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    Después de Lucía
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    3,6
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    128 critiques spectateurs

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    xlr8
    xlr8

    67 abonnés 73 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 13 mai 2016
    La plupart des critiques mettent en avant la violence et la cruauté, mais pour moi, ce film traite avant tout de la dépression, la profonde dépression, celle qui rend inerte, comme mort, et qui permet l'expression de la violence et de la cruauté précédemment citées. les prestations de tessa ia et hernan mendoza sont remarquables de justesse... on ne peut pas comprendre la passivité, le manque de combativité d'alejandra, si on ne comprend pas ce qu'est la dépression. alors oui, ce film montre sans concession, la marginalisation d'une jeune fille, puis le harcèlement dont elle est victime. c'est très cru, très réaliste, très crédible malheureusement... on y retrouve la cruauté de la jeunesse ( on est tous passé par là, victimes ou bourreau... ), la lâcheté, le panurgisme, l'aveuglement. même si j'ai apprécié ce film, je le conseillerai à très peu de mes connaissances, car il fait polémique.
    Viintage_dreams T.
    Viintage_dreams T.

    34 abonnés 413 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 16 juillet 2013
    Faut savoir que ce film est d'une lenteur abominable, comportant des scènes inutiles qui durent très longtemps. La manière de filmé est très spéciale, la caméra est souvent fixé de loin ou à l'arrière des personnages, ce qui devient gênant. Il y a plusieurs scènes de trajet en voitures, ce qui m'a aussi dérangé malgré le fait que ce soit un élément important puisque la mère de Tessa est morte d'un accident de voiture. Pour ce qui est de l'intrigue, ça reste de déjà vu, une jeune fille qui déménage suite à un drame, se retrouve dans un nouveau lycée, se fait de nouveaux amis et fait une erreur. L'erreur de se laisser filmé pendant un acte sexuel, ce qui comme vous le savez engendre une vidéo postée que tout le monde a vu. Ainsi, Tessa se fait maltraitée et subit des harcèlements verbaux, sexuels et actes de violence. Certaines scènes sont très poignantes concernant ce sujet. Tessa est montrée comme une fille mature, responsable et intelligente au départ et par la suite une ado sensible, victime de ses camarades de classe. En parallèle à la situation de Tessa se trouve son père qui connait aussi des problèmes (restaurant, travail, absence de sa femme, voiture de sa femme..). Mais tous deux se cachent leurs problèmes, à cause de la mort de Lucia. spoiler: À la fin, Tessa s'échappe en faisant semblant de disparaitre noyée dans l'eau. Et son père qui ne la retrouve plus, se venge en noyant celui qui a filmé pendant l'acte alors qu'il n'avait pas fait de mal à Tessa. Cet acte est très choquant mais sa montre l'amour d'un père et sa rage, sa colère. Avouons qu'à sa place, moi j'aurai noyée tous les élèves de sa classe.
    Bref, étant donné que le film est très lent et que l'intrigue reste du déjà vu, j'en conclus que ce film est nul et ne m'a rien apporté à part de l'ennuie, un peu de réflexion certes mais aussi un mal de tête qui s'est aggravé, super.
    ferdinand75
    ferdinand75

    546 abonnés 3 856 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 28 mai 2020
    Un film solide et fort qui traite du thème complexe du harcèlement à l'école( ici lycée) par la divulgation de vidéo à caractère sexuelle sur les réseaux sociaux.Un sujet très contemporain, mais traité d'une manière très rigoureuse, très froide, très distanciée. On est dans un cinéma de lenteur et de contemplation. Beaucoup de scènes dans la voiture , des plans fixes assez long, pas d'effets spéciaux. Mais le tout ponctué de moments très fort , la jeune fille qui vient d'arriver dans un nouveau lycée , suite au décès tragique de sa mère, "couche" trop vite avec un copain de classe. Elle devient la risée de toute la classe et surtout génère la jalousie des autres filles. Humiliation diverses, très durement , très bien filmée , jusqu'au week -end de classe au bord de mer où la situation dégénère. Les faits sont crédibles , correspondant à une situation extrême. Les jeunes ados se comportant en "meute". La Jeune fille va s'enfermer dans un mutisme et une passivité classique dans ces cas de harcèlement, tout en échappant à ces tortionnaires. . Des scènes très dures , pour un film fort sur un sujet délicat.
    selenie
    selenie

    6 213 abonnés 6 178 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 6 octobre 2012
    Après un premier film qui amarqué les esprits ("Daniel et Ana" en 2010) Michel Franco prouve une fois de plus tout son talent. On suit le quotidien d'une jeune fille qui vient de déménager après le décès de sa mère, après quelques temps elle devient le souffre-douleur de sa classe. Si la mise en place des personnages et du quotidien avec son père est un peu long lam ise en abîmes arrive de façon assez éprouvante, le spectateur n'a pas le temps de trop réfléchir tant la descente aux enfers de la pauvre adolescente semble aussi effrayant qu'inéluctable. Un film choc qui peut rappeler Michael Haneke mais qui souffre d'un manichéisme trop fort (pas un élève pour rattraper l'autre). Le père est un personnage intéressant interprété avec sobriété. Tessa Ia (qui joue l'adolescente) trouve là un tremplin parfafit pour qu'on la revoit bientôt dans un autre film ; malgré tout on a parfois envie de mettre des claques tant son personnage est naïf et amorphe, comme une victime consentante. Un drame qui fait écho à l'actualité sur le bizutage et notamment le harcèlement sexuel dans les lycées. Un bémol toutefois sur la fin. Celle-ci beaucoup trop ouverte, en effet quitte à finir de cette façon il aurait fallu laisser la place à l'imaginaire du spectateur tandis que tel quelle, la liberté se résume à 2-3 possibilité qui n'offre que frustration. Néanmoins ce film marque les esprits intelligemment et implique le spectateur sans jouer sur un voyeurisme facile (violence hors champs mais tout aussi frappante).
    velocio
    velocio

    1 299 abonnés 3 134 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 3 octobre 2012
    3 ans après son premier long métrage, le très bon "Daniel y Ana", présenté à la Quinzaine des Réalisateurs de Cannes 2009, le réalisateur mexicain Michel Franco était de nouveau à Cannes cette année pour présenter "Despues de Lucia", son 2ème film, cette fois ci dans la sélection Un Certain Regard, où il a d'ailleurs obtenu le Prix de cette sélection. Son premier film lui avait valu des comparaisons avec les cinémas de Gus Van Sant et de Michael Haneke. Tout en ayant toujours quelques points communs avec le cinéma de Haneke (par exemple, ce choix du hors-champ pour les scènes les plus brutales), son 2ème film est plus personnel mais tout aussi réussi. A la mort de Lucia, Roberto, son mari, et Alejandra, sa fille, ont décidé de s'établir à Mexico afin de mieux faire leur deuil. Problème : l'adaptation d'Alejandra dans son nouveau lycée se fait mal et elle devient vite la tête de turc de sa classe. Face à cette adversité exacerbée par le fardeau émotionnel que représente pour eux la mort de Lucia, le père et la fille s'efforcent de faire front quitte à trouver refuge dans la vengeance. Ce film plutôt dérangeant sur le sadisme de l'adolescence, sur le deuil, la cruauté et la vengeance, s'avère particulièrement intéressant dans sa peinture du processus mental suivi par Alejandra, l'adolescente.
    JCOSCAR
    JCOSCAR

    116 abonnés 1 100 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 7 octobre 2012
    Después de Lucia est un drame familial. Un film choc, éprouvant avec un bon scénario et habillement amené nous fait subir un thème de société "les harcèlements scolaires". On ne sort pas indemne après la projection comme un peu groggy ....
    Uncertainregard
    Uncertainregard

    112 abonnés 1 285 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 13 juillet 2016
    Très intéressant drame mexicain où la jeune Ale contrainte de changer d'école pour suivre son père endeuillé va subir les humiliations de ses camarades à la suite d'une escapade sexuelle malheureusement filmée avec ces diaboliques téléphones portables. C'est très bien filmé et interprété notamment notre jeune bouc émissaire dont on ressent une grande pitié face à cette bande de sâles gosses. Le film est un peu court et la fin manque d'explication pour aller au bout de ce thème mais il ne laisse pas indifférent...
    Eowyn Cwper
    Eowyn Cwper

    120 abonnés 2 039 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 14 octobre 2021
    Spoilers.

    J'ai failli m'abstenir de faire un commentaire sur ce film : l'histoire du harcèlement scolaire a déjà été vue bien des fois, bien qu'elle soit hélas encore importante à représenter au cinéma. Mais ce qui est impressionnant dans l'œuvre de Franco, c'est la cruauté avec laquelle il associe les traumas entre eux jusqu'à séparer complètement son film de toute réalité émotionnelle. De la perte d'une épouse et mère jusqu'au harcèlement et au viol de la fille qu'elle laisse derrière elle, les choix de narration sont si durs et sans contrepoids qu'ils provoquent une dissociation de ce qui se passe sous nos yeux, jusqu'à la résignation et l'indifférence face à la destruction de l'innocence, de la pureté, de toute forme de joie de vivre.

    C'est cette dissociation, peu à peu, qui devient le signe que des films comme Después de Lucía sont nécessaires, même s'ils sont impitoyables et répétitifs. Car si la honte et la douleur peuvent causer le silence d'une victime jusqu'à ce qu'un père se fasse justice par un meurtre de sang-froid qui passe quasiment pour banalisé, c'est que d'autres que lui doivent pouvoir garder la raison devant l'horreur – d'autres que lui doivent prendre sur eux de combattre l'indifférence.
    Charles G
    Charles G

    33 abonnés 627 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 9 décembre 2012
    Les premières images nous transportent immédiatement dans un film remarquablement filmé, où l'intensité est poignante de bout en bout. La relation entre une adolescente et son père, unis dans la douleur de la perte du troisième membre du foyer, est finement décrite. Mal à l'aise, mais contents de pouvoir compter l'un sur l'autre, ils trouvent malgré tout une forme de complicité dans le douloureux chemin auquel ils s'affrontent. Et, alors qu'on croyait avoir les clés du film en main, Ale, la fille donc, qui s'était apparemment bien acclimatée dans son nouveau lycée, est victime du mal du 21ème siècle. Mark Zuckerberg prévoyait il y a deux ans la disparition de toute vie privée d'ici 2025. Ale en fait les frais, mais est bizarrement consciente de la caméra qui filme ses ébats d'une nuit. Première incompréhension du spectateur. Ses amis fraichement trouvés se tournent alors contre elle de manière unanime, ce qui là aussi semble un peu gros, et se mettent à lui faire des crasses de plus en plus dures, pour terminer dans le très très trash. Le plus dérangeant est finalement le fait qu'Ale se résigne à être la sous-merde de son lycée alors qu'on aimerait la voir se rebeller. Il faut malgré tout louer les points positifs du film qui sont très nombreux. La tension est à son comble et les scènes sont effectivement très choquantes, même si on n’atteint pas encore le niveau d'Haneke. Les acteurs sont époustouflants, sans exception. Et enfin, il est tout bonnement impossible de s'ennuyer ni même de sortir du film pendant une minute, tant on est pris à la gorge. Un film très difficile à déconseiller aux âmes sensible, et qui met bien deux jours à être digéré.
    Julien D
    Julien D

    1 195 abonnés 3 461 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 16 octobre 2012
    La comparaison de ce film aux chefs d’œuvre de Gus Van Sant et d’Haneke n’est pas anodine puisque l’on y retrouve le style froid et distant ainsi que l’usage habile des hors-champs de ces deux virtuoses de la tragédie humaine. L’approche qu‘a le réalisateur mexicain Michel Franco sur le thème des rapports humains à travers le bizutage de cette jeune adolescente introvertie est une dénonciation très dure des dérives de la bêtise humaine tournant vers le sadisme le plus primal et de l’enfermement dans la douleur psychologique. L’évolution du personnage d’Alexandra, et ce tant grâce au talent des acteurs qu’à la sobriété de la réalisation, nous fait parfaitement ressentir son malaise au point de rendre le film particulièrement dérangeant, voir malsain dans la conclusion qui nous divise inconsciemment entre dégoût et satisfaction culpabilisante.
    Laurent C.
    Laurent C.

    255 abonnés 1 133 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 4 octobre 2012
    Voilà un film choc sans concession où les adultes sont absents, les ados perdus entre irresponsabilité et perversion et les familles cassées. Un film qui ressemble au monde hélas.
    Thierry M
    Thierry M

    158 abonnés 2 435 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 4 octobre 2012
    Voila une histoire tres forte. Tres dure , ou une fois de plus on nous montre a quel point la connerie humaine peut etre cruelle.
    ninilechat
    ninilechat

    71 abonnés 564 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 15 octobre 2012
    Un homme, géant barbu et bonasse (Hernan Mendoza, quelque chose comme un Bruce Toussaint qu'on aurait soufflé dedans), Roberto, va chercher chez le garagiste une voiture qu'on devine avoir été gravement accidentée. Il part avec, et puis, tout à coup, à un feu rouge, il coupe le contact, jette les clés sur le tableau de bord et s'en va. Cette scène introductive, dans sa simplicité et sa linéarité, vous met tout de suite dans le film.

    Attention, chef d'oeuvre. Le film de Michel Franco traite un sujet absolument insupportable -on en sort, très très mal- avec une pudeur et une absence d'effets qui en font un objet unique.

    On est ensuite quelques semaines après, dans une autre ville. Roberto a déménagé, trouvé un autre travail (de cuisinier). Avec lui, il y a sa fille, Alejandra (Tessa Ia), encore un visage de bébé sur un corps de femme. Roberto va mal, certains jours il ne supporte plus son travail, il se couche tout habillé, parfois il boit.... Alejandra va très bien, même si un contrôle scolaire révèle qu'elle a fumé. Dans ce nouveau lycée, situé dans un quartier carrément bourgeois, elle se fait tout de suite de nouvelles amies. Mais à personne, elle ne dit que sa mère est morte: elle est restée dans l'autre ville, c'est tout. Elle sort avec la bande, à une fête elle boit trop. Elle couche avec le charmant José (Gonzalo Vega Sisto), qui les filme avec leur portable, ce dont elle est consciente. Le lendemain, la vidéo est sur tous les portables du lycée. C'est une pute. Et le chemin de croix d'Alejandra commence, les harcellements des garçons, les méchancetés des filles menées par la leader de la bande, Camilla (Tamara Yazbek Bernal) qui trouve José à son goût et entend bien se le garder. Devant la passivité d'Alejandra, son manque de défense (mais elle est totalement isolée: son père va mal, elle n'a personne d'autre), le harcellement ne fait que croître, culminant dans une scène abominable où, pour son anniversaire, la bande lui fait manger un gâteau fourré aux excréments. Enfin, comme en montagne un pic succède toujours à un premier pic, il culminera encore au cours d'un voyage scolaire (pourquoi n'a t-elle pas cherché à y échapper?) où les ados, laissés complètement à eux mêmes, sans la moindre surveillance (parents, soyez avertis: n'envoyez JAMAIS vos ados en colo au Mexique!!!!), picolent, font subir à Alejandra le pire -c'est la tournante chez les petits bourgeois.

    La fin du film sera d'une cruauté indescriptible.

    Alors, devant l'inertie d'Alejandra, on commence à se demander ce qu'il y a derrière cette face lisse d'ado ayant si bien survécu à la mort brutale de sa mère. Elle était dans la voiture au moment de l'accident; un représentant de la compagnie d'assurance suggère que sa mère lui apprenait à conduire, ce que Roberto réfute avec indignation. Mais que s'est il passé, au juste? Est ce qu'elle n'accepte pas cette souffrance comme une expiation, comme pour se punir de quelque chose qui s'est passé, que nous ne connaîtrons pas? C'est une piste que Franco entrouvre, nous laissant libres de la suivre -ou pas. Car rien n'est appuyé, il y a une sorte d'équilibre rare entre la violence, insoutenable, de certaines images, et la retenue avec laquelle l'histoire est menée. C'est magnifique. Attention, chef d'oeuvre!

    A part cela, c'est un film dont la projection au lycée devrait être obligatoire..... à partir de la classe de seconde. Des histoires comme cela, en moins dramatiques peut être (et encore, on ne sait pas quels ravages elles font), à la suite de photos pathétiques passées sur Facebook, on en entend parler quotidiennement. Si ce film pouvait donner à réfléchir à quelques foldinguettes....
    PhilippeToile
    PhilippeToile

    43 abonnés 740 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 1 novembre 2012
    La jeune Alejandra, qui vient de s’installer à Mexico avec son père cuisinier après la mort de sa mère, commet l’erreur de céder aux avances d’un camarade de classe lors d’une soirée trop arrosée. Ce dernier n’ayant rien trouvé de mieux que de diffuser la vidéo de leurs ébats, la pauvre Alejandra va subir les pires sévices et humiliations de la part de tous les élèves. Michel Franco filme la violence et la cruauté des ados avec un réalisme et une fluidité qui tient le spectateur en haleine tout au long de la descente aux enfers de son héroïne. La jeunesse peut parfois se montrer inhumaine et perverse, sous l’effet de la bêtise collective et de l’inefficacité de l’encadrement scolaire. Le réalisateur a fait appel à de jeunes amateurs pour préserver le naturel du jeu, et parvient à un résultat aussi convaincant que celui de Laurent Cantet dans Entre les Murs. Ce film, hélas distribué en catimini, mérite que l’on se donne la peine de le chercher dans le réseau des salles d’arts et d’essais.
    tuco-ramirez
    tuco-ramirez

    133 abonnés 1 622 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 16 mars 2013
    Lucia est décédée dans un accident de voiture. Roberto, le mari, et Alejandra, la fille choisisse de vivre leur deuil de l’autre côté du Mexique. Arrivée sur place, lui trouve un emploi et elle intègre son nouveau lycée et s’y fait rapidement de nouveaux amis. L’amitié chez les ados peut vite tourner à la haine. Brillante, joli et douce ; le film nous montre tout le processus qui va conduire son groupe à en faire son bouc émissaire ; jusqu’à la descente aux enfers. Très fort mais surtout très éprouvant. D’autant plus que la jeune fille, prise dans un piège, refuse de parler à un père en deuil. Elle doit porter la famille, vivre des brimades, des violences, des humiliations et du harcèlement sans aucun adulte relais. Toute la gamme du harcèlement entre jeunes de la bourgeoisie mexicaine passe en revue. Michel Franco explore avec beaucoup de froideur, de distance et de manière clinique une violence qui au début semble ordinaire. Sans artifice dans la réalisation (de longs plans fixes larges d’où les acteurs entrent et sortent), la sobriété d’une mise en scène prenant le temps de nous laisser nous imprégner de la tension permet au propos de prendre toute son ampleur. Ce film joue avec nos nerfs jusqu’à une très longue scène finale de plusieurs longues minutes (en plan fixe ou enfin presque… on est sur une barque) dont on se souvient très longtemps après la fin du film. Une dernière cruauté absolue comme une cerise sur le gâteau. La limite du film réside dans ce crescendo jusqu’ à ce final éprouvent. Etait ce nécessaire d’aller jusqu’au bout ? Mais surtout où sont les adultes dans les salles de classe, en voyage scolaire pour intervenir et voir ces violences prenant de l’ampleur ? Soit ils sont totalement absent (crédibilité ?) soit ils ferment les yeux (scandaleux) ? Le réalisateur ne donne pas les clés.
    Primé à Cannes en 2012 dans la sélection « Un certain regard », c’est un film à voir…
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