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VOSTTL
94 abonnés
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3,5
Publiée le 23 juillet 2014
Il y a des films qui vous transportent de par leur inventivité scénaristique, de par leurs décors, leurs paysages, leurs effets spéciaux, ils vous sortent de votre ordinaire car l’une des démarches du cinéma est de vous faire rêver, de vous emmener dans des mondes imaginaires, parfois effrayants ou tout simplement dans des mondes qui côtoient votre quotidien. « Le temps de l’aventure » n’a rien d’extraordinaire en soi, mais ce coup de foudre, cette rencontre fortuite et cependant voulue par une Alix déterminée alors qu’elle semble flotter tout au long du film est une histoire que tout un chacun aimerait vivre une fois dans sa vie (je parle pour ceux qui n’ont pas eu cette chance) Oui, le coup de foudre est une chance et comme l’indique ces trois mots, un coup de foudre c’est nécessairement fulgurant, fugace... Un coup, quoi. J’ai cru à cette histoire presqu’invraisemblable entre Emmanuelle Devos et Gabriel Byrne. Voilà la magie du cinéma et d’une rencontre improbable... Qu’en sait-on ? Et puis, il y a de l’humour, Alix et sa sœur, Alix et son poteau, Alix et son casting. L’histoire n’a rien d’exceptionnelle, le cinéma nous a pondu plusieurs histoires de ce type, peu importe, j’ai accroché, et ça ne s’explique pas, comme un coup de foudre certainement...
Deux personnages tristes au possible vont avoir le temps d une après midi et à la sortie d un enterrement (le moment le plus léger du film) avoir une aventure et trainer leur ennui pendant quelques heures. Par empathie je me suis prodigieusement emmerdé avec eux, j ai eu l impression que c était le dixième film ou je voyais Emmanuelle Devos jouer exactement le même rôle. Tout ce qui peut être pénible dans le cinéma français se retrouve dans ce film qui n a pas grand chose à dire et ne le fait pas spécialement bien.
Véritable éloge du hasard de la vie, c'est finalement une actrice qui décide de devenir celle de sa propre vie pour faire une métaphore sympa. On se balade dans Paris avec l'incertitude de l'avenir couplée à une mélancolie venant peut-être du temps pourri, qui sait? En tout cas c'est ce que j'ai ressenti. Finement interprétés, finement filmés, les 2 protagonistes semblent être seuls dans Paris tant ils effacent les personnages secondaires et les passants, suspendant le temps l'histoire d'une journée cristallisée à jamais sur pellicule. La définition même des instants volés, tout simplement.
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4,0
Publiée le 25 avril 2014
Trompez vous les uns les autres et vous verrez que vous reviendrez toujours vers votre ancien mari ou votre ancienne femme! On se rappelle tous de la « brève rencontre » immortalisèe par David Lean, la première oeuvre entièrement personnelle du cinèaste britannique! En 2013, il faut dèsormais compter sur celle de Jèrôme Bonnell entre une actrice de thèâtre et un prof de littèrature anglais! L'histoire, qui se dèroule sur vingt-quatre heures, raconte en fait la naissance d'un amour où l’on peut vivre une èmotion intense en un temps très court! Le rèalisateur raconte que "Le temps de l'aventure" est nè un peu comme un fantasme, à l'image du coup de foudre aussi instantanè que muet des deux protagonistes principaux! En fait depuis longtemps, Bonnell voulait filmer la naissance d'un dèsir dans un train! Ce qui l'intèresse ici, ce n'est ni la culpabilitè et encore moins le mensonge! L'extrême pudeur du metteur en scène a obligè Emmanuelle Devos (plus rayonnante que jamais) à dèpasser la sienne! Et donc à aller vers un Gabriel Byrne tout en pudeur très exprimèe, avec beaucoup de retenue et un jeu tout en èconomie! A l'embrasser fougueusement, à essayer de le toucher dans une oeuvre pleine de grâce et de charme! Un cinèma de sensations dans lequel explose le talent de deux excellents comèdiens, pour un film ètonnement sensitif et organique, sur la rencontre et la sèduction, avec les non-dits, les mains qui se touchent...Le tout dans un contexte incongru avec tous les obstacles naturels que ça supposent! L'infidèlitè serait t-il le nouveau romantisme d'aujourd'hui ? Peut-être ? Reste que ce cinquième long-mètrage de Jèrôme Bonnell est sensible, pudique et diablement attachant! La musique dans le final (une gare of corse) atteint même des sommets d’èmotion, avec une scène d’adieu très belle et digne d’un suspense...
J'adore Emmanuelle Devos qui, à elle seule, motive le fait que je mette la moyenne : elle illumine le film et joue son personnage de théâtreuse un peu paumée avec une rare conviction. Elle montre du reste l'étendue de son talent en jouant deux fois et différemment la même scène lors d'une audition : un régal. Par contre, l'acteur irlandais qui lui donne la réplique parait, en comparaison, totalement figé et sans âme. On a du mal à croire à ce coup de foudre et cette parenthèse sentimentale parait bien artificielle, d'autant que la construction du film parait bien bohême. Pour moi un semi ratage à voir pour les inconditionnels comme moi de E.D.
Jérôme Bonnell se pose en héritier des Éric Rohmer et François Truffaut,épiant la rencontre amoureuse avec classe,grâce et subtilité. "Le temps de l'aventure",c'est celui de la rencontre fortuite dans un train entre une actrice de théâtre en plein doute existentiel et un quinquagénaire britannique ténébreux. Un échange de regards insistants. Des mains qui se frôlent. Des corps qui indiquent des signaux d'attirance. Et des retrouvailles sensuelles dans un hôtel parisien. Si Gabriel Byrne fait le strict minimum et impose son charisme discret,Emmanuelle Devos est littéralement prodigieuse dans un rôle profond,où elle est à la fois gauche,émouvante,vulnérable,capricieuse et avant tout amoureuse. L'actrice fétiche de Desplechin nous permet d'apprécier pleinement cette chronique ténue,ce mélo sur fond de musique classique,parfois burlesque(la crise des 2 sœurs,le gars qui parle de la dette nationale et de l'urbanisme,la répétition d'un texte...),et invariablement d'une grande justesse. Joli.
J'ai beaucoup aimé ce film, je pense que la façon dont c'est filmé, ne peut pas plaire à tout le monde. ça peut paraître terne à certain, comme lu dans certaine critique, perso j'aime beaucoup ce genre de film, qui sort de l'ordinaire. Les acteurs sont très bien dans leur rôle. Je trouve qu'il y a beaucoup d'intensité dans le regard, dans le jeu. Pour un film français la musique apporte un vrai plus, bravo !
Tout repose sur les épaules d’Emmanuel Devos, impériale, dont on ne se lasse pas d’admirer la capacité à passer d’un climat à l’autre, à travers un geste ou un regard. Dommage que l’écrin concocté par Jérôme Bonnell soit si futile. Le cinéaste n’est pas le Wong Kar Wai de « Nos années sauvage » ou le Ceylan des « Climats », mais un petit faiseur qui n’a pas grand-chose à dire (une rencontre très fade avec un bellâtre ectoplasmique – que même l’immense Gabriel Byrne n’arrive pas à habiter). Aucun trouble, aucune sensualité dans ce film qui les recherche pourtant de façon ostentatoire – reste l’atout indéniable d’une actrice en état de grâce et quelques scènes finement enlevées.
Le film qui m'a fait aimer Emmanuelle Devos. Elle y est filmée d'une si belle façon, et y livre une si formidable performance, qu'on ne peut que tomber sous son charme. Les personnages sont aussi banals et névrosés qu'ils sont attachants. C'est invraisemblable et loufoque mais j'ai adoré ! Une petite bulle difficile à quitter.
Un coup de foudre... banal me direz-vous, mais le réalisateur traite le sujet avec une délicatesse déconcertante, sublimée par Emmanuelle Devos, géniale et d'une rare justesse...