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Nicolas L.
90 abonnés
1 751 critiques
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2,0
Publiée le 19 février 2018
Film yougoslave sur la jeunesse perdue de l'après guerre de Sarajevo. Un peu fade et un manque de rythme certain. Bref pour le mater faut avoir la patate quand même !!
Faut pas exagérer quand même ! Je veux bien aimer le cinéma un peu lent mais là tout de même il y a des limites ! J'attends encore qu'il se passe quelque chose...on suit l'héroine dans tout un tas d'endroits et ... rien ! Sans déconner faut un minimum de fond quand même ! Je me suis ennuyé comme rarement...une horreur ! Trop c'est trop !
Magnifiquement beau, et d'une sincérité sans équivalent. Retraçant le parcours d'une famille en reconstruction depuis la Guerre de Bosnie, le quotidien très compliquée des deux protagonistes touche en émoi. Visuellement, le réalisme est important puisque filmé à la caméra portée sans condescendance et d'une bande-son très bien travaillée offrant un rendu sensoriel bluffant. Pendant une heure trente, nous sommes les enfants de Sarajevo malgré un scénario répétitif qui était évidemment dans les intentions de la réalisatrice. Une fin poétique et onirique laissant liberté à nos pensées positives, auquel il faut croire chaque jour.
Il faut beaucoup d’intelligence et de persuasion pour nous parler de l’état d’un pays à travers l’existence de deux êtres qui parlent peu, mais agissent beaucoup. C’est le coup d’œil de la réalisatrice bosniaque, qui part caméra à l’épaule, comme d’autres s’en vont découvrir le monde, pour regarder comment il va. L’actrice Marija Pikic le découvre de manière très intrusive, à travers son adolescent de frère qui a choisi une voie détournée pour s’en sortir. Ce sont les enfants de la guerre de Bosnie, et pour eux, elle n’est toujours pas terminée. Un sujet dur, mais qu’il faut voir pour savoir, et aussi peut-être ne pas les oublier. Les bonus ★★★☆☆ Une rencontre avec la réalisatrice, tout à fait bienvenue Pour en savoir plus
Parce que je suis une Serbe de Bosnie dont la cousine de 4 ans, ainsi que ses parents, ont été sauvagement assassinés par des Boshniaks musulmans ; parce que deux de mes autres oncles ont été décapités dans leur maison ; parce que ma famille et moi nous sommes cachés dans les arbres, et parce que nous avons du fuir en France, abandonnant notre pays, je chie sur ce film, qui ne montre qu'une vision unilatérale de la vérité.
Voilà un excellent film, dans lequel tout est matière à réflexion. Quoique l'histoire soit basée sur les orphelins de Sarajevo, les itinéraires désastreux de ces personnages sont adaptables à bien des situations et à bien des pays. Tout, du scénario à l'image en passant par le son est extrêmement maîtrisé et tout fait sens.
le départ est dérourant avec la façon de filmer. Après, nous sommes pris par Rahima et sa vie pleine de galère et de déprime. Même si les sujets sont traités peut être superficiellement, le film, grâce à l'actrice Marija Pikic, est très fort et la fin est source d'espoir. Allez-y et vous vous ferez votre propre opinion.
On s'essouffle un peu à courir, caméra à l'épaule, derrière une héroïne, Rahima, sobrement interprétée par Marija Pikic, mais toujours en mouvement dans son petit monde réduit, sa maison, son boulot. Comme une mouche enfermée dans un bocal, elle se heurte régulièrement aux limites de son univers. La répétition des scènes finit par lasser, le scénario manquant par ailleurs d'un peu de matière et se transformant souvent en documentaire jaunâtre sur l'après-guerre dans l'ex-Yougoslavie. Bande-son remarquable.
Dans le Sarajevo d’après guerre, la transition qui dure depuis seize ans est toujours en cours, incapable de s’achever et engendre une société mutante et impuissante, marquée par l’injustice, la violence et la corruption. Rahima, 23 ans, et Nedim, son jeune frère de 14 ans, sont des orphelins du conflit, laissés-pour-compte, abandonnés à eux-mêmes. La sœur, qui travaille dans la cuisine d’un restaurant aux mains d’un patron mafieux, s’est convertie à l’islam, porte le voile et espère que son jeune frère turbulent et peu contrôlable lui emboitera le pas.
Perpétuellement en mouvement, ne s’apitoyant jamais et affrontant toutes les péripéties sans aucune plainte, Rahima fait sans conteste partie de la famille des héroïnes comme Rosetta (les Dardenne en 1999). Difficile de ne pas s’y référer quand on découvre une mise en scène très organique filmée caméra à l’épaule et en plans-séquences. L’environnement glauque et miséreux de Sarajevo n’a certes rien à envier à celui de la Belgique. Les stigmates de la guerre y sont bien sûr nombreux, attestant de la lenteur du pays à se reconstruire. Là s’arrête néanmoins la symétrie car Aida Begić ne réussit pas à développer une dramaturgie captivante, ébauchant juste une succession de problèmes dans le quotidien de Rahima (bagarre de Nedim avec le fils d’un puissant ministre, découverte des trafics de Nedim et menaces multiples, de l’assistante sociale à la police) qui ne sont jamais approfondis. La réalisatrice bosniaque de Premières Neiges reste en superficie. On serait tentés d’ajouter qu’à l’image de son héroïne elle tourne en rond et n’amène pas en conséquence son récit sur un terrain moins meuble.
Pourtant l’idée de montrer que la vie était plus humaine, solidaire et peut-être simplement plus belle pendant la guerre qu’à présent, où la perspective d’un meilleur avenir et l’espoir sont absents et remplacés par la mise en valeur de la malhonnêteté et de la débrouille, était en soi intéressante. Les flash-back rares et courts qui ponctuent la narration témoignent du passé traumatique de Rahima, en interrogeant du coup sa capacité à recouvrer son humanité. En dépit de sa gravité, Djeca Enfants de Sarajevo se veut optimiste en croyant à la possibilité des liens recréés entre la sœur et le frère. Dommage que le film, tellement agité qu’il en devient fatigant, ne se soit pas davantage étoffé et n’ait pas dépassé les règles usuelles du genre, déjà largement représenté.
Vingt ans après le conflit bosniaque, les orphelins de Sarajevo ont du mal à s’imaginer un avenir radieux. Comment Rahina, 24 ans, qui travaille dans des conditions pénibles pour un pauvre salaire, peut-elle s’en sortir avec un frère à charge ? Surtout quand Nedim, 14 ans, sèche le collège et lui préfère bastons et petits deals qui sont plutôt l’école de la rue. Rahina est une sœur courage. Fière et têtue: elle n’enlève pas son foulard moqué par des collègues; refuse tout chantage pour rembourser une dette de Nedim ; et ne renonce pas davantage à son autorité sur lui, sachant qu’elle a aussi traversé les mêmes galères. Cette étonnante sérénité, Rahina la puise dans un Islam découvert sur le tard. Un Islam plus apaisé que revendicatif qui l’aide à rester digne. A défaut de lui apporter la lumière qui est la grande absente de sa vie. Et du film, car les enfants de Sarajevo sont en permanence baignés d’une sombre clarté. Mais la réalisatrice qui se cache sous son héroïne a le mérite d’éviter un double écueil : le pathos et le prosélytisme. C’est déjà pas mal !
Après Premières neiges, paysage rural, Aida Begic ne déçoit pas avec Djeca (prononcez diétsa), univers urbain. Portrait âpre d'une jeune femme, orpheline de guerre, ex-junkie, qui porte le foulard. Elle se bat au quotidien pour que son frère cadet s'en sorte et contre une société corrompue. Alors, elle marche, elle avance, vite, et elle prend des coups. Mais elle continue, comme un petit soldat. Aida Begic filme à l'épaule, donne parfois le tournis, colle à l'urgence de situations de plus en plus ardues pour elle. Influencée par les frères Dardenne, la réalisatrice bosniaque a sa propre personnalité, très forte, forgée par les longues années de guerre qu'elle a vécues adolescente. Djeca, outre ses qualités d'image et de narration, impressionne par l'utilisation de la bande-son. Chaque bruit devient réminiscence du passé : un aspirateur (une sirène), des camions sur un pont (une canonnade), des pétards (des rafales de Kalachnikov). Ce beau film nerveux marque profondément par une tension qui ne se relâche jamais.
Son premier film, "Premières neiges", avait obtenu le Grand Prix de la Semaine de la Critique Cannoise en 2008 et le 2ème, "Djeca, Enfants de Sarajevo", s'est vu décerner une mention spéciale du jury dans la sélection Un Certain Regard du dernier festival de Cannes : la réalisatrice bosniaque Aida Begic est plutôt bien servie sur la Croisette ! Personnellement, quand bien même je trouve des qualités certaines à son cinéma, je suis moins enthousiaste que les jurys cannois. "Djeca" est un film sur la génération qui était dans l'enfance au moment du siège de Sarajevo et se concentre principalement sur l'histoire d'une jeune femme de 23 ans et de son frère de 14 ans. Suite à la guerre, tous les 2 sont orphelins, elle travaille dans un restaurant et a trouvé du réconfort dans l'Islam; un jour, elle se retrouve face aux puissants du pays quand son jeune frère se bat avec le fils d'un ministre. Un sujet fort, une réalisation moyenne.
Il faudrait penser au spectateur quand même.. On attend tout le long, on suit l'actrice principale et ses déboires avec son fils, les références à la guerre, les scènes dans le restaurant.. mais au final : rien.. rien pendant 1h30 c'est très fort. Des beaux plans parfois et une scène onirique réussie (bien qu'assez mal intégrée). La compétition du Cinemed de cette année est très mitigée.