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Roub E.
985 abonnés
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3,5
Publiée le 30 septembre 2014
Documentaire plutôt bien foutu, film sur un film, Room 237 est plus une réflexion sur les différentes interprétations que l on peut avoir d un film selon son point de vu ou ce ce que l on y cherche qu un documentaire sur Shining lui même. Les différentes théories sur le film plus ou moins crédibles font vraiment réfléchir sur l œuvre cinématographique, ce que veut faire passer l auteur et en quoi la transforme le spectateur. Room 237 permet aussi de s attarder une nouvelle fois sur le génie de Kubrick et la complexité de son œuvre (car il est tout de même plus facile de trouver des sous texte dans Shining que dans Star 80 ou les flingueuses).
Faire un documentaire expliquant un film aussi complexe que Shining semble à priori un sujet très intéressant. En 2003, Canal + avait diffusé, pour accompagner Mulholland drive, un court-métrage de Jean-Pierre Devillers décryptant le film de David Lynch selon son point de vue et nous offrait une lecture assez cohérente de cette oeuvre tout aussi complexe que le film de Kubrick. Pour Room 237, Rodney Ascher choisi de présenter de très nombreuses interprétations de l'adaptation du roman de Stephen King. On se trouve partagé entre des analyses parfois très intéressantes (l'étude de l'incohérence des lieux) et d'autres totalement absurdes (le visage de Kubrick qui apparaitrait soi-disant dans les nuages, l'hypothèse selon laquelle les images de Neil Armstrong marchant sur la Lune serait en réalité une réalisation de Kubrick...). Hélas, ces dernières tendent à décrédibiliser les premières. A cela, s'ajoute le fait que, dès le premier plan, Ascher trafique des images d'autres films de Kubrick pour les intégrer à la narration de son documentaire. Ce choix esthétique nous amène à douter de la véracité des images de Shining illustrant les commentaires. Il aurait été sûrement plus intéressant et plus convaincant de suivre l'exemple de Jean-Pierre Devillers en réalisant un film certes plus académique mais qui arrive à convaincre le spectateur de son interprétation. Reste quelques pistes qui peuvent nous amener à revoir Shining pour essayer de s'en créer une nouvelle vision.
De tous les cinéastes, Stanley Kubrick est certainement un des plus fascinants. Tout comme un certain David Lynch, il a lancé aux spectateurs certains de ses films comme on jette une bouteille à la mer : « débrouillez vous avez ça », semblent-ils dire. Bien gardés, les secrets de la chambre 237 ? On pense ainsi aux 10 clés qu’avait livré Lynch pour Mulholland Drive à ses fans en mal d’interprétation. Des clés qui n’avaient provoqué que plus de confusion encore.
Le film s’ouvre sur un panneau nous rappelant que personne ne confirme les théories sur le film, et surtout pas Stanley ou ses producteurs. « Les idées et opinions exprimées dans ce documentaire appartiennent exclusivement aux personnes interviewées ». C’est là un beau pacte qui se noue avec le spectateur, et qui en dit long sur ce qui va nous être donné à voir. Si rien de tout cela n’est confirmable, et s’il ne faut pas croire ce qu’on va nous dire, que faisons-nous dans la salle ? Aussi ironique que sincère, ce contrat étrange que nous propose Rodney Asher va prendre tout son sens au cours de cette étrange expérience cinématographique.
The Shining, est le onzième long-métrage de Kubrick, sorti en 1980, cinq ans après...
Souvent déconcertants à la première vision, certains films de Stanley Kubrick, en les revoyant encore et encore ultérieurement, ont souvent gagné en reconnaissance et en notoriété avec le temps. « Shining » en est peut-être l’exemple le plus flagrant. Les élucubrations avancées par les intervenants de ce documentaire consacré à ce film quant aux motivations réelles et intentions du metteur en scène provoquent parfois le sourire, parfois une vraie réflexion. Il est à noter que bon nombre de scènes et arguments qui sont commentés correspondent à des plans et des séquences qui ont été coupés lors du montage destiné à l’exploitation européenne de « Shining ». « Room 237 », sans prétendre révéler La vérité sur ce film, accomplit toutefois sa mission en donnant l’envie de visionner sans modération ce chef-d’œuvre, de se l’approprier et d’apprécier ses stupéfiantes qualités et richesses cinématographiques.
Un documentaire hallucinant! Meme si tout n'est pas vrai, même si certains points son tires par les cheveux, même si certaines analyses sont ridicules, ce documentaire est tout simplement passionnant! Il nous permet de nous replonger dans le chef d'œuvre exceptionnel de Kubrick avec une joie non dissimulée! Il nous permet de voir ce classique sous un tout autre jour! Le documentaire explore des éléments qui nous passionnaient déjà à l'époque en nous donnant une version des faits, à défaut d'être forcement véritable, pleine de spontanéité, de passion et très agréable! On ressort de "Room 327" un peu chamboulé aussi, mais le film nous donne surtout très envi de nous replonger dans ce classique cette œuvre d'art, ce monument du cinéma et de la culture qu'est "Shining".
Étant un admiratif (pour ne pas dire fan) de ce patron du 7ème art, le magical Kubrick, ce documentaire a tout de suite suscité mon intérêt afin d'en savoir plus sur ce "Shining", l’œuvre mystique de sa sublime carrière. "Shining": erreur de parcours qui ne trouve pas la profondeur des autres longs-métrages de son cinéaste, ou bien film aux multiples symboles et fruit d'un travail plus qu'approfondi laissant planer messages et révélations...à vous de voir. "Room 237" nous apprend en tout cas pas mal de choses sur ce film inclassable. Le problème résulte dans l'analyse de certaines scènes, ce que l'on s’apprêtait à découvrir avec le plus grand plaisir finira finalement par nous ennuyer et nous décevoir suite aux décodages et interprétations farfelus. Les fans et les passionnés ont décrypté, et décryptent encore aujourd'hui ce film aux allures de carte au trésor. Que cherche réellement à nous dire Stanley Kubrick ? Où veut-il nous mener ? "Shining" regorge évidemment de nombreux secrets, mais "Room 237" perce-t-il réellement le mystère... En attendant, des théories et des interprétations plus ou moins crédibles nous sont proposées ; mais le concret reste dans l'ombre et le doute plane toujours dans notre tête. Les analyses présentes dans "Room 237" ne sont pas toutes pertinentes ; au final, on apprécie le travail minutieux de recherche visuelle (40%) ainsi que l'épisode Apollo 11 qui accentue cette théorie passionnante, mais on se lasse des nombreuses interprétations tirées par les cheveux, pas vraiment alléchantes, et pas vraiment indispensables (60%).
Aïe ! On va pas faire durer le suspense. Room 237 ne va pas cherche bien loin. Si vous être curieux, il suffit de passer quelques heures sur internet pour aller puiser toutes ces analyses et relectures autour du massacre des amérindiens, de l'alunissage d'Apollo 11 ou du chiffre 42 en guise de message sur l'Holocauste..., Là où Room 237 aurait grandement justifié sa raison d'être c'est en creusant son récit autour des auteurs de ces diverses théories - le cerveau malade d'un spectateur mordu de Shining aurait au fond été plus intéressant à disséquer que le film lui-même. Mettre un visage sur ces "théoristes", puis les confronter ultimement... Voilà ce que le film aurait gagné à faire mais il se contente hélas d'égrainer des éléments que vous retrouverez partout sur le net sans grande difficulté. Et pour finir je dirais que toutes ces théories aussi intéressante soient-elles ne sont que parcellaires et ne répondent en rien à la plupart des énigmes que le film propose encore aujourd'hui... Il y a bine une façon de revoir le film qui permet d'en comprendre.toute l'explosivité narrative mais elle confine à l'abstraction par le biais d'une fabuleuse mise en abyme que j'appelle de l'autofiction...
Hommage au Shining de Stanley Kubrick, et au cinéma de manière générale, Room 237 est un documentaire drôle et décalé qui donne la parole à plusieurs fans du célèbre film qui mit en scène Jack Nicholson dans un de ses rôles les plus connus en 1980. En résulte une série d'explications plus ou moins farfelues sur les nombreux sens cachés de cette adaptation du roman de Stephen King, qui serait en fait, selon les divers points de vue, un film sur le massacre des Indiens d'Amérique, sur la Shoah ou encore un aveu secret de l'invention des plans des premiers pas sur la lune. Une belle réflexion sur le pouvoir des images, les possibilités infinies de la manipulation et une preuve que les théories du complot ont de beaux jours devant eux. Légèrement geek et totalement barré.
Room 237 est un documentaire très intéressant. Non seulement le film ne parle pas seulement de Shining (malgré qu'il soit l'élément central) mais créé des parallèles avec les autres œuvres de Kubrick et Kubrick lui-même ; nous apprenons énormément d'éléments sur ce réalisateur incroyable ainsi que sur le véritable fond de ses réalisations, nous sommes baignés dans les indices, les pistes, les détails, les récurrences étranges, ce qui confère à Room 237 un aspect excitant, fascinant. Mais Room 237 est et reste un documentaire et non un film, je l'ai regardé comme une analyse "visuelle" et non comme une réalisation cinématographique.
Toujours intéressant de voir un film décortiqué comme cela, d'entendre toutes ces théories, de voir tous ces détails. Ce film-documentaire sur un film a lui même une atmosphère propre, un peu stressante. Parfois, on est presque dans la théorie du complot mais c'est toujours argumenté et il n'est pas toujours facile de démêler le vrai du faux. On trouve cependant que c'est parfois un peu tiré par les cheveux et l'ensemble fait un peu confus car on a beaucoup d'analyses, de théories différentes qui ont vraiment une logique propre, même si on ne tombe pas dans la juxtaposition.
Quelques idées intéressantes, certains trop farfelues, d'autres suggestives. Il reste un bon montage et l'envie de revoir le film Shining. Le documentaire démontre ce qu'on savait déjà, Kubrick était un visionnaire, un réalisateur de génie. Il filmait comme un peintre : chaque détail avait son importance, chaque plan était calculé. Il a révolutionné le cinéma.
Sous forme d'hommage au cinéaste américain de génie, 'Room 237' explore les différentes théories autour de 'Shining', film d'épouvante novateur, qui ne prend pas une ride depuis sa sortie en salles en 1980. Plusieurs fans inconditionnels – voire obsessionnels – du film nous expliquent avec plus ou moins de dérision leur théorie. Le film parlerait de l'Holocauste ? du massacre des Indiens ? de l’alunissage d’Apollo 11 ? de la sexualité ? Les arguments sont souvent très bancals, même risibles tandis que d'autres sont pour le moins intéressants, montrant le souci connu de Kubrick pour le détail, pour l'introduction de messages cachés dans ses œuvres. Pas aussi fascinant que l’on pouvait attendre, ‘Room 237’ a par contre le pouvoir de donner furieusement envie de revoir la filmographie de Kubrick.
Shining envisagé comme une métaphore de l'extermination des Indiens d'Amérique. Ou comme une évocation de l'Holocauste durant la Seconde Guerre mondiale. Ou encore comme une preuve de la falsification des images des premiers pas de l'homme sur la Lune, scène qui aurait été filmée par Kubrick dans un studio... On n'y avait pas pensé, mais alors pas du tout. Une chose est sûre, on ne verra plus jamais le film comme avant... Rodney Ascher nous livre une flopée d'interprétations que l'on reçoit avec un mélange de fascination et d'amusement, d'incrédulité et de curiosité. Ce documentaire est une sorte de bazar théorique pour cinéphiles fous, où l'on trouve de tout : de bonnes intuitions intrigantes et des délires complets. Sous nos yeux, en suivant le fil de la pensée d'intervenants qui s'expriment en voix-off, on assiste à un décryptage hallucinant du film, revisité en détail, ou ralenti à l'extrême pour y trouver des images subliminales, parfois même diffusé à l'envers... On se perd dans des dissertations nébuleuses, on s'étonne, on se lasse, on rebondit sur des schémas passionnants (la représentation incohérente de l'espace de l'hôtel, à l'image de la confusion mentale des protagonistes)... Quoi qu'il en soit de la pertinence de ces exégèses, les "shiningophiles" ou plutôt "shiningomanes" ont bien mis en évidence une donnée objective concernant le film : son nombre importants de faux raccords. Connaissant le perfectionnisme du cinéaste, on peut effectivement se dire que certains de ces faux raccords étaient voulus, donc sujets à l'interprétation, comme toute une pléiade de symboles potentiels. Cette interprétation, poussée à l'extrême, devient ici une forme d'appropriation fétichiste. Si bien que la dimension du documentaire finit par dépasser le cadre proprement dit de l'analyse du film pour cerner le "phénomène cinéphile" dans ce qu'il a de plus passionné et obsessionnel. En focalisant exclusivement sur ces théories parfois illuminées, sans confrontation avec les avis de spécialistes reconnus de Kubrick ou de membres de son entourage, Ascher ne parle finalement que du pouvoir fantasmatique du cinéma. C'est unique, réjouissant et aussi vaguement inquiétant...
Un documentaire assez drôle et décalé, qui dispense des théories plutôt fumeuses, mais comme l'humour est très présent... À défaut d'être passionnant, "Room 237" est intéressant, mais parfois un peu vain. À la fin, on n'a pas découvert grand-chose sur "Shining", mais au moins passé un bon moment. Il est juste dommage qu'il spoile une bonne partie des films de Kubrick alors qu'il est présenté comme un documentaire sur "Shining" uniquement.
Documentaire sur Shining, Room 237 montre le point de vue de plusieurs personnes sur l'oeuvre de Kubrick. C'est là tout le charme du cinéma un tant soit peu recherché. L'interprétation ! laisser la place au questionnement dès la fin du film et donc à l'interprétation qui en découle obligatoirement. Et c'est finalement de ça que traite ce docu. Pas de vérité à prouver, pas d'argumentaire à offrir. Juste un délire (plus ou moins gros je vous l'accorde) qui naît et qui s'alimente au fur et à mesure que l'on visionne le film. Faites-le test avec un film pour lequel vous avez vous-même une interprétation (farfelue ou pas), regardez-le attentivement et vous verrez une multitude d'indices corroborant vos propre analyse. On voit ce que l'on veut bien voir et on zappe le reste. Cela méritait-il un documentaire ? Tout dépend de l'importance que l'on y donne. Il est fort probable que Kubrick ait légitimement choisi une machine à écrire allemande ou qu'il est sous-entendu le génocide indien avec ce flot sanguinolant. Ou qu'il a voulu montrer la complexité de l'homme à l'aide d'une métaphore tel que le labyrinthe. Le propos n'est finalement pas là. Les réalisateurs ont aussi des convictions et des messages à faire passer et certains le font très bien d'ailleurs. Room 237 n'a pas la prétention de révolutionner l'oeuvre de Kubrick mais bien de démontrer que le cinéma est apprécié et ressenti de différentes manières. Chaque individus est plus ou moins sensible à une oeuvre, et peu importe l'art, en fonction de son vécu, de son état d'esprit, de ses expériences, ...