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    La Nourrice
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    Vareche
    Vareche

    43 abonnés 191 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 26 octobre 2014
    La Nourrice est donc un film d'émancipation, soit. Rien de surprenant, la mise en scène parfaite que Bellochio maîtrise si subtilement créee ici quelque chose de désespérément classique qui peut paraître insignifiant. Le scénario semble être linéaire et Bellochio joue alors sur la place de ses personnages dans leur décors. La Nourrice, pauvre dans un cadre bourgeois, fait face à la Mère, etouffée par les obligations prosaïques de la maternité (la pire des conventions ???) la aussi se dessine un cadre de contraintes, un décor différent, celui d'une profonde affliction). A l'extérieure de cet appartement, c'est l'asile blanc et son jardin aux arbres duquel, suspendues comme des cloches, les démentes jouent au devant des médecins, eux même étrangers, comme les représentent Bellochio, à leur propres charges. La Mère s'éloigne (et le cinéaste a du mal à ne pas faire de cette figure un repoussoir, en rejoignant le salon au portrait des impuissants du cinéaste), La Nourrice reste et nourrit l'enfant et le médecin lui apprend à écrire la réponse aux lettres d'un instituteur, émeutier, prisonnier politique, père de l'enfant délaissé de cette Nourrice. Les deux figures féminines peuvent rapidement se rapporter à la symbolique du récit. La Nourrice s'émancipe par l'instruction, comme le peuple séditieux à l'écoute du discours libertaire, tandis que la femme bourgeoise s'émancipe de son rôle de Mére, intrinsèquement par la portée du même discours. Mais le rapport de subordination qui demeure, lui reste inchangé, et c'est au fond devant ce constat que Bellochio laisse indiciblement, un lien ténu unir deux destins contradictoires, l'espoir présent, en germe c'est que la Nourrice libérée de sa condition puisse elle aussi se refuser à la maternité, tandis que la question du choix ne devrait plus se poser en terme d'impuissance psychique mais comme libre inclination de la nature de chacun. C'est toute à une réflexion sur la destinée féminine, et sur la question du choix que la Balia invite, je le pense très fort.
    soniadidierkmurgia
    soniadidierkmurgia

    1 199 abonnés 4 182 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 8 mai 2014
    Bellochio livre une chronique sur les mœurs du XIXème siècle qui régissent les rapports entre les pauvres et les puissants. Ici tout tourne autour de la maternité et de la possibilité offerte à un notable dont la femme ne peut allaiter son fils d’exiger d’une nourrice qu’elle abandonne le sien afin de se consacrer uniquement à sa progéniture. L’argent peut tout mais l’instinct maternel est souvent le plus fort. La jeune femme bravera donc les obstacles et emmènera son fils à Rome chez une voisine du médecin afin de l’allaiter en catimini. La fraîcheur de la jeune fille emportera tout sur son passage et fera naître chez la mère un sentiment de frustration tel qu’elle préfèrera quitter le domicile conjugal laissant seul son mari avec la nourrice. Il ne se passera rien d’autre que des cours d’orthographe donnés par le psychiatre vieillissant à une jeune femme décidée à construire sa vie par delà les obstacles qu’elle a pu rencontrer dès sa naissance. Un beau film sans grande tension narrative avec des acteurs très convaincants.
    Gonnard
    Gonnard

    248 abonnés 1 930 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 19 août 2013
    Film déprimant au possible, "La nourrice" est à proscrire les soirs où le moral est au plus bas. C'est simple, les personnages tirent tous les tronche du début à la fin, y compris lorsqu'ils sont heureux. A cela s'ajoute une esthétique très 70's, tant la qualité des images laisse à désirer. Pour rester cohérent avec l'ensemble, Marco Bellocchio adopte d'ailleurs une réalisation old school avec une lenteur assassine. En clair, on s'ennuie ferme. Et quel dommage, car le jeu des uns et des autres est de qualité, et Bellocchio parvient à mettre en scène toute la complexité des émotions humaines. On se noie facilement dans le bleu des yeux de Valeria Bruni Tedeschi, et l’ambiguïté du personnage de Mori à l'égard de celui de Annetta ne cesse de fasciner. Elément déterminant, du moins pour ma part, le rôle trop décoratif de l'histoire. Un drapeau rouge, quelques placards sur les murs, ... on se demande bien quel rôle Bellocchio voulait accorder aux agitations sociales de l'Italie du premier XXe siècle. En résumé, un film artésien tant il rebutera les jeunes spectateurs, à réserver à un public très averti.
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