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77 critiques
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4,0
Publiée le 20 mars 2013
Excellent film sur le l'islam radical dans tout ses aspects manipulation endoctrinement ....les bidonvilles le terreau des islamistes extrêmes troublant effrayant...
Dans un Casablanca qui émerge à peine des années de plomb et voit bientôt l'accès au pouvoir de Mohammed VI, la misère des bidonvilles faméliques et surpeuplés sape durablement les petits trafics des uns et les rêves de grandeur et d'ailleurs des autres, tous unis dans la déveine et l'observation scrupuleuse des jeunes mollahs et imams que l'actualité brûlante des années 90 qui atteindra son point d'orgue le 11 septembre 2001, aide avec une insolence inouïe à recruter et à formater des jeunes naïfs, perdus et terriblement amers. Ce qu'avait montré de manière impitoyable en 2011 le français Philippe Faucon avec La Désintégration, Nabil Ayouch le décrit avec autant de force et de lucidité dans son film qui emploie davantage le format de la fresque puisqu'il suit ses héros, deux frères et leurs amis, de la prime enfance bagarreuse et joyeuse à l'âge d'homme. Passée la crainte initiale d'un film caricatural et folklorique, peuplé de gamins braillards et forts en gueule, c'est la certitude de voir une œuvre juste, sans pathos ni apitoiement, qui envahit durablement l'esprit du spectateur, atterré et effondré d'assister à la transformation tant spirituelle que physique de ces sympathiques garçons. Une progression inexorable que rien ne semble pouvoir ralentir, sinon stopper, illustrée par le port des barbes et des vêtements stricts, par le respect des rites religieux et des contraintes de la vie communautaire, mais surtout par le feu intense - oserions-nous dire sacré - qui consume dans le regard de ces jeunes hommes. Comme Philippe Faucon, Nabil Ayouch décrit de manière précise et presque documentée le lent et pernicieux processus d'embrigadement et de propagande. Nous le suivons emplis d'effroi et d'incompréhension parce que nous le regardons aussi avec nos yeux d'occidentaux que la notion de mort - et subséquemment de vieillissement et de maladie - terrifie au point de l'annihiler complètement. La limite des films réussis et saisissants de Faucon et de Ayouch est de ne pas parvenir à nous faire entrer dans la tête et le système de pensées de jeunes gens prêts à se faire exploser. Nous réagissons donc avec notre propre système de raisonnement qui entre forcément en collision avec celui en train de se déployer sur l'écran. C'est d'autant plus déstabilisant et cruel que nous avons eu tout le temps de nous attacher à ces garçons, espérant avec une naïveté confondante et stupide qu'un éclair de lucidité viendra les détourner de leur funeste trajectoire. Les Chevaux de Dieu est donc un film implacable à l'ambition d'exhaustivité et de documentation qui refuse la simplification et la caricature.
Le 16 mai 2003, 5 attentats suicides terroristes ont été perpétrés à Casablanca : une quarantaine de victimes et une centaine de blessés. Des terroristes venus d'ailleurs, aguerris ? Non, des jeunes islamistes radicaux en provenance des bidonvilles entourant Casablanca. Adapté du roman de Mahi Binebine « Les étoiles de Sidi Moumen » et présenté à Cannes 2012 dans la sélection Un certain Regard, ce 6ème film du réalisateur franco-marocain Nabil Ayouch nous montre l'évolution, sur une dizaine d'années, de quelques gamins d'un bidonville vers le fondamentalisme islamique et le terrorisme, vers cet attentat du 16 mai 2003. En 1994, ils ont 13 ans, ce sont des enfants attachants qui jouent au foot comme tous les enfants de leur âge. Le réalisateur nous montre leurs rapports avec leurs parents, en fait presque exclusivement avec leurs mères. C'est par un concours de circonstance particulièrement malheureux qu'ils vont se retrouver sous la coupe de fondamentalistes qui vont leur faire miroiter le paradis des terroristes. Mais au fait, pourquoi ces chefs fondamentalistes ne se font-ils jamais sauter eux-mêmes ? Bien interprété par de véritables enfants d'un bidonville, bien filmé avec des plan-séquence de qualité, "Les chevaux de dieu", dont le titre fait référence à l'expression “Volez, chevaux de Dieu” qui représente un appel au jihad, est un film fort qui montre comment et pourquoi de jeunes "innocents" (dans tous les sens du terme !) se font petit à petit endoctriner par de véritables coupables. Au Maroc comme en France, l'absence d'une véritable référence paternelle dans la cellule familiale est loin d'être étrangère à ces dérives.
plongé dans un ghetto marocain où l'agressivité reigne sans qu'il n'y ait aucun espoir d'en sortir, on comprend qu' il n'y a rien à faire. il y aura toujours des jeunes, paumés, violents prêts à se faire endoctrinés par des terroristes religieux. ils porterons cette guerre en France, il faut lutter contre cette propagande sur tous les fronts, dans les médias, dans les écoles, dans les prisons. ceux qui n'en n'ont pas conscience doivent aller voir ce film.
On peut ne pas être d'accord avec le contenu d'un film. Mais on peut toujours en reconnaître sa ou ses qualités au travers de sa réalisation, de l'interprétation des acteurs, ou même encore, d'un scénario habilement rédigé.
Et c'est le cas de ce long métrage de Nabil Ayouch. Car l'histoire se tient, il y a de très beaux plans (notamment aériens), et la musique est magnifique. Tout cela rend le film attrayant, malgré un sujet religieux qui, à ce que j'ai déjà pu lire, fait déjà débat sur allociné.
En effet, l'histoire relate de deux frères, Yassine et Hamid, qui ont grandi dans un bidonville Marocain, avec très peu de moyens. Les années passent, et le problème reste le même : survivre malgré les manques. Lorsque Hamid se fait arrêter, Yassine, essaie tant bien que mal de trouver du travail pour faire subsister sa famille. Mais lorsque Hamid revient de prison, il a radicalement changé, et invite Yassine et ses amis, à rejoindre ses "frères", des islamistes radicaux qui vont dans un premier temps les aider en échange d'une mystérieuse initiation...