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Acidus
716 abonnés
3 707 critiques
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4,0
Publiée le 8 février 2013
"Gangs of Wasseypur" pourrait se définir comme un film de gangsters indiens à cheval entre le style hollywoodien et bollywoodien. Un mélange original et agréable pour un rendu fantastique entre violence, romance et un brin d'humour pour alléger le tout. Je le conseille.
"Gangs of Wasseypur", qui se compose en deux films (sortis à 6 mois d'intervalles, ce qui est assez aberrant), est une fresque monumentale qui dépeint l'épopée sanglante de la famille Khan, et ce, sur trois générations. Le premier film est consacré à la chute du patriarche Khan, et à son fils qui devient le nouveau parrain, tandis que la seconde se penche sur le destin de ses fils. Les deux parties ont pour point commun un seul et même antagoniste: le vil Ramadhir Singh (Tigmanshu Dhulia, tout en retenue, est épatant dans le premier film et formidable dans le second). Les deux films forment un cocktail explosif assez éprouvant (sur la durée déjà, ce qui est normal, l'ensemble fait 5h20). Le film déploie par gouttes les différentes couches de son intrigue, en prenant soin de faire identifier les différents personnages par l'ajout de titre (comme le fait Tarantino). Hélas, le spectateur est parfois noyé dans la confusion (il faut dire qu'il y a beaucoup de noms et de visages à retenir). L'intrigue elle, est plutôt classique, mais riche en paiements (surtout la deuxième partie). Si les deux films vivent indépendamment, l'ensemble possède un final grandiose et achève toutes les histoires commencées dans les premières minutes de cette épopée. Anurag Kashyap n'ignore pas l'héritage du cinéma indien et utilise les chansons (de Bollywood) de manière audacieuse (les personnages ne dansent pas et c'est tant mieux), même si parfois elle peut se révéler pesante. Une musique plus sombre et plus subtile (dont le thème se répète implacablement) vient compléter l'ensemble. Un des gros problèmes du film est l'antipathie des personnages principaux, à savoir les membres de la famille Khan. Il est difficile de s'y attacher tant ils sont hostiles et semblent agir de manière incontrôlée. Les comédiens font pourtant de leur mieux. Une des forces du film cependant est la beauté des seconds rôles (il y en a une dizaine), qui sont tous ici magnifiquement caractérisés et interprétés avec soin: l'oncle des Khan, les femmes des Khan, les frères des Khan, ect. Il n'y a pas beaucoup de fausse note à ce niveau la, et c'est tant mieux. "Gangs of Wasseypur" possède de nombreux éléments comiques (c'est ce qui le rapproche définitivement de Tarantino): les personnages n'hésitent pas, dans toutes les situations, à se comporter comme des imbéciles. Kashyap porte un regard féroce sur son pays, aussi bien au niveau politique (la corruption est présente partout et un bandit peut devenir ministre) qu'au niveau de Bollywood et ses films niais ("Tant qu'il y aura ces films dans notre pays, les gens seront bernés"). Fable détonnante, "Gangs of Wasseypur" est un spectacle inhabituel, fait de bric et de broc, mais avec soin et talent.
Source: Plog Magazine, les Critiques des Ours http://lescritiquesdesours.blogspot.fr/2012/12/gangs-of-wasseypur-part-i-ii.html
Félicitations à la production d’avoir développé ce pari fou, à la Quinzaine qui a apporté une visibilité au film et à Happiness pour avoir eu le culot de le sortir en France. Félicitations au réal également même si je trouve que le film n’a pas d’identité propre… On retrouve un peu de Coppola, Tarantino… Ceci étant le résultat est plutôt bon. Cette fresque familiale bercée par les tueries, vengeances et mariages se suit avec plaisir. En revanche, je ne suis pas fan de la Bo, des chansons bollywood et des romances ridicules… A suivre.
Si par son titre ce film semble évoquer le "Gangs of New York" de Martin Scorsese où l'on se battait à coups de hache et de machette, cette aventure exotique me fait plutôt penser à "Borsalino". Car elle présente différentes bandes de truands qui essaient de contrôler une ville, comme de bien entendu, et pour lesquels on peut trouver une certaine attirance. Bien qu'indienne, cette grande épopée arrive ainsi à tenir en haleine sur une trame de lutte de pouvoir assez classique. Elle n'a rien à envier à nos oeuvres occidentales et malgré sa longueur on éprouve un réel plaisir à la suivre. En prime, quelques jolies beautés locales mais aussi l'évocation de certaines problématiques de ce pays comme les fréquentes coupures d'électricité ou le travail dans les mines de charbon, principale ressource énergétique de cette nation émergente. Vivement la suite, donc.
Dommage, j'aimerais bien soutenir un film qui n'a que deux critiques 4 jours après sa sortie ! Mais je n'ai pas du tout apprécié cette plongée dans la mafia indienne. D'abord, j'en veux à la bande annonce qui montre des mariages alors que la majeure partie du film consiste en des carnages au flingue ou au couteau...seul truc amusant : pour expliquer que l'acteur adulte qui va remplacer l'acteur enfant aura la peau plus foncée on nous explique que l'enfant fugue donc a sa peau qui fonce.. si vous voulez conserver une bonne opinion de la société indienne, n'allez pas voir ce film !
Les films de genre made in India étant plutôt rares sur nos écrans, gare à l'excès de snobisme qui peut nous faire aborder ce type de production soit avec le mépris condescendant du spectateur occidental blasé soit au contraire avec l'enthousiasme débordant et un peu feint du cinéphile explorateur de pelloches exotiques. Les critiques ont visiblement choisi leur camp et nous ont vendu ce "Gangs of Wasseypur" comme "Le Parrain" indien. Franchement, ce qu'on a devant les yeux, c'est plutôt "Le grand Pardon" indien. A la réalisation, Anurag Kashyap s'apparente plus en effet à un tâcheron un peu trop ambitieux du type Alexandre Arcady qu'à un conteur de génie du type Francis Ford Coppola. Surtout sur le fond : s'il propose quand même une belle galerie de personnages charismatiques (même si on peut tiquer sur des portraits de femmes peu progressistes voire carrément rétrogrades mais bon...) et s'il pique plutôt intelligemment un maximum d'éléments aux grandes fresques épiques du genre (occidentales mais aussi asiatiques : de nos jours, vouloir savoir qui influence qui, c'est revenir à se poser la question de l'œuf et de la poule...), son récit tient plus, au niveau des enjeux politiques et des intrigues familiales ou sentimentales, des telenovelas brésiliennes que de la tragédie grecque... Mais sur la forme, il faut l'avouer, "Gangs of Wasseypur" ne manque ni d'atouts ni d'attraits. Bien sûr, on peut reprocher à cette première partie des transitions extrêmement brutales et téléphonées, des présentations de personnages pas toujours claires ou des répétitions lassantes dans les scènes de ménage ou de règlements de comptes. On peut aussi trouver la reconstitution historique assez pauvre (on ne sent pas la différence entre l'Inde des années 40 et l'Inde des années 90 mais bon, en même temps, vous me direz...). Et puis, malgré ses influences extérieures, le film baigne quand même un peu dans des traditions bollywoodiennes qui peuvent séduire (la jolie photo saturée de couleurs vives, yeah !) autant que repousser (les innombrables chansons, beuââârk !). En dépit de ces quelques défauts, "Gangs of Wasseypur" est un produit plaisant à regarder, très enlevé et très lyrique. On ne voit pas passer les 2h40 du film et on en vient presque à regretter la décision des distributeurs de l'avoir découpé en deux parties. Vivement la suite.
Quelle folie et quelle densité ! Des histoires de gangsters sur 40 ans, menées à un rythme enlevé (c'est très feuilleton), avec une musique tonitruante extra (presque un personnage à part entière), des chansons qui traduisent les pensées des personnages, très belle photo.
Chronique satiro-comique d'une société indienne malade, accablée par la violence et la bêtise, Gangs of Wasseypur peine à maintenir ses multiples facettes au même niveau ; le drame est efficace mais le thriller se montre bien léger...
Juste avant d'écrire cette critique, je me suis permis de revisionner la bande-annonce, juste pour comprendre comment elle était parvenue à me faire croire que ce film pourrait être sympa. Moi qui d'habitude me plaint des bandes-annonces parce qu'elles donnent une image standardisée et sans saveur de certains films forts et originaux, là je dois bien avouer que le boulot des distributeurs a été remarquable car la BA de ce "Gangs of Wasseypur" et le résultat final à l'écran sont au final diamétralement opposés. Comme moi espériez-vous sûrement un mariage détonnant entre l'atmosphère suave d'un cinéma bollywoodien et le rythme acharné d'un film d'action américain ? Vous espériez aussi peut-être un film indien enfin dépoussiéré de ses convenances morales bien lourdes comme le laissaient suggérer les dialogues assez crus de la BA ? Eh bien que dalle ! Déjà l'introduction du film est une blague en soi : ce règlement de compte entre gangs est tellement surjoué et ses effets sont tellement artificiels que j'ai franchement cru à une parodie. Si seulement... Malheureusement non : c'est bien là l'annonce des pompièreries indiennes adaptées aux films de malfrats ! Et si encore ça s'arrêtait là ! Pour ce qui est du rythme, les bases du Bollywood sont aussi reprises avec un sens du rythme qui me défrisera toujours ! On passe cinq minutes a te prendre le chou avec pleins de détails que te débite une voix off des plus navrantes alors que pour l'essentiel, rien ne te resservira par la suite ou bien alors cela te sera réexpliqué plus tard. Moi la dernière fois que j'ai vécu ça, c'était pour "Green Lantern", c'est dire le niveau ! Malheureusement, avec ce "Gangs of Wasseypur" on n'en est pas loin. Pour un règlement de compte entre gangs, Anuraq Kashyap a décidé de nous faire un flash-back de deux heures pour nous montrer que les origines du clash remontent aux temps des colonies ! Si encore le propos du film reposait sur l'absurdité des vendettas intergénérationnelles, ça pourrait encore avoir son intérêt, mais là, rien de tout ça ! Chaque génération de mafieux a le droit à sa petite histoire faite de « Oh tu m'as empêché de sauver ma femme qui est morte en couche ! » et de « Tu exploites les ouvriers comme des chiens ! Tu es vraiment un patron très très vilain ! », sans oublier les traditionnels passages chantés et les amourettes à deux balles. D'ailleurs, au sujet de ces traditions indiennes là, la BA nous a aussi bien menti ! Niveau dépoussiérage moral, il faudra repasser ! "Gangs of Wasseypur" troque l'apologie de l'amour impossible et triomphant avec une sorte de rapports très rustres entre hommes et femmes dont on ne sait pas trop ce que Kashyap veut nous en dire. Au final qu'importe, car toute cette histoire est tellement creuse, rabâchée et chiante, qu'en définitive j'ai encore mieux fait d'effacer cette tentative lamentable de mariage des genres de mon esprit pour me consacrer à autre chose. Et dire qu'ils ont prévu une deuxième partie alors qu’il n'y a déjà rien dans la première ! Comme quoi, quand on est totalement prisonnier de ses codes culturels, mieux vaut ne pas faire du cinéma...
On y va pour les scènes esthétiquement dépaysantes, pas pour le scénario, encore moins pour les jeux. La culture indienne reste trop en décalage pour l'occidental qui peine par moment à comprendre le message du réa.
Très intéressant : dans la lignée des Bollywoods, des chansons hindoues ponctuent le film, donnant parfois un aspect comique alors que le thème et le ton sont assez dramatiques. On est très loin des robes colorées des danseuses qu'on a l'habitude de voir, l'histoire de la mafia locale reste violente et sans pitié. Quelques longueurs mais l'ensemble est assez prenant.
Voila un film original , mon premier film indien . C'est un autre cinema , original et tres captivant .c est comme un feuilleton ! J attends la 2e partie avec impatience ! J'ai adoré et je n'ai pas vu passer le temps . Le melange historique est tres bien fait
Tout le monde parle de THE DARK KNIGHT RISES comme le film de cet ete.Apres avoir visionner la claque qu est ce gang ,moi je dis non et non meme si j ai beaucoup aime le batman.je n ai pas vu passer les 2 h 40 ,tellement j ai ete happe par les personnages ,leurs histoires les liens les rivalites.et malgre mon apprehension de voir des fusillades inutiles pendant plus de 2 h 00 j ai ete captive.
tout le monde parle de scorcesse de tarantino et cie comme reference.moi la premiere qui m ai venu a l esprit.c est sergio leone avec le generique de debut singeant presque le bon la brute et le truand et la trompette a la moriccone dans le theme musical principal.l autre reference etant il etait une fois en amerique.
2h40 de coups de poings et de revolvers sur 3 générations... Le film s'épuise en scènes d'action répétitives, entrecoupées de vagues tentatives ratées de les rattacher à l'histoire de l'Inde. En définitive, un film de série B sans propos artistique, historique, ou social.