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JCOSCAR
119 abonnés
1 100 critiques
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3,0
Publiée le 30 juillet 2012
Gangs of Wasseypur - Part 1 c'est un thriller indien. Ce film original, dramatique et drôle ne manque pas de panache, il nous propose quelque chose de nouveau. De l'action, dans une atmosphère romantique et sanglante à la bollyiwood montre une oeuvre mouvementée.
Bollywood sur le terrain de Hollywood ! Gangs of Wasseypur (5 heures de film dont 2h40 pour la première partie présentée cet été) est une fresque ambitieuse, qui embrasse 7 décennies d'histoire d'une ville indienne marquée par la rivalité transgénérationnelle entre deux clans ennemis. Placé sous le sceau de la vengeance, le film d'Anurag Kashyap impressionne par son énergie, sa violence continuelle (un mort par quart d'heure, minimum syndical), sa mise en scène compulsive et ses changements de registre. L'aspect social et politique de cette odyssée n'est pas négligeable et fait passer les outrances de style et les raccourcis du scénario qui laissent souvent en rade. Une petite touche d'humour et de falbalas très bollywoodiens (ironiques ?) ajoutent un peu de piment à un film tellement riche qu'il en devient bourratif. Ce Il était une fois en Inde (Leone, Scorsese et Tarantino pour les influences les plus évidentes) tient sans doute son originalité de son caractère exotique tant l'Inde ne nous a pas habitués à ce type de films d'action. Il s'en tourne pourtant des dizaines de ce type par an dans la production locale mais aucun n'avait jusqu'alors visé aussi clairement l'export. Avec les contraintes et les excès qui vont avec. Cela reste une curiosité, loin d'être un chef d'oeuvre, suffisamment accrocheuse pour attendre la suite, programmée sur les écrans français le 26 décembre prochain.
Le cinéma indien produit un nombre considérable de films chaque année, mais très peu sortent pourtant sur nos écrans. "Gangs of Wasseypur" est donc un évènement en soi. Bien qu'il contienne quelques éléments que l'on tendrait à considérer comme des clichés du cinéma indien, sa distribution en Occident s'explique surtout par le fait que son réalisateur vient flatter le cinéphile européano-américain, citant pêle-mêle Coppola, Scorsese, Leone ou Tarantino. Malgré une grande ambition et parfois une certaine efficacité (la séquence d'ouverture est même assez bluffante), "Gangs of Wasseypur" ne fait que raconter une histoire de gangsters finalement assez classique (sa seule originalité étant sa provenance), mais bien trop étendue dans le temps (plus de 60 ans en 2h40, et ce n'est que la première partie) et assez difficile à suivre. Quelques bons moments mais rien qui ne révolutionne le genre. Pas sûr que j'aille voir la suite en décembre.
Généralement, je ne suis pas très friand du cinéma indien. Même avec beaucoup de second degré, Bollywood a souvent tendance à me donner la migraine. Trop de bruit, trop de couleurs, trop d'effets de style et surtout trop de chansons. Mais Gang of Wasseypur, fait apparemment partit d'une exception. J'ai entendu ici et là des gens le comparer à la trilogie du Parrain à la sauce Curry. Il n'en fallait pas plus pour me convaincre.
Bon, en vérité, on est bien loin de la sage de Coppola. Le seul point commun, c'est que l'on y suit le parcours de plusieurs génération de gangster. Les Corleone s'appellent ici les Khan et ce premier volet suit l'itinéraire de Sardar, le fils de la seconde génération bien résolu à se venger de la mort de son père. Ici, les mafieux n'ont rien à voir avec le baroque des corleone ni avec la classe so 80ies d'un Tony Montana. Non, ici les mafieux sont des petits gros moustachu sur des mobylettes. Disons que ça change. Ça fait vraiment du bien de voir un film Indien qui ne dégouline pas de bons sentiments. Gang of Wasseypur est un film réaliste, cru et violent dont le tout est sublimé par un scénario incroyablement riche. Un peu trop riche d'ailleurs. Je vous avouerais qu'on se perd facilement au milieu de tout ces petits gros moustachus aux noms plus ou moins similaires. Je me suis surpris à associer des noms avec des formes de moustaches pour essayer de m'y retrouver. Même constat avec les nombreuses ellipses narratives qui ponctuent le film. A plusieurs reprises, une voix-off fait son apparition et nous expliquent en l'espace de 5 secondes ce qui s'est passé dans le film en 10 ans. C'est d'ailleurs le moment qu'ont choisit les seuls personnages glabres de se laisser pousser une moustache ! Peut-être qu'un troisième film aurait eu sa place pour développer l'intrigue un peu plus en détail.
Cela n’empêche pas à Gang of Wasseypur d'être un très bon film et de prouver au monde entier que l'on peut être un petit gros moustachu tout en étant un parrain über-badass. Peut-être un nouvel espoir dans la carrière de Gerard Jugnot ?
Un regard cru sur la naissance d’une dynastie de gangster au fin fond du Jharkhand indien. A la frontière entre Mesrine et le parrain, c’est un film intéressant mais qui souffre d’une réalisation parfois un peu touffue laissant le téléspectateur perdu.
J'étais allé voir ce film lors de sa sortie en salles, porté par la qualité des critiques qui entouraient ce film. Quelle déception ! J'avais trouvé le film tellement mauvais et ennuyeux en sortant de la projection que j'avais décidé de ne pas voir la seconde partie. Plusieurs années plus tard, je me dis que je devais être dans un mauvais jour et je décide de retenter l'expérience. Et bien non, rien à faire. Le gros problème de gangs of ...c'est son scénario totalement incompréhensible. On sait pas qui est qui. En gros c'est l'histoire de deux gangs rivaux dont l'histoire nous est racontée sur plusieurs générations. Le film commence peu avant l'indépendance de l'Inde en 1948 pour se terminer de nos jours.Il y a une foultitude de personnages et j'ai été est complètement perdu malgré tous mes efforts. Pourtant ce n'est pas la complexité des dialogues qui fait défaut, ils sont du niveau cours préparatoire. Les images sont belles et les plans sont bien construits, mais le montage est épouvantable. Certes la seconde partie est un peu meilleure que la première. Les acteurs, par contre, ne sont pas mauvais du tout. On peut dire simplement que le réalisateur n'a aucun talent de conteur. C'est quand même sacrement dommageable. De nouveau, mon expérience a été telle qu'il y a peu de probabilité pour que je m'aventure a voir la seconde partie, d'autant que la projection dure pour chacun des deux films plus de 150 minutes. Film exagérément surestimé. Je ne suis pas client pour ce film qui ne m'intéresse pas. Film malgré tout présenté à la quinzaine des réalisateurs au festival de Cannes.
C'est très bien fait mais terriblement répétitif. Comme les deux parties réunies approchent les cinq heures, on se lasse assez vite de ces poursuites, fusillades et tueries. De plus, il n'y a pas un seul personnage sympathique et le contexte politico-social est quasiment incompréhensible. Bref, ce thriller bollywoodien apparait davantage comme un exercice de style qu'une oeuvre originale dont le réalisateur aurait quelque chose à nous dire sur son pays.
Chronique satiro-comique d'une société indienne malade, accablée par la violence et la bêtise, Gangs of Wasseypur peine à maintenir ses multiples facettes au même niveau ; le drame est efficace mais le thriller se montre bien léger...
Les films de genre made in India étant plutôt rares sur nos écrans, gare à l'excès de snobisme qui peut nous faire aborder ce type de production soit avec le mépris condescendant du spectateur occidental blasé soit au contraire avec l'enthousiasme débordant et un peu feint du cinéphile explorateur de pelloches exotiques. Les critiques ont visiblement choisi leur camp et nous ont vendu ce "Gangs of Wasseypur" comme "Le Parrain" indien. Franchement, ce qu'on a devant les yeux, c'est plutôt "Le grand Pardon" indien. A la réalisation, Anurag Kashyap s'apparente plus en effet à un tâcheron un peu trop ambitieux du type Alexandre Arcady qu'à un conteur de génie du type Francis Ford Coppola. Surtout sur le fond : s'il propose quand même une belle galerie de personnages charismatiques (même si on peut tiquer sur des portraits de femmes peu progressistes voire carrément rétrogrades mais bon...) et s'il pique plutôt intelligemment un maximum d'éléments aux grandes fresques épiques du genre (occidentales mais aussi asiatiques : de nos jours, vouloir savoir qui influence qui, c'est revenir à se poser la question de l'œuf et de la poule...), son récit tient plus, au niveau des enjeux politiques et des intrigues familiales ou sentimentales, des telenovelas brésiliennes que de la tragédie grecque... Mais sur la forme, il faut l'avouer, "Gangs of Wasseypur" ne manque ni d'atouts ni d'attraits. Bien sûr, on peut reprocher à cette première partie des transitions extrêmement brutales et téléphonées, des présentations de personnages pas toujours claires ou des répétitions lassantes dans les scènes de ménage ou de règlements de comptes. On peut aussi trouver la reconstitution historique assez pauvre (on ne sent pas la différence entre l'Inde des années 40 et l'Inde des années 90 mais bon, en même temps, vous me direz...). Et puis, malgré ses influences extérieures, le film baigne quand même un peu dans des traditions bollywoodiennes qui peuvent séduire (la jolie photo saturée de couleurs vives, yeah !) autant que repousser (les innombrables chansons, beuââârk !). En dépit de ces quelques défauts, "Gangs of Wasseypur" est un produit plaisant à regarder, très enlevé et très lyrique. On ne voit pas passer les 2h40 du film et on en vient presque à regretter la décision des distributeurs de l'avoir découpé en deux parties. Vivement la suite.
Je n'en garde pas un bon souvenir ! La 2e partie est aussi poussive ! Quelques bons moments mais ce n'est pas ce film qui va vous donner envie de découvrir la culture indhi et le cinéma Bollywood. C'est long et pas très relevé. Dommage
Félicitations à la production d’avoir développé ce pari fou, à la Quinzaine qui a apporté une visibilité au film et à Happiness pour avoir eu le culot de le sortir en France. Félicitations au réal également même si je trouve que le film n’a pas d’identité propre… On retrouve un peu de Coppola, Tarantino… Ceci étant le résultat est plutôt bon. Cette fresque familiale bercée par les tueries, vengeances et mariages se suit avec plaisir. En revanche, je ne suis pas fan de la Bo, des chansons bollywood et des romances ridicules… A suivre.
"Gangs of Wasseypur", qui se compose en deux films (sortis à 6 mois d'intervalles, ce qui est assez aberrant), est une fresque monumentale qui dépeint l'épopée sanglante de la famille Khan, et ce, sur trois générations. Le premier film est consacré à la chute du patriarche Khan, et à son fils qui devient le nouveau parrain, tandis que la seconde se penche sur le destin de ses fils. Les deux parties ont pour point commun un seul et même antagoniste: le vil Ramadhir Singh (Tigmanshu Dhulia, tout en retenue, est épatant dans le premier film et formidable dans le second). Les deux films forment un cocktail explosif assez éprouvant (sur la durée déjà, ce qui est normal, l'ensemble fait 5h20). Le film déploie par gouttes les différentes couches de son intrigue, en prenant soin de faire identifier les différents personnages par l'ajout de titre (comme le fait Tarantino). Hélas, le spectateur est parfois noyé dans la confusion (il faut dire qu'il y a beaucoup de noms et de visages à retenir). L'intrigue elle, est plutôt classique, mais riche en paiements (surtout la deuxième partie). Si les deux films vivent indépendamment, l'ensemble possède un final grandiose et achève toutes les histoires commencées dans les premières minutes de cette épopée. Anurag Kashyap n'ignore pas l'héritage du cinéma indien et utilise les chansons (de Bollywood) de manière audacieuse (les personnages ne dansent pas et c'est tant mieux), même si parfois elle peut se révéler pesante. Une musique plus sombre et plus subtile (dont le thème se répète implacablement) vient compléter l'ensemble. Un des gros problèmes du film est l'antipathie des personnages principaux, à savoir les membres de la famille Khan. Il est difficile de s'y attacher tant ils sont hostiles et semblent agir de manière incontrôlée. Les comédiens font pourtant de leur mieux. Une des forces du film cependant est la beauté des seconds rôles (il y en a une dizaine), qui sont tous ici magnifiquement caractérisés et interprétés avec soin: l'oncle des Khan, les femmes des Khan, les frères des Khan, ect. Il n'y a pas beaucoup de fausse note à ce niveau la, et c'est tant mieux. "Gangs of Wasseypur" possède de nombreux éléments comiques (c'est ce qui le rapproche définitivement de Tarantino): les personnages n'hésitent pas, dans toutes les situations, à se comporter comme des imbéciles. Kashyap porte un regard féroce sur son pays, aussi bien au niveau politique (la corruption est présente partout et un bandit peut devenir ministre) qu'au niveau de Bollywood et ses films niais ("Tant qu'il y aura ces films dans notre pays, les gens seront bernés"). Fable détonnante, "Gangs of Wasseypur" est un spectacle inhabituel, fait de bric et de broc, mais avec soin et talent.
Source: Plog Magazine, les Critiques des Ours http://lescritiquesdesours.blogspot.fr/2012/12/gangs-of-wasseypur-part-i-ii.html
Il faut s’accoutumer au style de Bollywood quand il joue aux gangsters façon Capone. Une fois le processus enclenché, c’est Tarantino qui passe derrière la caméra sous les traits de Anurag Kashyap, tout aussi farfelu et inventif. Bref du grand spectacle au service d’une histoire qui fait joliment bang bang… Pour en savoir plus
Bon, je ne vais pas mentir, j'ai été un peu déçue. Je m'attendais à une épopée folle qui oscille entre sentiments exacerbés et violence graphique. Et au final, c'est un peu longuet et j'ai eu beaucoup de mal à accrocher aux intrigues et à comprendre, dans un premier temps, les liens entre chaque personnages. C'est dommage car j'avais adoré UGLY que j'avais pu voir en salle, et j'attendais donc à aimer ce film également.