Attendu comme l’apothéose de l’ère de Daniel Craig dans le costume de 007 et comme l’un des films les plus incontournables de l’année 2015, Spectre n’est malheureusement pas aussi surprenant et mémorable que l’était Skyfall qui avait su conquérir il y a déjà trois ans le cœur des spectateurs en s’affirmant comme l’un des meilleurs opus de la saga James Bond. Présenté comme une sorte conclusion du reboot amorcé par Casino Royale sorti en 2006, Spectre est donc globalement décevant de par son scénario et par le fait qu’il ne soit pas LE grand James Bond que nous voulions tous. Mais ce 24ème épisode reste tout de même agréable à regarder car c’est James Bond, tout en laissant à ma grande tristesse un sentiment de déception et la vision d’un film inégal. Un message cryptique surgit du passé de James Bond le pousse à se rendre, sans autorisation de ses supérieurs, à Mexico pour une mission très personnelle puis à Rome, où il rencontre Lucia Sciarra, la très belle veuve d’un célèbre criminel, éliminé par Bond lors de sa mission au Mexique. Dès lors, il réussit à infiltrer une réunion secrète lui faisant découvrir l’existence d’une mystérieuse organisation qui se fait appeler Spectre. Pendant ce temps à Londres, Max Denbigh, le nouveau directeur du Centre pour la Sécurité Nationale, remet en cause l’existence même du MI6 ainsi que le programme double zéro dirigé par M. Bond persuade alors Moneypenny et Q de l’aider à localiser une certaine Madeleine Swann, la fille de son vieil ennemi Mr. White, qui pourrait l’aider à en finir avec le Spectre. Mais en s’approchant du cœur de cette terrible organisation criminelle, Bond découvre qu’il existe peut-être un lien, en rapport avec son passé, entre lui et le mystérieux ennemi qu’il traque. Film que j’attendais le plus de l’année 2015 et surtout parce que je suis fan de James Bond depuis mon enfance, Spectre devait donc être une conclusion épique au reboot de la saga avec Daniel Craig dans le rôle de l’agent secret de sa Majesté. Mais le problème, et c’est ce que l’on pouvait redouter depuis le début, c’est que le film déçoive grandement, n’arrive pas à atteindre l’ambition sur laquelle il est bâtit et à ne parvienne pas à surpasser Skyfall. Et, étrangement sans surprise, Spectre est bel et bien décevant et est peut-être le moins bon James Bond de l’ère Daniel Craig, à ma grande tristesse. Attention je ne dis pas qu’il s’agit d’un des plus mauvais épisodes de la saga, non, car Spectre possède des qualités qu’il faut souligner et il reste un Bond relativement solide malgré des défauts qui paraissent assez déconcertants, surtout quand le film arrive après Casino Royale, Quantum of Solace et Skyfall. Le film partait pourtant si bien, dans notre imaginaire d’abord puisque jamais l’ère Craig n’a connu de sans faute, sauf peut-être avec Quantum of Solace pour certain mais personnellement je le trouve très bon, et surtout parce que ce 24ème James Bond se nomme Spectre, une référence directe à son plus grand ennemi, et que forcément le film se devait d’être une pure réussite scénaristique en tant que conclusion au fil rouge que nous suivons depuis Casino Royale, à savoir l’exploration plus profonde de la psychologie du personnage de Bond et surtout la découverte de son mystérieux passé amorcé brillamment avec Skyfall. Les trailers sont arrivés et l’espoir d’un chef-d’œuvre ultime s’est installé dans nos esprits : sombre, explosif, ambitieux, allant au cœur du passé de Bond, Spectre semblait être le James Bond que nous voulions tous. Mais une fois les premières critiques arrivées, j’avoue avoir été un peu refroidi, le film est contre toute attente, mais sans surprise au final, montré comme un épisode décevant, et surtout beaucoup moins bien réussit que Skyfall. Beaucoup ont reproché ce retour à un James Bond plus classique avec des codes très marqués comme un grand méchant voulant entre autre dominer le monde, des gadgets plus irréalistes, l’humour assez « mooresque » je trouve, une histoire plus classique,… mais moi je trouve cette idée excellente car depuis Casino Royale, l’ère Craig a réussi à se démarquer des autres films en cassant ces codes justement, en innovant et en s’encrant dans la réalité afin de s’éloigner du style classique qui a fait le succès de la série. Et donc Spectre apparaît dans sa forme comme l’épisode le plus « bondien » de l’ère Craig mais il reste tout de même très moderne dans son sujet lié à la surveillance mondiale et possède une ambiance assez sombre comme l’était le fabuleux Skyfall. Car en effet, ce qui pose en partie problème à Spectre c’est d’arriver juste après Skyfall qui en 2012 à exploser tous les records. Accompagné d’élogieuses critiques aussi bien de la presse que par les spectateurs, plaçant ainsi cette 23ème aventure de 007 dans le haut du top des meilleurs opus de la saga, Skyfall est rapidement devenu très populaire, passant le milliard de dollars de recettes dans le monde, devenant donc le plus gros succès de le saga, et remporta de nombreux prix dont l’Oscar de la Meilleure chanson récompensant ainsi la chanteuse Adèle. Mais surtout, ce qui faisait la totale réussite de Skyfall c’était son approche plus ténébreuse et psychologique de son scénario, un film moins bondien et plus moderne, plus surprenant, bref totalement inédit dans son approche de traiter le personnage et l’univers qui l’entoure. Et donc forcément Spectre se devait de poursuivre sur cette voie en surpassant cet épisode vraiment fascinant et en étant encore plus ambitieux. Alors, quoi de mieux comme ambition qu’un retour aux sources bondiènnes de la grande époque Sean Connery et Roger Moore avec en prime l’organisation du S.P.E.C.T.R.E. comme grand ennemi de James Bond, le tout dans un film dans la même noirceur et exploration de passé que Skyfall ? Sur le papier c’est le James Bond parfait, le chef-d’œuvre ultime de la saga et du reboot que constitue cette période Daniel Craig dans la peau de 007. Mais Spectre, qui possède pourtant des éléments de ce parfait James Bond imaginaire, n’est pas cette œuvre ultime et restera un opus inégal partagé entre sa volonté d’être à l’ancienne et ambitieux mais est anéanti en quelque sorte par un certain relâchement des têtes pensantes du film à savoir le réalisateur, les scénaristes et les producteurs. Spectre avait en effet tout pour être réussit car les producteurs Michael G. Wilson et Barbara Broccoli avaient réussi à convaincre Sam Mendes de revenir à la mise en scène après son travail de génie sur Skyfall. Le metteur en scène, au départ réticent à l’idée de se relancer dans un tournage long et difficile d’une telle production puisqu’on parle de l’épisode le plus cher de la saga entre 245 et 300 millions de dollars de budget, est donc finalement revenu pour conclure son chapitre et sa vision de James Bond au sein de la saga. Ce fut à la fois une bonne et une mauvaise idée. Bonne idée d’abord car Sam Mendes est un excellent réalisateur et depuis Skyfall il s’est révélé capable de shooter des scènes d’action impressionnantes et très stylisées. De plus, le réalisateur semble accorder beaucoup d’importance à la psychologie et au passé de Bond et s’est donc au départ entouré du scénariste John Logan pour raconter ce 24ème James Bond. En faisant ceci Mendes a écarté les scénaristes Neal Purvis et Robert Wade, pourtant à leur poste depuis 1999 avec Le Monde ne suffit pas. Mais le scénario de Mendes et Logan ne convainc malheureusement pas la production (on parle d’un méchant féminin, de Tanner en traitre, du Spectre, de trafic de diamants, de plutonium,… bref trop complexe), et les scénaristes historiques de la saga Neal Purvis et Robert Wade sont rappelés pour réécrire le script tout en gardant de nombreuses idées de l’original de Logan. Déjà au niveau même de la rédaction du scénario le film partait mal, en partie à cause de Sam Mendes qui rempilait ainsi derrière la caméra et qui écartait Purvis et Wade. Tout le monde était heureux et optimiste à l’idée de revoir un Bond tourné par Mendes, car on se souvient parfaitement du brio de sa mise en scène dans Skyfall accompagné de la magnifique photographie de Roger Deakins : la première scène de Javier Bardem en plan séquence dément, la scène d’ouverture à Istanbul, la poursuite dans le métro londonien, le final explosif et dark en Ecosse,… Les trailers de Spectre nous préparaient eux-aussi à des scènes d’action plus que démentes, tournées en prises de vue réelles et en décors naturels, en claire du Bond pur à 100% en termes de scènes d’action. Mais au final, et nous en arrivons au fait qu’il ne fallait peut-être pas réengager Mendes à la réalisation, les scènes d’action de Spectre sont incroyablement molles ! Hormis une scène d’ouverture d’anthologie à Mexico pendant la Fête des Morts avec un plan séquence démentiel et incroyablement immersif, les scènes d’action du film sont très lentes pour un James Bond et le film paraît alors beaucoup plus lent que Skyfall qui lui ne possédait pas énormément d’action en terme de nombre de scène d’action mais gardait un rythme constant et de la tension jusqu’à la fin. Spectre, lui, manque donc cruellement de rythme et Sam Mendes semble livrer le minimum syndical dans une mise en scène moins bien inspirée. La poursuite en voiture à Rome est sur le papier ambitieuse, à l’écran elle déçoit où il n’y a pas vraiment de dynamisme, la scène d’action en Autriche avec l’avion par exemple c’est la même chose, la scène d’action au Maroc dans la base du Spectre est bâclée et ce par une explosion certes titanesque et la plus grosse jamais faite dans le Septième Art mais bizarrement elle ne passe pas du tout, ça explose trop vite comme si on voulait vite passer à autre chose ou simplement nous dire « regardez ce qu’on peut faire avec 300 millions de dollars ! », et enfin le final dans Londres, sans spoiler, n’est pas des plus palpitants que j’ai vu dans la saga 007. En 2015, James Bond aurait pu scotcher tout le monde sur son siège avec des scènes d’action explosives tournées en prise de vue réelle, mais finalement nous retiendrons plutôt Mad Max : Fury Road ou Mission : Impossible - Rogue Nation, beaucoup plus dynamiques et mouvementés dans leurs scènes d’action. Après bien sûr il y a des choses à sauver dans la mise en scène de Sam Mendes avec, comme je l’ai dit plus haut, l’incroyable scène d’introduction mais aussi la scène de la réunion du Spectre à Rome, magnifiquement éclairé et très intéressante à regarder ou encore le violent et physique combat entre Bond et Mr. Hinx dans le train qui rappelle celui de Bons Baisers de Russie entre Sean Connery et Robert Shaw. De plus, même si le rythme n’est pas ce à quoi nous nous attendions, Spectre se regarde très bien et on a envie d’aller jusqu’au bout, mais il n’est pas aidé par une durée assez longue (2h30 quand même) et un scénario assez inégal. Et j’en arrive à l’autre gros point faible de ce 24ème épisode de l’agent 007 : l’histoire. Là où elle était le point culminant de la réussite de Casino Royale et Skyfall, l’histoire de Spectre est à la fois sympathique mais décevante. Après une première partie de qualité (Mexico, Londres, Rome, début de l’Autriche), le film, comme le disent de nombreuses critiques, est très décevant dans sa seconde partie. Finalement l’histoire nous apparaît, certes plus classique mais c’est en même temps une volonté de retrouver l’ambiance des James Bond à l’ancienne, mais dans sa globalité elle manque de mordant et de fil conducteur prenant. Quel est l’objectif de Bond ? Tuer le méchant point barre. C’est une chasse tout simplement. Dans Casino Royale il se passait énormément de choses (la mission à Madagascar, Bond en mode incontrôlable car tout jeune double zéro, les intrigues aux Bahamas, la poursuite dans l’aéroport de Miami, la longue partie de poker avec de nombreuses péripéties, l’histoire d’amour avec Vesper, la scène de torture mythique, Venise, la fin,…) et le scénario était dense, riche en rebondissements et en sous-intrigues qui s’emboitaient magnifiquement pour n’en former qu’une seule. Dans Spectre, le scénario est trop « simple » si je puis dire, trop linéaire, pas assez captivant à cause du manque de rythme, l’organisation criminelle du Spectre est peu approfondie, elle ne nous apparaît même pas comme tentaculaire et machiavélique, les motivations du méchants sont assez floues mais apportent une réflexion sur notre ère où nous sommes saturés de numérique en tout genre, le lien personnel entre le méchant et James Bond est lui aussi décevant car il n’apporte rien de plus à l’histoire
(et avouez que c’est un peu gros que son demi-frère se trouve comme par hasard à la tête du Spectre, la plus puissante et dangereuse organisation criminelle existante…)
, l’histoire familiale de Bond aurait finalement dû être stoppée avec Skyfall et surtout (surtout !) le méchant est raté. Voilà un autre élément qui retiendrait le spectateur en haleine jusqu’au bout : le méchant. Quand arrivera-t-il dans l’histoire ? Que vas-t-il faire ? Quelles sont ses motivations ? Sa personnalité ? Dans Skyfall à chaque fois que Javier Bardem apparaissait on était juste fasciné et totalement pris dans le film grâce à son interprétation magistrale ! Il a bluffé le monde entier. La barre était haute (trop ?) pour que le méchant de Spectre se hisse au-dessus de la prestation de Javier Bardem ou même de Mads Mikkelsen qui jouait le Chiffre, lui aussi fascinant. Surtout que le film devait logiquement mettre en scène le numéro 1 du Spectre et montrer que les ennemis que Bond a affrontés depuis Casino Royale étaient tous membre de l’organisation, sans doute l’un des éléments scénaristiques les plus intéressants du film qui permet de connecter parfaitement Spectre aux autres opus avec Daniel Craig. Et donc le méchant du film est ici interprété par l’excellent acteur autrichien Christoph Waltz, qui, lorsqu’il a été choisi pour incarner l’ennemi de Bond pour ce 24ème film, a mis tout le monde d’accord. Beaucoup avait été sceptique sur l’annonce de Javier Bardem en bad guy de Skyfall mais au final il a mis une claque à tout le monde, et avec Spectre c’est totalement l’inverse ! La présence de Christoph Waltz en tant que méchant avait rassuré les fans qui s’attendaient à l’ultime méchant de l’ère Craig puisqu’il joue Franz Oberhauser, leader du Spectre. Et puis contre toute attente, l’acteur passe complètement à côté de son méchant bondien. Peu présent à l’écran, pas machiavélique du tout, trop clame, pas assez « fou », Christoph Waltz semble peu intéressé par son personnage, Franz Oberhauser est logiquement le pire méchant de l’ère Daniel Craig, même Mathieu Amalric est plus convainquant dans son rôle de Dominic Greene dans Quantum of Solace. C’est pour dire la déception. Et surtout quand on voit le personnage que Waltz incarne il y a de quoi être déçu… vraiment. Finalement, Christoph Waltz restera Hans Landa pour toujours, à savoir son incarnation la plus démente d’un méchant au cinéma dans Inglourious Basterds de Quentin Tarantino pour lequel il reçut le Prix d’Interprétation Masculine au Festival de Cannes et l’Oscar du Meilleur acteur dans un second-rôle. Et donc sans transition, passons au casting car même si ce n’est pas l’élément qui fera la force principale d’un film (c’est bien évidemment le scénario), pour un James Bond, les acteurs sont essentiels. Nous retrouvons donc pour la quatrième fois dans le costume de 007 notre cher Daniel Craig qui est toujours aussi excellent, charismatique et classe dans le personnage de Bond qu’il s’est définitivement approprié (bonne chance pour lui succéder) et qui pour une des premières fois de sa période balancent énormément de vannes et de punchlines bien senties. D’où cette volonté de retrouver l’ambiance des Bond à l’ancienne, quitte à oublier un peu l’ambiance générale établie depuis Casino Royale, un peu dommage. Son duo avec Q, Ben Whishaw très bien, fonctionne parfaitement bien ainsi qu’avec Ralph Fiennes en M et Naomie Harris en Moneypenny, de retour dans leur personnage installé depuis Skyfall. Ensuite les James Bond Girls, une des traditions intemporelles de la franchise, et dans Spectre nous avons d’abord la Bond Girl la plus âgée de la saga, une James Bond Lady en fait, puisqu’il s’agit de Monica Bellucci, âgée de 51 ans, qui tombe dans les bras de James Bond … pour cinq minutes de film. Et oui, la célèbre actrice italienne a une apparition digne d’un caméo de Stan Lee dans un Marvel ! Je plaisante un peu mais pour un James Bond c’est un peu ça, et finalement on se rend compte que Monica Bellucci ne sert pas à grand-chose à part ajouter un nom célèbre sur l’affiche et une source de motivation pour le public italien pour aller voir Spectre. Si ça avait été une autre actrice ça n’aurait dérangé personne ! Et ensuite la deuxième Bond Girl de Spectre est cocorico une Française ! Il s’agit en effet de la séduisante Léa Seydoux qui succède ainsi à Claudine Auger, Carole Bouquet, Sophie Marceau, Eva Green et Bérénice Marlohe. Et bonne nouvelle, suite à un certain nombre de critiques négatives sur sa prestation, j’ai trouvé la performance de Léa Seydoux de qualité, juste avec ce qu’il faut de séduction et de beauté, et très élégante lors de la scène du train dans sa magnifique robe de soirée. Alors certes Eva Green avait atteint le sommet de la parfaite Bond Girl mais Léa Seydoux s’en sort très bien, et son duo avec Daniel Craig fonctionne assez bien. Après côté méchant et bien comme on a pu le voir ce n’est pas un grand cru, Christoph Waltz est très décevant en méchant suprême et Dave Bautista qui joue l’homme de main Mr. Hinx, s’en sort assez bien de son côté, une sorte d’hommage au Requin de L’Espion qui m’aimait et Moonraker qui ne parle jamais sauf une fois pour ne rien dire, mais possède une présence physique imposante, c’est un personnage violent (mon dieu la scène à la Oberyn Martell pendant la réunion du Spectre), c’est le retour de l’homme de main implacable et pot de colle de la saga qui poursuit sans relâche Bond aux quatre coin du monde. Et avant de conclure, je ferais juste un petit focus sur la traditionnelle chanson qui accompagne le générique de début. Il s’agit du titre « Writing’s on the Wall » interprété par Sam Smith, et cette chanson qui a subi de violente critique au moment où elle a été dévoilée, s’est tout de suite imposée pour moi comme l’une des meilleures de la saga car très mélancolique, très belle et beaucoup plus calme que certaine, bondiènne en fait. Bien sûr elle n’atteint pas le chef-d’œuvre « Skyfall » d’Adèle cependant je la trouve superbe ! Mais bizarrement la chanson est meilleure quand on l’écoute hors film car sous le générique, très beau mais moins percutant que celui de Skyfall, la chanson de Sam Smith passe beaucoup moins bien et paraît moins agréable aux oreilles. Donc il vaut mieux l’écouter seule, sans le générique, sans regarder le film, pour vraiment l’apprécier et laisser sa propre imagination faire le générique et l’ambiance de ce qu’aurait peut-être pu être Spectre s’il n’avait pas eu tous ses défauts que nous avons pu analyser. Mais voilà, le film que nous attendions tous avec une immense impatience est arrivé dans les salles, il a malheureusement déçu sur de nombreux points mais reste tout de même un James Bond solide qui ne coule jamais dans les profondeurs du ratage bondien total, qu’on a déjà pu atteindre avec Les Diamants sont Eternels ou Meurs un autre Jour par exemple, et Spectre ne sera sans doute pas l’épisode de la saga le plus mémorable mais il a tout de même le mérite de rester divertissant jusqu’au bout malgré un cruel manque de rythme, un scénario moins dense et prenant et un méchant très décevant. Notre agent secret préféré a déçu oui, mais rassurez-vous, James Bond reviendra, comme toujours.