Un Marocain à Paris (2012) est l’exemple type de ce que le cinéma marocain ne doit plus reproduire à l’avenir car là, on en vient réellement à avoir de la peine pour eux mais aussi pour les nombreuses personnalités françaises qui se ridiculisent dans ce sombre navet aux effluves de bouse. Réalisé par Saïd Naciri, à qui l’on doit quelques téléfilms et autre talkshows pour la télévision marocaine, ce dernier, en plus d’assurer la réalisation, c’est aussi offert les casquettes de scénariste et acteur (le premier rôle !). L’ennui, c’est qu’il s’avère être un piètre acteur (rappelons tout de même qu’à la base il est humoriste et visiblement cela ne lui a pas servi tant il est loin d’être drôle). Les membres du CCM (Centre Cinématographique Marocain), l’équivalent de notre CNC (Centre National de la Cinématographie) avaient-ils de la merde dans les yeux pour avoir accepté d’octroyer à Saïd Naciri un fond d’aide à la production ? Comment un étron pareil est-il parvenu à obtenu un budget d’environ 2 millions d’€ ? C’est ahurissant ! Au final, pas besoin de se coltiner le film en entier (98 minutes tout de même) pour comprendre à quel point ce film est ratage total. Scénario navrant, direction artistique inexistante (mais à vrai dire, on n’attendait rien d’une belle brochette de "non-acteurs", car il faut bien l’admettre, le casting est loin d’avoir réuni des comédiens à proprement parler.
Ainsi, aux côtés de Saïd Naciri, on retrouve un véritable casting en or massif (de… bras cassés), avec : Jean-Marie Bigard (qui incarne un gardien de la paix), La Fouine, Booder, Francis Lalanne (en parrain italien affublé d’un accent grotesque), Jean-Pierre Castaldi (en juif séfarade), Danièle Gilbert, Danièle Evenou, Julien Courbey et pour conclure cette surprenante distribution : Farid Khider (un boxeur reconvertit dans le cinéma ?), Sebastian Barrio (ancien acteur de films porno) et le must revient à la participation inattendue d’Abou Sofiane (plus connu comme ayant été le proxénète de Zahia !!!!). Vous l’aurez compris, on est ici face à la crème de la crème en matière de nanar, en France, on avait eu La Vengeance (2001) du rappeur Morsay, au Maroc ils auront désormais Un Marocain à Paris (pseudo comédie sociétale salement interprétée et ponctuée de répliques toutes plus consternantes les unes que les autres).