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    Pastorale
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    Pascal
    Pascal

    164 abonnés 1 700 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 28 juillet 2022
    Dernier long métrage réalisé en 1975 par Otar Iosseliani, metteur en scène géorgien de l'époque soviétique avant son arrivée en France en 1982, c'est un film attachant qui traite notamment de la vie dans la campagne de son pays.

    Le prétexte est l'arrivée d'un groupe d'interprètes de musique classique envoyés par le conservatoire pour répéter à la campagne.

    Installés dans une famille ou la jeune fille de la maison pratique le piano, c'est finalement un regard sur les différences de culture au sein d'un même pays entre le citadin et le rural.

    Il n'y a pas véritablement de trame scénaristique mais une succession de scénettes qui par petites touches donnent à brosser un portrait sociologique de la vie campagnarde.

    Très intéressant en ce qu'il nous montre un peu de la vie dans cette région du monde ( aux confins de la mer noire) à l'époque soviétique. Certains épisodes sont passés par la censure, on se demande comment.

    Par certains aspects, le film trouve quelques points de convergence avec " éclairage intime" du réalisateur Tchécoslovaque Ivan Passer qui tenta le même exercice, bien entendu dans son pays.

    La force du film provient du charme qu'il transmet et qui incite à découvrir ou du moins à s'intéresser à ce petit pays ( 3 millions d'habitants) riche de ses traditions.

    On rappellera que Otar Iosseliani s'installera en France et que sa filmographie sera reconnue dans les festivals internationaux ou ils obtiendra, entre autres, successivement trois prix spéciaux du jury à Venise et un ours d'argent à Berlin.

    Malheureusement aujourd'hui le cinéaste est un peu oublié et ses films sont rarement diffusés en salles. Tres injuste pour un réalisateur particulièrement talentueux .
    Eowyn Cwper
    Eowyn Cwper

    124 abonnés 2 039 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 8 avril 2018
    septiemeartetdemi.com - Dans la veine des films géorgiens ruraux, celui-ci ne fait pas exception de style, mais il sait semer la confusion dans ses décors bucoliques monochromes. Il date de 1975, mais on a presque envie d'inverser les deux derniers chiffres avec le visionnage. Le retard technique dont le régime soviétique fait souffrir cette œuvre fait passer les éléments qu'elle dépeint pour très modernes de manière relative, et l'on s'étonnera ainsi de voir des tourne-disques ou des redoutablement efficaces tracteurs à chenilles.

    Oui, la chose annonce bien les couleurs : noir et blanc, blason en l'occurrence d'un documentaire sans scénario et bridé par des méconnaisseurs de l'art, qui par insouciance laissent aussi passer, toutefois, ce qui rend Pastorali fort : la spontanéité des acteurs (ce qui est cette fois très fidèle à son temps) et un tournage honorable en conditions réelles, de quoi moudre un grain plein de l'ivraie de l'ennui mais de quoi pétrir le résultat d'honnêteté dans le ton comme dans la manière. On croirait vraiment y être, dans les orages estivaux des campagnes caucasiennes.
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