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    L'Humanité
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    3,6
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    40 critiques spectateurs

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    Mirobole Pancrate
    Mirobole Pancrate

    39 abonnés 244 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 24 mars 2017
    Il y'a dans "L'Humanité" tout ce qu'on aime chez Bruno Dumont: ce génial mélange d’hyperréalisme cru et d'onirisme ambiant, une fine psychologie des personnages au delà de leurs rapports les uns aux autres, réduits à l'essentiel ou plutôt au minimum, une beauté plastique époustouflante, une atmosphère unique, une direction d'acteurs amateurs d'exception. Pas étonnant dès lors, que le long métrage ai reçu de prestigieux prix ou fasse clairement office de référence du cinéma français auprès de nombreux réalisateurs étrangers. Cependant "L'Humanité" aurait selon moi incroyablement gagné à être amputé de trois bons quarts d'heure. Le problème ne vient pas du rythme lent, qui contribue indéniablement à poser le décor ambiant du film, mais la durée même du métrage. 2H20 de rythme lent, c'est bien trop. Et même si l'intrigue, plus ténue que la ficelle d'un string, ne constitue pas l'intérêt premier du film, quelques surprises auraient été bienvenues sans pour autant dénaturer l’œuvre. En conclusion, je savais déjà que tout était bon dans le cochon et je pensais jusque là que c'était vrai aussi pour Dumont.
    BillBoo
    BillBoo

    14 abonnés 270 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 19 août 2024
    Un grand film qui interroge ce qui fait le substrat de l'Humanité, dans son essence englobante comme dans la vertu morale qu'elle représente. Pharaon – dont le nom évoque la puissance, mais aussi la souffrance égyptienne antique – est doué d'une compassion exacerbée, christique, qui contribue à le rendre malheureux dans sa fonction de policier. On devine, ingénu qu'il est, qu'il a rejoint les rangs dans le but de "faire le Bien". Hélas, son implication bienveillante le confronte aux pires crimes de la race humaine, dont celui d'une fillette en pleine campagne, à côté de chez lui.

    Dumont porte un soin particulier aux paysages du Nord, dont il capture la beauté terne à la fois pour refléter la tristesse qui habite Pharaon que pour contraster avec la laideur des actes humains. Cette intelligence scénique se retrouve à travers des plans longs, souvent silencieux, venant renforcer les émotions ressenties par les personnages.

    La police interroge plusieurs témoins, cherche des preuves impossibles dans une ruralité vierge. Très vite, l'enquête patauge. La patience et la détermination de Pharaon ne font que prolonger sa souffrance. En intégrant les rangs de la police, douée d'une telle empathie, il est voué à absorber les souffrances des victimes et condamné à connaître le tourment des affaires irrésolues.

    Son appartenance ingénue au corps policier le pousse à servir les intérêts d'un système qu'il ne comprend pas. Voilà pourquoi il en vient à spoiler: réprimer la grève ouvrière – dans laquelle se trouve son amie – pour la seule raison que, pour lui, il est naturel de défendre le maire, car la police a coutume de défendre les plus vulnérables – qui ne sont pas les personnes qu'il croit
    . L'institution policière à laquelle il appartient pour lutter contre le Mal l'aliène et le fait martyre d'une longue vie agonique.

    La fin spoiler: nous surprend à deux titres : on ne s'attend pas à ce que l'affaire se résolve, encore moins de cette façon. En éponge sentimentale qu'il est, Pharaon apporte son soutien affectif à l'homme qu'il recherchait depuis tout ce temps – une connaissance proche. Joseph, qu'on a vu se montrer agressif, beauf et désagréable, mais aussi doux et collaboratif dans le cadre de l'enquête, pleure comme un enfant, anéanti par les horreurs qu'il a commises, qui, de facto, l'ont dépossédé de son humanité.
    Anthropof
    Anthropof

    1 critique Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 23 avril 2017
    Dumont applique ici exactement les mêmes recettes que celles dont il a magnifiquement usé deux ans plus tôt dans La vie de Jésus. Donc, rien de nouveau du côté création artistique. Le problème c'est que ses personnages et son scénario sont beaucoup moins subtils et tombent dans la caricature, une caricature pénible. Ce qui rend la multitude de plans silencieux interminables difficile à digérer. Le personnage principal - un lieutenant de police complètement ahuri - n'est jamais crédible. La blonde de service au nez cassé pas beaucoup plus. La caricature qui est faite d'un commissariat de police de province est facile et sans grand intérêt. Pour gratiner le tout, les scènes de sexe, qui semblent avoir été saupoudrées de manière aléatoires tout au long du film comme on assaisonne une salade, n'apportent absolument rien et sont loin de remonter le niveau. Certains critiques expliquent que ces scènes crues montrant cadavre, épidermes et coïts procurent une dimension organique intéressante, mais pour moi, la sauce ne prend pas. Elles ne font que mettre mal à l'aise parce qu'elles ne s'articulent pas dans le fond du film, elles n'ajoute pas de "sens" et elles n'aident pas à structurer des personnages qui restent tous très superficiels.

    Reste l'esthétique d'une caméra bien maîtrisée qui sert le côté onirique de plusieurs scènes. Mais ça fait un peu léger et ça ne suffit pas pour faire de ce travail un film inoubliable, loin de là. Dommage. Mais l'erreur est humaine...
    anonyme
    Un visiteur
    0,5
    Publiée le 29 septembre 2006
    Ce film condense en deux heures et demi une succession de clichés, d'images et d'idées d'une pauvreté affligeante.

    Dumont estime qu'un spectateur, quittant une salle avant la fin d'un film, est un échec. La mise en scène selon lui est capitale. Pour un philosophe anciennement réalisateur de films d'entreprise, il y a de vériables lacunes. Le fiasco est confirmé !

    Le jeu des acteurs est tout simplement pathétique et sans aucune cohérence. Lorsque l'on se prévaut de révéler dans toute sa souffrance la faillibilité de l'homme, croquer sa noirceur, alors l'on doit tout de même se fixer un minimum d'exigence. L'exigence, dans ce type d'exercice, c'est d'être dans le vrai, c'est de peindre le juste dans une quasi transparence, même si le simple exercice de représentation dénature la réalité. L'exigence, c'est construire des dialogues audibles, des profils psychologiques crédibles, une narration (aussi sordide ou ignoble soit-elle) empreinte de lucidité. Pasolini dans ce registre, lui et à l'inverse de Bruno Dumont, était efficace, percutant, dérangeant.

    Ce type d'ouvrage, laborieux et inutile, ne m'a rien apporté, rien évoqué. Juste épuisé et mis en rogne... Il ne s'agit que d'un intellectualisme forcené justifié par des verbiages sémantiques ultérieurs médiatiques. Quelle tristesse !
    Norbert Sautelles
    Norbert Sautelles

    7 abonnés 548 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 11 mars 2024
    Que dire de ce chef d’œuvre, de ce monument ? Le meurtre d'une petite fille, un policier, un couple d'amis. Les acteurs sont des non-professionnels, avec leurs manières, leurs lenteurs, leurs hésitations. Et il y a un canevas d'enquête policière très distendue avec en arrière-plan la vie quotidienne de certains individus : l'ouvrière, son amant chauffeur de bus, le policier, la mère du policier, le chef du policier. Mais aussi les décors, les rues, la mer, qui constituent presque des personnages à part entière en étant des constitutifs impératifs de cette enquête. Le film contient beaucoup de paysages, regardés par les protagonistes, et surtout par notre policier enquêteur, amoureux caché de Séverine Caneele. C'est un autre canevas dramatique du film : Emmanuel Schotté est attiré par Séverine Caneele. Et enfin, notre policier est aussi attiré par les odeurs, par le toucher. D'où ces étonnants moments où il caresse ou sent des suspects.

    Nous comprenons pourquoi David Cronenberg et son jury ont donné les palmes d'interprétation à Emmanuel Schotté et Séverine Caneele. Ils ont beau être des acteurs amateurs, leur performance est extraordinaire.

    Les personnages marchent beaucoup chez Bruno Dumont. Ils marchent beaucoup, et ils attendent beaucoup aussi. Ils font penser à ceux de Takeshi Kitano, qui marchent aussi énormément dans ses films.

    Bruno Dumont n'hésite pas à monter des sexes, c'est à dire des scènes de sexe, mais aussi un sexe, celui de Séverine Caneele, ou d'une doublure, peu importe. Ainsi que celui de la petite fille assassinée. Mais il n'hésite pas à montrer un personnage en suspension, scrutateur de l'horizon (la suspension est une figure qui revient régulièrement dans les films de Bruno Dumont).

    Cette humanité, ces humains simples, dont les préoccupations sont peu nombreuses, travailler, se promener, attendre, sont les éléments fondamentaux du cinéma de Bruno Dumont. Il n'est pas besoin ici d'activité extraordinaire, de super-humains, de complots complexes, pour raconter une histoire, qui n'est pas simple elle, mais d'une densité étonnante grâce à ces acteurs.
    anonyme
    Un visiteur
    1,0
    Publiée le 3 décembre 2006
    Certains spectateurs ont été sensibles aux éléments invisibles du film, sa dimension métaphysique et autres choses uniquement perceptibles grâce à la perception extrasensorielle.
    Moi non ! Pourtant d'habitude, j'aime ce genre de film au rythme lent laissant l'espace à d'autres sensations.
    J'ai trouvé ce film choquant, les personnages et leur psychologie sont peu réalistes et finalement, c'est l'ennui qui l'emporte. Bref, un film ennuyeux et ennuyant !
    Lonelily
    Lonelily

    1 abonné 24 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 8 juin 2024
    Je ne comprends pas les notes de ce film. Pourtant habituée et amatrice de films lents et contemplatifs, là j'ai trouvé ça plat, prétentieux et d'un terrible ennui. Le personnage principal est grotesque et l'acteur m'a donnée carrément envie de lui coller des baffes tant son expression figée en permanence m'insupportait. Le film se résume à des plans de ce personnage qui semble souffrir d'un retard mental, de la voisine qui copule avec son "fiancé" et voilà. Bien sûr on nous fera comprendre que les humains sont tous pourris puisque le spoiler: fiancé se révélera être l'assassin de petite fille, la voisine tente constamment de tromper son "fiancé" et l'attardé quant à lui, tripote et roule des pelles aux hommes mis en garde à vue
    . Voilà. C'est tout. Vide et vraiment intéressant, je le met sur ma liste des plus mauvais films vus.
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 16 mai 2013
    l'interprétation d'Emmanuel Schotté est regard inoubliable.
    les amateurs de baston passeront leur chemin....lenteur humaniste et sensible.
    jean-marie Mouveroux
    jean-marie Mouveroux

    31 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 1 novembre 2024
    C'est mauvais. Les scènes sont interminables. Le ton est donné dès le début: on regarde quelqu'un faire du vélo, et ça dure longtemps, longtemps... Et c'est sans rapport avec l'intrigue. Grand mot, l'intrigue, car en fait non il n'y a même pas d'intrigue. On s'ennuie, c'est tout.
    anonyme
    Un visiteur
    3,0
    Publiée le 1 août 2016
    Je sais pas... J'ai regardé ce film après avoir savouré la série le Pti Quinquin de Bruno Dumont
    Autant j'ai aimé cette réalisation lente et l'authenticité des personnages notamment dans le jeu, autant je n'ai pas aimé la lenteur et l'authenticité des personnages...
    Ca ne veut rien dire, mais ce film m'a embrumé l'esprit tellement il est particulier.
    L'intrigue policière dans cette France "oubliée" (qui semble par moment être un pays imaginaire, où les habitations de briques rouges abritent une espèce de peuple consanguin qui vit en retrait de la société) commence d'une manière assez violente, spoiler: en présentant le vagin d'une petite fille (on dirait l'Origine du Monde) morte dans un champ.
    .
    Les personnages sont forts, bien que souvent silencieux, mais c'est surement ce qui donne la force à ce film. Une impression de voyeurisme m'a envahi notamment lors des scènes de garde à vue mais aussi lors de la scène du bistrot avec la bande de joyeux lurons.
    C'est un film à voir quand on veut découvrir un cinéma différent, même si il est vrai certains moments sont longs.
    J'ai passé mon temps à me poser des questions pendant le film à savoir ce que le réalisateur souhaitait offrir au spectateur. Une deuxième séance s'impose ? Pas de suite
    Ce qui me parait plus sur c'est que s'il n'y avait pas eu l'Humanité, le Pti Quinquin ne serait peut être pas là aujourd'hui
    Donc Merci Mr Dumont même si...
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