Les productions Blumhouse, cela peut aller du très bon (rarement) au franchement médiocre, la plupart se situant dans le « moyen-pas terrible ». « Lazarus Effect » appartient à cette dernière catégorie, même si son sujet laissait entrevoir une légère ambition, sans que l'on soit vraiment dupe de la tournure qui allait être prise. Un peu dans la logique de « L'Expérience interdite » (sauf qu'ici on cherche à faire revenir les morts de l'au-delà, non pas à savoir ce qu'il y a « après »), le film fait un minimum d'efforts formels, loin des caméras amateurs de « Paranormal Activity » et autres. Rien de réellement original ou surprenant, dans le déroulement comme chez les personnages, mais un scénario se tenant correctement et proposant quelques pistes intéressantes, ne serait-ce que par les questions abordées, l'interprétation tout à fait correcte (notamment de la belle Olivia Wilde) étant à souligner. Malheureusement, comme prévu, il faut bien envoyer du « lourd » à un public très calibré, et là, cela devient vraiment basique. Alors c'est vrai : il y a toujours un semblant de tenue dans la réalisation, et si l'on n'échappe clairement aux effets visuels et sonores faciles, cela reste supportable. Encore aurait-il fallu se donner la peine d'être un minimum cohérent, parce que ce
« trauma enfantin »
censé être l'explication à tout a beau offrir quelques scènes pas dégueulasses à regarder
(notamment celle du cauchemar)
, apparaît surtout comme un prétexte pour ne pas trop s'emmerder niveau cohérence dans les motivations de l'héroïne. Cela paraît même assez gratuit, presque « défouloir » pour les spectateurs étant venus se faire peur, même si, me concernant, toutes ces techniques éculées n'ont plus effet sur moi depuis longtemps. Dommage, il y avait un réel potentiel, encore fallait-il se donner les moyens de l'exploiter. Au moins sommes-nous gré à Jason Blum d'avoir une réelle propension à faire
finir mal ses histoires
, même si ce choix apparaît plus ici comme un « twist » facile qu'un réel choix de scénario. Passable.