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Un visiteur
4,0
Publiée le 6 avril 2014
Quatre personnages que l'on suit et que l'on découvre au travers de leurs brèves rencontres savoureuses: le Sdf peintre pour Juliette, le lunaire propriétaire de l'hôtel où loge (provisoirement) le jeune et beau Rudy, l'amoureux de Marilyn, la mystérieuse Prune, etc. S'enchaînent ainsi des tranches de vie où chacun tente de gérer son angoisse à sa façon. Un film qui joue avec l'humour et la tendresse. J'ai bien apprécié.
Il sort de temps en temps de petits films qui interpellent, de par leur sincérité tout d'abord, et puis pour des raisons plus cinématographiques - parce qu'ils demeurent, des jours après la séance, comme une impression tenace : celle d'avoir assisté à la naissance de quelque chose de beau. Le premier film de Romain Nicolas est de ceux-là. Comme beaucoup de premiers films, il balbutie un peu son cinéma avant de trouver son rythme de croisière; et quand il est parti, le spectacle est saisissant. Le jeune réalisateur a un talent indéniable pour diriger les acteurs, et Juliette Besson, la-fille-de, a eu le nez creux de se lancer au cinéma sous sa direction, malgré le peu de moyens apparents dont le film a dû bénéficier. Besson livre une prestation toute en rage contenue, toujours sur la corde raide, prête à exploser - elle offre au film ses moments d'émotion les plus purs et j'imagine qu'il ne s'agira pas d'un essai sans lendemain. Les quatre histoires que nous conte le film s'équilibre à merveille, et on se met vite à espérer un dénouement heureux pour chacun des personnages qui se battent 1h40 durant, avec leurs armes, pour atteindre la lumière. La vie se prend par les épines, dit le titre. Le cinéma aussi. Que ces jeunes gens (Nicolas, Besson...) se battent encore longtemps pour le plaisir de nos rétines. Je suis curieux de découvrir ce que l'avenir leur réserve.