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el_frigo
2 abonnés
39 critiques
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2,5
Publiée le 26 mars 2023
Ce film aurait pu être un court métrage comme il aurait pu durer indéfiniment, car peu importe la suite, peu importe les réactions différentes qu’aurait pu avoir Lucas, son avenir est plié à la 15ème minute du film… c’est encore plus vrai si on transpose cette histoire 11 ans plus tard dans l’ère des réseaux sociaux. Finalement, je n’ai pas détesté mais je n’arrive pas à trouver dans le scénario ce qui différencie ce film d’un banal téléfilm diffusé sur le service publique.
Film atroce mais intéressant qui fait refléchir sur la soi-disant innocence enfantine survalorisée par notre culture. C'est le "faux souvenir induit" que nul ne remet en cause...Si Klara avait été vraiment traumatisée elle aurait on l'écoute et on la croit!
Le héros, bouc émissaire que personne n'écoute, ne peut jamais se défendre et risque de devenir reéllement fou, ce qui est à peine suggéré dans le qui est étrange c'est que la seule personne que Lucas ose jeter dehors est sa petite amie qui n'a fait que douter de la vérité un nie?
Ce film m'a saisie violemment, commence de manière assez douce on ne vois pas l'intérêt des scènes qui est en réalité en tous un sens tant en terme d'exposition mais en plus fairons et co à l'affaire qui va suivre
L'ENFANT DU DESORDRE. Le viking Mads Mikkelsen sous la camera habile et prenante de son compere Vinterberg. Dans une atmosphere froide et fragile, une partie de chasse haletante, mi ange mi démon.
Thomas Vinterberg revient, quatorze ans après FESTEN, sur le thème délicat de la pédophilie en ne dénonçant plus les yeux fermés sur la vérité mais les dérives du mensonge. Un sujet plus simple d’accès et traité tel un mélodrame psychologique sans profondeur. Si le film commence de manière très dérangeante autour de la mise en place d’un malentendu dévastateur, il va s’étoffer autour de l’hystérie collective abusive de ses personnages abrutis et semble plus vouloir s’inspirer des CHIENS DE PAILLE qu’étoffer son propos social. En basant davantage son récit sur le doute de la gamine de trois ans ne comprenant pas les conséquences de ses actes plutôt que sur la violence débile et les belles images –indignes du dogme 95–, le réalisateur aurait pu faire une œuvre sortant du lot. Evidemment Mads Mikkelsen est un excellent acteur mais son charme froid le rendait plus crédible en méchant sans scrupule dans CASINO ROYAL qu’en père de famille désœuvré.
Mads Mikkelsen est un comédien vraiment épatant et il le prouve une fois de plus dans ce drame poignant où il interprète avec une grande justesse le rôle d’un éducateur qui est accusé à tort d’abus sexuels par une petite fille. Il s’agit évidemment d’un sujet de société brûlant et Thomas Vinterberg nous propose une mise en scène tout à fait approprié en nous proposant une ambiance lourde et une belle mise en image. A noter aussi les belles prestations de quelques seconds-rôles dont celle de la jeune Annika Wedderkopp. "La chasse" est donc une œuvre forte et elle mérite qu’on s’y attarde.
Le sujet original de ce drame danois peut être résumé par l’une de ses répliques : « On part toujours du principe que les enfants ne mentent jamais, et malheureusement, ils mentent souvent ». Septième long-métrage du cinéaste danois Thomas Vinterberg, qui a accédé à la notoriété en 1998 avec Festen, récompensé par le Prix du Jury au Festival de Cannes, La Chasse aborde les thèmes délicats du poids de la parole enfantine, de la suspicion et de la justice personnelle. Sa genèse provient d’une première rencontre ratée entre le réalisateur et un psychologue pour enfants au début des années 2000, qui a tenté de lui faire entendre un discours sur le caractère viral de la pensée. Réticent à l’idée de l’écouter, Vinterberg lui ferme sa porte mais revient sur sa décision dix ans plus tard en recontactant le psychologue en question. Et c’est ainsi que la Chasse est née. La réflexion philosophique et psychologique qui découle du scénario part d’une idée rarement traitée au cinéma : la crédibilité infaillible apportée à la parole d’un enfant, un être qui n’est pourtant pas encore en mesure de prendre conscience de la portée des mots et des idées. L’ennui, c’est que cette pensée part d’une vision idéalisée de l’enfant et peut avoir des conséquences désastreuses. La Chasse illustre l’une d’entre elles et présente la vendetta organisée contre Lucas, un homme innocent accusé par la parole d’une enfant incapable de réaliser l’impact de ses mots. Mais les adultes, eux, le sont, et très vite, Lucas devient la cible de la méfiance, de la suspicion et d’une justice personnelle organisée sans aucune preuve recevable. Le poids et la portée de la parole sont donc au cœur de ce film. En tête d’affiche, l’acteur danois le plus mondialement connu, Mads Mikkelsen, incarne cette victime de lynchage public prête à tout pour prouver son innocence. Son dévouement et son implication dans son rôle ne laissent aucun doute, offrant une prestation juste et marquée par la douleur. Une fois encore, Mikkelsen prouve aux yeux du monde son talent d’acteur, qui est d’ailleurs récompensé par le prix d’interprétation masculine au Festival de Cannes 2012. Bien qu’en France, la Chasse n’ait réuni que 140 000 spectateurs dans les salles, la pertinence de son sujet et la précision de son acteur principal valent à elles-seules le détour.