Au début, j'ai bien aimé, sauf que cela se passe dans un coin de sauvages, puisqu'ils chassent. Je n'avais pas lu le synopsis, ( je ne le fais jamais ), et dès le passage aux toilettes d'un garçonnet, j'ai pensé à une histoire de ce genre. Après, c'est l'histoire classique du type accusé à tort, de la rumeur qui se propage et des soi-disant victimes qui se multiplient, comme lors de la rumeur d'Orléans, ou Outreau, ou le film de Cayatte avec Jacques Brel. Mais la seconde partie du film donne dans la surenchère, on fait par exemple comprendre au fils qu'il n'est pas le bienvenu dans la supérette du coin ??? Et puis après l'épisode du caillou jeté par la fenêtre, je pressentais ce que je ne voulais pas voir arriver. Ils tuent le chien. Quand la morveuse a demandé où était le chien, j'ai oublié que c'était une gamine de six ou sept ans, une comédienne, j'ai eu envie de lui tordre le cou et j'ai éteint. De toute façon, ces gens sont obtus et cons comme des manches à balai. Bien sûr, c'est facile pour nous qui savons la vérité de le dire, mais il y la présomption d'innocence et l'on sait depuis longtemps que certains gamins mentent comme des arracheurs de dents en certaines circonstances, ( dépit, émulation ). Quoi qu'il en soit, ce genre d'histoire, c'est le chat qui se mord la queue. Le plus souvent, les gamins disent la vérité, et les psys sont là pour trancher, ils ont tout un arsenal de méthodes fiables et éprouvées pour détecter la véracité d'un témoignage enfantin. Le type qui pose les premières questions à la gamine fait les questions et les réponses, pas très déontologique, tout ça. Et quand même le type aurait été coupable que cela ne justifierait en rien des brimades envers sa famille. Bon dieu, ce film m'a mise hors de moi, entre les cadavres de cervidés et l'assassinat du pauvre chien, j'ai du mal à garder mon sang-froid. Bon, faisons une critique constructive et objective du film; la performance du héros est très bonne, le film est sobre dans sa première partie. Après, cela part totalement en vrille. Mais même si ce genre d'histoire existe bel et bien, les vrais pédophiles qui regardent ce genre de film doivent bien rigoler, car plus ces histoires malheureuses sont dénoncées au cinoche ou ailleurs, plus cela sert leur cause. Le doute s'installe sur la parole de l'enfant, car le plus souvent, les preuves physiques n'existent pas, et la compétence des pédopsychiatres doit être sans faille. Car les détraqués sont plus nombreux que les enfants qui affabulent, Finalement, ce film ne doit pas être si anodin pour m'avoir mise dans un état pareil.