Rien de bien passionnant dans ce film, un sujet vu et revu (le fanatisme religieux) et un déroulé des événements archi-prévisibles, beaucoup trop prévisibles pour rendre l'histoire vraiment palpitante. Les acteurs sont néanmoins très bons et c'est toujours fascinant de constater à quel point ces jeunes peuvent être si proches de nous dans leur mode de vie, leurs ambitions, leurs envies... et si éloignés à cause de dogmes multi-séculaires qui devraient être dépassés depuis longtemps.
L’histoire de ce film c’est l’éternelle lutte des orthodoxes qui veulent faire régner l’ordre religieux dans leur quartier, en Israël, mais en réalité le réalisateur a voulu montrer que lorsque l’on sait écouter son cœur il peut nous amener à la raison. Il faut féliciter ce réalisateur qui a su donner un ton quelque peu enjoué, malgré quelques scènes violentes, à un sujet aussi délicat que l’extrémisme religieux, mais c’est son choix. Dans l’ensemble c’est un très bon film qui lève un voile sur quelque chose que nous connaissons mieux et paradoxalement plus du côté de l’islam qui lorsqu’il est traité au cinéma est nettement plus violent. La chute laisse quelques espoirs et c’est là tout l’intérêt du film. 4 étoiles, en particulier pour les acteurs, tous excellents.
Une histoire d'amour totalement bouleversante... La tendresse d'Avi, la bienveillance de son père, le Rabbin, la vitalité des gens, la capacité de Miri à elle-même "bouger" de sa position initiale, tout ceci m'a ému aux larmes (ah la scène face à la mer !)
En soi, le sujet aurait pu être passionnant : montrer pour mieux la dénoncer l’orthodoxie de trois jeunes juifs dans un quartier de Bat Yam, dans la banlieue sud de Tel Aviv, qui se sont octroyé la latitude de faire régner l’ordre et de réprimer dans la violence ou la menace le moindre manquement aux préceptes de la Torah. Encore aurait-il fallu que Les Voisins de Dieu assume davantage de parti pris et ne se cantonne pas à mettre en scène, avec complaisance et des effets sonores douteux, des séquences d’une rare violence. Par amour, Avi, qui vit seul avec son père depuis le décès de sa mère, entreprend de s’interroger sur sa foi et sur les conséquences de ses actions. Le drame qui couve depuis le début, inexorable et stupide, a pour seul effet de le faire revenir à la case départ. Pire, d’y associer celle qu’il pense aimer, celle-là même qu’il harcelait pour ses tenues légères et irrespectueuses, celle-là même qui rentre dans le rang avec docilité. Si le film a probablement le mérite de nous exposer à une réalité peu glorieuse, qui vient en quelque sorte en contrechamp des comportements des grands frères musulmans tels que nous nous les représentons la majeure partie du temps : autoritaires et intrusifs, menaçants et violents, on est néanmoins terriblement gênés par son traitement outrancier. Il est difficile de clarifier le regard que porte le réalisateur Meni Yaesh sur ces trois forts en gueule, qui n’ont que le mot Dieu à la bouche, ânonnent des psaumes et des injonctions sans manifestement en saisir le sens, fument et trafiquent sans vergogne. Un film au final détestable qui calque son esthétique discutable sur les agissements de trois abrutis antipathiques.
Un titre qui interpelle, une bande annonce prometteuse et finalement une déception. Le scénario nous offre une chronique des quartiers populaires de Tel-Aviv où prolifèrent un racisme ordinaire et surtout une intolérance religieuse que l’on croyait l’apanage exclusif de pays islamiques. Cette dérive d’une partie de la société israélienne nous est révélée dans toute sa violence et son obscurantisme. Ce sujet brûlant aurait mérité un traitement plus nuancé et plus approfondi, mais les personnages caricaturaux et les situations prévisibles affaiblissent les intentions du réalisateur. Tout en livrant des prestations irréprochables, les excellents acteurs d’un casting homogène ne parviennent pas à nous faire oublier les faiblesses de la réalisation. Pour mieux comprendre le nouveau phénomène religieux qui embrase une partie d’Israël, on revisionnera plutôt le remarquable et subtil “Dan et Aaron” d’Igaal Niddam.
Bien servi par une mise en scène percutante, ce premier film d'un jeune réalisateur israélien s'avère très intéressant d'un point de vue documentaire en nous permettant de faire connaissance avec un courant religieux bien implanté en Israël mais peu connu dans notre pays. Il permet aussi de constater les dérives qu'engendre, malheureusement trop souvent, une foi mal digérée.
Ce que le réalisateur parvient à montrer c’est cette descente aux enfers vers la violence qui révèle les propres failles et la fragilité de nos personnages. Un peu à la façon de personnage joué par Al Pacino dans Scarface ou celui joué par Robert De Niro dans Raging Bull. Avi est pris de sentiments partagés pour Miri. D’un coté il tombe amoureux mais sa pratique religieuse lui interdit de l’embrasser ou de la toucher et de l’autre coté il voudrait qu’elle soit comme lui qu’elle respecte le chabbath et qu’elle s’habille avec un peu plus de pudeur.
Ces deux personnages apprennent finalement à s’aimer,chacun acceptant la différence portée par l’autre. Elle l’accéptant comme religieux et lui l’acceptant comme non religieuse. Et c’est ce qui sauve Avi de la spirale infernale dans laquelle il est entré.
Ce film est particulièrement juste car il parvient à montrer à quel point la violence envers les autres peut être dirigée contre soi.
Les personnages sont persuadés que cette violence c’est le bien, qu’elle est nécéssaire pour préserver un mode de vie devenu pour eux un modèle de vie. mais ils ne se rendent pas compte que s’il n’y parviennent pas c’est à cause d’eux-mêmes et pas à cause d’éléments exterieurs. Seul Avi sera sauvé et ce grâce à Miri le personnage féminin qui parvient à la fois à lui dire non et à l’apprécier tel qu’il est.
Si le film est aussi réussi c’est aussi parce que le réalisateur parle de ce qu’il connait il est né et vit dans le quartier qu’il décrit. Il est resté relativement pratiquant et il a connu ces bagarres urbaines qui font que certains quartiers d’Israel font penser parfois au film » il était une fois le bronx » sans la mafia. Il est tellement facile d’écrire des histoires et de faire des films sur ce que l’on rejette. Cependant la justesse ne s’obtient selon moi que si l’on arrive à comprendre le conflit qu’il soit interieur ou exterieur.