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Olivier Barlet
299 abonnés
396 critiques
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3,5
Publiée le 20 novembre 2013
Allouache ne démontre rien. Il n'oppose pas les bons et les méchants. Il ne donne pas de solution. Inspiré d'une dépêche lue dans un journal, son film serait presque banal s'il n'avait la dimension d'un pays, si l'enjeu de ce qui s'y déroule n'était pas aussi puissant. Si bien qu'il vous prend et ne vous lâche plus.
Les dialogues succints, les regards, les visages ravagés par la douleur, les paysages arides disent toue la violence de ce drame algérien qui perdure. Film bouleversant !
Bon film, un peu elliptique peut être pour ceux qui n'ont pas vécu ces événements? De tout évidence un film courageux. La fin abrupte est glaçante et pas complètement évidente..
D'abord, saluons le procédé narratif, à la fois très malin et (donc ?) profondément énervant : un personnage donne une info à un autre lors d'une conversation téléphonique. On ne saura qu'à la fin du film la teneur, évidemment dramatique, de cette info, autour de laquelle tout le film va graviter.
Dans le contexte de l'histoire algérienne récente, de sa guerre civile et de ses horreurs, Le repenti traite avec un certain brio de la notion d'amnistie, et de pardon (la "Concorde civile" qui permit à certains islamistes de se réinsérer dans la société). Le début du... la suite ici :
Si le sujet de ce film est intéressant sur plus d'un point, celui-ci est creusé trop superficiellement pour en faire une oeuvre forte et mémorable. En cela, le rythme mou et le scenario qui tourne vite en rond n'aide pas et au final, on accroche pas à l'histoire de ce jeune homme qui tente de faire son mea culpa. Manque de maitrise du réalisateur ? "Le repenti" n'est pourtant pas dénué de qualités comme le prouve les quelques scènes intenses (trop peu toutefois) et le jeu des acteurs qui rehaussent l'intérêt de ce long métrage algérien.
Une mise en scène où le secret n'est découvert qu'a la fin et pourtant autour duquel tout le film est construit. Il en résulte des scènes qui tirent en longueurs de regards, de plans qui bougent et de petits riens. On s'ennuie beaucoup, mais le dernier quart d'heure traite enfin le sujet et on se dit qu'on à pas attendu pour rien. Sujet fort, mais très mal traité je trouve.
Le repenti est manifestement un film qui est cher à Merzak Allouache, destiné aux générations, actuelles et futures, pour que ne soient jamais oubliées les années, pas si lointaines, où des massacres ensanglantaient quotidiennement l’Algérie. Le film est l’histoire d’un maquisard islamiste qui décide de se rendre et de collaborer avec la police. Parallèlement, il va devoir se délivrer d’un lourd secret qui hante ses jours. Cette intrigue se dévoile peu à peu tout en restant allusive et entourée d’un halo de mystère. La mise en scène d’Allouache peine à traduire l’ambition du propos. Elle ne parvient pas à rendre la tension palpable, faute de quoi elle joue sur des ressorts traditionnels de suspense insatisfaisants. L’interprétation, notamment féminine, est pourtant criante de vérité. Quant au final, d’une incroyable brutalité, il laisse littéralement pantois.
Un film qui se place au moment de la Concorde Civile et nous fait vivre l'histoire de de personnes traversant cette période avec ses difficultés. Tout d'abord je ne sais pas si c'est la jeunesse du cinéma algérien ou le manque de moyens mais le jeu des comédiens est fréquemment un peu trop pénétré, presque forcé. Le cadrage souvent fait à l'épaule étonne : est-ce volontaire ou encore un manque de moyens et/ou de connaissances cinématographique. Peut être tout simplement une volonté de réalisme, de documentaire. Il n'en est pas dénué d'intérêt pour autant. Utilisant le diptyque intoxication/purification, le propos est à la fois une dénonciation du terrorisme et des conditions l'entourant et critique de la pensée humanisant simpliste dite droits de l'hommiste. Le son de cloche sur ces questions n'est pas le même que dans nos prieurés. Au final un cinéma qui nous change.
Le cinéma algérien officiel, de même que les réalisateurs de la diaspora, n’ont jamais traité de ce sujet au combien épineux et encore douloureux qu’est « la décennie noire » où les mouvements djihadistes ont fait régner la terreur et la violence. Merzak Allouache fait donc preuve d’un certain courage en traitant le sujet. Il l’aborde de façon un peu détournée à travers le personnage d’un ta’ib, un repenti, qui sous l’égide de la loi de 2000 accepte de déposer les armes et de revenir dans la société où il ne sera jamais poursuivi pénalement. Mais comme le film le montre ce retour se fait au milieu de la méfiance, de la haine et des envies de vengeance. Le film traite donc de façon périphérique du conflit en se concentrant sur ses conséquences et sur les personnes qui en sont les acteurs. Ici le djihadiste n’est pas un fanatique et les victimes pas des pauvres paysans illettrés. Le réalisateur évite donc la caricature et montre une Algérie qui vit avec la présence de ses démons (les djihadistes ne sont pas tous revenus dans le giron de la légalité) et ses fantômes tant le souvenir des massacres est toujours une plaie suintante. Le couple brisé par le chagrin que forment Adila Bendimerad et Kahled Benaïssa est très convaincant tant il représente l’Algérie moderne incapable de comprendre la violence obscurantiste et barbare qui l’a frappée. Le film n’est pas exempt de longueurs, mais la dernière demi-heure est à elle seule, une bonne raison de voir le film tant la force de la tragédie de cette quasi guerre civile y est exprimée de façon bouleversante. Un film rare dont, sans même évoquer la qualité de son interprétation et sa réalisation, le sujet seul mérite qu’on y jette un coup d’œil. À voir assurément.
Sans doute faut-il connaître l'Algérie pour bien saisir toute la portée de ce film. Certes, il est elliptique, mais à l'image du pays. C'est en effet le pays du secret, du non-dit, où tout est flou, parfois pour cacher combines et manigances, souvent par peur et méfiance dues aux années noires récentes ou anciennes. C'est toute la réussite du film que d'avoir su montrer cela. Bravo.
J'ai de mauvais souvenirs du rythme arabe au cinéma, même si, une fois dissipé, il me laisse généralement une bonne impression. Il est utilisé ici à bon escient en tant qu'outil cinématographique conscient de la nécessité de ne pas endormir le spectateur, servant de régulateur de vitesse quand un road movie impromptu s'organise. La magnificence des paysages n'a pas tout à fait pour égale la première partie du film, coquille si naturelle qu'elle en est un peu vide, comptant sur les acteurs pour y mettre quelque chose. Il faut toutefois lui créditer le mérite de représenter la violence, non comme inévitable et toujours là, mais comme un satellite clignotant d'une vie sans issue. Un regard absolument neutre et artistique sur la législation algérienne et ses causes.
En chemin vers une fin marquante, Le Repenti arpente la route de la rédemption avec assiduité et une implacable logique, faisant avancer une histoire qui tousse un peu au niveau de ses personnages secondaires, mais qui avance bien. Les bornes sont posées ; la repentance, l'objectif, le moyen. Le tout, à la manière orientale - qui est pour le coup méridional -, ne donnant pas l'impression que les choses changent à force de les voiler de la tulle légère d'un mystère éphémère. Hélas un peu insipide par moments, trop soucieux de capturer l'inessentiel, oubliant de nous attacher aux personnages et d'instiller une cohérence.
Je mets des réserves sur ce film, que j'ai pourtant bien aimé .Je m’aperçois que mis bout à bout elles sont la résultante d’un style cinématographique en apesanteur, qui épouse l'état actuel de l'Algérie et son histoire .De la même manière, elles accompagnent les protagonistes au cœur de leur propre vécu. De façon très énigmatique sur leur passé qui peu à peu va se révéler avec cette amnistie dont tout le monde se méfie. Car cette histoire est toujours d’actualité et Allouache nous la retranscrit quasiment au jour le jour, à travers une fiction qui ressemble à la réalité. On y voit plus généralement un pays qui tente de se reconstruire :les grands chantiers sont en marche, malgré la difficulté d’approvisionnement des pharmacies . Les bonus Un entretien avec le réalisateur, intéressant, mais rien d’autre… Pour en savoir
L'un des meilleurs films depuis ce début d'année. La mise en scène parfaite et le scénario intelligemment construit tiennent en haleine le spectateurs. Le sujet est très dur et la fin surprenante (pour une fois qu'on a pas une fin "américaine" !!!).