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Christoblog
828 abonnés
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5,0
Publiée le 4 janvier 2014
Fruitvale station fait partie de ces films dont on connait la fin dès le début : alors qu'on voit le personnage principal noir se lever dans les premières scènes, on sait qu'il sera mort le soir même, suite à une bavure policière commise par un policier blanc.
On pourrait croire qu'à partir de ce postulat le film soit d'un grand ennui, sorte de réquisitoire plombé de bons sentiments (le film est directement inspiré par un fait réel
Il n'en est rien. Le mérite en revient avant tout au... la suite ici :
même si on se doute de la fin ce film est tout simplement à regarder. l'histoire d'un jeune voulant rentrer dans le droit chemin mais qui....ceux qui n'aiment pas l'injustice accrochez vous car là vraiment y'a de quoi. bref en ce qui me concerne le dénouement m'a un peu refroidi. ...mais j'ai aimé le film et le rôle des acteur celui d'oscar et de sa mère.
Un film qui commence tout en finesse, puis l'émotion monte crescendo, sans se départir pour autant de sa pudeur. Même si le réalisateur prend le temps de camper les personnages et les liens qui les unissent on ne s'ennuie pas une seconde tant cela permet de rendre hommage aux protagonistes de cette tragédie... A voir !
Fruitvale Station se déroule en 24 heures. Unité de temps, donc. C'est un premier long métrage qui attire la curiosité; Si le film comporte pas mal de défaut, l'originalité du film suffit à attendre la suite des oeuvres du réalisateur.
Le film retrace les 24 dernières heures de la vie d'Oscar Grant, un jeune black de 22 ans qui s'est fait abattre comme un chien d'une balle dans le dos par un policier, Johannes Mehserle, sûrement un crétin mais pas forcément raciste. L'histoire vraie s'est déroulée le 1er janvier 2009 à Oakland. Le drame a conduit à des émeutes, etc. Il est assez évident que le scénario et la mise en scène cherchent une dramatisation maximale. Le film présente ainsi Grant comme un bon gars qui a certes fait des conneries (vente de drogue, tromperie) dans le passé, mais qui est bien décidé à se construire un avenir serein. Bref, le flic ne va pas tuer un raté ou un taré mais un brave gars. L'effet est automatique après la balle: on récolte un sentiment d'injustice et de gâchis. Comment juger un film si proche d'une réalité dont on ne peut nier l'horreur? Est-ce un documentaire, un témoignage? Pour me faire une idée de la distance aux faits réels, j'ai regardé quelques sites de journaux américains, le site wikipédia de l'affaire, l'arme utilisée, les vidéos des téléphones portables qui ont filmé la scène, etc. Le meurtrier n'a pris que deux ans du fait que le jury a été convaincu qu'il a pris son flingue (SIG Sauer P226) pour un taser (Taser X26). C'est difficilement crédible mais, bon, je ne suis pas un expert. J'ai appris aussi que la femme du flic attendait un enfant, et que ses amis ont relaté sa dépression après les faits... Mon avis est que ce drame aurait pu être le fait de n'importe lequel de ces flics circulant dans les métros qui jouent les gros bras et qui en cultivent l'esthétique (on dirait bien souvent des boneheads --je ne dirais pas skinhead par respect pour le mouvement originel). Le mérite du film est sûrement de rappeler qu'il faut toujours surveiller nos policiers et leurs éventuelles dérives... Par contre, cinématographiquement, il n'y a rien de très enthousiasmant...
"Fruitvale Station" pourrait s'apparenter à du cinéma-guérilla.
...
Avec une caméra qui ne lâche pas Michael B. Jordan (talent prometteur repéré déjà dans "Chronicle"), Ryan Coogler capte les doutes et les peurs d'un jeune homme dans la précarité qui essaie de ne pas revenir à ses activités illicites pour construire une nouvelle vie. (...) Si l'intention est louable, et même plutôt admirable, le propos est souvent noyé dans l'anecdote que l'on force à avoir un sens a posteriori. Enfin, le temps de quelques minutes interminables, Ryan Coogler utilise spoiler: de véritables images du drame tournées par les témoins avec leurs portables et conclut son film sur un hommage public rendu par les proches d'Oscar Grant. Et là, les gros plans sur les larmes de sa véritable fille deviennent carrément obscènes. Ce premier film laisse donc un sentiment mitigé, entre compassion évidente et gêne voyeuriste.
Fruitvale Station raconte un tragique fait divers et nous retrace la dernière journée d'Oscar Grant qui fut assassiné sans raison par un policier. L'histoire est bien menée même si on connait le dénouement ça permet d'apprendre à le connaitre à travers ses fautes et son choix de changer de vie. Le meilleur est bien sur la dernière partie est excellente avec une tension qui monte crescendo pour être dans le final étouffante tellement c'est une histoire révoltante et touchante. J'ai vu ce film en vo et j'ai trouvé Michael B Jordan vraiment excellent.
Un bon film racontant la dernière journée d'Oscar Grant campé par un excellent Michael B Jordan. Le début peut paraitre long mais il permet de s'attacher aux personnages avant de voir le sort tragique filmé avec beaucoup de réalisme et d'humanité dégageant ainsi une certaine tension et beaucoup d'émotions. Ajoutons qu'Octavia Spencer et Melonie Diaz sont elles aussi excellentes et très touchantes.
Film où l'on voit qu'il est difficile de se "refaire une santé" dans notre société. Malgré tous les efforts d'Oscar, le passé reste le passé. C'est un film qui démontre hélas que la police ne fait pas toujours son travail comme elle le devrait et sachant que c'est une histoire vraie, cela est d'autant plus difficile à admettre. Bien interprété avec des jeunes acteurs, film qui ne laisse pas insensible.
Difficile de dire que c’est un beau film puisque cet homme qui n’avait rien fait de mal est mort à cause de flics ! Je peux juste dire que c’est très bien joué par les acteurs, que c’est filmé avec sobriété, que le réalisateur ne tombe pas dans le pathos et que je suis évidement profondément attristé en sortant de la salle. Les dernières 24h d’un homme de 22 ans froidement abattu par des agents de police qui sont, soit disant, là pour notre sécurité ! Dénoncer l’injustice, c’est aussi cela le cinéma.
Un portrait d'humanité tourné caméra à l'épaule, avec des scènes dramatiques manifestement inventé l'objectif du film est on ne peut plus limpide : plaider en la faveur d'Oscar Grant comme les meilleurs avocats américains savent le faire, en démontrant l'humanité d'un homme fauché par la violence policière. Mais ce que démontre magnifiquement Fruitvale Station, ce n'est pas seulement la violence dont sont victimes de jeunes Noirs, c'est aussi le privilège dont bénéficient leurs opposants blancs. Lire la critique complète d'Anne Crémieux sur le site d'Africultures.