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Julien D
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3,0
Publiée le 1 janvier 2014
Premier rôle principal pour Michael B. Jordan et première réalisation pour Ryan Coogler, Fruitvale Station revient sur un drame qui a émoustillé la Californie quatre ans plus tôt, le meurtre par un policier d’un jeune afro-américain, en nous faisant suivre la dernière journée de celui-ci avec une mise en scène intimiste toute en simplicité. Seulement, il ne se passe rien de pertinent pendant ces dernières heures qui le séparent de son funeste sort que nous connaissons dès le départ. Alors à quoi bon revoir, par le biais d’un film, sur ce fait divers tragique ? Si ce n’est que pour faire pleurer dans les chaumières en mémoire de ce pauvre jeune homme de 22 ans et de sa fille qui ne le reverra jamais, alors le procédé de reproduction est méprisable. Si, au contraire, il s’agit d’offrir une chronique sur la façon dont le destin peut briser une vie pleine de promesses agrémentée d’une morale sur la justice à deux vitesses qui a permis au flic-tueur de s’en tirer, alors là le film a un peu de mérite puisqu’il réussit assez bien son pari. Espérons dès lors que Coogler avait de bonnes intentions en nous rappelant cette triste histoire.
Ryan Coogler est un jeune réalisateur noir originaire d'Oakland, juste en face de San Francisco au bord de la baie de San Francisco. Une ville qui jouit d'une mauvaise réputation concernant son taux de criminalité. "Fruitvale Station", premier long métrage de Ryan Coogler, est justement l'adaptation cinématographique d'un fait divers tragique qui s'est déroulé à Oakland dans la nuit du 1er janvier 2009, un fait divers dans lequel la victime était un jeune homme noir et le criminel un policier blanc. Oscar Grant a eu une jeunesse au cours de laquelle il lui est arrivé de sortir de la légalité : il a fait de la prison, il a eu des problèmes avec les membres d'une autre communauté d'Oakland. Arrivé à 22 ans, il a décidé de se ranger, de rentrer dans le droit chemin. Le réalisateur nous montre cette évolution par un certain nombre de comportements qui tous vont dans le même sens : la façon dont il s'occupe de sa fille âgée de 5 ans et qu'il adore, l'aide qu'il apporte à une femme blanche qui achète du poisson dans un supermarché et qu'il met en contact avec sa grand-mère, grande spécialiste du poisson frit, l'épisode du chien qui se fait écraser alors qu'il fait le plein dans une station service. Le soir du 31 décembre 2008, il décide avec des amis d'aller voir le feu d'artifice à San Francisco et il se laisse convaincre par sa mère, qui craint les méfaits de l'alcool au volant, de prendre le BART plutôt que la voiture. Au retour, la femme du supermarché va déclencher le drame, très involontairement. Ce film ronronne un peu pendant 3/4 d'heure avant de devenir de plus en plus passionnant jusqu'à la fin. Il a obtenu le Grand Prix au Festival de Sundance 2013, le Prix du Regard vers l'avenir de la sélection Un Certain Regard de Cannes 2013 et le Prix du Public au Festival du film américain de Deauville 2013. Ryan Coogler ne connaissait pas Oscar Grant mais il avait le même âge que lui au moment des faits et il habitait à proximité d'Oakland. Il a cherché à respecter au maximum la vérité des faits, allant même jusqu'à tourner la scène du fait divers à l'endroit précis où il a eu lieu. Il montre de façon non manichéenne que dans les Etats-Unis de ce début de siècle, il peut d'un côté exister des rapports entre être humains sans qu'intervienne la notion de race et de l'autre des rapports fondés sur un racisme destructeur de la part de certains blancs, dont malheureusement, de nombreux policiers. En tout cas, malgré de nombreux témoignages et le fait que la scène ait été filmée et mise sur internet par de nombreux témoins, le policier responsable de la mort d'Oscar n'a été condamné qu'à 2 ans de prison et n'en a effectué que la moitié ! Pour interpréter le rôle d'Oscar, Ryan Coogler a fait appel à Michael B. Jordan, un jeune acteur ayant surtout joué dans de nombreuses séries TV. Il ne s'est pas trompé !
Aux Etats-Unis, le meurtre d’Oscar Grant III par un policier Blanc un peu trop zélé a fait la une des journaux et a remué les consciences sociales à propos des arrestations appelées ”racistes” trop fréquentes.
Le film de Ryan Coogler essaie d’expliquer comme cette tragédie est arrivée. On pouvait craindre une hagiographie à charge contre la police blanche qui martyrise les jeunes Noirs des quartiers chauds, mais non, le film est bien plus intelligent. Le talent de Ryan Coogler est de présenter Oscar Grant comme un être humain et non pas comme un symbole. Et pourtant, ce n’est pas faute de le filmer, Michael B. Jordan, magnétique, excellentissime, oscarisable (sans jeu de mots) étant de tous les plans. La structure du film, qui semble simple de plein abord, est particulièrement remarquable, la scène en flash-back au beau milieu du film fonctionne parfaitement avec l’ensemble et renforce la puissance émotionnelle d’un final absolument génial. Impossible cependant de signaler les quelques longueurs du film et deux ou trois scènes qui échappent à la volonté d’éviter la symbolique, comme la séquence du chien. C’est d’autant plus dommage que toutes les performances du film sont fabuleuses, d’Octavia Spencer à Melonie Diaz, en passant par Ahna O’Reilly et les deux policiers, Kevin Durand et Chad Michael Murray, jamais totalement diabolisés par Coogler. Quand Grant est touché, le réalisateur montre clairement l’officier Caruso (fautif, la question n’est pas là) en train d’appeler les urgences et de réparer les dégâts. On traite alors moins du racisme que de la bêtise humaine.
C’est en cela que Fruitvale Station est remarquable. Il ne prétend pas avoir totalement compris l’affaire mais tient juste à hurler sa détresse et son incompréhension, justement, du pourquoi de la mort de ce jeune homme, ce qui rend le film infiniment plus intéressant. Et comme la technique suit…
En revenant sur un tragique fait divers, le réalisateur Ryan Coogler, pour sa première réalisation, livre un long-métrage très réussi avec une caméra à l'épaule très immersive pour un impact émotionnel très fort et bouleversant et un portrait juste, sans glorification ni jugement de ce jeune homme au coeur de cette glaçante histoire. Dans un exercice de style assez peu original, une écriture astucieuse portée par l'excellent Michael B. Jordan. Direct, percutant, diablement efficace.
C’est un terrible fait-divers qui avait secoué la ville de San Francisco. Dans les premières heures de l’année 2009, un père de famille de 22 ans meurt après un coup de feu tiré par un policier. Fruitvale station débute par cette vidéo authentique incroyable qui nous propulse comme témoin de la scène avant de reconstituer la journée d’Oscar Grant. C’est vrai que Michael B. Jordan est impeccable dans ce rôle mais ce qui est assez gênant c’est de voir son personnage présenté de sorte à susciter l’empathie du spectateur. C’est un homme qui a décidé de reprendre sérieusement sa vie en mains, qui n’hésite pas à appeler sa grand-mère pour conseiller une cliente ou encore adoré par les enfants. La seule nuance apportée à ce portrait c’est ce flash-back en prison dont on ne sait finalement que peu de choses.
Premier film de Ryan Coogler, "Fruitvale Station" est un drame poignant inspiré de faits réels. L'histoire est peu connu pour nous Français et pour cause cet événement s'est déroulé en Californie. Pour résumer, c'est un homme noir innocent qui se fait tirer dessus par un policier pas très sympathique. Le film parle des 24h précédent cet incident, personnellement je trouve que le réalisateur a trop insisté sur l'avant incident et pas assez sur l'après accident: on ne voit pas le procès, la réaction de la famille (enfin juste à l'hôpital)... on ne fait juste que mettre quelques phrases au générique. Les dernières 30 minutes sont les plus intéressantes, les plus tragiques, les plus violentes et les plus tristes du film. Michael B Jordan, déjà remarqué dans "Chronicle" interprète ici un rôle plus sérieux et plus mature, il est très touchant en père de famille. Le plus triste dans cet accident c'est qu'il s'est déroulé dans la nuit du Nouvelle An alors que cet homme rentrait chez lui pour voir sa famille: ça s'appelle être au mauvais endroit au mauvais moment. La réalisation est très bonne mais il faut avouer que malgré les 1h25, on s'ennuie souvent. Résultat: un film émouvant et tragique mais avec de nombreuses longueurs!!!!!!!!!!!
Fruitvale Station parle d'un fait réel, celui d'un jeune tué par un officier de police le jour de l'an 2009 . Tout commence avec la vraie vidéo de l'incident, personnellement je ne trouve pas que cette vidéo avait sa place dans le film . C'est un élément de trop, certes c'est là pour dire "regardez c'est réel" mais dans le fond quel utilité a ce passage sachant que le réalisateur le reproduit a la fin et de façon plus "ciné" donc plus visible et plus percutante .
Voilà le premier soucis du film, le second serait son traitement très classique tant dans le fond que sur la forme, Fruitvale Station est le pur produit cinématographique indé a l'Américaine . Rythme lent et posé mais jamais ennuyeux, caméra au poing, petite musique douce et une bonne luminosité . La réalisation ne suinte pas les gros moyens mais elle reflète une excellente maitrise visuellement et aussi du coté de la caméra qui bouge souvent . Ça n'en fait pas des tonnes et c'est très simpliste, simple mais très efficace de ce coté ci . De plus étant le tout premier film du réalisateur la réalisation est plus qu'honorable .
Ensuite le récit est bien évidemment centré sur le jeune, on découvre sa vie avant le drame, ses galères, sa vie de famille, on apprend a le connaitre et a le comprendre . Il y a bien un point intéressant a décortiquer mais ça pourrait relever du spoil donc la flemme d'en dire plus ( même si honnêtement y'a pas de vrai spoil avec ce film non ? ) .
Le film est prenant mais aussi très sincère et juste, une sincérité amplifié par le jeu des acteurs, Fruitvale Station n'est peut être pas un très grand film de part son traitement ultra classique mais offre tout de même un rendu percutant et poignant . Un film triste, authentique et touchant .
On sort du film bien retournés, grosse pression émotionnelle et gros suspense sur une histoire au début banale et qui nous prend petit à petit en s'attachant aux personnages. Brr la violence plus psychologique pour nous que physique est forte, preuve que le film est réussi. Un énième fait divers diront certains, un film-choc contre la société diront d'autres... mais on ne doit pas oublier ce genre d'événement si on veut qu'ils n'arrivent plus jamais. Bravo pour ce film au réalisateur comme aux acteurs! Courage à la famille.
MAGNIFIQUE FILM! Un coup de poing cinématographique. Une petite perle de cinéma indépendant très beau et qui fait réfléchir. Les acteurs sont phénoménaux, Michael B Jordan insuffle beaucoup d'émotion à son rôle et Octavia Spencer nous prouve encore que c'est une très grande actrice. En clair, un des meilleurs film de l'année à mon goût.
Avec justesse, sobriété et sans parti pris,Fruitvale nous cogne ce qui a désormais la mauvaise dénomination de "faits divers". Un beau moment de cinéma pour nous rappeler ou peut mener le racisme ordinaire
Même si par moments, c'est une peu ennuyeux, un peu lent et qu'on est vraiment impatient d'en voir plus, le film, dans son ensemble, est fort, cruel, violent, superbement interprété (notamment Octavia Spencer qui est au-dessus du lot) et ils n'ont pas cherché à faire long, à tomber dans le mélodramatique excessif (comme font certains) et ça accentue l'intérêt général et l'attention que l'on porte à cette histoire !!
Un film qui provoque la colère et l incompréhension . attention spoil
Pourquoi est ce que ce policier a t il pu commettre un acte aussi horrible et gratuit sur ce pauvre jeune homme . Le pire dans l histoire c est qu'il a fait seulement 11 mois de prison et est sorti libre alors qu Oscar Grant a bel et bien perdu la vie . Le film rend un bel hommage à ce jeune homme interprète avec beaucoup de justesse par Michael B Jordan qui prouve encore une fois que c est un très bon acteur . Je pleure très rarement devant les films mais je dois avouer que celui ci m'a particulièrement ému . Un film sincère et touchant sur un fait divers qui malheureusement arrive souvent aux États Unis .
Un film fort en émotion qui ne peut que nous faire haïr la police. La vie "normale" d'un jeune noir américain qui essai de s'en sortir, qui rencontre malheureusement les mauvaises personnes, au mauvais moment. Quelque chose qui pourrait arrivé à tout le monde. Un mauvais concours de circonstance. Quel gâchis.
Cette chronique sur les dernières heures de la vie d'un jeune homme victime d'une bavure policière est plutôt classique et a parfois tendance à vouloir tirer un peu trop sur la corde sensible spoiler: (le chien écrasé, les scènes avec la petite fille) , néanmoins le tout demeure réaliste et poignant notamment grâce à l'interprétation du charismatique Michael B Jordan et à la sobriété de la caméra qui se pose en simple témoin des faits et nous laisse d'autant plus démunis face à un tel gâchis. La vidéo originale de l’exécution du jeune homme par la police ouvre le film, on assiste donc en toute connaissance de cause à l'ultime journée de ce condamné qui s'ignore avec la boule au ventre, jusqu'à l'inéluctable dénouement qui nous laisse plein de colère et d’incompréhension face à l'incompétence et à l'injustice. Le réalisateur prend le parti de ne pas faire de suspense sur cette tragédie ce qui rend l'immersion dans la vie d'Oscar Grant d'autant plus douloureuse et la conclusion d'autant plus insupportable. Un film qui fait froid dans le dos et qui est malheureusement toujours d'actualité. Un hommage en bonne et due forme.