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soulman
93 abonnés
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3,5
Publiée le 12 janvier 2016
Malgré de réelles longueurs, "L'humanité" est un film qui prend aux tripes, tout d'abord grâce au personnage principal, improbable flic de province dont le mal-être est omniprésent, magnifiquement joué par un non-professionnel. Le fil conducteur (l'enquête) n'est qu'un prétexte permettant à ce policier d'affirmer son humanité au contact de personnages divers et variés, certains pour le moins antipathiques (le dealer, l'assassin, etc.). Comme dans tous les films de Dumont, les rapports sexuels sont crus et nombreux, comblant l'ennui contre lequel luttent des êtres voulant échapper à leur quotidien. Cette mosaïque devient fascinante mais aussi un peu répétitive. Elle n’en reste pas moins qu'un portrait terrible d'humains dans le nord de la France.
Cette Humanité est très difficile à regarder, ce long métrage est suffocant et fait naître une sensation de malaise assez perturbante. Bruno Dumont ne cherche pas la beauté, au contraire il la malmène pour construire un film glauque et extrêmement sombre. La mise en scène comme pour son précédent long métrage est prodigieuse, la poésie est présente dans chaque recoin, elle aussi est trouble et sans aucune assistance. On se sent seul au final, désemparé et abattu ...
Si c'est bien pour faire passer pour une bande de beauf une certaine catégorie de personnes c'est réussi et si c'est bien le cas je peux ainsi exprimer mon plus profond mépris pour cette réalisation. C'est bien beau de montrer un gros vagin arraché (pardon pour le détail) pour choquer au début et attirer l'attention, mais enlevez ça et qu'est ce qu'il reste après ? Des plans moches. Des dialogues insignifiants. Une mobylette qui passe. Une grêve ouvrière. Et surtout un ennuie, mais un ennuie terrible. S'était quoi le but ? Comment réussir à créer le film le plus ennuyant du monde ? Et ce cliché agaçant du prolétariat acéphale y'en a marre ça prends plus, trouvez autre chose car c'est trop facile tout ça. C'est jusque dans le traitement du son que c'est mauvais. Les volumes sont mal foutus et on comprends rien la moitié du temps, c'est pénible de devoir faire constamment un effort pour comprendre quelque chose ou du moins comprendre le peu qu'il y a à comprendre. Laissons au spectateur la possibilité comme avec un bouquin de faire travailler son imaginaire et donner libre court à sa propre interprétation. Mais pour cela encore faut-il qu'il y ai matière à cette réflexion. Ça aurait pu être présent grâce à une certaine richesse dans la signification des plans, le montage, la mise en scène.... Mais je n'ai eu à aucun moment cette sensation ni cette envie. Raz l'bol.
Dans la même veine de "Ptit Quinquin", Bruno Dumont dresse au travers d'une galerie de personnages aux gueules uniques une relecture totale de la narration traditionnelle qui peut en laisser bon nombre sur le carreau. En effet ce cinéma décalé, absurde et d'un naturalisme magnifique nous emmène comme toujours avec Dumont sur les terres du Nord, décor idéal pour cette histoire de meurtre qui sert de prétexte pour une véritable étude de style entre polar et drame. Le film est cependant un brin longuet et aurait mérité davantage d'interactions et de dialogues entre les personnages.
La plus longue, et pour moi, la meilleure des œuvres actuelles de l’immense Bruno Dumont ! Même si j’adore tous ses films, j’ai toujours perçu quelques petites longueurs, quelques petits passages à vide ou quelques défauts d’interprétations ou de mise en scène (totalement excusés par les difficultés qu’il s’impose !) mais alors, pour « L’humanité », il nous déroule pendant 2h30 un scénario absolument parfait qui vous prend aux tripes dès la 1ère seconde et on ne lache plus le regard extraordinaire d’Emmanuel Schotté de cette histoire encore une fois terrible. Je ne sais pas où il va chercher ses idées et bien que la base de la trame soit toujours assez simple, c’est tout un univers et tout un autre regard qu’il nous impose pour nous bouleverser, nous terrasser. Pourtant je suis plus qu’habituer à son style qui reste quasi le même film après film (images fortes, sexe, contemplation, mysticisme, réflexion philosophique…etc…) mais je ne peux m’empêcher d’être fasciné, subjugué, les yeux encore plus exorbités que notre cher Pharaon. D’habitude géographiquement assez statique, il est à noter que ça bouge pas mal dans ce film et qu’il a usé d’un peu de musique pour une fois. Sinon, l’image, le son et le mise en scène sont toujours à tomber par terre et je crois qu’il me faudra le voir et revoir de nombreuses fois pour en apprécier tout le contenu…
Film fermé du début à la fin : une interprétation minimaliste, chancelante et des scènes contemplatives d'une beauté âpre et d'une longueur qui défie le regard. L'expérience est à vivre.
On fait difficilement plus crade, plus antipathique que ce film. Tout est sale, tout est laid, le parti pris naturaliste et la neutralité revendiquée de chaque plan, sensés faire voir les personnages dans toute leur nudité , toute leur pureté, ne fait que les enlaidir. Et puis, la soit disant beauté formelle, reste tout de même assez modeste. Le fait d'avoir pris des acteurs non professionnels n'aide pas le film davantage ; chaque fois qu'il leur est demandé un peu de composition dans leur personnage, on sent l'amateurisme et l'artifice devient par trop voyant. L'aptitude au rachat christique du personnage principal, sorte de débile profond neurasthénique, taiseux, aurait été tellement plus convaincant s'il se lisait sur son visage un zeste de vitalité, un zeste d'émotion. Non, Bruno Dumont veut montrer l'âme derrière l'inexpressivité et la rustrerie, pour ma part, je ne l'ai pas vue. Il fallait une sacrée dose de démagogie pour attribuer un prix à ce téléfilm.
un mauvais film. ennuyeux. prétentieux. Où on regarde les gens comme des animaux avec un regard dont la verticalité est... dérangeante - pour employer un euphémisme.
Le film qui m'a le plus bouleversé... définitivement... on touche à la chair intime du monde et des êtres... tout le film et le personnage de pharaon en particulier (Emmanuel schotte y est ahurissant de vérité) est traversé par... la douleur... l'amour...
Le gars a indéniablement un talent de metteur en scène, et le film est donc traversé par quelques fulgurances, quelques éclats de beauté infinie, comme par exemple ces quelques plans de campagne, de villes, de paysages, baignés dans une âpre lumière grise, ou encore ces moments d'apaisement divins, où le film donne espoir en l'humanité... Le problème, c'est que Dumont semble aussi vouloir choquer gratuitement, et multiplie les situations, personnages et caractères pervers, moches, décrépits. Le film est en conséquence très malaisant, et comme c'est très lent, plus on avance et plus on se demande quand ça va se finir, tant on est partagé par l'ennui et le dégoût. Je pars avec un avis très mitigé dans la filmographie de ce réalisateur pour le moins controversé.
Je suis pas un grand fan du style Bruno Dumont. Il a un style bien à lui, on le reconnait d'une oeuvre à l'autre, mais je ne suis pas un fan même si je reconnais des qualités à sa mise en scène. Il y a des scènes très réussies mais elles sont un peu perdues dans un film qui fleure trop souvent avec le lourd et le plombant. Je trouve vraiment pas ça génial, c'est pas nul mais bon moi l'histoire ne m'intéresse pas plus que ça, la mise en scène m'emballe pas, bref je crois que je ne suis pas un grand fan de Bruno Dumont de toute façon comme je le disais dès le début.
Un réalisateur à part qui a vraiment un style bien à lui ici il s'agit d'un drame simple et très profond à la fois,on éprouve beaucoup de compassion pour ces personnages et l'histoire est très touchante.
Définitivement le film le plus pénible qu'il m'ait été de regarder et pourtant j'en ai vu des films et pas que du bon loin s'en faut,celui-là, je ne l'ai pas compris, film lent, long, je ne suis pas équipé.
Je suis en position fort incommodante, car ce film est génial, mais il ne m'a pas touché autant que je l'espérai, et pourtant il avait tout le matériel pour me toucher. Je ne sais pas trop quoi en penser alors. J'ai beaucoup aimé le film, là n'est pas la question, mais ça ne m'a pas parlé comme Flandres, Hadewijch ou même la vie de Jésus. J'avais envie que ce film m'emporte et me face chialer, mais j'étais juste face à un écran. Du coup je suis mitigé. Si ça n'avait pas été un film de Dumont mes attentes auraient peut-être été revues à la baisse et j'aurai pu être très agréablement surpris, surtout que la fin et la séquence d'introduction sont magnifiques (le reste du film aussi, mais le début et la fin particulièrement). J'aime ces personnages idiots, rustres, un peu beaufs, maladroit en amour comme dans la vie, ce film possède des scènes à couper le souffle. Des moments de purs beauté, qu'aucun autre réalisateur ne peut espérer capter dans sa vie. Je pense a ces plans sur la campagne française, c'est beau, juste beau… Il n'y a rien à redire. Et puis le propos de l'humanité est vraiment riche il y a des centaines de choses à dire après avoir vu le film, mais juste une seule qui ressort : qu'est ce que c'était bien.