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    Después de Lucía
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    Robin M
    Robin M

    73 abonnés 283 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 26 octobre 2012
    http://lecinemaduspectateur.wordpress.com/2012/10/25/despues-de-lucia/ | Le cinéma mexicain renaît actuellement en choisissant de ce focaliser sur le pouvoir dénonciateur du cinéma. Voyant dans ce dernier une catharsis qui permettrait de purifier le spectateur et de l’éloigner une fois sorti de la salle de l’escalade de violence rendue possible dans un pays démocratique mais peu stable. Ainsi, les réalisateurs mexicains mettent l’accent sur les problèmes internes du Mexique s’attaquant avec « Miss Bala » (de Gerardo Naranjo, présenté dans la sélection Un Certain Regard à Cannes en 2011) aux problèmes de la drogue qui, bien que gangrenant la figure de l’autorité, touchent surtout des citoyens lambda qui sont victimes d’une menace qu’ils ne peuvent combattre et qu’ils ne peuvent accepter.Mais l’escalade de la violence de Michel Franco, le réalisateur de « Después de Lucia », est une violence de l’intime qui peut alors prétendre à l’universel. Si la question de la drogue est latente mais présente, elle peut se voir comme un des facteurs qui créent les comportements anti-sociaux du film. Cependant à l’inverse du phénomène d’exclusion souvent annoncé, la drogue crée ici une communauté qui rejettent le non-consommateur. Ceci est extrapolé, certes, les comportements à l’encontre de Alejandra reposant sur une haine mais pouvant peut-être s’expliquer dans leur extrême brutalité par la drogue qui nécrose la population en entrant par sa jeunesse. « Despues de Lucia » reflète alors la locution latine « l’homme est un loup pour l’homme ». C’est la destruction d’un congénère qui est le but.

    L’extrême dureté du film de Franco est, en complémentarité avec son sujet, due à la recherche de montrer la vie sans utiliser les fioritures du cinéma. Le but n’est pas de raconter une histoire, mais de raconter l’Histoire – la vie. « Después de Lucia » se plaçant comme l’illustration de la dureté de l’adolescence et de création de bouc-émissaire pour exulter les défauts de l’âge ingrat. Les bourreaux ne veulent finalement que transposer leur mal être sur des êtres, perçu comme ennemis, qui l’ont déjà dépasser et qui brillent par leur confiance en eux. C’est le cas de Alejandra. La puissance du film et le trouble qu’il dégage résident alors dans cette recherche de la réalité. De ne montrer que ce que montre la vie et de ne jamais chercher un pathétique ou des effets cinématographiques qui diraient alors au spectateur que les faits sont fictifs, et donc qu’il n’assiste pas réellement à cette mise à mort sociale. Le parti pris de Franco se légitime par la création d’une image-image, théorisé par Godard, amenant alors le cinéma à sa caractéristique de fenêtre ouverte sur le monde. Le réalisateur est maître du détails sur lequel il se focalise, mais il inscrit son regard dans une vision généraliste. Ainsi, modifier l’image ou lui ajouter des effets montreraient la vacuité de l’utilisation d’une image « belle en soi », qui amènerait le cinéma dans une logique de seule contemplation. Certes, toutes les scènes ne sont pas forcément utiles à l’intrigue, mais elles sont le symbole de la vie qui passent. Et surtout, la mise en place d’une routine qui permet à la victime Alejandra de cacher sa descente aux enfers. Ce n’est pas la vie qui changent, mais les entités sociales qui modifient leur regard sur elle, la voyant comme une rival à abattre La collectivité aillant toujours raison du singulier.

    Le trouble malsain, qui grandit tout au long du film, est forcément et volontairement accentué par cette recherche du réel qui pousse le spectateur à se questionner sur la véracité de ce qu’il voit: assiste-t-il au fait comme dans un documentaire ou voit-il juste une fiction. Mais Franco cantonne le spectateur dans ses retranchements, amplifiant son pire défaut: l’impuissance. Cette passivité est dérangeante car elle place le spectateur au même niveau que les bourreaux: cautionnant la maltraitance puisque ne pouvant intervenir. Le spectateur n’a comme solution que d’assister à l’horreur. « Después de Lucia » flotte au dessus du spectateur pour mieux le bouleverser, tant au moment du film qu’après. Michel Franco n’est pas un réalisateur hors-pair, puisque son seul effet de style a lieu dans un prologue vain et inutile, mais il parvient à contrebalancer cette faiblesse par un scénario vu comme un assemblage de scènes percutantes. Il cherche l’escalade de la violence, mais à une échelle temporelle lente, perturbant le spectateur dans la durée. Détruisant dans un premier temps le physique (les cheveux, les vêtements), puis le mental, souffrance ultime et perpétuelle. Il amène comme seul échappatoire l’exil, et donc une mort sociale qui devrait amenée une renaissance ailleurs. Mais, c’est là que rentre en compte l’effondrement moral qui devient alors une barrière à la reprise d’une vie sans traumatisme. Nous quittons Alejandra isolée, Michel Franco lui laissant une échappatoire mince d’une vie sans bourreaux, mais d’une vie où elle ne vivra plus.
    Min S
    Min S

    59 abonnés 460 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 13 septembre 2018
    Un très bon film sur l’harcèlement scolaire et la difficulté à communiquer avec ses proches.
    Les acteurs manquent d’expérience et le ritme du film est volontairement long. Il y a quelques scènes chocantes. 🎞 du bon cinéma mexicain !! ☺�
    islander29
    islander29

    876 abonnés 2 372 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 3 octobre 2012
    Encore un film dérangeant, c'est le moins qu' on puisse dire......Dans un milieu bourgeois, une adolescente (15, 16 ans) va servir de souffre douleur à sa classe....Le film ne reste pas enfermé dans l'école....Il y a des "fêtes", des sorties, la vie du père sortant d'un deuil? etc.....Mais quel coup sur la tête......Comment peut on être aussi 1) stupide, 2) pervers, 3) inconscient.......On peut s'interroger et on est immensément mal à l'aise......Je ne veux pas dévoiler les "brimades" que supporte avec une sorte de passivité la pauvre jeune fille, je peux vous dire qu'elles sont sinistres,,avilissantes et déshonorantes pour la jeunesse, voire l'humanité......C'est admirablement filmé, parfois une ambiance à la Gus van Sant (elephant), les acteurs sont efficaces et très réalistes......le malaise est omniprésent....ämes sensibles s'abstenir.......
    ATON2512
    ATON2512

    60 abonnés 1 140 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 21 octobre 2012
    Pour son deuxième film le réalisateur nous livre un film sur la violence ordinaire , le harcèlement et comment insidieusement on peut s'en accommoder . Un film violent sans qu'il y ait de scènes elles mêmes violentes . Tout est diffus , tout prends aux tripes de cet engrenage amplifié par le phénomène du Net . La fille comme le père sont admirables . Le film oppressant l'est tout autant par la force qui s'en dégage que par la pudeur qui l'enveloppe . Aucun voyeurisme facile . Aucun message d'ordre moral .
    lorenzo fly
    lorenzo fly

    23 abonnés 813 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 27 août 2013
    Un film dur, réaliste qui nous emmène dans la vie compliquée de Alejandra et de son père dont l'issue ne pourra être que dramatique!!
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 10 octobre 2012
    Film traumatisant. Après les quelques longueurs du début, nous sommes embarqué dans un défilé d'atrocités directement sorties de l'imagination d'adolescents. Captivé et bouche bée jusqu'à la fin.
    Mathieu H.
    Mathieu H.

    25 abonnés 290 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 31 octobre 2012
    Michel Franco a tout de même réalisé un petit exploit à Cannes en convaincant le public français et l'américain Tim Roth, tant les films mexicains passent assez sous silence, si ce n'est les films à succès d'Alejandro González Iñárritu et du regretté Luis Bunuel. Cette importante promotion permettra sans doute de relancer la production cinématographique d'un pays encore trop discret malgré son potentiel. Michel Franco est probablement un de ceux qui assureront la relève, par sa maîtrise remarquable de la caméra avec les hors champs et les longs plans séquences à la Christian Mungiu. Il signe ici un film parfaitement ciselé et envoutant sur le bullying, très fort et poignant, fort bien interprété. "Despues de Lucia" a largement les moyens de marquer de son empreinte le monde du cinéma par sa réelle dimension artistique, mais pas, en revanche, par sa dimension documentaire et politique, d'un pays actuellement tiraillé, puisqu'il se déroule dans un milieu très bourgeois et très marginal dans le pays. Et même si l'on ressort fortement secoué et choqué de la salle, on en vient à se demander pour on finit par ressentir autant de colère : est-ce uniquement de l'empathie pour les brimades subies par la jeune héroïne, ou un regret que le réalisateur nous laisse penser qu'il n'existe que de la haine dans ce bas monde ? Au final, le sentiment de satisfaction - et d'avoir vécu - de tout cinéphile qui se respecte prend le dessus.
    ANDRÉ T.
    ANDRÉ T.

    83 abonnés 484 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 8 octobre 2012
    J'ai beaucoup aimé ce film controversé, d'abord parce qu'il pose des problèmes très actualisés. (circulation des images, soirées alcoolisées qui dégénèren)
    Ce qu'il reste d'une famille touchée par un drame de la route: le Papa un colosse aux pieds d'argile, complètement déboussolé, vi seul avec son ado qu'il protège mais on s'interroge; ne serait-ce pas le contraire ?
    Ils arrivent pour refaire leur vie à Mexico-city.
    Avec un savoir-faire épatant Michel Franco nous installe progressivement dans une tension "malsaine"qui ne faiblit pas.
    On côtoie de très près, le "monde des jeunes" dans ce qu'il peut avoir de plus inquiétant pour des parents. Vous savez, ces bizutages qui dérapent, qui tournent mal. Là c'est "autre chose" mais je ne peux raconter le film.... On retrouve la panoplie des dangers: sexualité, drogues, mais plus encore, jalousie, connerie de l'instinct grégaire, humiliations, souillures, toutes ces choses qu'un jeune a tant de mal à livrer aux adultes... Faut-il parler de l'absence des adultes aux côtés des jeunes ? Au moins, la tendresse d'Alejandra et son Père, est présente....
    Je regrette la fin et le message qu'elle pourrait suggérer à certains; dommage....sinon, c'était un très bon film Avec peu d'images choc, il est d'une violence inouîe et dérangeant pour les adultes..
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 26 janvier 2014
    Je crois que je n'ai pas vraiment les mots pour parler de ce film. Il est comme un gros coup de poing en pleine tronche, qui nous laisse totalement assommés. L'histoire n'est pas belle, elle est même horrible, mais on a comme le sentiment d'y participer, on se sent vicieux, presque honteux d'oser regarder ça... il y a de quoi se sentir mal à l'aise. C'est une fiction, mais il y a une atmosphère tellement juste et intimiste qu'on est vraiment, vraiment transportés au coeur de ce film et de son histoire!! Très très belle performance... Film très intense! Accrochez vous, il faut être prêt!
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 31 mars 2013
    Profond, tant dans le propos que dans la forme, le film dénonce les actes parfois insensés des adolescents les uns envers les autres. Petit à petit, Michel Franco pose les bases d'un récit déroutant et lourd de conséquences pour son héroïne. Malmenée par ses camarades de classe, elle ne se plaint pourtant jamais. Touchée par un drame familial, la jeune femme préfère s'enterrer dans son silence plutôt que de causer du tort à son père, lui aussi très affecter. Mais le silence à un prix, et les évènement ne vont qu'empirer... La mise en scène quant à elle, est une petite merveille, et donne davantage d'impact à un récit déjà très abouti. A voir absolument.
    le clunisois
    le clunisois

    9 abonnés 214 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 20 novembre 2012
    La lumière de la salle se rallume… et tous les spectateurs restent pétrifiés sur leur siège… pourtant, avec un peu de recul, la question se pose : une telle fin était-elle nécessaire ? Quoi qu’il en soit, il y a bien longtemps qu’un film ne m’avait pas procuré un tel malaise, mais ne pas ressortir indemne est une preuve de réussite… la réalisation est excellente, et ça commence dès les premiers plans, un tout petit trajet en voiture, qui créée déjà la tension… On pourrait penser que le scénario s’éloigne du thème du deuil qui donne son titre au film. Mais la (non) réaction insupportable de l’héroïne, l’incapacité à communiquer du père et de la fille, l’acte final extrême (chut ! !) ne peuvent avoir du sens sans cette brisure originelle. Un grand film, implacable, pas aimable mais bouleversant et difficile à oublier.
    anonyme
    Un visiteur
    1,5
    Publiée le 9 octobre 2012
    L'idée n'est pas mauvaise, traiter la maltraitance de l'adolescent par des adolescents est innovateur. Cependant, la manière glaciale dont le film est tourné, les scènes choquantes et abjectes qui se succèdent... nous met mal à l'aise durant toute la durée du film au point d'avoir envie de vomir et de partir au bout d'à peine une heure !
    Pour ma part, je n'ai jamais vu de film aussi traumatisant psychologiquement. Bien que cela fasse 5h que le film ce soit terminé je me sens encore mal à l'aise et profondément atteinte par la visée violente de ce film. Violence qui, d'ailleurs, finit par ne plus avoir de sens.
    Je ne comprend pas l'interet d'un tel film et surtout il devrait être réservé à un public très averti !! Les plus de 12 restent encore trop jeune pour supporter un tel film !
    Neo_Ryu
    Neo_Ryu

    10 abonnés 10 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 3 décembre 2012
    Un drame psychologique qui nous montre ce dont les êtres humains sont capables de faire par jalousie et désespoir. spoiler: Le film aurait cependant gagné à ajouter un petit quelque chose sur la fin qui n'en est pas une, un appel d'Alexandra à son père par exemple pour intensifier l'aspect psychologique.

    Il n'en reste pas moins un très bon film, qui ne plaira certes pas au grand public, mais dont la profondeur de la jeune fille dans son drame captive.
    arnaud1996
    arnaud1996

    6 abonnés 169 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 30 novembre 2012
    quel beau film qui traite si bien les problèmes rencontrés par une ado et si bien cachés
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 7 octobre 2012
    Encore plus âpre que son précédent "Daniel y Ana", il ne lâche rien le Michel Franco... Si vous voulez une excellente interview explicative du film, après avoir été dans une salle de cinéma recevoir votre claque, tel un pratiquant de Systema avec Ryabko, allez sur le site "Comme au cinema.com", où tout en bas dans la case interview le réalisateur dévoile et débloque très simplement tout le déluge d'émotions qui va vous tournebouler dans la tête et les tripes. Tout le monde ne le supportera pas, et voudra effacer ce film d'un "bof" indifférent ou d'un banal "oui pas mal mais c'est too much quand même"; ne vous laissez pas prendre au piège, ce n'est pas tous les jours qu'on a la chance de voir un authentique chef'd'oeuvre au cinéma lors de sa sortie réelle, et non longtemps après comme un vieux Orson Wells. Il suffit d'être capable d'ouverture sur soi-même et de jugement pertinent sur ses propres sentiments: si c'est o.k, si c'est votre portrait, allez-y sans faute. Tout au long des plans, on a envie de sauter dans l'écran, aller dans le film, mettre des claques aux bons moments, aux personnes qui le méritent, balancer des coups de pieds dans le ventre, fendre du crâne judicieusement choisi, plier des ligaments en sens inverse, et qu'est-ce que ça changerait au fond du problème, à l'essence vide des problèmes des personnages? Rien, nom de Dieu, rien. On pourrait envoyer tous les cars de CRS de France dans ce film froid, son silence glacial ne prendrait pas feu, et continuerait à distiller son venin, sa faiblesse, ses tendances à chercher/trouver un bouc émissaire, ses volontés de se poser en coupable de la situation du bouc-émissaire, ses abîmes de manque d'amour. C'est anti-romantique, anti faux réel, anti festif, anti jeunes, anti vieux, pro humain sans le célébrer mais en cernant sa densité éternelle normale qui ne demande rien à personne que d'avoir la paix, la notre, c'est réel, chaotique comme nos désirs et nos pensées, fiction vraie.
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