). Le film est étrangement dépouillé d’émotion et d’incarnation, ce qui ne laisse pas d’interroger sur le point de vue du réalisateur du Metteur en scène de mariages. Autrement dit, on ne saisit pas complètement où il veut en venir, quelle est, in fine, son intention. Aussi beau soit-il, ce curieux objet, proche de l’abstraction, déconcerte plus qu’il ne touche, nous laissant trop souvent sur le bas côté du chemin.
    stanley
    stanley

    66 abonnés 756 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 13 avril 2013
    A travers un déroulement narratif riche et complexe, La belle endormie, et ses trois histoires prenant pour prétexte l'euthanasie, pose le problème de l'engagement personnel sur le plan politique, familial et professionnel. Marco Bellochio montre toujours la force de sa mise en scène, visible dans le chef d'oeuvre Vincere, et son grand talent dans la direction d'acteur. Bellochio filme aussi bien les appartements (magnifique celui de l'actrice) que les rues, les bains turcs, l'hôpital en ajoutant la curieuse omniprésence des écrans de TV comme témoins d'une forme de la lâcheté. Les plans sont astucieux et beaux. Des acteurs ont sommet de leur forme dont l'ambigü Toni Servillo à la fois lâche et touchant, cherchant à reconquérir l'affection de sa fille. Sa fille, quant à elle, questionnant ses idées sur l'euthanasie, ne cherche t-elle pas en couchant avec un ennemi de sa cause à sauver les relations avec son père ? La scène d'agonie de sa femme est sublime. Quant à Isabelle Huppert, elle est comme souvent magnifique, ancienne actrice emmurée dans ses doutes et ses faiblesses. La partie avec l'ancienne actrice est la plus réussie et les personnages alors très bien cernés (le rapports mère-fils et fils-père très fins). Ce segment rappelle Amour mais cet enfermement n'a, au contraire du film d'Haneke, rien de sordide. L'humour, proche de Nani Moretti n'est visible que dans le scène du bain à la charge ironique forte. Malheureusement, le film est loin d'atteindre le niveau de Vincere. Le problème vient d'un scénario où Marco Bellochio s'englue parfois devant l'ambition du projet, telle la partie de la femme toxicomane à la fois surjouée par la femme et affadi par le bellâtre médecin. Mais, la fin de cette partie avec la scène des chaussures est bien trouvée. Un bon film talentueux, aux éclairs de génie mais bancal dû à certaines scènes inutiles.
    anonyme
    Un visiteur
    2,0
    Publiée le 14 septembre 2013
    Bon la belle endormie c'était MOI :) , pendant la séance. néanmoins, à la décharge de ce film, il y a un vrai sujet et une mise en scène élégante, mais la façon dont il traite 'histoire m'a laissé - et je le regrette - de marbre.
    mem94mem
    mem94mem

    116 abonnés 575 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 11 avril 2013
    Malgré toutes les qualités que l'on peut relever, jeu d'acteurs, mise en scène, etc, le film est parfaitement ennuyeux et je ne suis jamais rentré dedans. Moi qui avait tant aimé Vincere, La Belle endormie est une immense déception.
    Tumtumtree
    Tumtumtree

    168 abonnés 533 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 10 avril 2013
    Sans renouveler la réussite exceptionnelle de "Vincere", Marco Bellocchio signe ici un très beau film. La mise en scène garde la fluidité, la puissance et le dynamisme que l'on trouvait dans le précédent film. Le casting est une totale réussite, notamment en ce qui concerne le père et la fille. Celle-ci illumine le film à chacune de ses apparitions. La musique de Carlo Crivelli insuffle à chaque scène une grande force émotive. Bellocchio tente le même pari que pour "Vincere" : à partir du destin d'un être (une jeune femme dans le coma entre la vie et la mort), il pose des questions profondes sur la vie et la société. Il s'intéresse ici à l'Italie contemporaine, malade de sa politique et instable face à la question religieuse. Restent l'amour et la mort qui se mêlent sans cesse dans ce ballet de personnages aux destins croisés. La réussite n'est cependant pas totale car le sujet, contemporain et parfois trivial, n'atteint pas la puissance du parcours d'Ida Dalser et de son fils.
    traversay1
    traversay1

    3 572 abonnés 4 861 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 12 avril 2013
    Après près de 50 ans de carrière, marquée par quelques films de très grande qualité (Les poings dans les poches, Le saut dans le vide, Buongiorno notte, ...), on pouvait s'attendre à une baisse de régime de la part de Marco Bellocchio. Mais, à l'instar d'un Bernardo Bertolucci (Moi et toi), et dans un registre tout autre, le cinéaste italien semble avoir retrouvé du mordant avec Vincere. La belle endormie n'a certes pas la même puissance ni une construction aussi impressionnante, il n'en est pas moins un film dense, intense (sporadiquement, c'est vrai) et véritablement poignant. Bâti de façon chorale, avec au moins quatre intrigues parallèles que le metteur en scène réussit à hisser à la même hauteur, Bellocchio livre cette fois un constat accablant de l'état de la société italienne, notamment à travers son personnel politique, cynique et coupé des réalités du terrain. A travers le thème de l'euthanasie, qu'il traite souvent de façon indirecte, le film se révèle être avant tout, au-delà du débat qui a enflammé l'Italie fin 2008, un hymne à la vie, à la compassion et, surtout à l'amour. Si Toni Servillo et Isabelle Huppert tiennent le haut de l'affiche, ils sont cependant moins présents et convaincants que la jeune Alba Rohrwacher qui s'affirme de film en films La belle endormie est le genre d'oeuvre polyphonique qui, malgré certains passages inégaux, gagne ses galons sur la longueur et finit par distiller son pesant d'émotion sans que celle-ci ne paraisse forcée.
    anonyme
    Un visiteur
    3,0
    Publiée le 24 avril 2013
    un film choral intéressant mais mal construit. Les différentes histoires font du surplace mais le film est sauvé par quelques très jolies scènes et par une large exploration de son sujet.
    Flore A.
    Flore A.

    34 abonnés 518 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 13 avril 2013
    De grands moments d'émotion, des moments plus drôles notamment dans le sénat italien, des acteurs impeccables, des sujets brûlants : l'euthanasie, l'influence du Vatican sur la politique italienne, les ravages d'un drame sur la famille des survivants ... Le film évite de sombrer dans le mélo et ne cherche pas à imposer une "vérité" sur ce sujet complexe qu'est l'euthanasie, mais le film aurait peut-être gagné à moins s'éparpiller et à couper quelques longueurs.
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 16 avril 2013
    Marco Bellocchio est un cinéaste que l’on attend souvent avec une petite impatience. En effet, ses sujets, sa profondeur, son engagement ont su faire merveille auprès de spectateurs avides d’objets puissants. Cette nouvelle production, La Belle endormie, va essayer de continuer cette tradition cinématographique basée sur la qualité et l’exigence.
    Alice L
    Alice L

    165 abonnés 206 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 11 avril 2013
    Peut etre le plus mauvais film de bellocchio a ce jour ... Malgré une bonne idée de départ, un excellent casting, je suis complètement passé à coté ...
    Christoblog
    Christoblog

    827 abonnés 1 674 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 21 avril 2013
    La belle endormie est construite autour d'un fait divers qui a divisé l'Italie : l'histoire d'Eluana Englaro, jeune fille plongée dans le coma depuis 17 ans, que son père a décidé de "débrancher", provoquant la colère du Vatican et moult débats, y compris au Parlement, tenté de légiférer en urgence.

    Marco Bellocchio ne montre à aucun moment Eluana ou... la suite ici :
    anonyme
    Un visiteur
    2,0
    Publiée le 11 mars 2013
    Pour commencer, le titre est magnifique.
    Il est aussi doux que dramatique.
    C’est un sujet original et très difficile à traiter.
    L’euthanasie reste un fléau de nos sociétés qui encore aujourd’hui garde une problématique déchirante dans les mœurs.
    Ici, on ne fait aucune apologie ni aucun blâme d’une idéologie.
    On vit plusieurs cas spécifiques de personnes plongées dans le coma tournant autour de celui de Eluana, médiatisé par le père de cette dernière qui cherche à la débrancher, ce qui reste contraire à la loi en plein chamboulement.
    A travers 4 histoires, 4 convictions différentes les mœurs et les relations délivrent une vision très brute et unique de l’état végétatif qui se confronte logiquement au ” suicide “.
    L’amour d’une mère qui s’oublie à la religion, l’amour d’un Mari sénateur qui souhaite aider sa femme dans l’illégalité, une femme seule tombé entre les mains d’un médecin attentionné.
    Avec ces illustrations d’une situation qui enflamme le monde politique, Marcco Bellocchio nous immerge dans un polar froid et sentimental.
    Est ce que nous ne vivons pas dans un monde où la relation n’est plus elle même maitre ?
    Est ce que nous vivons dans un monde ou seul un texte a raison ?

    Antoine Bensa.
    Felipe Dla Serna
    Felipe Dla Serna

    20 abonnés 240 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 22 septembre 2013
    Sur une bonne idée: l'affaire de la jeune femme plongée dans le coma durant 17 ans qui avait défrayait la chronique de l'époque Berlusconi a cause d'une loi controversée qui visait le droit à arrêter l'acharnement thérapeutique pour la conserver en vie végétative ou pas. Avec trois histoires particulières, semblables et en parallèle, mais avec de réactions différentes
    des personnages. Seulement la mayonnaise ne prend pas tellement et ça tourne à l'ennui. Du coup il a des moments soporifiques....Même Isabelle Huppert, que j'adore, je ne la vois pas dans ce rôle de actrice bourgeois catho décalé qu'on a du mal à justifier. Avec Belocchio, ce sont mes deux déceptions les plus notables de ce film ennuyeux.
    Léa H.
    Léa H.

    32 abonnés 225 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 31 mai 2014
    Comme souvent chez Bellochio, le film commence par un trop-plein mélodramatique : tous les protagonistes se retrouvent face à un dilemme moral qui pourrait illustrer un débat à thème sur l’euthanasie. Tout cela est très démonstratif et vaguement indigeste. Heureusement, au fil et mesure que le cinéaste déroule sa dramaturgie, certains personnages s’extraient de ce programme et gagnent en complexité (et le film en émotion), à l’instar de ce médecin qui essaie envers et contre tout de sauver une toxicomane du suicide… Pour mieux la posséder ? Inégal mais pas inintéressant.
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