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Gentilbordelais
325 abonnés
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1,5
Publiée le 12 décembre 2024
Le sujet est en soi évidemment sensible et terrifiant. Pour autant, il est amené maladroitement, par des révélations de l'enfant roi probablement pas en âge d'une telle prise de conscience. L'adulte condamné d'office par l'opinion et le manque de conviction du gentil Lucas (M. Mikkelsen) orientent ce récit à charge où certaines scènes sont presque grotesques.
Très bon tout en exploitant un sujet sensible. Bien réaliser et surtout interprété, le film ne faibli jamais en intensité et l'on est sur un fil tendu du début à la fin, malgré tout le scénario comporte quelques faiblesses qui peuvent agacé et qui rende par le fait, le film encore plus énervant, notamment ce manque cruelle de recul de la part des adultes, que la fillette mente, ok , mais ce manque de discernement de la part des adultes que ce soit ces amis, où collègues laisse perplexe, la directrice du jardin d'enfants qui le clou au pilori sans aucunes preuves et après un interrogatoire plus que discutable, ses amis qui le traite comme un pestiféré sans même l'entendre, ou bien les parents qui oriente les réponses de leur fille sans même l'écouter sans parler des habitants dénué de toutes réflexions font que le film usent de certaines facilités d'autant plus que l'enquête policière est inexistante. Malgré tout l'ont reste captivé par cette descente aux enfers.
Un sacré drame porter par cet incroyable acteur madd Mikelsen qui nous livre une prestation admirable avec une émotion palpable tout au long du film. Un film sur la vérité contre le mensonge la réputation d'un homme contre celle d'un enfant. Le passage avec sa chienne m'a fait pleurer Quelle tristesse d'en arriver là .... A voir
Drame réalisé par Thomas Vinterberg, La Chasse est un film au sujet aussi délicat que lourd, traité de façon pas vraiment convaincant. L'histoire nous fait suivre Lucas, auxiliaire de jardin d'enfants, qui va se voir accusé de pédophilie. Son entourage va alors petit à petit le lâcher et l'homme va vivre une véritable descente aux enfers. Malheureusement, si le sujet de fond est important, son application est beaucoup plus discutable pendant ces près de deux heures qui se font ressentir. La faute à un scénario manichéen et cliché, amené de façon peu subtil. En effet, Lucas est une proie facile mais ce qui choque le plus c'est son absence de défense et de réaction face à cette accusation gravissime. Il est d'une passivité peu réaliste. De plus, partir du principe que les enfants ne mentent jamais est très limité, d'autant plus quand on nous dit que la présumée victime est du genre à avoir beaucoup d'imagination. Donc construire tout son argumentaire sur cette simple accusation n'est pas très pertinent, surtout que ces aveux sont reniés à plusieurs reprises par la suite. Ainsi, voir une réputation et une vie détruite sans aucun fondement ne parait pas très réelle. Cependant, certaines scènes et certains éléments sont tout de même intéressants, notamment le traitement de cette amitié brisée par le doute. Avec une telle thématique, forcément le ton est austère et pesant. À la distribution, on retrouve Mads Mikkelsen, entouré par d'autres noms moins connus mais franchement appréciables comme Thomas Bo Larsen ou encore la petite Annika Wedderkopp qui joue une petite fille ambivalente. Tous ces rôles nous offrent des échanges remplis d'émotions et plutôt réussis dans l'ensemble, même si quelques réactions son parfois douteuses. L'ensemble est réalisé de façon assez naturelle afin d'être proche des protagonistes. Un visuel peu marquant, accompagné par une b.o. aux compositions agréables et dans le ton, bien qu'assez discrètes. Reste une dernière partie comprenant une ellipse peu judicieuse, avant de s'achever sur une fin un peu frustrante car elle laisse dans l’expectative, même si elle colle au message. Au final, La Chasse tombe dans la facilité à de trop nombreuses reprises à travers son récit, ce qui en fait un long-métrage convenable, mais pas indispensable.
Film très prenant sur les conséquences d’une rumeur de pédophilie détruisant la vie d’un homme pourtant innocent. A ce titre, et avec la remarquable composition de Mads Mikkelsen, je dis bravo. Néanmoins, ce film souffre d’irréalisme au départ, les mots d’une fillette très jeune étant pris immédiatement pour argent comptant, alors que l’intéressé, ultra connu depuis des années dans son village, ne bénéficie d’aucune interrogation de la population. Il y a donc un côté un peu caricatural d’une situation de ce type, Néanmoins, ce film a le mérite de démontrer l’immense bêtise de beaucoup de gens qui jugent sans connaitre, comme on peut le voir actuellement avec les nombreuses affaires médiatisées. Indiscutablement à voir.
Un film excellent avec un sujet sensible tout ça traité de façon sobre mais de manière efficace. C'est difficile voir impossible de ne rien ressentir pendant ce film on passe par divers émotions que ça soit la colère ou la tristesse, l'histoire est révoltante on peut dire qu'il y a des gifles qui se perdent même si on peut comprendre (ou pas...) le parti pris des parents pour leur fille. Le film dégage une intensité et une tension incroyable, l'ambiance est oppressante on se sent vraiment concerné par le sort et la descente aux enfers de Lucas personnage interprété de façon incroyable par Mads Mikkelsen.
Thomas Vinterberg aime les sujets à controverse, comme en atteste sa filmographie où il récidive plus de 14 ans après l’impressionnant Festen (1998), déjà récompensé à Cannes et qui traitait à l’époque de l’inceste. Cette fois-ci, avec La Chasse (2012), il est question d’un mensonge, pas le genre de mensonge auquel on peut pardonner car là, il est question d’attouchements sur mineur. Le film nous montre comment un homme, bien sous tous rapports devient du jour au lendemain, la bête immonde qu’il faut fuir et chasser par-dessus tout. Accusé à tort par une enfant dont il s’occupe dans une garderie, ce dernier se retrouve alors pris au piège car c’est bien connu « la vérité sort de la bouche des enfants ». Comment faire face à de telles d’accusations, surtout lorsque tous les enfants de la garderie se mettent à adopter le même raisonnement lorsqu’ils sont interrogés les uns après autres. Thomas Vinterberg nous livre ici une véritable plongée dans l’horreur psychologique sous la forme d’un thriller implacable et brillamment interprété par Mads Mikkelsen (qui a amplement mérité son prix à Cannes). D’une rare justesse, tant au niveau de la mise en scène que de l’interprétation (notamment la jeune Annika Wedderkopp, bluffante !), il nous est impossible dans pareilles circonstances, de ne pas repenser à l’affaire du procès d’Outreau. Comment arriver à croire sans le moindre doute nos chères têtes blondes après avoir découvert un tel drame où la cruauté humaine dans toute sa laideur vous est dévoilée sans aucune retenue. Avec 9 nominations au 65ème Festival de Cannes (dont la Palme d'Or), on ne peut que se réjouir de voir ce film avoir été récompensé à juste titre par deux trophées, à savoir le Prix d'interprétation masculine (pour Mads Mikkelsen) & le Prix du Jury Œcuménique. Dans le même registre, il est fortement recommandé de voir (ou revoir) le remarquable drame de William Wyler (La Rumeur -1961) avec Audrey Hepburn.
Thomas Vinterberg après les débuts tonitruants qu'on lui connait avec Festen, a par la suite eu une carrière plus en retrait. Il y a deux ans Submarino le faisait ressortir de l'anonymat pour un film puissant et désespéré. Il est de nouveau sous les projecteurs cette année grâce à son passage à Cannes. La chasse a permis à Mads Mikkelsen de repartir avec le très convoité prix d'interprétation masculine. Ce qui est largement mérité... La suite sur : http://lecinedefred2.over-blog.fr/article-la-chasse-112478248.html
Impressionnant de voir comme la rumeur peut aller loin et détruire aussi rapidement la réputation et la vie d'une personne. Très réaliste. Des amitiés brisées en une fraction de seconde, des gens qui tournent le dos et provoquent même des rixes se basant sur la simple rumeur... Le final est troublant.
Dans "Festen", Thomas Vinterberg nous montrait le combat d'un homme qui cherche à révéler les abus sexuels qu'il a subit dans le passé. Le réalisateur inverse les rôles dans "Jagten". Cette fois c'est un homme bien sous tous rapports, et apprécié de la communauté, qui va devenir la proie d'un village suite à un mensonge furtif sur des attouchements. Le sujet est tristement plausible (on l'a vu en France avec l'affaire d'Outreau), et traité de manière réaliste et touchante. Vinterberg ne s'intéresse pas à l'aspect judiciaire de l'affaire, mais à la descente aux enfers que subit le protagoniste (bouleversant Mads Mikkelsen), et à la manière dont la communauté va réagir. Il s'agit donc d'un drame social, riche en psychologie, juste, et tourné sobrement (on a tout de même le droit à de très beaux paysages).
La mise en place est un peu longue, mais cette "chasse" est passionnante et effrayante. Le film est brillamment réalisé et multiplie les pistes de réflexion sur notre société et sur la manière dont un homme peut être victime de sa réputation, fondée ou non... Mads Mikkelsen est absolument parfait et porte le film de bout en bout. La fin est cependant très décevante et laisse un goût amer : pourquoi sombrer dans une telle facilité ?
La chasse : La descente aux enfers d’un homme accusé de pédophilie. Un drame psychologique troublant mais parfois un peu lourd sur les méfaits de la rumeur et la versatilité de l’opinion, servi par la presta remarquable (primée à Cannes) du génial Mads Mikkelsen.
Film remarquable dans toutes ses dimensions. La qualité de l'image, des plans et de la lumière met en valeur les paysages urbains et campagnards du Danemark. L'histoire, linéaire, est bien exposée et nous amène brutalement dans le cœur du drame (un adulte est accusé par un puis des enfants, de gestes inappropriés). Sans manichéisme, sans apitoiement mélodramatique, on vit la tombée en enfer de ce père de famille injustement accusé et interprété avec beaucoup de finesse par Mads Mikkelsen. La mise en scène et le scénario laissent habilement quelques éléments dans une semi-obscurité qui ajoutent au mystère de ce monde à la fois si proche de nous et pourtant furieusement exotique! Une vraie réussite.
On ne peut dire qu'une chose, "Festen" était de loin le meilleur film de Vinterberg. Là, on sait clairement une patte américanisé et surtout commerciale qui me dérange. Le sujet est sensible et assez bien amené mais il n'y aucun suspens et pas vraiment de pression alors que c'est le message que l'on veut nous faire passer. Je suis déçu car à part la prestation de Mikkelsen et l'environnement nordique, il n'y a pas grand chose à se mettre sous la dent à part de détails. Ça manque clairement de pas mal de choses et je pense que l'on aurait pu faire un long métrage plus dur et plus tranchant. J'ai passé un moment sympa mais nous sommes loin du haut niveau d’antan. 12/20.
Thomas Vinterberg dans son film "Festen" en 1998 parlait déjà de pédophilie en nous dressant le portrait effrayant d'un ignoble patriarche. Après quelques films moins remarqués, il revient en fanfare, enfin, disons un peu sur le devant de la scène, avec "La chasse", long métrage présenté à Cannes en sélection officielle et qui a obtenu le prix de la meilleure interprétation masculine pour la prestation tout à fait convaincante de Mads Mikkelsen. Il joue Lucas, un éducateur de jeunes enfants accusé d'exhibition sexuelle par une petite fille. Très vite, il deviendra le bouc émissaire de toute une communauté. Il est totalement innocent, nous le savons et le film nous retrace son calvaire. Le film démarre bien, avec des scènes d'exposition à la lenteur étudiée qui créent un climat intéressant et posent le problème de la parole de l'enfant avec autorité. Mais très vite, la mécanique s'enraye. Assez manichéen dans sa construction, le film avance avec une succession de scènes qui, prisent séparément sont toutes fortes et bien rendues mais, qui, misent bout à bout, forment un tout indigeste parce que sans équivoque et surtout sans surprise. Aucun poncif ne nous est épargné : les pierres lancées dans la maison, l'animal domestique tué, les commerçants qui refusent de servir... A la fin, on n'y croit plus guère malgré une jolie photographie automnale et un acteur magnétique qui mérite sa récompense cannoise. Cependant, il y a une chose qui a retenu mon attention : le portrait en creux d'une société danoise, loin des idées progressistes que l'on nous renvoie souvent. Repliée sur elle même, très fortement alcoolisée, elle est présentée ici sous son plus mauvais jour. Les hommes sont de gros lourdauds avinés qui sont chasseurs pour prouver que ce sont de vrais mecs et dont les épouses, soumises et compréhensives, acceptent avec douceur tous leurs excès. Vous apprendrez qu'au Danemark, les garçons deviennent de vrais hommes à 16 ans. Ce jour là, on leur offre un fusil (à lunette) pour leur première chasse. Un rituel viking sans doute ... Un peu plus sur le blog http://sansconnivence.blogspot.fr/2012/11/la-chasse-de-thomas-vinterberg.html