Mais qu'allait-elle faire dans cette galère, la famille Dwyer (le père, Jack, qui vient prendre ses fonctions d'ingénieur au sein de la multinationale américaine "Cardiff" au Cambodge, la mère, Annie, et leurs deux petites filles, Lucy et "Beeze") ? On aura droit à une vague explication de cette (très sanglante) insurrection populaire qui fait quasiment tout le film, et contraint les malheureux "expats" à subir les pires assauts, avanies en tout genre, etc., à savoir, "Cardiff" a confisqué l'accès à l'eau potable du pays à son (très lucratif) profit. Cette explication "morale" donnée rapidement (les méchants étrangers sont une cible de choix pour les insurgés), on n'y revient guère - ce n'est pas ce qui intéresse les scénaristes de ce "No Escape" (le réalisateur, John Erick Dowdle, et son cadet, Drew). Ils se contentent de dérouler à cent à l'heure un parcours du combattant (enfin, du brave Occidental entraîné dans une horreur à laquelle il ne comprend rien), avec "scènes à faire" toutes les 10 minutes
(saut d'un immeuble à l'autre, traversée de la capitale à feu et à sang en moto, "cache cache" risqué près de l'ambassade américaine mise à sac....).
Les Dwyer (Owen Wilson, Lake Bell) sont débrouillards (nécessité fait loi), voire héroïques - aidés par un ou deux bons Samaritains autochtones, mais surtout par Hammond (Pierce Brosnan), un agent (mercenaire) de l'Intelligence britannique. En fait de "galère",
c'est en barcasse obtenue d'un ultime bon Samaritain (stipendié) qu'ils réussiront à passer au Vietnam tout proche (rappelons que l'ancien ennemi a rétabli ses relations diplomatiques avec les USA depuis une vingtaine d'années - tant mieux pour les Dwyer).
Au bilan, que penser de cette nouvelle réalisation de Dowdle ("Catacombes" - sous forme de "found footage", sorti en 2014) ? Absolument sans intérêt, autre que d'immerger le spectateur dans un grand bain "haletant", mais sans aucun suspense "(ils" doivent évidemment s'en sortir - mais ça prend plus d'1 h 30 - et c'est avec quelques contusions, quand même). L'étoile (sur cinq), c'est pour le seul Brosnan, toujours impeccable.