The Dead Undead est un film vraiment pas terrible du tout. Pour ma part c’est clairement un film qui aurait gagné à se prendre bien moins au sérieux, car le résultat laisse parfois pantois.
D’abord sur le plan de l’histoire. Le concept de base est simple, voire simpliste : des jeunes gens sont pris au milieu d’une guerre entre morts-vivants. Evidemment ils vont se mettre du côté des vampires qui conservent la classe. Sur cette idée on attend quoi : de l’action, de l’horreur, du rythme bourrin. On n’aura pas grand-chose de tout cela. Il y a deux scènes d’action qui méritent à peu près ce titre, dont une assez fun et pas trop premier degré dans la première partie du film. Le reste c’est des bavardages, et surtout les flash-backs vraiment inutiles et pénibles qui expliquent comment chacun des héros est devenu une créature des ténèbres. Il y a le Moyen-Age, le far-west, le Vietnam, dans des séquences qui parfois frôlent le ridicule. Finalement bien trop mou, d’un propos aussi creux que décousu, se terminant par une conclusion bien décevante, l’histoire de ce Dead Undead peine à enthousiasmer.
Mais il faut être franc, la forme ne suit pas non plus. Si l’action parait ténue c’est sans doute aussi en grande partie car le métrage n’a pas grand-chose à offrir. Niveau mise en scène par exemple c’est très limité. Le réalisateur n’a guère de talent, et il est difficile de faire plus basique que ce qu’il propose. Par exemple le sniper tirant sur les morts-vivants : c’est d’abord une vue sur le tireur, puis sur le zombie qu’il tue, puis retour au tireur, et cela pendant une grosse partie de la bagarre. Le réalisateur peine vraiment à donner de l’ampleur à son film. C’est un peu normal d’un certain côté. Manquant radicalement de budget, le réalisateur tourne son film autour d’une cabane, d’un coin de forêt, recours à des effets horrifiques numériques très limites, propose une petite figuration, et tout cela dans un film à l’ambiance franchement quelconque. Le réalisateur balance un peu de musique punchie, et on pourrait presque se retrouver dans House of the Dead parfois ! Visuellement on est dans ce style là, c’est-à-dire un film sans véritable ambiance, et donc peu inquiétant. A noter que le pire dans ce film c’est sans doute les flash-backs d’époque. Photographie couleur parchemin, décors et costumes de carnavals (le Vietnam est le pire épisode), c’est d’une ringardise dont on se serait passé.
Le casting présente une surprise : Luke Goss ! Je savais que le pauvre en était réduit à jouer dans des produits toujours plus amateurs, mais là il fait fort ! Il n’est pas le seul cependant, le pauvre Vernon Wells fait aussi une petite apparition comme guest. Manquant de budget sans doute le réalisateur s’offre lui-même un rôle dans ce métrage, mais il ne convainc pas plus que ses amis. A part Goss qui impose tout de même une certaine présence, le reste est à l’avenant, avec surtout des personnages strictement sans aucun relief. On se désintéresse de leurs mésaventures très rapidement. Le groupe de jeunes surtout est transparent de A à Z.
En conclusion, si ce film avait sans doute un budget ric-rac, cela n’excuse pas pour autant la médiocrité générale du métrage. Bien trop basique sur à peu près tous les plans, et parfois indigent, c’est un film d’horreur tout à fait dispensable, qui n’en donnera même pas vraiment pour son argent aux amateurs de gore et d’action décérébrée. 1