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Ykarpathakis157
4 794 abonnés
18 103 critiques
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1,0
Publiée le 18 octobre 2020
Ce film n'est certainement pas pour les âmes sensibles. Une femme qui est obsédée par la propreté s'enfuit au Kenya pour des vacances. Le concept dans son ensemble est extrêmement triste. C'est peut-être vrai que c'est la condition humaine de certaines femmes mais je l'ai juste trouvée trop choquant à regarder. Paradis : amour est plein de maladresse et de vulgarité. Aucun de ces personnages n'est vraiment là pour l'amour. Cela se révèle douloureusement incroyable et déséquilibré de voir qu'il existe sur cette planète des extrêmes qui manque de maturité sexuelle. Le sexe imprègne tout ce qui peut nous conduire à vivre la véritable intimité et l'extase. Mais quand tout est vu comme un objet pour son propre plaisir ou pour échapper à la douleur il n'y a plus d'amour. Le cinéaste n'essaie pas de nous montrer le véritable amour. De toute évidence il s'agit de tout le problème du vide dans la vie de cette femme. Mais je trouve cela tellement plat et il est difficile de trouver ce scénario plausible car je ne peux pas croire que la seule chose que cette femme veut faire est l'amour sans raison. Mais là encore je pourrais être naïf et peut-être que c'est tout ce qu'elle mérite après tout...
Un film vraiment spécial. Sans pudeur ni retenue, l'actrice se dévoile, dans la recherche perpétuelle de quelques moments de bonheur pour combler le manque d'affection dont elle fait l'objet. Mais le bonheur ne s'achète pas. Quelques sourires, quelques longueurs. Un film touchant mais sans plus.
Touchant, dérangeant, excellemment filmé... Le cinéma autrichien nous a habitué à des films particulièrement déjantés, extrêmes et provocateurs.. En voilà un archétype ! Un triple bravo à l'actrice principale qui est tout bonnement bluffante dans un rôle qui ne fut pas sans doute pas une sinécure... Pourtant, dans une interview elle déclare avoir beaucoup aimé jouer un rôle qui dénonce aussi quelque part les dégâts liés à la dictature de la perfection physique : si tu n'es plus beau (belle), jeune et bien foutu(e), tu n'as donc plus droit à l'amour, sauf à le monnayer ?
Heureusement qu'il reste des films comme celui-ci, sans chichis ni rien d'inutile, francs, pleins d'énergie, qui attaquent le vernis avec une lame tranchante. Avec un grand réalisme (et pour cause, le tournage a eu lieu aux endroits concernés, et implique les hommes concernés), le film montre tout le caractère odieux et cruel de la situation, sans jamais être lourd. Le film est aussi cru que l'est la réalité. On est mal à l'aise, mais parce qu'on est face à quelque chose de très juste. Autre bon point : des acteurs non-professionnels, qui sont toujours les meilleurs (puisque ceux qui sont "pros" et grassement payés sont si mauvais).
Ce film reste proche de la vérité ....malheureusement . Il y a des scenes pornographique .... ne pas se fier a l interdiction -16 ans .... c est un film qu on ne peut regarder en famille ! Moin de 18 ans aurait été préférable je penses .
Un sujet super original et un film très bien ficelé, je trouve. La brochette d'actrices est extra, pathétiques, futiles, seules et méchantes à la fois. Des dialogues parfaits, ou comment débiter des atrocités sur le ton du babillage... Des scènes assez insoutenables, pour autant elles servent tout à fait le propos. Je suis très curieuse des deux autres opus de la trilogie !
"Paradis : amour" est un film sans concession qu'on dit glauque mais qui reflète une réalité qui l'est surement plus encore. Margarete Tiesel aurait mérité un prix d'interprétation à Cannes mais le sujet polémique du film en limite sans doute sa portée. Du pur cinéma, beau et sale.
On sent que le réalisateur n'aime pas ses personnages, qu'il juge Teresa et ses actes et qu'il regarde tout ça en surplomb sournois par rapport à eux (à la différence d'un Larry Clark). U. Seidl prétend condamner le passé colonial et le racisme or il fait exactement ce qu'il dénonce en filmant le jeune prostitué Kenyan paumé, à qui les femmes demandent d'avoir une érection. Le malheureux gars devient objet pour une expérience de cinéma d'U. Seidl par son regard et sans doute sa misanthropie. Un commentaire sur ce site dit du film "et en plus on se rince l'oeil !". Je rajouterais l'interrogation de Jacques Mandelbaum dans Le Monde "Pourquoi l'art autrichien, du moins dans ses manifestations les plus significatives, entretient-il de si longue date une telle fascination pour l'abjection ?" (...) "actrice principale offrant, avec une impressionnante abnégation, sa nudité en pâture durant une bonne partie des deux heures que dure le film." Quand on sait que le prochain film "Paradis : Espoir" sera avec des obèses et que souvent derrière l'obesité se cache une haine de soi ou un manque d'estime... on se dit que ça promet question abnegation...
Une image impeccable, une esthétique millimétrée, une mise en scène contemplative, cela pourrait être un bon film si le traitement du sujet n'était pas si malsain, glauque et abject. Soulignons tout de même la performance des acteurs qui ont du jouer des scènes très difficiles. J'avais l'impression de voir un Lars von Trier raté. On dirait que le réalisateur déteste ses personnages et nous dégoûte des corps nus, spoiler: de la sexualité et de ces pauvres quinquagénaires en mal d'amour et de ces africains en mal d'argent.
j'ai beaucoup aimé ce film tres réaliste sur le tourisme sexuel en afrique et la detresse affective de certaines europeennes dejà âgées qui peuvent aller ensuite tres loin dans le glauque ce film questionne et dérange il n'est jamais loin du documentaire
Ulrich Seidl signe un film d'une réalité puissante et dérangeante. Frôlant le voyeurisme "Paradis: amour" (ou plutôt Enfer: amour) parle de la solitude et des illusions de notre société occidentale. En effet, aller chercher l'amour sur les plages du Kenya, alors qu'en on est célibataire et qu'on a la cinquantaine, met en évidence l'espoir désespéré de la protagoniste. Désillusions assurées, ce film raconte l'histoire d'un mal-être existentiel, profondément enfouit, qui parle, par-delà le film, de la condition humaine. A voir!!