Derniers Avis : Wrong Cops - Page 9

Après Wrong : Wrong Cops. L'électro(n) libre Quentin Dupieux (réalisateur et compositeur de musique) a repris le personnage de flic interprété par Mark Burnham dans son précédent long-métrage, qu'il a d'abord mis au centre d'un court-métrage auquel il a ensuite ajouté et mêlé d'autres "chapitres" pour aboutir à ce Wrong Cops, sorte de chronique trash et absurde d'une brigade de police à Los Angeles. Ici, pas de dérèglement du quotidien à la façon de Wrong, énigmatique et poétique. Pas de parodie ou de pastiche à la façon de Rubber. Mais une pochade qui prend la forme d'un ersatz de série policière US, ersatz déjanté et détraqué. Dupieux y va franco en matière de mauvais goût (à commencer par la charmante affiche) et noue une intrigue improbable où il est question de drogue et d'animaux morts, d'obsessions sexuelles en tout genre, d'un macchabée mélomane... On sent dans le film la jubilation insolente d'un sale gamin très doué, qui se permet toutes les grossièretés et tous les délires. C'est cette liberté désinvolte et potache qui détone à chaque scène. Dupieux a le don d'être imprévisible, tout en dégageant une vraie maîtrise en termes de mise en scène et de narration. Alors certes, ce nouvel opus est moins ambitieux sur le fond que les précédents, plus gratuit, plus linéaire et moins travaillé formellement (volontairement plus cheap sur le plan visuel), mais il est vraiment réjouissant dans son non-sens et ses audaces. Le récit est truffé de scènes désopilantes, notamment la rencontre entre le producteur de musique, le flic compositeur-borgne-et-bossu (interprété par l'excellent Éric Judor) et son acolyte plus mort que vivant, ou encore l'enterrement final, furieusement irrévérencieux... On s'amuse aussi des contributions de quelques acteurs inattendus, comme Marilyn Manson (en ado à casquette !) ou Eric Roberts (sorti des limbes de l'oubli...). Bref, avec tout ce petit monde, le réalisateur continue à creuser un sillon surréaliste bien à lui. Et on est toujours prêt à le suivre dans sa dinguerie...
Dernière remarque sans intérêt : Wrong Cops est pour l'instant le titre le plus long d'une filmo aux échos lapidaires : Steak, Rubber, Wrong.

5 étoiles , bim !

Pour commencer j'ai adoré Steak.
et je l'ai vu sans savoir que le réal produisait de la musique ... ça je l'ai appris dans une critique de Wrong Cops j'étais étonné . Wrong, un autre de ses films j'en garde un souvenir moins enthousiaste , je trouve Eric Judor mal exploité ou alors ... difficile d'imaginer ce qui se passe dans la tête de ce réalisateur en fait , c'est cool .

Des films perchés pour gens perchés . Perchés mais perspicaces . Perchés en fait .

Wrong Cops est réussis , plus limpides que les précédents , plus percutant . Je me suis laissé embarqué et j'ai même trouvé que ça se finissait vite , même si ça se finit jamais vraiment avec ce Quentin , ça aussi c'est cool ...

PS : Sa musique j'aime beaucoup moins même pas du tout , pourtant j'ai essayé dans tout les sens rien à faire , bizarre puisque le film est inspiré ... ça doit être moi alors .

peace

Le réalisateur français Quentin Dupieux (Rubber, Steak), plus connu sous le nom de Mr Oizo sur la scène Techno, nous a pondu un ovni satirique faisant briller des agents de police aux comportements les plus étranges qui soient, voire parfois choquants! C’est français certes mais la mise en scène nous transporte très loin que ce soit par sa photographie et son casting en grande partie de nationalité américaine!

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Absurde, cynique et drôle.

Un discours final de Mark Birnham complètement barré couronne le tout.

A voir.

Sans sens c'est...
Musique survitaminée et films complètement barges, voici la double identité de Mr Oizo aka Quentin Dupieux. Deux cordes souvent bien tissées, rarement emmêlées. "Wrong Cops" est peut-être le mariage le plus réussi de ses multiples talents. La musique lance le film sur un rythme super stimulant. Les oreilles vibrent et cela s'accorde très bien à l'écran. La forte, mais plaisante, présence de la musique va même se justifier avec l'entrée des personnages. Si la bande son n'est qu'une compilation des tubes de Mr Oizo elle n'en est pas moins euphorique, et ce jusqu'au générique. Ce best-of musical est le symbole très appuyé de multitudes auto-références.
Drôle ou pompeux, les adeptes de Quentin Dupieux verront un amusement les autres passeront outre les clins d’œils. Le premier, visuel, d'entre-eux est adressé a "Rubber". Image très saisissante d'un tas de pneus qui brûlent. Puis le passage du héros de "Wrong" sans les cops, chien en laisse, qui relie concrètement l'univers des deux films.
Et pourtant la réussite n'est pas du tout la même. Confluant dans le traitement du pathétique par l'absurde, divergent dans l'inspiration et le palpitant. Depuis sa sortie en 2012, je n'ai pas revu le précédent Quentin Dupieux. Alors la comparaison est peut-être délicate. Il ne me reste très peu de souvenir de "Wrong", en tout cas absolument pas autant de rires que pour cette séance. Ce fait me suffit donc à établir un avis convaincu sur la supériorité de "Wrong Cops". Probablement plus aboutit dans le sens du non-sens, cela fonctionne surtout d’avantage dans l'humour hyper décalé. Plus construit mais plus fou. C'est certainement grâce à une démence plus poussée mais plus cadrée que fonctionne l’hilarité.
Cette folie a toujours été la marque de fabrique du réalisateur Dupieux. Dans "Steak" elle s'accordait très bien à la niaiserie d'Eric et Ramzy. Avec Rubber elle poussait génialement et un maximum la déraison. Ici, l'absurde monte en puissance et atteins à nouveau des sommets. Les situations de plus en plus aberrantes deviennent complètement euphoriques.
D'abord des personnages plus qu'atypiques. Les flics pervers et corrompus sont au-delà de toute caricature. Marilyn Manson en ado fragile, paradoxalement excellent. Tout autour gravitent des électrons tout aussi fous-à-lier, comme Eric Judor. Parmi eux, la famille de Sunshine est assez remarquable. On y trouve un semblant de normalité touchante, notamment chez la fille (prometteuse Isabella Palmieri).
Ensuite des animaux morts pour faire passer de la drogue. Symbole de tout l'univers barré du film.
Enfin, un enterrement au champagne qui vire à la dance party. Bref une ambiance délurée entraînante.

Un véritable ovni cinématographique ! Il faut se laisser entrer dans cet univers. C'est un très bon film et Eric Judor s'en sort vraiment très bien. Je le conseille !

TTotalement vide de sens, Wrong Cops est un long métrage qui ne ressemble à aucun autre. Enchaînant des passages réussis et du très grand n’importe quoi, tout cela avec des acteurs en très grande forme, ce film ne m’a pas enchanté, même si je reconnais sans peine son côté original et par moments, assez drôle.

Quentin Dupieux est un homme à part. Depuis Nonfilm, sa première création sortie en 2001, le français a fait du « non sens » son style de prédilection. Et ce n'est pas avec Wrong Cops que cela va s'arrêter, même si on peut dire avec certitude que cette œuvre est la moins barrée et la plus narrative de sa filmographie. Quand un flic véreux tire par inadvertance sur un homme, il le croît mort. Jusqu'au moment où ce dernier se réveille dans son coffre de voiture...

« Sur quoi suis-je censé écrire ?! » gueule à répétition le flic ripou, Duke, pour sa dernière réplique. Peut-être est-ce l'essence même de la philosophie de Dupieux. La Terre sur laquelle nous vivons est d'une absurdité sans nom et ce n'est pas celle que l'on croit. Les flics ne sont pas là pour nous protéger, alors pourquoi se torturer l'esprit à pondre des scénarios de génie puisque la notion de stupidité mérite aussi d'avoir ses lettres de noblesse au cinéma ? C'est ce que l'artiste s'attache à faire depuis maintenant quelques années.

Au-delà de cela, le réalisateur qui est aussi DJ (Mr Oizo, c'est lui) tente dans Wrong Cops une réflexion musicale. Plus présente qu'à l'accoutumée, ces bandes sonores ont toutes été composées par lui alors qu'elles sont totalement décrédibilisées dans son film. Le personnage joué par Éric Judor (qui veut signer avec une maison de disque alors que tout le monde se moque de ses morceaux) serait alors l'alter-ego de Quentin Dupieux, sorte de martyr que la société n'accepte pas. En bref, le musicien / réalisateur veut peut-être avec ce « double » tendre un gros doigt d'honneur à tous ces détraqueurs qui n'apprécierait pas son travail à sa juste valeur.

Pourquoi finalement se prendre la tête avec des analyses torturées ? Prenons Wrong Cops comme il est, c'est à dire drôle, jouissif à certains moments (les rats, Marilyn Manson), et ridicule à d'autres (flic pervers). Dupieux se fiche déjà depuis un petit moment de ce que nous pensons de ces films. Alors contentons-nous de les regarder, en essayant d'imaginer que nous vivons la plus surréaliste des existences possibles...

J'avais un vague souvenir d'une apparition d'Eric Judor dans un film foutraque, il y a quelques années... Je pense que c'était Wrong. Très curieuse de revoir ce trublion dans un nouveau film de ce genre, j'ai fini par comprendre que ce réalisateur et ses acteurs étaient une joyeuse troupe comme je les aime. Jouant à faire ce genre de machin, à exploser paresseusement et goulument tous les classiques de série B. Bravo pour la démarche, bravo pour les idées à la con dans tous les coins, bravo pour la troupe qui joue le jeu en se régalant... Et pas bravo pour la laideur de tout ce petit monde ! Même ce beau gosse d'Eric Judor est enlaidi par sa bosse, il ne nous reste que la fliquette à présenter un visage correct, et un mourant avec une bonne tête... Ben oui, c'est un commentaire bête mais je suis comme ça moué, je veux me faire plaisir aux yeux quand je vais au cinéma. Vacuité et laideur ? Ca fait un peu beaucoup. Pas si vide que ça, mais au contraire, cauchemardesque ? Pas envie de jouer ! Et en même temps, je suis ravie que ce genre de film existe. C'est comme Sécrétions Magnifiques, d'ELO : ce parfum pue, c'est insondable, mais j'applaudis le Nez qui a osé le créer - et qui en vend ! Il y a donc un public pour ce genre de déjante, et c'est tant mieux. En parlant public, la petite salle où j'ai vu le film en un lundi après-midi paisible était pleine à craquer. Longue vie à la troupe de Quentin Dupieux, donc. Et mettez-nous une perruque blonde à Eric Judor si vous voulez, mais plus de bosse mochi-mochi !

On est loin ici du génial surréalisme des deux précédents opus de Dupieux et de leur poétique de l’absurde. Le cinéaste revient sur terre et s’ébroue dans une satire virulente et trash du matérialisme contemporain à travers cette succession inégale de sketches sur des flics pourris guidés par leurs bas instincts. Incapables de mettre en perspective le moindre de leurs actes, guidés par leurs pulsions les plus primaires et imbibés de la bêtise la plus crasse, ces tristes héros sont comme un précipité de misère existentielle. Dupieux fait de leur nature profondément régressive la matière même de son film, entre mauvais goût assumé et comique de répétition à vide - avec plus ou moins de bonheur. Malgré tout, le cynisme de l’ensemble finit par faire geste – et souvent mouche (l’hilarant running-gag du macchabé qui n’arrête pas de mourir, la réjouissante obsession musicale des personnages – merci M. Oizo, l’incroyable enterrement final…). On espère juste que, après cette pause ludique et irrévérencieuse, Dupieux, retrouve une ambition plus stratosphérique.

Après "Steack" la parodie d'Orange Mécanique et "Rubber" le pneu tueur, le plus ravagé des réalisateurs français revient avec "Wrong Cops". Au casting : Éric Judor, Marylin Manson... Fidèle à son oeuvre, "Wrong Cops" est une grosse blague hyper-conceptuelle avec pour BO du gros son électro capable de décoller la moquette. Je fais partie des 5% de spectateurs qui ont adoré ce film =|

Il faut aimer le côté décalé, trash et électro. de M. Dupieux.. Laissez votre cerveau dans une autre pièce!

Nul, malsain, bizare, chtarbé. Je ne connais pas le réalisateur et du coup, au vu des critiques, j'aurais du me mé m'attendais à une bonne comédie drôle, marrante pour me changer les idées et passé du bon temps à rire, je me retrouve avec un film à l'ambiance malsaine, totalement décalé, une sorte de pseudo comédie intimiste intellectuelle d'ou je suis sortie avec un sentiment de malaise;;;;;;;;;;;;;;bref à éviter vraiment.

J'ai aimé "the other guys" et "observe and report", donc je me suis rendue au ciné pour voir ce film et là.... Grosse daube pas d.......en fait, pas....rien. Pas d'histoire, pas de dialogues, pas drôle, bien évidemment! Tout est bien-sùr téléphoné, vu et revu. Mais bien-sur, la critique a adoré, donc les subventions vont continuer à pleuvoir. N'y allez pas!!

C'est du n'importe quoi! mais ça m'a plu. Il manquait encore un peu de trasch quitte faire un film trasch, autant aller jusqu'au bout.
J'ai adoré la policière et le flic pervers.
LE seul point négatif : qu'il n'y ait pas d'histoire solide. On aurait dit plutot une série de scenettes sans rapports : dommage, car ca lasse.